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Critiques de Al Robertson (19)
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Station : La chute

Ça faisait longtemps que je n'avais plus lu de roman cyberpunk. J'ai profité de la sortie récente de Station : la Chute pour relancer la machine. Il s'agit du premier livre de la première année pleine de Pascal Godbillon en tant qu'éditeur de la collection Lunes d'Encre, chez Denoël. Une attaque intrépide avec ce premier roman d'al Robertson, mélange de cyberpunk donc, et de roman noir.



Le plus réussi est à mon avis le décor et l'ambiance. Leur description continue constitue le sel de la première partie du roman. Station – ce lieu hétéroclite en orbite autour d'une Terre dévastée, qui a bourgeonné à partir d'un astéroïde égaré – n'a rien à envier aux grandes villes américaines modernes avec ses quartiers glauques, ses zones pavillonnaires et ses centres commerciaux rutilants. Beaux et bas quartiers sont séparés par notre fameux astéroïde-oeuf.

Cependant la vraie vie se passe dans la Trame, un réseau de réalité augmentée aussi bien que virtuelle qui embellit les rues et les marchés, au point que personne ne songe à « fabriquer beau » dans le monde réel, qui reste terne et fonctionnel comme l'architecture communiste. Les aliments réels sont sans saveur, le vrai goût est sensible dans la Trame. Et de même pour les sons, la musique. Les IA – Intelligences Artificielles – sont partout. Certaines ont même formé une « nation » indépendante, la Totalité, en conflit avec Station.

Ne pas être connecté, c'est être un paria, un drogué ou un condamné. Les gens se méfient de vous, voire vous leur restez invisibles. La Trame se charge de supprimer de la vue du citoyen lambda tous ces clodos inélégants qui errent dans les rues. Black Mirror n'est pas loin.

Et pour couronner le tout, une bande de « Dieux » gère ce petit monde depuis son Panthéon. Chaque homme, chaque femme est protégé par l'un d'entre eux, qui le guide sa vie durant. Et les gens ont en eux une foi inamovible. L'ensemble des affaires humaines est sous leur coupe. L'ultracapitalisme est leur crédo. Presque tout est sous propriété intellectuelle, même le temps de jeu de ballon auquel jouent les gamins à la récré doit être loué par l'école.



Participant à l'ambiance, le duo de choc héros du roman à une énorme présence. Jack Forster est un ancien comptable que son Dieu a envoyé faire la guerre à la Totalité. Il est devenu marionnettiste. Sa marionnette, Hugo Fist, est un être virtuel enchâssé dans son esprit, expert en hacking, tueur d'IA ; un Pinocchio en habit d'Arsène Lupin aussi déjanté que le Joker. Les rapports entre les Jack et Fist sont très conflictuels, dérangeant et fascinant à la fois. de retour sur Station après des années d'emprisonnement, Jack a beaucoup perdu à cause de la guerre. Il est dépressif, parfois geignard, mais il y a des choses qu'il veut comprendre, une enquête à terminer. Humphrey Bogart aurait été bien dans le rôle, ou Ryan Gosling.



La partie détective du récit est de facture très classique. Des crimes ont été commis. L'enquêteur noie sa déprime dans de l'alcool bon marché. le flic gradé collé à ses basques lui crie régulièrement d'un ton menaçant qu'au moindre pet de travers on l'enfermera au fond de la plus obscure des cellules. le pote douteux veut lui filer un coup de main mais inspire de la méfiance. La belle ancienne maîtresse du héros est devenue inabordable. L'enquête embête un gros ponte qui envoie sa tueuse à gages préférée pour faire la peau aux témoins. La tueuse à gages menace les héros mais à tendance à raconter sa vie avant de porter le coup fatal. L'histoire est plutôt cousue de fil blanc mais le fait de baigner dans du hacking connecté la transcende.



La deuxième partie du roman perd beaucoup du charisme de l'atmosphère. Il s'agit d'aller au bout de l'enquête elle-même. Les gros lièvres levés sortent leurs programmes lourds et les batailles de codes informatique allégorisées sous forme de scènes virtuelles compréhensibles prennent le pas sur le reste. Craquage de pare-feux, déploiement de puissance, c'est à celui qui aura le plus gros bit. Deux ex machina se manifeste ; logique puisqu'il existe un Panthéon. Pas vraiment de surprises sur le dénouement. C'est toujours un peu décevant. La relation entre Jack et Fist évolue et, si elle lâche du lest côté gêne, elle perd aussi du goût.



Malgré cela je trouve que ce premier roman d'al Robertson est une réussite au niveau ambiance, rythme, intérêt de l'histoire et des personnages. J'espère que l'auteur poursuivra sur sa lancée.

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Station : La chute

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui, même s’il possède quelques faiblesses dans sa construction, propose d’excellentes idées et des concepts très intéressants. L’auteur vient ainsi mélanger efficacement cyberpunk et roman noir, jouant avec le lecteur, dévoilant les clés au fur et à mesure de la lecture pour mieux le surprendre. L’univers se révèle captivant visuellement et offre de nombreuses idées que ce soit sur la notion de mort, le virtuel, les IA ou encore la réalité augmentée. L’aspect politique et social ne manque pas non plus d’attrait, s’avérant intrigant et soulevant de nombreuses questions. Les réflexions développées ne laissent pas indifférent tant on pourrait limite calquer cet univers sur le nôtre, même si ici il est poussé à l’extrême. Que ce soit sur la notion de religion, des médias, du libre-arbitre, de la notion de choix et d’autres sujets encore, l’auteur brasse pas mal d’idées, même si parfois de façon, c’est vrai, un peu simpliste et binaire. Concernant les personnages, j’ai trouvé Jack intéressant dans son évolution, sa vision du monde. Pour Hugo il ne manque pas non plus de révéler intrigant, mais voilà j’ai trouvé que parfois sa personnalité très « rentre dedans » avec cette touche de vulgarité en faisait trop. Ce qui aurait dû le rendre antipathique pour le faire évoluer, devient finalement un peu lourd. Concernant les personnages secondaires, même si certains m’ont paru légèrement manquer de profondeur, ils sont dans l’ensemble prenants. Je regretterai par contre dans la construction du récit une certaine répétition dans la construction des péripéties, ainsi que quelques Deus Ex Machina faciles, mais aussi une simplicité qui parfois tend vers le légèrement improbable et enfin certaines révélations facilement devinables. Cela n’enlève rien aux qualités du récit, je pense juste qu’il aurait pu être encore meilleur. La plume de l’auteur est simple, efficace, entraînante et je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.





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Station : La chute

Les intelligences artificielles ont une place de choix dans ce roman, et c’est sans doute en cela qu’il a commencé à se bâtir une réputation en tant que « cyberpunk du XXI° siècle », car elles occupent un espace encore plus vaste que dans Carbone modifié, pour ne citer que ce dernier. Elles sont présentes en tant que gouvernance structurelle, étatique et spirituelle de Station, en tant qu’ennemi déclaré de l’espèce humaine, représentée par La Totalité et au sein même de notre protagoniste principal, Jack Forster, « équipé » d’Hugo Fist, une marionnette redoutable.



Les victimes sont essentiellement des IA, les cibles des IA, les protagonistes des IA, les ennemis des IA, tout comme les divinités. Finalement mis à part une poignée d’humains, le récit se concentre sur l’intelligence artificielle en tant que moteurs et acteurs principaux de l’intrigue; en cela, le roman se démarque de ses prédécesseurs (ou du moins de ce que j’ai lu jusqu’à présent – rectifiez si je suis largement dans le faux). Seul Jack nous rattache à notre composante biologique.



Ce dernier a participé à la Guerre Logicielle ayant opposé Station à la Totalité, entièrement « composée » d’IA, suite à un acte de guerre sanglant, l’envoi d’un gros caillou sur un camp de vacance pour enfants. Il était un marionnettiste, chargé avec son compagnon numérique de détruire ces êtres électroniques. L’immersion initiale est un peu ardue (sur les premiers chapitres – environ 60 pages) car nous voyons son arrivée sur l’astéroïde où l’accueil est plutôt hostile, sans vraiment comprendre les tenants et aboutissants de la situation et de son contexte personnel. Ce n’est que peu à peu qu’Al Roberston nous donne les clés, et lève la confusion.



Le point fort du roman tient en la relation entre Hugo Fist, la marionnette, et Jack. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec Ninefox Gambit qui joue sur le même registre même si les dynamiques des duos différent. Leurs interactions sont un peu perverses de prime abord, et un poil morbide. Hugo doit se substituer à Jack pour des raisons légales… et par manque de chance. La marionnette s’avère retorse, agressive, égoïste, dénuée de compassion ou de diplomatie, vindicative, et habile… Nous ne pouvons pas dire que Jack subit, car il s’est résigné à son sort. En revanche, même si c’est lui le pilote, il a souvent du mal à contenir les excès de son compagnon. Le lecteur assiste à l’évolution de leur relation et d’Hugo qui se pacifie quelque peu, sans devenir un être dépourvu de rugosité! Il y a un peu de Pinocchio dans ce conte cyberpunk, la naïveté en moins, l’âpreté et l’ambivalence en sus.



critique plus complète sur mon blog
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Station : La chute

Salut les Babelionautes

J'avais ce roman d'Al Robertson dans ma PAL car il était en compétition pour un prix lors des Utopiales 2018, il ne l'a pas obtenu mais cela reste un bon roman de Science-Fiction.

Après sept ans de guerre entre les l.A., la Terre n'est plus qu'un gigantesque champ de ruines.

Les humains ayant échappé au conflit vivent à bord de Station, un immense complexe spatial.

Nous allons suivre Jack, qui revient des confins du système solaire, après avoir déserté.

Car Jack, qui n'était qu'un comptable, a reçu l’installation d'une intelligence artificielle de combat qui s'incarne sous forme d'une marionnette qui répond au nom d'Hugo Fist.

Mais dans sa lutte contre les l.A de la Totalité il en a épargné une, ce qui lui a valu un emprisonnement qui vient de se terminer.

Libéré, il va rejoindre la Station ou il attendra qu'Hugo Fist prenne le contrôle de son corps, effaçant irrémédiablement son esprit.

La vie sur la Station Heaven, construite autour d'un astéroïde égaré, n'est qu'illusion, car les humains vivent continuellement connecté a la trame qui leur cache le décor sordide de la réalité.

Jack n'est plus connecté, c'est être un paria, après avoir purgé sa peine il n'a plus accès a la trame, pour lui la nourriture est sans saveur.

Les sons, la musique ne lui procure plus aucune joie, mais Jack a encore une enquête a terminé et qu'il pense être la cause qui la fait envoyer se battre.

Et son intuition va se révéler très loin de la vérité qu'il cherche a faire éclater.

Malgré quelques longueur et la personnalité controversé d'Hugo Fist, qui ressemble a celle d'un gamin ayant le pouvoir d'un Dieu, c'est dans l'ensemble un bon récit de Science-Fiction pour un premier roman.

Merci a Florence Dolisi qui c'est chargé de traduire tous les termes technique utilisé par l'imagination de l'auteur.
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Station : La chute

Merci à Masse critique et aux éditions Denoël pour m'avoir permis de lire ce livre.



Après avoir passé quelques années en prison, Jack Forster revient chez lui avec deux choses: une réputation de traitre et une marionnette virtuelle dans sa tête, Hugo Fist. Fabriqué comme arme contre l'ennemi, Fist est une IA de combat qui, à court terme, prendra la place de Jack.

C'est la personnalité de Fist qui fait que le livre marche ou pas pour le lecteur. Notre première impression laisse penser qu'il est sérieusement "foiré" - un caractère méchant, vindicatif et manipulateur, très différent des IA sans émotion auxquelles nous sommes plus habitués. Au fur et à mesure que l'on progresse dans l'histoire, nous voyons que c'est peut-être une façade et qu'Hugo est plus qu'il n'y paraît.

En comparaison - mais nécessairement, je pense - Jack est une être triste, dépressif, rejeté par son monde et se sentant extérieur à ce monde qu'il a quitté depuis des années. De plus, il est pris dans le compte à rebours qui doit aboutir à sa disparition au profit de Fist.



Autour de ces deux personnages, Robertson bâtit un environnement empli d'idées intéressantes et une société vraiment effrayante. Il y a les corporations, entités intelligentes qui s'intitulent "dieux" puisqu'elles "protègent" et "guident" l'humanité dépendante, il y a la réalité virtuelle, la Trame, qui cache la réalité de la station, il y a ce monde où tout s'achète et se vend. Ça m'a fait penser à un Los Angeles façon Blade Runner, dans l'espace.

On retrouve les éléments habituels des romans noirs: les rues balayées par la pluie, la femme fatale, les recoins obscurs dangereux.



Reste que c'est la relation entre Jack et Fist, la dynamique complexe entre eux deux et son évolution qui m'ont le plus intéressée. Liés l'un à l'autre, leurs interactions vont de l'humour au grotesque. On ne peut jamais prédire ce que Fist pourra dire ou faire. Cette relation met un peu de légèreté dans une histoire par ailleurs assez désespérée.
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Station : La chute

(...)une fois l'univers de Station bien compris, je me suis régalée avec cette lecture. L'univers cyberpunk est bien construit, les interfaces réalité - monde virtuelle sont bien exploitées. L'enquête que mène Jack est prenante et le duo qu'il forme avec Hugo enrichit le tout.
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Station : La chute

Un roman de cyberpunk plein d'idées et à l'ambiance triste dont j'ai bien apprécié la lecture.



Jack Forster reviens sur Station alors que sa vie arrive a son terme pour dire au revoir à sa famille et ses anciens amis et régler certains problèmes qu'il avait laissé en plan en partant à la guerre il y a des années.

Alors que sa quête avance il s'aperçoit qu'il a levé bien plus qu'un lièvre et que le chemin va être très risqué. Mais il n'a pas l'intention d'abandonner, de toute façon il n'a plus rien à perdre ...



Nous avons ici un monde vraiment complexe à comprendre en premier abord et j'avoue que j'ai eu un peu de mal à certains moments à remettre les choses à leur place, c'était ardu ! Mais ne vous en faites pas, tout fini par être clair ou du moins ne pas poser de problème de compréhension.



La terre a été abandonnée et le reste de l'humanité vit sur Station, un vrai monde dominé par des AI. Celles ci se montrent sous forme de dieux, on a tout un panthéon qui a divers fonctions. Ces dieux sont en fait des corporations "vivantes" qui gèrent Station.

La vie sur Station se passe via la Trame, une réalité augmentée qui transforme les ruines en palais et qui permet une vie agréable aux humains dans cette Station vieillissante et surpeuplée.



Jack a combattu dans la guerre logicielle, une guerre qui opposait Station aux AI de la Totalité. Pour cela on lui a donné une marionnette tueuse d'AI, Hugo Fist, qui devait le seconder et lui permettre d'anéantir ses opposants. La guerre c'est terminée, et Jack c'est rendu à la Totalité, ce qui fait de lui un traitre vu du coté de Station. Le problème c'est que la licence d'utilisation de Fist arrive à échéance. Normalement il aurait du pouvoir se séparer de la marionnette et continuer sa vie, mais vu que la laboratoire qui l'a créé a été détruit, ça lui est impossible. Du coup la close de fin de contrat stipule que Fist doit prendre la corps de Jack.



Par conséquent Jack commence l'aventure en sachant qu'il n'a plus que 3 mois à vivre et c'est pour ça qu'on l'accepte à nouveau dans Station, pour lui permettre de faire ses adieux. Il n'a pas accès à la Trame ce qui fait de lui un paria que personne ne veut servir. Surtout qu'il était le serviteur d'un dieu déchu du panthéon, car son dieu aussi a été détruit dans la guerre sous prétexte qu'il était contre. Du coup l'ambiance est vraiment pessimiste dans l'ensemble. J'ai eu besoin de lire un livre bien plus léger au milieu pour me changer les idées.



Ce roman pose de nombreuse questions, notamment sur la différence entre le vivant et l'artificiel, et si c'est vraiment important. J'ai trouvé cette partie la franchement intéressante, notamment sur la fin. Ce monde est vraiment très imaginatif, il a un coté réaliste parce qu'on imagine bien comment des AI-corporations pourraient devenir nos Dieux si ils gèrent tout et rythme nos vie. C'est très effrayant comme idée, mais à la fois très fascinant. J'ai vraiment apprécié de découvrir tout ça.



Mais il y a aussi dans l'histoire elle même pas mal de coté un peu trop "too much". A certains moments il est totalement impossible d'imaginer la suite de l'histoire parce qu'on est un peu trop proche à mon gout du "Ta Gueule, C'est Magique" (sauf qu'ici on serait plus sur du "Ta Gueule, C'est Technologique"). En gros ça partait un peu trop en cacahouète pour moi.



Il y a aussi certaines questions que je me suis posé qui n'ont pas vraiment de réponse sur les explications techniques. Comme par exemple la Trame existe mais par quel moyen physique de connexion? Et même lorsqu'ils ne sont pas dans la Trame les personnages continuent à être connectés, notamment à un moment dans une pièce spéciale, ça n’empêche pas la marionnette de se montrer à tous ou autre ... Du coup disons que ça reste très flou dans mon esprit, et ça m'ennuie un peu.



Un autre point que j'ai trouvé un peu trop exagéré a été Fist la marionnette. Je veux bien qu'on donne des personnalités à des AI, si on veut, mais quel est l’intérêt de lui donner une telle personnalité de gamin psychopathe? Surtout ici ou l'AI est un peu le coéquipier de Jack, donc quand on voit que 70% des dialogues du livres sont des disputes interminables entre lui et Fist, on se pose pas mal de questions. On comprend entre les lignes que soit disant le fait qu'il soit violent fait son efficacité, mais pour moi on peut très bien être très efficace en étant au contraire très clinique, l'un n'implique pas l'autre.

Bref, j'avoue ne pas avoir été très convaincue par ce point.



Pour en revenir aux points plus positifs, j'avoue que l'intrigue m'a vraiment bien plu. Elle boucle toute l'histoire, et j'adore quand à la fin tout les éléments prennent leur place de façon claire. C'était bien trouvé et j'ai passé un très bon moment.



Au final malgré quelques cotés mitigés et un peu trop exagéré, j'ai bien apprécié cette lecture. La fin était vraiment sympa et j'ai refermé le livre en étant satisfaite du résultat.



16/20
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Station : La chute

Bien que je ne sois pas un inconditionnel de la mouvance cyberpunk, je guettais avec impatience la sortie de Station : La Chute, premier roman d'Al Robertson. Malheureusement, le prix exorbitant du fichier numérique, 17,99 € a douché mon enthousiasme (à noter que le prix est passé à 15,99 € ces jours-ci !). J'avais donc fait une croix sur ce livre jusqu'à ce que Babelio, lors de son opération masse critique, le propose à ses lecteurs. J'ai tenté ma chance et me voilà l'heureux possesseur du roman (petit aparté à l'attention de l'éditeur, s'il passe par ici, le fichier numérique à 60 % du prix du grand format soit environ 14 €, j’achète. Et c'est valable pour la quasi-totalité de la collection Lunes d'Encre).



Mais revenons au roman...



La première incursion dans l'univers d'Al Robertson est ardue. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois sur certaines phrases pour comprendre où l'auteur voulait en venir et de quoi, de qui il parlait. Est-ce le style, l'univers ou le lecteur qui posait problème ?! Je ne sais pas... mais toujours est-il que ce sentiment s'est effacé assez rapidement et que j'ai pu me plonger complètement dans la vie de Jack Forster à bord de Station, un immense complexe spatial où vivent la plupart des humains après la destruction de la Terre. La Terre devenue inhabitable après la Guerre Logicielle qui a opposé les Intelligences Artificielles (IA) du Panthéon à celle de la Totalité. Pour faire simple, le Panthéon regroupe des IA considérées comme des Dieux par l'humanité. Ultime incarnation des multinationales terrestres, elles dirigent Station. Et la Totalité sont des IA rebelles disséminées un peu partout dans l'espace.



Jack est un personnage à part, tout d'abord parce qu'il a participé à la Guerre Logicielle pour le Panthéon avant de déserter et de pactiser avec la Totalité, ce qui lui a valu quelques années de prison. Et surtout il est le dernier humain à posséder une "marionnette", un IA de combat logiciel greffé dans son cerveau nommé Fist. Le couple Jack/Fist étant lié d'une bien étrange façon...



La force de ce roman est sans conteste le background. C'est très visuel et parfois innovant. Une fois lu les premières pages, un peu déstabilisantes, c'est du velours, tout coule tout seul. Les nombreux flash-back permettent de mieux appréhender Station et l'univers qui l'entoure. Un vrai plaisir de lecture, où se mêlent humour et découvertes.



L'intrigue n'est pas en reste non plus, bien que très classique : un polar avec son lot de crimes, de mensonges ou de faux-semblants. Cela peut sembler banal mais quand ce sont des IA qui sont à la manœuvre et que celles-ci sont élevées au rang de Dieu, le polar prend une autre envergure.



Et cerise sur le gâteau, le duo marionnettiste/marionnette que forme Jack et Fist est juste excellent, drôle, caustique, délirant, touchant, émouvant... on adore et/ou on déteste ce duo !



Seul petit bémol, parce qu'il fallait bien en trouver un. La séparation entre réel et virtuel n'est pas toujours nette et parfois l'auteur nous sort quelques artifices un peu faciles pour retomber sur ses pieds.



Pour conclure, Station : La Chute est un roman qui se mérite, pas forcément facile d'accès (surtout pour ceux qui n'auraient jamais mis les pieds dans le monde 2.0) mais qui est un régal une fois que l'on est connecté. Ça se lit comme un thriller, peu de temps mort, un background à couper le souffle et de bonnes idées en pagaille. Bref, le roman qui marquera cette année 2018... (et dire que j’ai failli ne pas le lire !)




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Station : La chute

Tout a déja été dit en résumés et en critiques par les utilisateurs de Babelio.

Ce livre est effectivement une réussite car le sujet me parait vraiment inédit.

Hugo Fist, la marionnette virtuelle "insérée" au sein de jack Forster, il fallait l'inventer de la sorte ! Et les relations entre les deux valent le détour : tantôt complices, souvent se chamaillant au cours de multiples péripéties, on adore cette fréquentation forcée qui tourne tantôt au vinaigre souvent à la collaboration. Les deux ont besoin l'un de l'autre dans ce roman où fourmillent les IA, les Dieux, les Univers Virtuels des vivants et des morts, où les guerres, les affrontements, les sentiments, les trahisons s'entremêlent.

C'est dense, parfois un peu long et redondant, mais c'est un roman à découvrir pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu.



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Station : La chute

Condamné à une mort imminente, Jack décide de revenir sur la station où il a longtemps vécu, mais sa vie va se compliquer au fil des heures... Découvrez cette troublante histoire dans le premier roman de Al Robertson : Station : la chute.



J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Entre allers-retours, informations distillées au compte-gouttes et parsemées dans les chapitres, noyées sous une quantité d’informations.



Entre souvenirs et envies, dialogues incompris puisque nous ne détenons pas tous les fils, les premières pages ont été lus avec une attention poussée.



Les mots pour : réflexion sur les IA, immortalité



Les mots contre : structure narrative, Fist.





En bref : malgré des réflexions intéressantes, je suis très mitigée sur cette lecture. La structure du texte m’a déroutée et tenue éloignée du plaisir de lecture.




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Station : La chute

Il s’agit d’un roman de science-fiction de type cyberpunk. L’auteur utilise comme thème principal l’Intelligence artificielle et ce que l’Homme en a fait.



La planète Terre a été détruite, et l’Homme, ou ce qu’il en reste, vit sur Station, une énorme plateforme orbitale où les intelligences artificielles et les espaces de réalité virtuels sont omniprésents. Les Humains sont toujours connectés avec la Trame. Sans elle, ils ne sont rien. Différents Dieux, qui forment le Panthéon, veillent sur cet ensemble.

[...]

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Station : La chute

Reçu dans le cadre de la masse critique de Babelio en mars 2018, c'est avec bonheur que j'ai pu découvrir ce roman de science-fiction qui atteint à mes yeux une perfection telle que j'en ai de la tristesse à savoir que je l'ai terminé.



Ce roman de cyberpunk est le premier du genre que je lis. Je suis plutôt habituée à la SF qui présente des guerres spatiales. Là ça n'est pas le cas. Ce roman se lit comme un roman noir se passant dans le futur (futur qui, avis personnel, est bien sombre et triste).



Pour résumer, nous suivons Jack et sa marionnette Fist qui se trouve être une sorte de "logiciel" implanté dans le corps de Jack, et qui prendra bientôt le contrôle de son corps. Pourquoi ? Parce que Jack, alors en mission pour l'humanité, s'est rendu à la Totalité qui est composée d'IA et qu'il est donc perçu comme un traître. Alors enfermé, il a l'autorisation de retourner sur Station, endroit où les humains vivent depuis que la Terre est un champ de ruine. Il ne lui reste que quelques mois à vivre avant de tomber dans le néant. Fist est vraiment un personnage attachant malgré son très franc parlé. Mais je trouve que ce langage qu'il tient arrive à bien représenter son apparence. Vous verrez en lisant !



Le style de l'auteur est tellement agréable qu'on ne se rend pas compte que nous sommes en train de lire depuis des heures. Les chapitres étant relativement courts, on se laisse vite dépasser par le nombre de page que nous nous étions fixés, et en quelques jours, voilà que l'on se rend compte que le livre est déjà terminé.



Mais quel plaisir ! C'est un merveilleux roman, avec des personnages très bien travaillés, une intrigue très intéressante qu'on ne lâche pas.

C'est vraiment une très très agréable découverte. Pour être honnête, la couverture ne me semblait pas très agréable. Mais je suis bien contente d'avoir découvert ce premier roman de cet auteur.



Je vous conseille donc très fortement de vous plonger dans ces pages, vous n'allez pas le regretter si vous aimez la bonne littérature, la science fiction, le cyberpunk et les histoires avec des personnages profonds.



Attention toutefois : il faut au départ de familiariser avec les noms. La trame, les flocons, station .. mais on s'y fait vite.
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Station : La chute

Pourquoi faut-il que le cyberpunk use d’images de tous les jours pour nous décrire l’univers numérique ? Pourquoi une IA doit forcément se manifester sous forme d’un avatar parfois ridicule. Pourquoi les flux de données, les pare-feux, les logiciels sont décrits comme pour parler aux des enfants ? Les concepts de glace et de cerbère, inventés, il me semble par William Gibson, suffisaient amplement à expliquer les sécurités des systèmes. Inutile de faire appel à des images enfantines comme des panthères noires, des pantins pathétiques ou des flocons incompréhensibles.



Station : La Chute fait partie des romans de cyberpunk, à savoir des livres qui parlent de mondes futuristes où l’informatique règne en maître et où les habitants sont connectés en permanence.



Quand vous rentrez dans ce genre de livre, vous devez d’abord vous initier au vocabulaire, la Trame, un marionnettiste, la Totalité, le Panthéon, la Guerre Logicielle, l’Allée des Cercueils, l’Epine, les Flocons, Dockland, un exercice qui rend fastidieuses les premières pages.



Si Al Roberstson se vautre dans les clichés du genre, il faut lui reconnaître quelques belles qualités : le concept de marionnettiste et de marionnette, symbiose contre nature entre un être humain et une intelligence artificielle. Même chose pour cette Allée des Cercueils, des serveurs où attendent les consciences numériques des défunts, qu’un vivant les appelle pour tromper sa solitude.



Le reste sonne assez classique, la Station, un lieu clos où se déroule l’intrigue, la Trame, sorte de monde virtuel qui masque le réel sordide, des IA qui ont fait sécession (la Totalité), une enquête sur un meurtre qui nous conduit au sommet d’un vaste complot, un guerrier numérique déchu pour trahison et qui revient, des années plus tard chez lui, privé de tout accès au monde numérique.



Sans être exceptionnel, Station : La Chute se lit bien. Si vous n’avez pas lu de cyberpunk depuis quelque temps, vous passerez un bon moment en sa compagnie.
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
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Station : La chute

Station : la chute est le premier roman publié d'Al Robertson. Mêlant habilement cyberpunk et roman noir, il est très librement inspiré d'un film noir des années quarante : Le troisième homme, avec notamment Orson Welles.

Le résultat est une belle réussite ; Jack Forster, le protagoniste principal de l'histoire évolue dans un monde bourré de technologies en tout genre (certaines d'ailleurs très bien pensées et faisant écho à la profession de l'auteur, qui travaille dans la pub et le marketing) mais le blues et la mélancolie qui se dégage de l'ensemble, cette impression qu'il n'existe que peu d'espoir donne au roman un attrait bien particulier.

Malgré un départ un peu complexe (le temps d'appréhender le monde de Station), c'est un roman abordable pour un lecteur de SF peu régulier, voire débutant.
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Station : La chute

Cyberpunk ?

Mouais, on a quelques marqueurs forts comme la trame et la marionnette qui partage les pensées de notre héros, mais ça s’arrête là. Ça manque de punk tout ça !



Mais peu importe le genre auquel rattacher ce livre. C’est un excellent roman, un point c’est tout.



On est d'abords saisi par l’environnement de la station et les liens sociaux qui la gouverne. Qui sont ces Dieux du Panthéon qui contrôlent et gèrent la vie de leurs ouailles ?

On est ensuite happé par la trame qui s’entremêle à la réalité quitte à nous perdre un peu par moment.

Mais c’est sans conteste le lien unissant Jack et Fist qui donne un vrais relief à cette histoire.

Jack, considéré comme traitre par ses congénères, doit faire face à son effacement programmé au profit de son IA de combat (Fist) implantée dans son esprit pour les besoin de la guerre logicielle ayant eu lieu 7 ans auparavant. Qu’il soit exaspérant ou attachant, Fist entretien, de fait, une relation fusionnelle avec Jack et c’est un vrai plaisir de suivre l’évolution de celle-ci au fil du récit.

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Station : La chute

Rien de vraiment original, ça fait longtemps que des romans de SF ont traité des IA autonomes, des individus interfacés, des personnalités numérisées post mortem ou par choix, des stations spatiales décrépites et glauques … on prend tout ça comme base, on ajoute une enquête et on obtient "la chute", un roman pas vraiment original ou créatif mais assez agréable à lire. Le début demande un peu d'attention, nous découvrons progressivement le décor,

L'action se passe dans un monde d'humains "augmentés" et connectés, avec un énorme décalage entre la réalité matérielle et les apparences, l'auteur n'apporte pas beaucoup d'explications et laisse le lecteur imaginer à sa convenance, par moment c'est choisir la facilité, nous laissant avec des situations bancales. Un roman assez agréable à lire mais assez superficiel, le seul personnage un peu original reste la poupée.
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Station : La chute

D'un côté, j'ai envie de me dire "je ne suis pas la cible de ce livre puisqu'il s'adresse certainement aux ados de 12-16 ans". On peut en tout cas supposer cela à partir de sa forme avec du vocabulaire utilisé à base de "youpi on va se bagarrer". Le passage "arrêtez de vous chamailler tous les deux" accompagné par "le ton dur et impérieux de Jack prit Harry et Fist par surprise" m'a fait furieusement pensé au style parodique de Babor dans son livre "Tentation au supermarché". Sauf que là, on est bien face à du premier degré et c'est plutôt consternant.



D'un autre côté, même s'il y avait quelques éléments intéressants, j'ai trouvé le scénario particulièrement convenu et rempli de clichés. Les personnages sont insupportables (en particulier Fist), c'est rempli de phases ridicules et ça part dans tous les sens. Je n'ai donc pas non plus été convaincu par la structure narrative et j'ajouterai qu'il n'y a strictement rien d'original vu qu'il s'agit de sujets vus et revus bien avant son année de parution.



Pour conclure, j'ai eu l'impression d'avoir en main une série B adaptée en roman vu que les dialogues ridicules font penser à ceux d'un film petit budget. Je me suis forcé à le lire jusqu'à la fin, mais je n'aurais pas dû...
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Station : La chute

Je suis mitigé...

C'est un livre accessible mais les débuts sont un peu rudes, faut passer les 20 1eres pages (l'auteur pose le cadre), puis ça se décoince et se lit aisément.

Le livre est intéressant car il fédère une palanquée de concepts liés au cyberpunk, à K.Dick ou à toutes les œuvres d'inspiration dickienne (Ghost In The Shell, Blade Runner, Deus Ex...) : 1 réseau omniprésent (la Trame), 1 mégapole inhumaine et improbable (la Station), des néons partout, l'IA (la Totalité), des corporations/entités quasi divinisées, des drogues, des humains augmentés/réparés, un antihéros. L'auteur vulgarise habilement voire innove sur certains points (le principe des "revenants", double numérique d'une personne morte; le panthéon assez déroutant au début)

Par contre, j'ai eu énormément de mal avec le duo Jack/Fist pourtant au cœur de la narration. Leurs relations m'ont rapidement lassé. Jack, antihéros, traite, dépressif, alcoolique, qui s'accroche "au souvenir du souvenir" d'une femme et tente de mener une enquête que personne ne veut ; et Fist, la "marionnette", énervée, cynique, impatient, lourdingue, qui parfois fait rire par une tirade trash bien pesée.

Bref, un bouquin digne d'intérêt mais qui ne m'a pas forcément séduit.
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Station : La chute

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