AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Aki Ollikainen (49)


Un doux grésillement s'élève quand le brandon de bois touche l'eau dans le baquet. La faible lumière parvient encore à dessiner l'ombre de Juhani sur le mur en rondins lorsqu'il se redresse sur le lit, soulève la robe de Marja, pose les mains sur ses genoux et lui écarte les jambes. Marja attrape son sexe en érection. Elle en a envie elle aussi, mais sa peur est plus forte que le désir qui la brûle. Et si elle tombait enceinte? Une bouche de plus à nourrir dans toute cette misère. Elle repousse Juhani sur le matelas. Il soupire, essayant de masquer sa déception.
Commenter  J’apprécie          380
Le silence roula sur l'herbe, passa les bouleaux sur la berge, traversa la jonchaie et se déploya au-dessus du lac étale. Et combien de sons ce silence renfermait-il ? Toute la cacophonie du monde précédant l'aube - le coup de queue du grand brochet parmi les joncs, le friselis du vent dans les feuilles du tremble. C'était un silence tissé de voix. Les oiseaux chantaient durant les heures de la nuit, y compris le temps de ce bref intermède gris-bleu, essayant de trouver un compagnon avec qui se reproduire. Et ailleurs, sur la rive de ce lac étendu, des êtres humains cherchant leur lumière intérieure se réunissaient en une retraite silencieuse, pour écouter les nombreuses manières qu'a Dieu de se taire.
Commenter  J’apprécie          280
Le silence roula sur l'herbe, passa les bouleaux sur la berge, traversa la jonchaie et se déploya au-dessus du lac étale. Et combien de sons ce silence renfermait-il ? Toute la cacophonie du monde précédant l'aube - le coup de queue du grand brochet parmi les joncs, le friselis du vent dans les feuilles du tremble, c'était un silence tissé de voix. Les oiseaux chantaient durant les heures de la nuit, y compris le temps de ce bref intermède gris-bleu, essayant de trouver un compagnon avec qui se reproduire. Et ailleurs, sur la rive de ce lac étendu, des êtres humains cherchant leur lumière intérieure se réunissaient en une retraite silencieuse pour écouter les nombreuses manières qu'a Dieu de se taire.
Commenter  J’apprécie          90
- Je ne voulais pas être méchant. Juste dire que tu seras toujours la même.
- La même quoi ? Fille de la campagne ? Pourquoi est-ce que je voudrais rester la même ? C'est peut-être ce que, toi, tu veux; mais moi sûrement pas.
Commenter  J’apprécie          90
La longueur de nos chaines montre les frontières de notre liberté [...]
Commenter  J’apprécie          80
Les premières étoiles s'allument, et une cape grise drape la faucille de la lune.
Commenter  J’apprécie          60
Elle n'avait pas besoin de compagnie pour aller aux champignons à l'automne, ni pour passer d'agréables soirées, tranquille au coin du feu. Elle voulait rattraper une dernière fois la ravissante minijupe de sa jeunesse, avant que celle-ci ne s'échappe définitivement
Commenter  J’apprécie          50
«Seule la femme est capable d'effacer l'image d'une ville de la mémoire d'un homme» (p 61)
Commenter  J’apprécie          40
Aki Ollikainen
Elle n'avait pas besoin de compagnie pour aller aux champignons à l'automne, ni pour passer d'agréables soirées, tranquille au coin du feu. Elle voulait rattraper une dernière fois la ravissante minijupe de sa jeunesse, avant que celle-ci ne s'échappe définitivement.
Commenter  J’apprécie          40
Le soleil s'élevait vers le ciel. Il chassait les nuages duveteux hors de la route de la lumière, il dispensait le bonheur aux humains avec parcimonie. Aux jeunes, il avait réservé des moments enivrants. À ceux qui avaient perdu leur jeunesse, il avait ça et là proposé une petite occasion inespérée, au cours de laquelle ces pauvres hères s'imaginaient pouvoir retrouver l'euphorie envolée il y a si longtemps.
Commenter  J’apprécie          40
... elle se souviendra de son Papa. Il est heureux pour eux, mais il ne viendra pas à Viklund. Il reste assis au bord d'un nuage, et chaque fois qu'il pleuvra l'été, qu'elle regardera par la fenêtre, et qu'elle verra des gouttes glisser sur la vitre, elle saura que c'est une larme de joie de son père qui tombe sur la terre.
Commenter  J’apprécie          30
Sur les rives de la Méditerranée, les arbres déploient leurs branches dans un sens ou dans l'autre, et les gens de là-bas sont pareils. Mais ici au Nord, les gens poussent droits.
Commenter  J’apprécie          20
La sirène s'assit sur le banc du milieu et se mit à souquer. Vilho contemplait la femme nue, la creature la plus belle qu'il eût jamais vue.
Commenter  J’apprécie          20
Reino songea à la jeunesse en général, puis à la sienne. Il se souvenait comme le temps décrivait autrefois des cycles, en fonction des saisons. C’était ça la vie pendant son enfance à la campagne. Mais ensuite les saisons avaient perdu leur signification. Le temps était devenu chronologique, des chiffres sur un calendrier mural. Il n’y avait plus rien à faire, même si tu connaissais tous les signes de la nature, les tempêtes qui levaient, les présages du plus beau juillet sans nuages.
Commenter  J’apprécie          20
Il n’avait pas d’ambition. C’est ce que sa femme lui avait dit. Mais il fallait bien qu’il fasse quelque chose. Sur ces mots, Aatu avait, un jour pluvieux de septembre, marché jusqu’à la bibliothèque. Il se répétait le mantra de son absence d’ambition. Et comme par un caprice du destin il s’était avancé, perdu dans ses pensées, jusqu’aux ouvrages de poésie et avait pris en main « Le gardeur de troupeaux » de Fernando Pessoa. Le livre s’était ouvert à l’endroit où Pessoa écrivait, sous la figure de son grand maître, le berger Alberto Caeiro: «  Je n’ai ni ambition ni désir. Être poète n’est pas mon ambition. C’est ma façon à moi d’être seul ». Et à cet instant Aatu avait trouvé sa vocation. Il ne voulait pas écrire des poèmes qui finiraient au fond d’un tiroir. Il voulait être berger.
Commenter  J’apprécie          20
- Il faut le faire lever pour qu'il mange, je ne peux pas vous laisser emporter la nourriture. Ils ont tous faim dans la dépendance, et la faim rend les gens prêts à tout. J'en ai vu qui ôtaient le pain de la bouche à des enfants, reprend Mr Hackmann, en montrant du doigt Juho.
Commenter  J’apprécie          20
La famine retranche à la nation ses éléments les plus faibles, comme le jardinier élague les mauvaises branches d'un pommier.
Commenter  J’apprécie          20
C'est du travail qu'il faut créer. Si on commence à remplir les greniers sans contrepartie, on n'en verra jamais la fin. Notre devoir premier est de fournir du labeur aux désœuvrés.
Commenter  J’apprécie          20
Ils filent déjà vers le Sud, soupire Juhani.
Qui ça ?
Les cygnes.
Je ne vois pas d'oiseaux, moi.
C'est qu'ils sont déjà partis.
Commenter  J’apprécie          20
Vous chassez des feux follets , et vous ne pouvez rien faire d'autre, dit-il.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Aki Ollikainen (164)Voir plus

Quiz Voir plus

Écrivains et critiques face à l'impressionnisme

" Des femmes emplissent de leur accroupissement cucurbitant la coque des tubs... ; des avant-bras, dégageant des seins en virgouleuses, plongent verticalement entre les jambes pour mouiller une débarbouilloire dans l'eau d'un tub où des pieds trempent. " (😽)

Paul Bourget
J. K. Huysmans
Octave Mirbeau
Paul Valéry
Guy de Maupassant
Émile Zola
Félix Fénéon
Jules Laforgue
Stéphane Mallarmé
Guillaume Apollinaire

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , peinture , poésieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}