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Critiques de Abigail Assor (58)
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Aussi riche que le roi

Il ne fait pas bon grandir pauvre et fille au Maroc dans les années 90, voilà ce que sait Sarah, qui grandit juste à côté d'un bidonville de Casablanca, fille d'une mère qui ne s'occupe pas d'elle et a dégringolé l'échelle sociale d'homme en homme. Et Sarah rêve de mieux. Elle rêve d'émeraudes, de domestiques, de palais, elle rêve d'épouser un homme riche, n'importe lequel, pour ne plus avoir à faire croire aux garçons qu'elle les aime pour un panini, pour ne plus finir dans un lit pour qu'ils lui paient une course en taxi. Elle jette son dévolu sur Driss, parce qu'elle a entendu dire au détour d'un ragot qu'il était, enfin son père, aussi riche que le roi. Il est laid, timide, ne parle que de motos, mais peu importe, elle est prête à tout pour se sortir de la misère. Et contre toute attente, ceux-ci forgent une connexion réelle, puissante, seulement voilà, la société veille, en embuscade, à commencer par la riche famille de Driss...

Une tragédie moderne, très prenante.
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Aussi riche que le roi

Un premier roman ? Et bien, pour moi une réussite car il m’a pris aux tripes et je n’ai pas lâché Sarah de tout le livre.

Nous sommes à Casablanca en 1990. La France reste encore l’Eldorado possible. Le Maroc tente de s’en sortir mais le clivage pauvre et riche est marqué au fer rouge. Il n’y a pas vraiment de description dans ce roman, mais à travers Sarah, le bidonville où elle vit avec sa mère, on y est. Les odeurs, la pollution, la saleté, ces bouteilles plastiques qui encombrent un sable sale et grossier, mais aussi le soleil, les allées immaculées des quartiers chics, la drogue qui circule si facilement. Alors Sarah est française, a vécu à Cannes son enfance mais sa mère s’est fait promettre une autre vie au Maroc mais s’est faite escroquée et c’est en prostituant son corps lourd qu’elle arrive à vaguement les faire vivre. Alors Sarah, si belle, 16 ans, n’a pas froid aux yeux et son corps à elle, si beau, elle est prête à le donner pour des paninis ou des milk shake, sans pour cela renoncer à sa fièreté et c’est ce qui la rend si forte, si émouvante et fragile. Elle réussit à fréquenter les riches de Casa parce qu’elle a le statut de française et qu’elle est belle.

Mais ça ne lui suffit pas, elle veut être avec le plus riche, et celui qui est « aussi riche que le roi » c’est Driss. Mais Driss est différent. Empêtré dans son corps, dans sa difficulté à communiquer, dans sa laideur, il n’aime que la moto, les voitures, les Rolex et reste à part de la bande. Et c’est pourtant le défit que se posera Sarah, l’intéresser à elle, puis le rendre amoureux, même s’il paraît demeuré, laid : il est le plus riche. Et le miracle a lieu. Petit à petit va naitre entre eux deux la tendresse, parce que lui cause peu, que Sarah aime le silence, parce qu’il ne la juge pas, le seul à la prendre comme elle est, Sarah va aimer la peau de Driss, sa chaleur, ses engouements, tout et c’est magnifique. Mais bien sûr, le monde réel ne laisse pas une telle histoire finir bien, parce que la différence sociale est un mur impossible à franchir. Je crains que cela ne soit pareil dans tous les pays du monde.

C’est donc un roman avec un personnage de femme-ado qui marque l’esprit, et les rues de Casa vont résonner pour moi longtemps des vrombissements de la moto Driss.

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Aussi riche que le roi

C’est l’histoire d’une michetonneuse magnifique, d’une gourgandine déterminée ou plus trivialement d’une jeune fille pauvre pragmatique. En tout cas, Sarah est libre, jeune et belle.

On est au Maroc, il fait chaud et l’ambiance est sensuelle. Les inégalités sont très marquées et on monte à l’arrière d’un scooter avec Sarah dans les quartiers riches de Casablanca, puis au petit matin en catimini, on rejoint les quartiers pauvres où elle vit avec sa mère.

Sarah veut épouser un homme riche, c’est son projet de vie. Elle pose son dévolu sur Driss qui a toutes les qualités financières qu’elle recherche. Tous les deux, ils pourront vivre comme des rois.



Il s’agit du premier roman d’Abigail Assor et c’est une réussite. J’ai pris plaisir à lire ce roman. Je trouve que le ton est juste, et que le personnage principale de Sarah est une héroïne réussie qui porte le récit.
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Aussi riche que le roi

Adoré ce roman si rempli d'odeurs du Maroc , l'autrice décrit bien la différence énorme entre les riches et les bidonvilles de Casablanca

Sarah essaye de sortir de sa misère en couchant avec un riche de Anfa malgré sa faible attirance physique pour lui et croit trop naîvement qu'elle va se marier avec lui ..
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Aussi riche que le roi

Dans la Casablanca des années 1990, on suit Sarah, une lycéenne Française aussi belle qu'elle est débrouillarde, qui vit dans un bidonville avec sa mère, une prostituée obèse. Sa nationalité lui confère tout de même un privilège certain, lui permettant de fréquenter un lycée français auquel les Marocains n'ont accès qu'à gros prix. Elle traîne avec une bande de jeunes plus vieux et plus riches qu'elle et n'a d'yeux et d'intérêt que pour l'argent, comment ne pas paraître pauvre, comment fréquenter les riches et les lieux de riches, comment se sortir de son humiliante pauvreté. Elle décide de séduire le petit, moche et timoré Driss, dont on dit qu'il est aussi riche que le roi. Mais il a des yeux de thym et qui sait, Sarah pourrait se prendre à son propre jeu et tomber amoureuse... Ce roman offre une description très fine, très sensible et assez désespérée de la société et des moeurs des Casablancais de cette époque pas si lointaine, de la police corrompue au respect hypocrite des dictats de la religion, de la domination étouffante des grandes familles, un monde où chacun méprise plus pauvre que soi et cherche à le dominer. Instructif, choquant, tragique, un premier roman plutôt réussi, ma foi.
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Aussi riche que le roi

Un livre qui évoque de manière assez poétique les différences entre les classes sociales, le fossé que l’argent peut créer au sein des relations, et cette folle d’appartenir à un groupe, de baigner dans un confort rêvé, qui pousse certains à braver leur moralité pour assouvir leurs désirs.



J’ai été très emballé par le début de ce roman qui m’a finalement ennuyé avant la fin. Si certains ouvrages traitent de trop de sujets societaux en même temps, j’ai trouvé que c’était l’inverse pour celui-ci. J’ai fini par me laisser par cette opposition riches / pauvres. J’aurais aimé une histoire plus profonde, ou peut-être suis je passée à côté ?
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Aussi riche que le roi

Casablanca, dans les années 90. Sarah jeune française pauvre, habitant les quartiers dépravés de la banlieue de Casa, rêve de rencontrer un homme riche qui la sortira de sa condition. Son ami, Yaya parle de Driss, le garçon ingrat mais plus riche que le roi. C'est donc sur lui qu'elle va s'amouracher et connaître la réalité des classes.



Un livre poignant sur la séparation violente au Maroc des riches et des pauvres. Des separations géographiques avec des quartiers distincts, des séparations de droit, de passage, de vie que les billets achètent.



Elle effleure le monde de l'argent mais celui-ci va l'aveugler et la meurtrir. Être belle peut-il suffir pour sortir de la où on est ? Est-il possible de casser les plafonds de verre qui donne accès aux familles les plus riches du Maroc ?



Ce livre m'a touché car Sarah n'ayant rien demandé, se retrouve dans une vie de souffrance où elle est prête à tout pour survivre.



C'est le premier roman de l'autrice, j'ai pris plaisir à le lire mais j'aurais aimé un peu plus de profondeur sur le personnage de Driss assez central et trop timide dans son développement.



J'ai beaucoup aimé la fin.
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Aussi riche que le roi

Aussi riche que le roi



«  Ce mec, c’est le plus riche des riches. Plus riche que nous tous. Peut être aussi riche que le roi ».

Il n’en fallait pas plus à Sarah, pour le vouloir lui et aucun autre, pour enfin sortir de sa situation, et réaliser ses rêves.

Casablanca, début des années 90. Sarah, une jeune française de 16 ans est élève au lycee français. Elle y côtoie la jeunesse dorée de la ville, attirée par l’excellence de l’établissement que sa nationalité lui offre, mais elle ne fait pas partie de leur monde. Loin des villas huppées du quartier d’Anfa Supérieur, elle vit avec sa mère en lisière du bidonville, seul endroit à la hauteur de leurs moyens après que l’homme qui l’a attirée au Maroc se soit enfui avec leurs économies. Mais elle est fière Sarah, et pas question d’accepter sa pauvreté. Plutôt marcher que de prendre le bus , plutôt offrir ses charmes pour un coca, une pizza ou un panini que de crever la dalle, plutôt mentir que d’avouer sa misère. Sa richesse c’est sa beauté et elle en fait bon usage pour se faire une place parmi ces gosses de riches, elle en joue pour arriver à ses fins. Mais sera t-elle suffisante pour séduire le mystérieux Driss, l’homme à la moto, taiseux, « franchement laid », l’homme aux yeux couleurs de thym, mais le plus riche de tous.

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Je ne connaissais pas ce livre et c’est grâce au trophée Folio Elle qu’il a rejoint ma pal.« Cruel, sensuel et solaire » dit la quatrième, et je ne dirai pas mieux. Il m’a complètement happée et je l’ai trouvé époustouflant. Il m’a transportée dans le Maroc des années 90, dans une société faite de contrastes et de paradoxes, où cohabitent à quelques encablures faste et misère, où la crasse et les déchets avoisinent avec l’opulence et le luxe, où la religion se pratique dans l’hypocrisie, où l’attrait de la modernité s’oppose au poids des traditions, où l’argent fait les princes. Et dans ce microcosme, Sarah, française, pas vraiment d’ici, pas vraiment d’ailleurs, une jeune fille prête à tout pour sortir de sa condition, à la fois lucide et cynique et en même temps fragile et aveugle. C’est d’une puissance folle et c’est flamboyant. On est transporté dans ce pays lumineux, on ressent la chaleur du soleil, la morsure de la faim, la blessure de la honte. On baigne dans ces couleurs chaudes, le doré du soleil, l’ocre de la terre qui s’oppose à la froideur de l’océan qui lèche les côtes. On rêve avec cette jeune, on sourit à sa naïveté, on tremble devant son innocence.

Un gros coup de cœur et une auteur à suivre.
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Aussi riche que le roi

Envie d'une balade au Maroc dans les années 90? Attention, il n'y aura pas de paysages de carte postale. Le soleil jette sa lumière sur des déchets et le bidonville, près duquel habite l'héroïne avec sa mère. La nourriture sera faite de paninis et de cafés achetés au prix fort, celui du corps. Le vent souffle dans les cheveux d'une jeunesse dorée qui vit prisonnière de palais et de l'emprise des pères. Les jeunes filles pauvres, elles, ne se satisfont plus des miettes et veulent tout le gâteau. De ces besoins d'émancipation naîtra une relation fraternelle impossible entre Sarah et Driss. Ce roman a la beauté et la sensibilité d'une fleur qui se fâne doucement. Ni roman d'amour, ni fait social, l'auteur parvient à raconter une histoire moderne, qui résonne longtemps après avoir en avoir lu la dernière page.
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Aussi riche que le roi

Ce roman est très agréable à lire et j’ai beaucoup apprécié découvrir la plume de l’autrice. Au-delà des personnages et de l’histoire, j’ai surtout aimé me perdre dans Casablanca. L’ambiance, les odeurs, les rues… c’est un voyage dépaysant et plein de contrastes entre quartiers pauvres et riches. Ce roman aborde la condition des femmes, les mariages arrangés, l’envie de s’en sortir à tout prix… Les chapitres sont courts et rythmés ce qui nous donne envie de toujours en savoir plus sur ce duo atypique. C’est globalement une bonne surprise littéraire pour moi même si ce n’est pas un coup de cœur.
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Aussi riche que le roi

Sarah fille d’une française sans le sou échouée à Casablanca au début des années 1990 fréquente la haute bourgeoisie locale scolarisée comme elle au lycée français, entre la nécessité d’argent pour paraître et le désir d’être ailleurs que dans le besoin, elle tombe « amoureuse » du plus moche de la bande dont les poches débordent de billets, on tangente la prostitution ; le scénario ainsi résumé ressemble à celui des feuillons turcs ou coréens envahissant aujourd’hui les écrans du monde arabe mais il y a dans l’écriture un quelque chose, un rythme, des dissonances qui font que ce livre est un bon premier roman contenant en germe d’autres livres. Abigail Assor tiendra-t-elle le stylo aussi bien la prochaine fois ? Le livre décrit bien l’espèce de décadence qui touche la bourgeoisie marocaine, l’immense mépris cynique qu’elle affiche vis à vis des classes « populaires », mais peine du côté de ces dernières, me semble-t-il. L’autrice manifestement les perçoit moins bien, est-ce pour cela que Sarah est française et non marocaine ? Comme souvent aujourd’hui, Abigail Assor traînassa sur Internet pour limiter au maximum les incohérences temporelles. Je ne comprends pas l’utilisation dans les romans d’une langue étrangère sauf pour montrer que l’on sait ; utiliser l’arabe marocain alors que le mot français existe m’échappe, et si vraiment la traduction est impossible ou lourde, une note en bas de page pour expliciter le terme est suffisante.

Pour approfondir le sujet du « sortir » marocain qui conduit parfois les adolescentes désargentées du délire à la prostitution voir, les filles qui sortent, jeunesse, sexualité et prostitution au Maroc de Mériam Cheikh, une étude anthropologique du phénomène à Tanger.
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Aussi riche que le roi

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire de cette jeunesse marocaine qui ne sait que faire de sa peau, et de ces inégalités sociales (pas forcément là où on les attend d'ailleurs).

Ce livre est de la même veine que 'Corniche kennedy' de Maylis de Kerangal, ou 'Tropiques de ka violence' de Natasha Appanah, ou encore ' les garçons de l'été' de Rebecca Lighieri. Vraiment Abigail Assor est une auteure pleine de promesses j'attends son prochain livre avec impatience!
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Aussi riche que le roi

Une lecture amère et forte qui se fait une place au milieu de vos propres souvenirs.



Votre âme de citoyen d'un pays privilégié sera forcément bouleversée. Sans retour en arrière possible.



Une lecture qui vous ouvre les yeux et les bras sur un Maroc qui peut paraitre opaque et lointain.



Un réalisme cru et pourtant attachant.



Sublime livre qui mériterait d'être bien plus connu.
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Aussi riche que le roi

Nous sommes à Casablanca, dans les années 90. Sarah est jeune, plutôt jolie, peu farouche. Elle est française, mais contrairement à la plupart de ses camarades du lycée français de Casablanca, elle est pauvre. Elle vivait sur la Côte d’Azur avec sa mère avant que cette dernière ne suive un homme qui les laissera aux portes du bidonville. Sa mère fait commerce de son corps pour faire (sur)vivre le foyer. Sarah fera de même contre un sandwich, une boisson, un jean. Parmi les jeunes qu’elle fréquente, c’est sur Driss qu’elle jettera son dévolu. Driss a les jambes courtes et le ventre dodu, des dents de rongeur, le nez crochu, les yeux vert thym ; mais il est aussi riche que le roi.



Conte de fée moderne ou mièvrerie remplie de clichés ? Rien de tout cela pour notre plus grand bonheur.



Derrière cette histoire d’amour intéressée et bancale, ce roman évoque les profondes disparités qui existent dans ce pays, la place des femmes, les traditions ancestrales, la pauvreté qui côtoie la richesse, le tout subtilement amené.



Sarah est pauvre, la faim la tenaille, mais elle ne montre rien de tout cela, trop fière de dissimuler cet état de fait.

Driss est riche mais solitaire. Taiseux, il est maladroit et empoté, « portant le poids de chaînes invisibles ». Mais il est généreux et fondamentalement bon. Il semble tellement en décalage avec son milieu (cette scène avec les ouvrières de l’usine de son père !).

Au fil de l’évolution de leur relation improbable, ils vont s’apprivoiser, se trouver au milieu d’une galerie de personnages secondaires tout aussi intéressants (Yaya et Alain notamment, mais aussi Chirine, Abdallah ou Badr).



Et puis autre personnage et non des moindres : Casablanca, ses quartiers privilégiés et les autres à plus d’une heure de marche, proche des bidonvilles. Les mots d’Abigail Assor nous transportent littéralement dans les bruits, les couleurs, les odeurs de cette ville.



La primo autrice réussit, à travers son écriture subtile à nous dire la pauvreté, la faim, la violence, l’envie, la répression politique (ces années furent décrites comme celles de plomb) mais aussi la beauté, la sensualité ou la générosité.



C’est éblouissant !
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Aussi riche que le roi

Vous avez un coup de mou ? votre train train quotidien vous ennuie ? Que diriez vous d un voyage au Maroc, à Casablanca ? dépaysement garanti... Alors... ce ne sera pas dans un ryad charmant ni dans un all inclusive pour tourisme de masse. accrochez vous ça va décoiffer !

Ce premier roman est tout simplement incroyable. Durant 3 jours je peux dire que j ai été réellement totalement immergée à Casablanca -alors que n ai jamais mis un orteil au Maroc-dans ses bidonvilles et ses quartiers d hyper riches. J'ai senti les odeurs, touché les tissus, goûté les sandwiches que mange Sarah, vu l environnement cracra. Bref c est un grand roman très sensoriel et donc formidablement écrit. C'est aussi et surtout un roman sur la reproduction sociale implacable de ce pays. BRAVO !
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Aussi riche que le roi

Ca fait du bien un premier roman comme ça, qui se lit d'une traite. Je suis Sarah la plus pauvre des pauvres de Casa, qui joue avec ce qu'elle a, son physique d'abord, pour vivre aux côtés des riches, jusqu'à épouser le plus riche des riches. Sarah ne parle qu'un langage, celui de l'argent. Les rues de Casablanca palpitent au gré des battements de son coeur, qui sont nombreux lorsqu'elle voit Dris. Dris est laid, le nez crochu, les jambes courtes mais ses yeux ont la couleur du thym et ses doigts sentent l'argent. Sarah arrive à les tromper tous, sauf Dris, aussi riche que le roi. A l'initiative de Sarah, une histoire nait entre eux et à travers cette histoire il y a toutes les inégalités sociales, les très pauvres et les très riches sur la colline d'Anfar, la même drogue qu'ils se partagent, il y a la société casablancaise qui s'observe, s'épie dans sa cartographie d'origine, et c'est passionnant. J'ai envie d'aller danser dans les clubs de la Corniche, me balader dans les rues d'Am Diab et d'admirer le coucher de soleil depuis Anfa, et peut-être croiser au coin d'une rue une Sarah et Driss.
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Aussi riche que le roi

Sarah est une ado française, elle vit avec sa mère à Casablanca, sa mère y avait immigré pensant y trouver des jours meilleurs. Elles vivent dans une maison délabrée près d 'un bidonville. Sarah côtoie la jeunesse dorée au lycée français où elle va en cours Elle refuse sa condition et fait semblant, auprès de ses copines, d'habiter dans les beaux quartiers, elle sort avec des garçons nantis pour profiter de leurs belles voitures et des piscines de leurs villas , elle se fait offrir des vêtements et des repas en tirant parti de sa beauté.

Sarah rêve du jour où elle sera riche, c'est son obsession,sortir de sa condition et devenir une reine ! Un jour, elle rencontre Driss, on dit que Driss est très riche ," aussi riche que le roi" , mais, il est laid, empoté et taiseux. Qu'importe , Sarah jette son dévolu sur lui, c'est lui qu'elle épousera !

L'auteure nous offre une radiographie très précise de la société marocaine dans les années 90 ,avec ses disparités sociales criantes,ses inégalités,la domination et les rapports de force entre les riches et les pauvres, entre les hommes et les femmes et Sarah semble bien ingénue si elle pense pouvoir abolir tout ça d'un coup de baguette magique néanmoins sa détermination est émouvante.

Ce premier roman d'Abigail Assor est un coup de cœur pour moi , j'ai notamment apprécié son style riche, généreux et imagé qui nous embarque d'emblée dans les rues de Casablanca

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Aussi riche que le roi

Un bon roman, agréable à lire de par le style employé par l'auteur, âpre et intense, mais qui m'a beaucoup plus intéressé pour le portrait qu'il fait de la société de Casablanca que pour l'histoire de Sarah et Driss, destinée davantage à un public adolescent.
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Aussi riche que le roi

AUSSI RICHE QUE LE ROI d'Abigail Assor



Je n'y arrive pas. C'est une histoire qui ne démarre pas et qui semble avoir été écrite pour un public adolescent. Ce n'est pas mal écrit mais, ça stagne. je m'arrête à la page 60.



Il s'agit d'un premier roman pour Abigail Assor née en 1990 à Casablanca.
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Aussi riche que le roi

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Il est bien écrit, mais il ne nous apprend rien qu'on ne sache déjà sur les inégalités sociales, et les rêves brisés d'émancipation des adolescents des deux bords.



De mon ressenti, c'est un roman jeunesse.



Un vrai témoignage aurait bien plus de valeur. Sous cette forme romancée, il m'apparaît un peu trop cliché, à tout les niveau, c'est dommage.
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