Aimée Verret

Ah, le « H.P.I » (Haut Potentiel Intellectuel) ! Comme il est à la mode depuis plusieurs années ! Pour preuve, le succès de la série éponyme française, avec Audrey Fleurot dans la peau d’une surdouée capable de résoudre les enquêtes les plus complexes de la DPJ ! En tant qu’enseignante, j’ai parfois eu face à moi des parents estimant que leur enfant était probablement « surdoué » et que son comportement perturbateur était dû à un certain ennui en classe… Dans la majorité des cas, le rendez- vous chez un psychologue offrait un diagnostic bien différent ! Pourtant, il existe bien des enfants qui ont des capacités intellectuelles plus performantes que la « moyenne » et ce petit manuel les explique de manière abordable, tant pour les enfants que pour les parents.



« Avoir un haut potentiel intellectuel implique que les petits "câbles" qui relient les quatre régions du cerveau sont plus épais que chez la moyenne des gens. Alors, ces régions sont mieux connectées et se parlent plus facilement. Comme une connexion Internet à haute vitesse ! Et un cerveau qui a de bonnes connexions pense beaucoup et rapidement. » Voilà une explication scientifique claire et parfaitement imagée de ce que l’on appelle désormais la « douance » ; le fait d’être « doué ». On naît ainsi (une part héréditaire est d’ailleurs mentionnée dans l’ouvrage) ; on ne le devient pas. Inutile de multiplier les activités périscolaires si elles ont pour but de faire d’un enfant le génie dont rêvent les parents. Seuls les cerveaux ayant une certaine « neuroplasticité » sont capables d’assimiler des heures de stimulation intellectuelle.



« Votre cerveau à chacun a la capacité de rouler aussi rapidement qu'une voiture de course. Sauf que notre société, et l'école en particulier, est conçue pour les voitures ordinaires. » Là, j’avoue avoir tiqué un peu. Ce n’est pas tout à fait vrai de dire que l’école est faite pour les élèves « ordinaires ». Tout dépend des écoles et surtout, des enseignants. De manière générale, en tout cas, du point de vue de ma propre expérience professionnelle, les professeurs ont envie de faire progresser TOUS leurs élèves et adaptent leur pédagogie en fonction des différences relevées au sein de leur classe. Certains suivent des spécialisations afin d’appréhender au mieux ces « besoins particuliers », expression qui désigne aussi bien les troubles autistiques, les « dys » et les « élèves à haut potentiel ».



Au final, un manuel intéressant et qui pourrait être utile à des familles qui se posent des questions mais aussi aux professionnels de l’éducation qui auraient besoin d’un support didactique simplifié. Mais j’aurais aimé que l’école ne soit pas montrée du doigt, encore une fois.



Merci aux éditions Mortagne pour l'envoi du livre et à Babelio pour la Masse critique.

Masse critique Québec - 1ère édition (Youpi !)

Au premier coup d'oeil, page couverture énigmatique, mais en 4e de couverture, pas d'ambiguïté: "Je dérive entre les jouets que je n'ai pas le coeur de donner et les brassières que ma mère vient de m'acheter". La porte fait figure de page blanche qu'il faut écrire, derrière elle, le néant, l'inconnu marquant le passage de l'enfance à l'adolescence, la perte de repères, la crainte de trébucher, l'envie de revenir en arrière, de retrouver le cocon confortable de l'insouciance du temps des jeux loin des questionnements incessants qui colonisent chaque petit racoin d'un cerveau en mutation pour ne pas dire en ébullition, spongieux, perméable aux influences. Que de pensées envahissantes comme autant de petits monstres à apprivoiser dira la narratrice. La couche de la chrysalide est si mince, le saut dans le vide, inévitable.



"Dans mon garde-robe" invite donc à naviguer sur le flot des pensées d'une préadolescente qui fusent dans tous les sens. La narratrice fera bientôt son entrée au secondaire (équivalent français du lycée), bien des questions la tracassent: compétition entre filles, l'angoisse de performance, le manque d'estime de soi, les deuils des amitiés.



Petit recueil de poésie, celle de l'intime, "Dans mon garde-robe" convie le jeune lecteur à s'initier tout en douceur à ce genre littéraire qui va à l'essentiel. Dans un style direct, dépouillé d'artifices, sans pour autant faire l'économie de métaphores qui font sourire ou laisse songeur, le tout combiné à une mise en page aérée, on laisse toute la place aux propres réflexions des lecteurs qui ne manqueront pas de surgir.



Pour la petite histoire, La Courte Échelle, fondée par l'auteur Bertrand Gauthier, a vu le jour en 1978. Première maison d'édition québécoise entièrement dédiée à la littérature jeunesse au rayonnement mondial, elle a fait le bonheur de plusieurs générations de lecteurs. Après plus de 40 ans, elle poursuit toujours sa mission et est toujours aussi pertinente.

Le commentaire de Lynda :

Encore une fois, la série Pars, Cours, nous offre une autre belle aventure.

Cette fois-ci, nous faisons un petit bout de chemin avec Alice.

Alice est rendue à cet âge où les jeunes recherchent un peu d'indépendance, et c'est le cas avec Alice qui cherche à prouver qu'elle est maintenant une grande fille!

Elle décide donc de participer à la Course des Champions, et de demander à Lenny de se joindre à elle.

Mais c'est sans compter sur la peste d'Alexis, qui fait toujours tout pour contrecarrer les plans de tout le monde.

Mais Alice est bien décidée à gagner cette course et elle fera tout ce qu'elle peut pour y arriver. Et en même temps, pourquoi ne pas neutraliser ce cher Alexis.

Une belle lecture encore une fois, j'adore cette série, les personnages sont bien réalistes, les jeunes n'auront aucune difficulté à s'identifier à l'un deux.

L'histoire est sympa, parfois drôle, et quelquefois un peu moins, mais n'est-ce pas la vie ?

Aimée Verret, enseigne une belle leçon aux enfants à travers ses mots. Quand on veut, on peut, quand on est déterminé, on peut facilement arriver à nos fins. Et c'est ce qu'Alice va nous prouver !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

Le commentaire de Lynda :

Je sais que je me répète, mais cette série de la Boîte à Outils, devrait être mise dans toutes les mains, jeunes, éducateurs et parents. C’est une aide inestimable dans certaines situations, comme par exemple expliquer le deuil à un enfant. Bien souvent pour l'enfant le premier deuil qu'il vit c'est celui de son animal.

Le chien de Maude est très malade, et quand ses parents reviennent du vétérinaire sans celui-ci, ils doivent expliquer à Maude que son petit chien n’est plus.

Quelle tristesse et quelle peine pour Maude.

Sa grand-mère va l’aider à organiser une petite cérémonie pour le petit chien, une façon pour Maude de se rappeler les bons moments qu’elle a eus avec son chien et qui l’aideront à faire son deuil.

Et vient la fameuse question à sa grand-maman. ‘’Est-ce que toi aussi, tu vas mourir grand-maman? ’’La grand-mère, tout en donnant une réponse honnête à Maude ne veut pas l’alarmer non plus.

J’ai beaucoup aimé, il y a toutes sortes de deuil qu’un enfant peut vivre, un animal, un membre de la famille, et même une amitié. Ce petit livre vous donne les outils nécessaires pour aider l’enfant à y faire face, parce que c’est certain qu’un jour ou l’autre il aura à vivre un deuil.

La section auto-observation nous permet d’évaluer les comportements de notre enfant. Les mises en situation, les illustrations et les explications sont vraiment bien faites, simples et très facile à comprendre.

Un petit livre que tout le monde devrait lire, c’est certain.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

(livre lu dans le cadre d'une opération masse critique)



Cet ouvrage accessible aux enfants raconte l’histoire d’un petit garçon qui s’ennuie à l’école. Il perturbe la vie de classe et dérange ses camarades. On va le faire consulter un neuropsychologue, et lui expliquer pourquoi il est différent.



L’histoire est suivie d’une « boite à outil » pour les enfants et pour les parents. Quelques conseils pour mieux accompagner les particularités de ces enfants.



J’avoue être assez déçue par cet ouvrage. L’histoire d’Ahmed montre plutôt les « mauvais » côté que peut ressentir un enfant dit à Haut Potentiel. J’ai presque trouvé l’ensemble assez stigmatisant. Même si les conseils donnés peuvent être bien utiles, j’ai vraiment fait le choix de ne pas faire lire cet ouvrage à mon fils.

Je ne connaissais pas cette collection de poésie des éditions de La Courte Échelle jusqu’à ce que je veuille participer à Masse Critique de Babelio : recevez un livre, publiez une critique.

De la poésie pour les jeunes, quelle idée géniale !

Dans mon garde-robe, écrit par Aimé Verret, s’adresse aux enfants de 11 ans et plus.

J’ai lu ce recueil de poésie avec le regard d’une grand-maman qui a vu sa petite fille grandir, de l’extérieur. Aimé Verret a très bien décrit cette évolution, les hésitations, les oui, les non, les peut-être, déroutants quelques fois pour les adultes.

C’est-tu bizarre

de vouloir exister

mais aussi

être invisible ?

p. 32

L’auteure raconte aussi la difficulté de se faire des amis lorsqu’on arrive au secondaire.

Comment a-t-elle pu

toutes les conquérir

et m’oublier si vite ?

p. 25

Et la solitude qui en résulte.

Maintenant que je suis seule

dans les corridors à la récré à la café

le matin l’après-midi

je peux faire ce que je veux

mais qu’est-ce que je veux ?

p.28

À consommer sans retenue, le soir, avant d’aller dormir par petites bouchées rassasiantes pour se consoler, pour faire de beaux rêves, pour emmagasiner des mots qui permettront aux pré-ados d’écrire eux aussi de la poésie.

J’ai besoin

d’une pause

que mon corps arrête de courir…

p. 38



À signaler, que les éditions de La courte échelle offrent aussi des fiches pédagogiques aux enseignants qui permettront d’en savoir davantage sur la compréhension des textes et sur l’art d’écrire.








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Normalement, je n'aime pas le "jeunesse très jeunesse". Ça n'a pas le côté cute de la littérature pour les petits-petits mais il manque la profondeur des romans plus "ados". En fait, quand j'ai choisi ce livre, je ne pensais pas que c'était jeunesse à ce point. Mais tout de même, certains aspects m'ont beaucoup plu. D'autres moins. Mais j'y reviens.



Éléonore, le personnage principal, est une jeune fille qui se trouve bien ordinaire. Mais elle a de la chance. Sa meilleure amie, elle est extraordinaire, flamboyante, délurée. Sa nouvelle meilleure amie, en fait. C'est un coup de foudre amical et Élé est fascinée par Lola et ce qu'elle dégage. Et soudain, Lola se fait un chum. Un grain de sable dans ce bel engrenage, n'est-ce pas!



La première chose qui me vient à l'esprit pour en parler, c'est que ce roman sonne juste. Vraiment. Cette adolescence, ça aurait pu être la mienne, textos en moins. (Oui, je suis vieille). En plus des gars, des premières expériences, ce dont je me souviens le plus, c'est mes histoires avec ma meilleure amie. Ce sont les histoires de mes amies avec leur "best". Ces grandes trahisons (elle ne m'a pas rappelée alors qu'elle avait dit qu'elle le ferait), ces peurs terribles (et si elle s'était trouvée une nouvelle meilleure amie plus hot que moi?), ces terribles désersions (maintenant qu'elle a un chum depuis 2 semaines, elle n'a plus que des "couples d'amis").



Et ça, c'est très très bien rendu dans le roman. Le ton est très québécois sans être pour autant exagéré et les dialogues m'ont beaucoup plu. Très réalistes.



Si j'ai bien aimé la fin, j'ai moins accroché à la fin, qui m'a semblé un peu trop "tout est bien qui finit bien", même si ce n'est clairement pas ce qu'a voulu l'auteur. Mais c'est ce que je reproche souvent à la jeunesse. Je ne suis clairement plus le public cible et pour ce point précis, ça se sent.



Un roman sur l'amitié donc. Avec un peu d'amour saupoudré ici et là. Sympathique, simple, qui se lit très rapidement et qui m'a fait sourire en me rappelant l'ado étrange que j'étais. Mais qui ne marquera pas pour autant.

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥

Et bien oui, encore un coup de cœur pour un roman de la collection Tabou, je les adore ces romans, et jamais je ne me lasse de les lire.

Catherine, une jeune adulte, est une enfant adoptée, et elle est en pleine phase d’interrogation, elle voudrait savoir pour sa mère biologique.

Alors qu’elle fouille dans les papiers de ses parents, pour trouver sa carte d'assurance sociale, elle met la main sur une photo d’elle, bébé, dans les bras d’une femme, est-ce sa mère ? Il n’en faut pas plus pour qu’elle se mette en tête de la retrouver.

Mais ce n’était pas sa mère, c’était sa tante, une sœur de sa mère. La première rencontre entre les deux, disons que ce ne sera pas un succès.

Catherine est complètement virée à l’envers, même si elle décide de prendre la voie légale pour retrouver sa mère biologique, elle commence à prendre de la drogue, se révolte, a des problèmes avec sa sœur et ses parents.

La seule qui trouve merci à ses yeux est sa grande amie Jo, mais disons qu’elle a des problèmes à gérer aussi difficile que Catherine, alors l’aide n’est pas tellement présente.

Avec le mouvement Retrouvailles, elle décide de s’y inscrire, elle a de la difficulté à comprendre pourquoi ses parents adoptifs, lui ont caché ces informations et cette photo. En plus, que la jalousie envers sa sœur qu’elle qualifie de parfaite, commence à frayer son chemin dans sa tête et dans son cœur !

Ses recherches, vont-elles porter fruit ? Et comment se dérouleront les choses ?

À vous de lire ce roman jeune adulte, très riche en émotions. Du coup on en apprend plus sur le sujet des adoptions, des retrouvailles, des associations qui existent pour apporter de l’aide. On constate également qu’il n’y a pas que les contes de fées, dans la vie, et non, il y a l’autre côté, les déceptions, le rejet, la peur, la peine. Tout ça fait partie de la démarche.

En bref, l’auteure a bien rendu l’atmosphère et le ressenti de Catherine, on peut sentir à travers les mots tout ce que cette jeune fille a vécu et ressenti.

Un roman comme je les aime, parce que tout simplement, c’est la vraie vie !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

J'ai vraiment adoré ce livre. je l'ai lu en 4 jours. Il y a beaucoup de rebondissement autant pour Catherine, personnage principale, que pour certains personnages secondaires. L'auteure,utilise des mots simples pour nous faire comprendre les sentiments de Catherine. Je le redis, j'ai vraiment adoré ce livre et le recommande à tous. 😀

Merci à Babelio et aux éditions de Mortagne pour l'envoi de ce livre lors de masse critique de juin.

J'ai bien aimé découvrir l'histoire d'Ahmed, qui a un haut potentiel et se sent incompris par ses copains. Il doit sans cesse s'adapter, à l'école où avec ses amis et grâce à ce livre, j'ai compris pourquoi. Il y a même un rendez-vous chez la neuropsychologue qui est expliqué.

J'ai bien aimé l'histoire. Et on comprend que le haut potentiel, c'est une histoire de cerveau, surtout quand l'auteur compare le cerveau d'un enfant doué à une voiture de course.

Les pages d'auto observation, après l'histoire, sont un peu longues, et on n'a pas trop envie de les lire car c'est une longue liste, mais les trucs et stratégies sont plus intéressants. Il y a aussi des conseils et ressources pour les parents.

Le livre est bien coloré et illustré et le fait de mettre certains mots en valeur dans l'histoire, c'est plutôt rigolo et on ne s'ennuie pas.

À la place des quelques pages promotionnelles à la fin, j'aurais bien aimé un petit jeu ou un quiz.

La collection de poésie de la courte échelle joue parfois au grand écart entre des textes plus accessibles (qui rappellent un peu ceux de la collection Unik sans la forme) et des oeuvres plus complexes, à apprivoiser peu à peu, qui demandent de la persévérance pour être compris. Dans mon garde-robe se situe davantage dans le premier groupe. Bien que porteur d’images puissantes, il est très accessible, Aimée Verret ayant privilégié une narration plus traditionnelle et ayant choisi des symboles qui parlent directement à son lectorat et à travers lesquelles ils peuvent retrouver leur quotidien.
Lien : http://sophielit.ca/critique..

Ce livre à l'ai vraiment bon !! J'ai très hâte de le lire :)