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EAN : 9782708701304
153 pages
Editions Présence Africaine (30/11/-1)
3.9/5   53 notes
Résumé :
Précédée par "Et les chiens se taisaient" (1946, " arrangé " pour le théâtre en 1956) et suivie de "Une saison au Cong"o (1967), "La tragédie du roi Christophe" constitue la pièce maîtresse de ces " tragédies de la décolonisation " écrites par Aimé Césaire pour témoigner - remarquablement - d'un acte politique majeur de notre temps.
"La tragédie du roi Christophe", est une œuvre barbare (au sens noble du terme) lyrique et nécessaire. Affirmant que la politiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une saga dramatique sur la révolution haïtienne et de la vie après révolution.
Dans les premiers moments du texte, un hommage est rendu aux grandes figures de la révolution haïtienne Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines. Ensuite Aimé Césaire nous illustre la vie déjà gangrenée de l'après révolution. On découvre que les même acteurs qui ont chassés les tyrans de la colonisation avec toute leur tyrannie n'ont fait qu'hériter de cette nature purement inhumaine. Les révolutionnaires se métamorphosent peu à peu à des tyrans. Des tyrans dont la tyrannie est bien plus exigeante que celle des premiers bourreaux.
Mon premier contact avec ce texte s'est fait par un merveilleux spectacle joué par un mélange de comédiens africains et européens. J'en ai eu la chair de poule. J'ai beaucoup été fascinée par le rôle du roi Christophe tel qu'il a été rendu.
Un texte d'une sévérité où se dégage la profondeur de son auteur Aimé Césaire. N'empêche qu'on y retrouve de l'humour à côté des tensions dramatiques.... Un chef d'oeuvre!!!
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Parue en 1963, la pièce est montée pour la première fois l'année suivante au festival de Salzbourg, puis à l'Odéon, et entre même au répertoire de la Comédie Française en 1991.

Le sujet de la pièce est inspiré par l'histoire de Haïti. Suite aux luttes anti-coloniales, le pays devient indépendant. Suite à la mort de Dessalines, vainqueur des Français et fondateur d'un éphémère Empire d'Haïti, le pays se partage en deux, entre la république du sud, dirigée par Pétion, et un royaume au nord, fondé par Henri Christophe, devenu le roi Henry, cuisinier puis général.

La pièce se compose d'un prologue et de trois actes entrecoupés de deux intermèdes. Dans le premier acte, Christophe refuse d'être nommé président de la république, en invoquant la limitation du pouvoir présidentiel apporté par le Sénat. Il s'oppose à Piéton, qui deviendra pas la suite président. Nous le retrouvons roi dans sa cour, à laquelle il tente d'imposer les manières européennes en matière d'étiquette. Une guerre civile l'oppose à la République du sud, mais il se refuse à prendre Port-au-Prince. Des différents commencent à apparaître dans l'entourage de Christophe, sa femme s'inquiète.

Au deuxième acte, Christophe impose des corvées à son peuple, et sanctionne un certain nombre de personnes dans son entourage qui n'adhèrent pas suffisamment à ses vues. La construction d'une forteresse gigantesque, qui nécessite un travail très soutenu, provoque des contestations. Des signes inquiétants se manifestent, comme la foudre qui tombe sur une poudrière.

Christophe se montre de plus en plus tyrannique et l'ambiance à la cour de plus en plus délétère. Christophe se trouve paralysé après l'apparition du fantôme d'un archevêque qu'il a fait assassiner. L'armée du sud attaque, pendant que ses sujets se révoltent contre lui.

Nous sommes dans une véritable tragédie, plus proche du théâtre élisabéthain ou espagnol que du théâtre classique français. Il y a l'histoire en marche, un héros qui devient un tyran, tout en restant attaché à une forme d'idéal, qui est la défense de son peuple, anciens esclaves qui se sont libérés, et dont il veut démontrer les capacités et la dignité. Mais au final, il les réduit à une condition proche de celle qu'ils ont connus en tant qu'esclaves, provoquant des morts en cascade, avant de mourir lui-même défait. le début de la pièce est essentiel : Christophe refuse la limitation de son pouvoir par le Sénat, et au-delà par son peuple, pensant être plus à même de déterminer ce dont il a besoin. Même si Piéton et les Sénateurs ne sont pas idéalisés, ils sont opportunistes et pensent à leurs intérêts, néanmoins le rejet par Christophe de contre-pouvoirs, le choix de vouloir être le seul détenteur de l'autorité, est le pêché originel qui signe sa fin et qui précipite son pays dans le désastre. La machine mise en branle devient impossible à arrêter, il y a une escalade de tyrannie et de violence qui mène jusqu'au désastre final.

Mais la pièce joue sur plusieurs registres, elle comporte un côté bouffon, satirique, Christophe a une sorte de fou du roi en la personne de Hugonin, il y a les scènes où l'entourage de Christophe s'essaie sous son commandement à imiter maladroitement les apparences de cours européennes, sans aucun sens pour pour lui. La pièce alterne la prose et les vers, il y a aussi de la musique et des chants, un français très soutenu se mêle à du créole. En un mot, c'est un objet complexe, pensé et sensible. Une belle réussite.
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Parfois, j'aime à me replonger dans d'anciennes notes de lecture ou d'étude et reprendre des livres un peu oubliés sur mes étagères.
Aimé Césaire est un auteur que j'admire profondément… La Tragédie du roi Christophe, pièce commencée en 1959, souvent remanié par la suite, est le volet antillais du triptyque formé avec Une saison au Congo (volet africain) et Une Tempête (volet américain) …
Quel plaisir de retrouver mes annotations et mes post-it au gré des pages !

Cette pièce est le fruit d'une intense collaboration entre Aimé Césaire et le metteur en scène Jean-Marie Serreau. Elle est basée sur un sujet historique, la période du règne du roi Henri Christophe, dit Henri 1er, ancien esclave devenu lieutenant de Toussaint Louverture, puis premier chef d'État noir après l'indépendance d'Haïti. Il s'agit pour Aimé Césaire de créer une oeuvre à la portée du peuple antillais ; Haïti est la première république noire peuplée exclusivement d'anciens esclaves venus d'Afrique.
Le prologue se veut didactique, plante le décor et présente les personnages principaux : le roi Christophe et le président Pétion. En effet, deux hommes vont s'affronter et, avec eux, deux idéologies dans la difficile entreprise de faire naître une véritable nation indépendante et souveraine.
La pièce va prendre ensuite une dimension plus universelle, stigmatiser toutes les divisions qui ont marqué les luttes d'indépendance dans les Caraïbes et partout dans le monde.

Cette tragédie de la décolonisation est un subtil mélange d'influences littéraires dans le texte et de sens du spectacle africain dans les chants, les danses et les costumes, la mise en valeur de la beauté de la culture créole.
Personnellement, je retrouve une intertextualité shakespearienne avec le Roi Lear, Hamlet et Macbeth. Je pense, par exemple, aux relations du roi Christophe avec son bouffon, à la référence implicite au royaume pourri, à la scène des fossoyeurs ou encore à l'apparition du spectre…

Le style est flamboyant, savant mélange d'oralité populaire et de poésie épique et guerrière. Césaire passe volontiers d'un registre élevé à un langage très familier, de descriptions très terre-à-terre à de belles envolées lyriques ; il prend des libertés avec les canons de la poésie classique et se les réapproprie.
Les didascalies savoureuses, les joutes verbales, les métadiscours alambiqués, les métaphores, les parodies du protocole royal et de la monarchie française ou encore du sacre de Napoléon 1er, les moments spectaculaires et carnavalesques, la cérémonie vaudou, les exhortations lyrique au peuple haïtien, le rappel du berceau ancestral africain… tout concourt à l'efficacité de la pièce. Les intermèdes soulignent l'échec politique du roi, les effets pervers de son rêve utopiste et les souffrances infligées au peuple. Les allusions à Duvalier et le dénouement colle à la vérité historique.
Parfois, le jeu plus distancié des acteurs permet au public ou au lecteur d'approfondir la réflexion et de prendre un peu de recul.

Je salue la dimension humaine et l'inspiration personnelle de la pièce…
Le père d'Aimé Césaire était intendant dans une plantation sucrière ; dès l'enfance, il a compris la dure condition des noirs dans les plantations de canne à sucre. L'intermède entre le 2ème et le 3ème acte qui met en scène des paysans au travail est un rappel direct des réalités de la plantation.
Il existe également un parallèle entre les fonctions de maire de Fort de France exercées par Césaire et le personnage de Christophe : tous deux doivent mettre toute une population au travail et relever un énorme défi.
Alors que Césaire encourage la Martinique à construire sa propre autonomie, Christophe est confronté à une tâche impossible à réaliser, tiraillé entre ses aspirations profondes et ses actions complètement décalées, en rupture avec son peuple. Il a une véritable dimension de héros tragique, impuissant à gouverner, ratant même sa fin.
Je suis particulièrement sensible à l'opposition entre Madame Christophe et son mari ; elle est la seule à prendre la mesure de son échec et à l'avertir sous forme de prières et de litanies. Face à elle, il illustre la posture fatale et pathétique du « nègre » qui cherche à s'élever par tous les moyens au niveau de l'homme blanc.

La Tragédie du roi Christophe mêle avec brio le tragique et le grotesque.
Il ne faut pas perdre de vue son but politique, critique et didactique.
J'ai pris un réel plaisir à me replonger dans ce théâtre militant et engagé.
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Critique parue dans le courrier des lecteurs du nouvel obs du 13/07/2013 et portant sur le projet de supprimer le mot " race " de la constitution :

Une question de mots.

 Aimé Césaire : La Tragédie du roi Christophe ( 1963 ) extrait :

  Christophe :
 "    Je demande trop aux hommes ! Mais pas assez aux nègres madame ! S'il y a une chose qui , autant que les propos des esclavagistes ,
m'irrite , c'est d'entendre nos philantropes clamer , dans le meilleur esprit sans doute , que tous les hommes sont des hommes et qu'il n'y a ni blancs
ni noirs. C'est penser à son aise , et hors du monde , madame. Tous les hommes ont mêmes droits. J'y souscris. Mais du commun lot , il en est qui ont
plus de devoirs que d'autres. Là est l'inégalité. Une inégalité de sommations , comprenez-vous ? A qui fera-t-on vroire que tous les hommes , je dis
tous , sans privilège , sans particulière exonération , ont connu la déportation , la traite , l'esclavage , le collectif ravalement à la bête , le total
outrage , la vaste insulte , que tous , ils ont reçu , plaqué sur le corps , au visage , l'omni-niant crachat ! Nous seuls , madame , vous m'entendez , nous
seuls , les nègres ! Alors au fond de la fosse. C'est là que nous crions ; de là que nous aspirons à l'air , à la lumière , au soleil. Et si nous voulons
remonter , voyez comme s'imposent à nous , le pied qui s'arcboute , le muscle qui se tend , les dents qui se serrent , la tête , oh ! la tête large et froide !
Et voilà pourquoi il faut en demander aux nègres plus qu'aux autres : plus de travail , plus de foi , plus d'enthousiasme , un pas , un autre pas , encore
un autre pas et tenir gagné chaque pas ! C'est d'une remontée jamais vue que je parle , messieurs , et malheur à celui dont le pied flanche !    ''

Ah quelle est génante la pensée noire !
Un débat qur CSOJ m'a particulièrement scandalisé , un homme agé communiste , et une jeune femme noire soutenaient le projet de loi de François
Hollande visant à supprimer le mot race de la constitution.
Outre le fait que ces occidentaux bien grimés d'une autre époque n'aient pas tout à fait saisis la cause qu'ils défendaient , la fainéantise convenue de
leur argumentation semblaient trahir les personnes qu'ils prétendaient défendre , et que nous aussi l'on se doit de défendre véritablement ; non pas par
nostalgie pour une époque en partie révolue , non pas pour sauver notre âme d'anciens colons , ou pour se dorer la tranche , mais pour l'autre , et pour
ce que l'époque était véritablement.
L'époque de l'assujetissement inadmissible , et du dur affranchissement ; Léopold Sédar Senghor , Aimé Césaire , deux grands poètes et écrivains
français annihilés.
Nègre. Mot ordurieux. Repris , sublimé , transformé , " faute de mieux " selon Césaire   par un courant intellectuel africain provocateur , scandaleux
, génant .
 Selon Césaire :
« La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »
 ».
Oui , il fut une époque ou l'on se définissait comme " nègre " pour s'affranchir , pour se libérer , pour prendre l'arme au blanc impérieux et la retourne
r contre lui-même , on ne construit pas l'identité des noirs avec des mots , désormais ils allaient les reprendre à leur compte , les mots , " faute de
mieux " les mots allaient devenir leur arme la plus puissante , celle qui appartenait à l'adversaire.
Comment des hommes ont ils pu s'affirmer qu'ils étaient fiers de leur " race " noire , des écrivains , des intellectuels , des hommes éduqués en France!
Une affaire de mots sans doute ; mots pour définir une nouvelle culture " Négro-africaine '' pour le grand écrivain Léopold Sédar Senghor , élu premi
er président de la république démocratique du Sénégal ,ne renier ni son héritage Français et européen , ni ses racines africaines.
C'est une question de mots , alors le movement de " négritude " on s'en fout , c'était une autre époque , c'était peut-être un grand écrivain , mais c'est
une question de mots , les choses ont changé , le monde a changé - il a peut-être combattu pour l'affranchissement , et la liberté du peuple noir , mais
c'était une question de mots , alors Senghor on s'en fout.
Une question de mots ; François Hollande n'est pas à la hauteur de Léopold Sédar Senghor.
Quelle mépris , quel assassinat de l'histoire ; quelle annihilation ; peut on supprimer le mot Shoah , peut on supprimer par mauvaise conscience les
blessures indélébiles du passé ?
Lisez George Orwell messieurs les minstres , plutôt que de supprimer les bouses aux mérites pour les étudiants en difficulté financière , sâchez qu'au
bac philo on a appris que '' c'est dans les mots que nous pensons " , sans les mots , il n'y a pas de passé , il n'y a pas de souvenir , sans les mots il
n'y a pas d'avenir , il n'y a pas d'être.
En quoi une idéologie peut-elle se retrourner contre la cause qu'elle croyait défendre ?
Franz Fanon. Psycanalyste , penseur éduqué , Les damnés de la terre , même si je ne suis pas forcément d'accord ,  celui-ci affirme
" (Q')il n'y a qu'une seule voie pour l'homme noire , et elle est blanche "
Scandale chez les anciens colons , que les noirs ne se mettent surtout pas à nous imiter !
 Soumis , anciens esclaves sans identité , pointés du doigt ,  personne ne veut admettre l'esprit torturé , angoissé , complexe , ambigue , violent ,
 apeuré , inquiet , blessé , mais somme tout glorieux de la pensée noir de cette époque ; et même si elle n'est qu'une étape tragique comme
le disait Sartre , le fait que la tentative d'affranchissement intellectuel , culturel , social et politique d'une époque n'ait pas été saisis par ceux
 qui prétendent defendre de grandes causes n'est à la hauteur de personne ; quand au gouvernement Hollande-Ayrault sa superficialité
d'apparence la nie.
Ca va bien plus loin qu'une question de mots.

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Intéressant. N'étant ni connaisseur, ni amateur de tragédies, ni même de pièces de théâtre, j'en lis tout de même, une ou deux par année et avec le temps ça me fait une petite connaissance de la chose dans l'ensemble. J'aime bien cette démonstration du colonisé qui passe au statue de Roi et devient lui-même dictateur sous de vertueux principes. La démonstration est réussie, l'auteur fait ici une exposition magistrale de l'évolution ou du passage d'un esclave à un roi-dictateur. Cela est simplement et brillamment démontré. C'est une percée, pour moi, dans la littérature haïtienne, dans la culture qui m'intéresse.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je demande trop aux hommes! Mais pas assez aux nègres, Madame! S’il y a une chose qui, autant que les propos des esclavagistes, m’irrite, c’est d’entendre nos philanthropes clamer, dans le meilleur esprit sans doute, que tous les hommes sont des hommes et qu’il n’y a ni Blancs ni Noirs. C’est penser à son aise, et hors du monde, Madame. Tous les hommes ont mêmes droits. J’y souscris. Mais du commun lot, il en est qui ont plus de devoirs que d’autres. Là est l’inégalité. Une inégalité de sommations, comprenez-vous ? A qui fera-t-on croire que tous les hommes, je dis tous, sans privilège, sans particulière exonération, ont connu la déportation, la traite, l’esclavage, le collectif ravalement à la bête, le total outrage, la vaste insulte, que tous, ils ont reçu plaqué sur le corps, au visage, l’omni-niant crachat! Nous seuls, Madame, vous m’entendez, nous seuls, les nègres! Alors, au fond de la fosse! C’est bien ainsi que je l’entends. Au plus bas de la fosse. C’est là que nous crions; de là que nous aspirons à l’air, à la lumière, au soleil. Et si nous voulons remonter, voyez comme s’imposent à nous, le pied qui s’arcboute, le muscle qui se tend, les dents qui se serrent, la tête, oh! la tête large et froide! Et voilà pourquoi il faut en demander aux nègres plus qu’aux autres : plus de travail, plus de foi, plus d’enthousiasme, un pas, un autre pas, encore un autre pas et tenir gagné chaque pas! C’est d’une remontée jamais vue que je parle, Messieurs, et malheur à celui dont le pied flanche!
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Il est temps de mettre à la raison ces nègres qui croient que la Révolution ça consiste à prendre la place des Blancs et continuer, en lieu et place, je veux dire sur le dos des nègres, à faire le Blanc.
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Christophe
Pauvre Afrique ! Je veux dire pauvre Haïti ! C'est la même chose d'ailleurs. Là-bas la tribu, les langues, les fleuves, les castes, la forêt, village contre village, hameau contre hameau.
Ici nègres, mulâtres, griffes, marabouts, que sais-je, le clan, la caste, la couleur, méfiance et concurrence, combats de coqs, de chiens pour l'os, combats de poux !
(Rugisssant)
Poussière ! Poussière ! Partout de la poussière ! Pas de pierre ! De la poussière ! De la merde et de la poussière !
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Que disent les Blancs de France ? Que Pétion et Christophe sont deux faibles. Les Français, voyez-vous, n'ont pas de respect pour les républiques. Napoléon l'a bien montré ! Et qu'est-ce Haïti ! Même pas une, mais deux ! Deux républiques, Monsieur.
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Christophe.
- Je ne suis pas un marin
mais j'imagine que de loin
ça doit être ça, Haïti, à la narine du
découvreur :
cette odeur de sang séché qui vous râcle la gorge
cette fumée
ce moisi entêtant
cette odeur d'holocauste non agréé des Dieux !
A la bonne heure, nous touchons au dernier
quart d'heure
Demain, et puis ça y est !
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Il y a des mots qui font scandale aujourd'hui et qui ne choquaient pas hier. le mot nègre, par exemple. Tiens, savez-vous quel écrivain a réussi à en ruiner le caractère insultant pour le faire sien, fièrement?
« Cahier d'un retour au pays natal », d'Aimé Césaire – C'est à lire aux Editions Présence africaine.
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