Citations de Alain Fleitour (91)
Il faudra retourner la terre et le ciel
et nos mains déblayer nos angoisses,
alors, nous l'entendrons tous,
un jour, ces cris, ces pas,
un pas foulé de plus.
Page 25 "L'Hiver écho de nos angoisses"
On respire dans les murmures de l'été,
des parfums de rose et de genévriers,
brasses de houblons, des pointes de marjolaine.
Jeanne caresse un ventre à la folle courbure
L'enfant demande à bondir de sa douce parure.
La tête du petit poussa un grand cri,
en ce dimanche de fête et de moissons
l'avoine et les blés embaumaient les sillons,
les silicules ventrues des camélines jaunes
les grappes en fleur se dressaient à foison.
Dans la maison familiale, on se presse
étourdi par un vent aux notes de tilleul
on veut toucher ses doigts si finement serrés,
ses joues au goût sucré de la cannelle,
son front coiffé d'un doux bonnet en ombelle.
Page 33 extrait "Aux ondes des Immortelles" L'Indicible
"Voilà mon corps" Clame l'adolescente
"mon corps délivré de toute honte"
P 56 Emerveillements
on veut toucher ses doigts si finement serrés,
ses joues au goût sucré de la cannelle,
son front coiffé d'un doux bonnet en ombelle.
p 33
"Car son amour est doux, son envol si ardent
M'enserre et maintenant tes lettres nous assemblent
Aux mailles délacées de son filet de vent."
P 30 quelques brins de printemps
Je suis amoureux sur le vert épuisé
Je rougis sur une bouche
Je me perds dans l'herbe coupée
Mes jambes
Deviennent folles
Et dans le creux des reins
l'espérance
S'impatiente
Le bonheur perd patience
Et le corps
Sa décence.
Jeanne caresse un ventre à la folle courbure
L'enfant demande à bondir de sa douce parure.
Nouvelle édition des Fissures de l'aube
"aux ondes immortelles"
Prix Sarment d'Or Yvelines Printemps des poètes
Les murs blessés couverts de graffitis,
les ponts sevrés des ballades d'antan
dans ce décor de brandes et d'ennui,
les Houillères désertent les vivants.
p 55 citées dans revue "Rose des temps" N°38
Tu viens des sables
Des vents brûlés par le soleil
Des ciels chauffés à blanc
Des nuits peuplées d'étoiles
Je respire
Des souvenirs de fleurs
Et l'enfant joue,
Comme chaque soir vers la nuit tombée.
Les bois s'agenouillent en automne,
mais leurs prières ne s'ébruitent pas,
pourtant dans les brûlures de l'été
leur soif ravivait leur colère :
"ensemble écoutons battre la terre".
Les bois s'agenouillent en automne,
je me suis adossé au chêne vert :
"ton ombre recouvrait la bruyère
aux fleurs de peines et de gaîté,
crois-tu encore à la nature humaine" ?
"L'Indicible d'Alain Fleitour"
Quelques brins de Printemps
C'est un beau clair de mai aux saveurs de printemps,
Comme un soir en sursis où mes lèvres fiévreuses
Moquaient au théâtre l'insolence du temps.
J'éprouvais Cyrano âme vive et railleuse
Avouant son amour perdu à contre-temps.
A la tombée du jour, de peur l'érable tremble
Car mon amour est doux, son envol si ardent
M'enserre et maintenant ses lettres nous assemblent
Aux mailles délacées de son filet de vent.
C’est mon cœur amoureux sous la rousse lumière
De cette allée si douce, où ses mots lentement
Frissonnent et vibrent comme brins de bruyère.
Mon âme secouée par ses tendres serments,
A su guérir mon cœur des fièvres printanières,
En ce beau clair de mai aux saveurs de printemps.
Revue l'Albatros juillet 2020 Académie de la poésie
Inédit AF
J'aime sentir tes deux mains dans les miennes
C'est te souffler des mots que tu n'entendras pas.
Je t'ai tant attendu, autant qu'il m'en souvienne,
Muettement mon cœur te serrait dans mes bras.
L'Indicible ( à paraitre).
Tu m’as redonné le temps
Pour déployer l’aventure
Et que m’emporte le vent
Qui calme les blessures
Me faut-il fixer ton regard
A mon regard
Fondre nos corps oubliés
Nos bouches humides
Nos mains écartelées
Faut-il me livrer
A la fissure vive et large de l’amour
A la blessure timide de la vie
Car c’est le goût de ma terre qui remonte
Et le goût de la vie qui me soude
J’ai mal dans ma chair
Faut-il donc que je crie, Mon Amour.
(Faudrait-il, p.13)
La douleur trop vive
M’empêche de cueillir
Les couleurs surannées
Faites-moi un bouquet de mon histoire
Clématites vignes blanches
Pivoines corallines
Lys aux parfums de cyprès
Centaurée du solstice
Faites-moi un bouquet de pétales fanées.
(Main, p. 9)
Mon esprit aura-t-il l’énergie ?
Nous aurions eu des œuvres lumineuses à construire
Peindre l’absence
Combattre le silence
(Pour ne pas oublier, p. 86-87)
Lui calligraphier ma fascination de la forêt
en foulées sonores, fluides et colorées.
Son imaginaire, ses rêves
je les porterai aux prémices de l’espoir.
(Le silence, que je pose sur l’écorce des arbres, p. 62)
Le silence de mon père
ne ressemblait pas à celui du dimanche
ce silence de pain frais et de chemise blanche,
(Le silence de mon père, p. 58)