Agnès Marot

"En vous immergeant dans un monde qui n’est pas le vôtre, en vous abreuvant de divertissements et de moyens de communication qui vous donnent l’illusion de vous informer en permanence, il vous empêche de réfléchir."

Arn a voulu faire de moi sa poupée, mais j'ai retourné son arme contre lui. Les jolies robes n'y changeront rien. Voilà celle que je suis vraiment. p.297

Pendant des siècles , des hommes et des femmes se sont battus pour cette liberté . Ils l'ont arraché au prix de leurs vies, de leurs familles, parce que le besoin d'être libres était inscrit dans leurs sangs

La liberté, c’est permettre à l’autre de penser, de choisir, et même de se tromper si ça lui chante. Et dans ton monde, personne n’est libre. Pas plus que dans le mien.

Nous avons tout gâché. Art et Science ne peuvent pas vivre séparés. Hommes et femmes ont besoin de contact pour se construire et être heureux. Les parents doivent savoir qui sont leurs enfants pour connaître la félicité de la postérité.
En supprimant la violence et la peine, nous avons aussi tué la tendresse, l'amour et les joies simples de la liberté.

On ne voit bien qu'avec le coeur.

Le pays du nuage blanc
Elle était là, la clé de son mystère.
La Nouvelle - Zélande. N'avait-il pas dit qu'il rêvait d'y retourner ? Épris de nature et de liberté, il avait laissé une part de lui au bout du monde et l'y emmenait à travers ces pages, pour partager avec elle un peu de ce sentiment.

....Sourcils froncés, elle parcourut les lignes et en trouva quelques-unes soulignées au crayon gris....
" Apercevoir la tour Eiffel faisait toujours naître en elle un frisson. Non, pas tout à fait un frisson, plutôt le souffle d'un minuscule battement d'ailes....
L'espace d'un instant, elle le ressentit à son tour, ce minuscule frisson, sans savoir si c'était dû à la beauté de ces lignes ...ou à l'implacable évidence éclatant sous ses yeux.
Son précieux roman avait été victime d'un terrible outrage - corner une page !

Tant que tu fantasmes au prince charmant, tu ne vois pas celui qui frappe à ta porte.

C’était un message, une image d’eux peut-être, ou en tout cas la confirmation qu’elle n’avais pas tout imaginé : une relation était bien en train de naître dans sa boîte aux lettres.

Son précieux roman avait été victime d’un terrible outrage – corner une page ! Quel atroce personnage avait pu faire ça ? –

Ce livre appartient à Khalis. Si toi aussi tu l'as aimé, alors tu connais le pouvoir des mots. À toi de le partager.

Séparément, ils n'ont l'air de rien, mais ensemble... je ne sais pas. Ils dégagent quelque chose que la plupart des gens ne verront jamais. Une espèce d'harmonie improbable, comme s'ils savaient tous parfaitement qui ils sont et où ils vont, en dépit de tout.

– Alors laisse-moi t'expliquer : chez les Clopin-Clopant, on a besoin les uns des autres. On n'a pas honte de le dire ; en fait, c'est même notre force. On s'entraide pour vivre avec nos handicaps.

Comment est-on passés du sauvetage raté d'un lapin nain à une quête visant à sauver le royaume entier ? La réponse m'échappe encore.

Mais nous, on sait. On reconnaît son regard, celui qu'elle jette sur la foule qui nous poursuit. Cette lassitude de s'adapter à eux, à leurs sourires tantôt compatissants, tantôt fuyants. Cette peine d'être confronté sans arrêt au désintérêt total des gens en bonne santé pour tous ceux qui ont quelque chose en moins. Si vous êtes de ceux-là, je vais vous révéler un secret : en réalité, on a quelque chose en plus. Une force immense en nous. Mais je vous en reparlerai plus tard... vous n'êtes pas encore prêt. Et puis, on a quand même une foule de villageois enragés à gérer.

Alors seulement, elle s'autorise à pleurer, blessée par la méchanceté de ces inconnus qu'elle n'a jamais voulu froisser.

On n'en serait certainement pas arrivés à cet énorme gâchis si on s'intéressait un peu plus les uns aux autres..., se désole-t-il.

Si tu ne vas pas bien, je ne vais pas bien non plus. Je t'aime plus que le chocolat, tu te rappelles ?

Peut-être que c'est ça, la recette d'un bon goûter, comprend Mila. Un peu de bonne humeur et beaucoup d'amour.