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Critiques de Alain Keralenn (17)
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Transchaco

Alors qu’il supervise une vente aux enchères d’objets pré-colombiens, Julien Lescoat découvre dans un colis le squelette d’une main enserrant un revolver. Sur une impulsion, il se débarrasse des os et conserve l’arme. Quand la police suspend la vente, soupçonnant une provenance douteuse des objets, le jeune assistant fait une croix sur sa commission. Aussi, lorsqu’il est contacté peu après par Gérard de Lumiel, un éminent collectionneur, afin de l’aider à remonter la piste des objets, le jeune ethnologue voit là une aubaine et l’occasion d’aller se confronter au vaste monde. Lui qui jusque là s’est toujours contenté de la théorie, le voilà prêt à s’envoler pour le Paraguay pour travailler sur le terrain. Prêt à tout pour faire durer une mission lucrative, Julien fait miroiter à son riche mécène la possibilité de retrouver la trace des richesses de l’El Dorado. De Lumiel mord à l’hameçon et Julien part pour le Chaco et la ville de Filadelfia. S’il pensait découvrir une petite ville aussi perdue que paisible, il déchante très vite. Naïf et inexpérimenté, Julien est confronté à des personnages dont il ne connaît ni les mœurs ni les intentions. La région est en proie à de vifs conflits territoriaux et le pauvre Julien avance en terrain miné, inconscient des dangers qui le guettent.



Dépaysement garanti avec ce roman d’aventures qui nous emmène au Paraguay sur les traces du mythique trésor des Incas, la rançon de l’empereur Atahualpa.

Face à l’ingénu ethnologue, les forces en présence sont diverses. Terre peu peuplée, le Chaco paraguayen attise la convoitise des entreprises étrangères qui aimeraient exploiter son sous-sol, des trafiquants de drogue qui apprécient la discrétion des lieux, tandis que les ‘’propriétaires’’ terriens se disputent leurs droits de propriété avec les Ayoreo, l’un des derniers peuples nomades d’Amérique du sud, sous l’œil magnanime des mennonites qui tentent de vivre une foi pure, loin du progrès, de la technologie et de la violence.

Entre conflits larvés, trafics en tout genre et tractations secrètes, le jeune français ne sait plus où donner de la tête, d’autant qu’il n’est pas insensible aux charmes féminins des habitantes de la région. Manipulé par son mécène, compromis dans une affaire de meurtre, Julien tente de se dépêtrer de ce brûlot et grandit en maturité.

Entre le roman d’aventures, d’apprentissage et le polar, Transchaco est une mine d’informations sur le Chaco, ses habitants, ses heurs et malheurs. L’écriture d’Alain Keralenn n’est pas transcendante (des efforts à faire sur le style direct) mais il maîtrise son sujet et ce voyage au Paraguay dans les pas d’un anti-héros naïf mais déterminé s’avère passionnant et rafraîchissant. Une belle découverte.



Un grand merci à Coline et aux éditions Publishroom.
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La Piste de Chajnantor

Vincent Madec, ingénieur, supervise, sur le chantier Alma au Chili, la construction d'un observatoire d'astrophysique et se lie avec Julia une jeune et jolie stagiaire chinoise. Tout se complique lorsqu'il apprend que le jour de l'inauguration des illuminés Boliviens, soutenus par son contremaître indien Aymara, attaché à la survie de son peuple, veulent entreprendre une longue marche pour fonder la République des Aymaras. Le départ doit se faire de Chajnantor (d'où le titre)guidé par la croix du sud.

La noble cause des rebelles triomphera-t-elle alors que l'armée chilienne s'oppose à la venue de milliers de personnes, que les perspectives minières inépuisables sont convoitées par beaucoup et que les brevets d'exploitation du lithium sont également convoités. L'amour survivra-t-il aux soupçons de manipulation?

Complot, enlèvement, tentative d'assassinat...le suspense et les rebondissements sont au rendez-vous pour donner à ce roman d'aventure un style alerte et incisif et inciter à sa lecture.

Merci aux Editions Beaurepaire (et à Alain Keralenn) pour leur envoi car La piste de Chajnantor captive et donne des envies de lointaines destinations.
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Transchaco

Au détour d'une vente publique d'objets d'Amérique du Sud, Julien Lescoat rencontre Gérard de Lumiel. L'aura qui entoure ce dernier (argent, pouvoir, savoir) éblouit Julien dont l'ingénuité et la crédulité ne font aucun doute. De Lumiel branche Julien sur l'El Dorado. Celui-ci se prend au jeu et essaie de se payer son riche commanditaire. Il s'envole alors pour le Chaco, région du Paraguay en bordure de la Bolivie.



Baptême du feu pour ce jeune parisien qui n'a jamais quitté sa chambre de bonne. S'enfoncer dans la jungle et trouver l'emplacement d'un ancien campement jésuite dont les chariots auraient transporté l'or d'Atahualpa, la rançon exigée par les Espagnols. Les Jésuites vivaient leurs dernières années de "liberté", bientôt rappelés à l'ordre par l'Eglise, l'Espagne et le Portugal.



A Filadelfia, petite bourgade au bord du Transchaco (longue route qui transperce le pays), Julien fait la rencontre d'un expat qui semble connaître Gérard de Lumiel, d'Ana, la procureure, des Menonnites... mais surtout de Mateo, un indien Ayoreos, cette tribu qui seule semble capable de rébellion dans toute l'Amérique du Sud. Ce sont des Ayoreos qui ont mis fin à la présence des Jésuites au XVIIIè siècle.



Alain Keralenn déroule un roman d'aventures moderne, de manière fort classique et peu originale, mais pas dépourvu d'intérêt. Bien documenté, doté d'une belle imagination, l'auteur fait parfois mouche, abordant l'or des Incas, les trafics de drogue boliviens, la spoliation des terres indiennes par les colons, la vie des Menonnites... C'est un peu rapide dans certains enchaînements, mais cela se laisse lire agréablement.
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Transchaco

Les missives de Fanny pour Collectif Polar :

A Paris, Julien Lescoat, historien, ethnologue et expert des civilisations amérindiennes travaille pour un commissaire priseur. Au milieu d’autres affaires, il trouve une main de squelette enserrant un revolver. C’est un Luger, l’équipement traditionnel des officiers allemands. Il le met dans sa poche. Après tout, pourquoi en parler à son employeur ? Celui-ci ne pense qu’aux ventes et à l’argent. Un riche client, Gérard de Lumiel, s’intéresse beaucoup à Julien. Ce dernier est impressionné par la personnalité de ce mécène, célèbre amateur d’art précolombien. Il lui demande de travailler pour lui et promet en retour une chaire à la Sorbonne. Il s’agit d’une mission pour retrouver le légendaire El Dorado.

Cela fait des siècles que de nombreux archéologues et historiens recherchent cet endroit mythique. L’El Dorado est une des plus grandes énigmes de l’histoire. Mais Julien n’y croit pas plus que ça et ne prend pas cette histoire au sérieux même quand le mécène lui donne des documents à analyser. Julien y voit juste un moyen d’avoir plus de notoriété. Et le voici en route pour le Paraguay, sur la route de Transchaco.

Le Chaco est une vaste plaine de 600 000 kilomètres carrés qui s’étale au pied des Andes entre l’Amazonie, au nord, et la Pampa, au sud.

Sur place, le jeune homme fera la rencontre de Matéo, un indien Ayoreo, Rémi Bartella, propriétaire d’une Estancia (petite ferme d’élevage), Ana del Valle, la redoutable déléguée du procureur, le pasteur Georges Memling et sa fille Lisbeth. Dans ce secteur, il y a beaucoup de trafic et de pillages de tombes pourtant le Cucaani, territoire sacré des Ayoreos est interdit aux autres. Julien se rend compte que les choses ne sont pas aussi tranquilles qu’il le pensait, il va se retrouver tel un mouton au milieu des loups. Un meurtre a lieu, et le voici dans une situation inextricable. Le jeune homme devra faire des choix, fera-t-il les bons ?

Dans Transchaco, l’intrigue démarre bien, on a envie d’en savoir plus dès la fin du premier chapitre. L’histoire s’installe tranquillement. On sent que l’auteur a beaucoup voyagé dans sa façon d’écrire, de parler des autochtones, des paysages et de nous donner ses impressions. Ses récits de voyage sont complets. Il y a beaucoup de notions géographiques et historiques. On avance pas à pas dans la vie quotidienne des personnages et surtout des indiens.

L’archéologie et l’histoire des Incas sont un monde qui m’intéresse beaucoup donc j’ai voulu voir où l’auteur allait m’emmener, tout cela avec une pointe de mystère et d’aventure. L’ El Dorado et la mystérieuse cité d’or des Incas fascinent depuis toujours. L’attrait de l’or a rendu bien souvent l’homme fou. Transchaco est aussi une guerre du pouvoir, d’argent et de possession de territoire. L’archéologie est un milieu où règnent faussaires et imitations.

Alain Keralenn pointe du doigt les territoires grignotés petits à petits, ceux des tribus qui peuplent encore notre monde (comme en Amazonie). Personnellement, cela me touche beaucoup également, comme l’auteur. Dans Transchaco, la tribu les indiens Ayoreos emploient une phrase bien triste : » Les esprits de la forêt nous ont abandonné « .

(Merci à Alain Keralenn)
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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La croisière d'ultime espérance

"Ils filaient sur l'eau, portés par une main invisible".

Une bien jolie formule, comme tant d'autres parsemées de ci de là dans ce roman d'aventure bien ficelé: La croisière d'ultime espérance (titre tiré de la baie éponyme), qui met en exergue les dangereuses péripéties que va vivre Marie Morvan, séduisante Parisienne divorcée, femme de tête (habituellement) rationnelle chargée de relancer "des contrats de retraitements des déchets nucléaires" ( terrés dans une usine du Port japonais de Rokkasho).

De Paris à Tokyo, de Rio de Janeiro à Dubaï, de Londres à Cherbourg, deCiudad del Este à Valparaiso puis Santiago.....De mission confidentielle aux "contraintes écologiques" et enjeux financiers, de confidences sur l'oreiller en dangereux complots....Alain Keralenn (dont c'est le premier roman), outre son goût des voyages (du à sa carrière diplomatique) sait faire monter la tension, tenir en haleine le lecteur et lui permettre une bonne identification aux personnages. Le sujet est intéressant puisque le récent tsunami japonais et ses répercussions a troublé les esprits.

Un cadre Japonais "élégant et sûr de lui" mais aux mésaventures passées, des convictions religieuses bien ancrées, un défi à lancer peuvent-ils changer la donne des procédures de sécurité d'acheminement des déchets nucléaires transportés par bateau?

La croisière d'ultime espérance, comme un puzzle bien construit dont chaque élément s'enclenche, est agréable à lire plein de rebondissements et j'espère qu'Alain Keralenn offrira très bientôt à ses lecteurs une suite aux aventures de Marie...dans la Laguna Diamante, pourquoi pas?.... (des fois que son avion se poserait par inadvertance près des Andes:))): suggestion de lectrice enthousiaste!

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Transchaco

C'est avec le plus vif intérêt qu'en tant que lecteur particulièrement sensible à l'Amérique Latine, les civilisations indigènes originelles, les récits d'aventure avec une pointe de mystère et / ou de policier (mode Steve Berry par exemple) que je me réjouis de découvrir ce livre. Clairement je n'ai pas été déçu, beaucoup des éléments que je recherche dans ces lectures sont au rendez-vous, raison pour laquelle je l'ai lu d'une seule traite.



Plantons le décor... celui de Julien, jeune ethnologue en devenir; qui se languit dans un quelconque poste d'assistant d'une salle de ventes spécialisée sur les antiquités et les oeuvres sud américaines originelles, à la vie personnelle d'une platitude exceptionnelle et du genre réservé / timide, assez naïf pour répondre à la démarche appuyée d'un riche mécène, Gilles de Lumiel, passionné pour se lancer sur la piste du mythique "Eldorado". Un bobard fumeux à la base dont il est l'origine, un poste d'enseignant à une chaire de la Sorbonne à la clé, notre apprenti archéologue se lance sans vraiment réfléchir sur les pistes potentielles et sur le terrain, sans aucune expérience, entre Paraguay et Bolivie dans la province de Chaco,un peu comme un touriste.... mais sous la surveillance et le financement de Gilles de Lumiel. Étonnamment cela coïncide avec sa récolte de restes humains avec un vieux pistolet au coin de la salle où il officie...



Notre jeune aventureux, plutôt rat de bibliothèque et totalement inexpérimenté va alors se retrouver, et au grand plaisir de son lecteur, dans un décor andin où montagnes, jungles, pistes, grandes fermes d'exploitation de colons européen (plutôt escroc et exploiteur) nous garantissent le dépaysement attendu... Mais c'est aussi ce qui fait le sel de la lecture, Julien va devoir évoluer et apprendre vite entre une procureure séductrice, un chef de la police local plutôt torve, une communauté religieuse de langue germanique (mennonite ) proche des mormons archaïque mais seul rempart de relative probité entre des milices pas claires, des propriétaires terriens peu scrupuleux, une des dernières communautés indiennes originelles "Les Ayoreos" alors que le pays regorge de ressources pétrolifères, aurifères qui ne manquent pas d'attirer les convoitises alors que la drogue est aussi une des ressources de cette province.



Pris dans ses propres contradictions, sous la pression constante de De Lumel, Julien va devoir se faire son chemin et ses preuves pour obtenir la considération, la confiance des Ayoreos, celle de la communauté locale, se montrer très conciliant et payer de sa personne auprès de la procureure locale même si son coeur irait plutôt à la fille du pasteur mennonite, louvoyer entre le légal et l'illégal et cela, alors même qu'il se trouve impliqué dans une histoire de meurtre (il ferait un parfait accusé et coupable) et trouver les explications indispensables pour étoffer et prouver sa thèse de "L'Eldorado".



On l'aura compris, cette découverte fut vraiment un plaisir de lecture, l'auteur disposant parfaitement des données et éléments crédibles, historiques, géographiques comme une belle galerie de personnages crédibles ; évasion réelle et garantie.
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Transchaco

Partons avec Julien au Paraguay, cela ne sera pas un voyage de courtoisie.

Julien Lescoat est assistant dans une vente aux objets pré-colombiens, la vente qui devait avoir lieu dans la salle des ventes, n’aura pas lieu. » La vente de pièces pré-colombiennes est suspendue jusqu’à vérification de leur provenance. » Le commissaire-priseur va devoir informer chaque collectionneur que la vente est annulée.

Julien fut affecté de cette non-vente. Pour lui, c’était un manque à gagner, il avait préparé cette vente minutieusement. L’argent qu’il recevait, lui permettait d’améliorer son quotidien.

Il est contacté par un mécène, Gérard de Lumiel qui lui propose un marché, partir en quête de l’El Dorado, d’un trésor caché, de savoir l’origine de ces objets. Julien fut surpris par cette proposition.

"Pourquoi moi ?"

Mais vous êtes historien, ethnologue, connaisseur des civilisations pré-colombiennes.

Julien part donc au Paraguay, pour le Chaco et la ville de Filadelfia

Grâce à ses habitants, Julien va découvrir les tensions profondes entre les Ayoreo, dont les peuples nomades ont des coutumes différentes de la population « civilisée », et les nouveaux riches qui souhaitent s’approprier leur territoire pour le travail de la terre et l’exfiltration de matières premières. Les Amérindiens se réfugient dans les forêts de Chaco.

Dans le Chaco, la vie n’est pas simple. De nombreuses communautés sont présentes, mais elles ne vivent pas vraiment ensemble. Julien va être confronté à des personnes différentes, ayant parfois des idées complétement opposées. Il va devoir être prudent dans ses agissements. Il est dans ce pays comme un chercheur en ethnologie pour sa thèse universitaire.

Gérard de Lumiel ne semble pas lui avoir tout révélé. Quand il rencontre un des habitants de ce lieu, chez lui, il semble reconnaître le mécène, est-ce vraiment possible ? Julien essaie d’en savoir plus, mais Gérard de Lumiel ne lui dévoile rien de sa vie passée. Julien se sent manipulé mais ira au bout de sa mission.

Sa vie sera tumultueuse jusqu’à ce qu’il revienne en France.

J’ai aimé découvrir une autre culture, à travers ce pays que je ne connaissais pas. Le dépaysement est assuré. L’auteur nous livre là un roman d’aventure, mêlé d’un soupçon d’enquête policière.
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Transchaco

Le commentaire de Martine :

Un thriller qui démontre exotisme, aventure, enquête et quête, tout pour créer un suspense captivant. C'est un roman qui se lit en mettant en place chaque pièce que l'auteur ose nous révéler petit à petit, un bon policier à énigmes.

Julien Lescoat fait une découverte assez surprenante, mais arrivera à se débarrasser de sa trouvaille, mais un certain Gerard de Lumiel, un riche collectionneur, le contactera, et Julien s'envolera pour le Paraguay. Dans ce voyage, nous allons découvrir une région totalement inconnue et perdue, le Chaco, nous allons découvrir des Indiens qui sont insoumis, des éleveurs expatriés, des mennonites, des gens qui sont natifs de cette région, pour se retrouver à aller aussi dans la ville de Filadelfia. Filadelfia qui pensait une ville tranquille et sereine, il déchantera assez vite...

Un bon roman à suspense, un thriller d'aventure, un policier qui nous permet de récolter des indices un peu partout afin d'arriver à se faire sa propre recherche de la vérité. C'est un roman très intéressant que j'ai apprécié lire et que je vous recommande.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Transchaco

Voilà un roman qui sort de l'ordinaire . On hésite à le classer dans un genre précis : roman d'aventures exotique, roman d'énigme, d'apprentissage, thriller, romance ?

Sans doute tout cela à la fois et l'auteur sait nous immerger dans un climat trompeur pour mieux nous en extirper et nous introduire ailleurs..

Le pitch ? Julien, jeune ethnologue à la fois érudit et un peu paumé monte un demi-canular à un riche collection d'art pré-colombien donnant à croire qu'il pourrait avoir trouvé la piste d'Eldorado. sa « victime » le prend au mot et l'envoie au Paraguay vérifier ses dires.

Au tout début , on pourrait se croire chez Hergé ou Philippe de Broca. Exotisme au programme ?

C'est vrai que la découverte de Julien dans une poussiéreuse salle des ventes pourrait faire penser à une aventure de Tintin. Mais dés son arrivée au Paraguay, le ton change.

Notons déjà, le choix du décor du roman ; Le Paraguay. A l'exception de Jacques Lanzmann, peu d'écrivains nous ont emmené dans ce pays d’Amérique du Sud, jusqu'ici vaguement connu comme un repère d'anciens nazis.

Point de cela ici : Tout d'abord Alain Keralenn nous emmène dans une région totalement inconnu : le Chaco. Et là c'est peu dire, que l'auteur sait créer un décor qu'apparemment , il connaît bien ; Entres mennonites, indiens encore insoumis, éleveurs expatriés et natifs du pays, l'auteur arrive à nous plonger dans un pays totalement inconnu qui prend des allures de Far-West ; Par sa plume, il nous transporte dans un autre pays, un autre temps et l'on s'étonne presque de voir apparaître un hélicoptère, un avion ou un portable.. Du grand art.. On sort de ces pages, un peu étourdi et décontenancé de nous retrouver dans nôtre Europe si policé. Ce décor est la grande qualité de ce livre.

Pour ce qui est de l'histoire, il fait reconnaître un vrai sens du tempo à Alain Keralenn. Il sait à la fois ménager le suspens , se donner des temps de respiration pour mieux nous tromper et conduire une histoire vers un dénouement qui surprendra le lecteur non-averti. Le style de l'auteur est suffisamment clair et son écriture sans trop de fioritures est un atout indéniable.

Les personnages sont une jolie réussite. Julien est un anti-héros parfait : à la fois empoté, touchant, inadapté a mais aussi un poil roublard et assez audacieux pour saisir la moindre chance de saisir le but d'une quête qui est devenue la sienne, il suscite une empathie du lecteur qui finit par surmonter l'agacement d'un héros qui subît peut-être un peu trop.

Les autres personnages sont plutôt bien dessinés :Un exploitant français qui échappe au cliché du baroudeur ,un pasteur mennonite qui va au-delà des descriptions dévolues à ce genre de personnages, un policier qui échappe à la caricature du cliché sud-américain du flic buté et corrompu ; une procureure, sorte de Milady des tropiques ou la plume de l'auteur sait s'adapter à la force et à la sensualité du personnage et par-dessus tout : la peinture d'un monde : celui des Indiens dépouillés par des siècles de colonisation et qui tant bien que mal essaient d’échapper au monde moderne. Là , la plume de l'auteur rejoint celle du héros. Il nous montre parfaitement la pression que la modernité fait subir au combat désespéré de ces natifs pour leur survie. Matéo, l'un d'entre eux est un peu leur porte-parole . A la fois lucide et attaché aux traditions, il est à lui tout seul, la grande réussite du livre. La morale qui court tout au long un récit pourrait être que la découverte d'un passé glorieux vaut peut-être moins que le respect des autres cultures et de leur mode de vie.

Un livre à lire et à relire et l'on espère d'autres livres d'un auteur plus qu'intéressant
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La Piste de Chajnantor

Au Chili, sur les hauteurs de l'altiplano, dans le désert d'Atamaca, Vincent Madec, un scientifique responsable de projet, participe à l'installation de l'ALMA, l'observatoire d'astrophysique le plus performant jamais réalisé sous l'égide de l'Europe. Il est assisté par Fidel Quispe, un contremaître d'origine aymara très attaché à ses racines et qui semble bien décidé à organiser la résistance et peut-être même la révolte de son peuple. Et pour ne pas simplifier les choses, Vincent se voit chargé d'accueillir une jeune stagiaire chinoise qui se fait appeler Julia. Elle a été envoyée par son gouvernement pour étudier les modalités d'une éventuelle participation au projet. La jeunesse et la beauté de Julia ont vite fait de vaincre les réticences de Vincent qui se sent très vite attiré vers elle. Mais n'est-il pas victime d'une manipulation ou d'une illusion sentimentale ? De gros intérêts et de grands enjeux ne vont-ils pas compromettre la réussite de cet ambitieux projet ?

« La piste de Chajnantor » relève du registre du roman d'aventures modernes avec un important arrière plan de compétition économique et scientifique et même de véritable guerre pour l'exploitation des matières premières (ici le lithium qui se trouve en concentration suffisante dans les salars de la région et qui est convoité entre autres par la Chine qui voudrait en avoir l'exclusivité de l'exploitation pour fournir ses batteries d'ordinateurs, téléphones portables, voitures électriques et autres...) La stratégie opportuniste de ce pays est particulièrement bien décrite dans ce livre écrit dans un style vivant et agréable sur des thèmes parfois proches du journalisme d'investigation. Et là n'est pas le moindre intérêt de ce livre dépaysant et dynamique dont les décors font penser à ceux des livres du regretté Georges Arnaud qui lui aussi sut faire apprécier à ses lecteurs la sauvagerie et la somptuosité de ces étendues désolées. A toutes les époques, l'Amérique du Sud attira les aventuriers et autres chercheurs de fortune. Le temps du cuivre, celui du salpêtre et autres métaux précieux a laissé aujourd'hui la place au lithium et aux terres rares mais les enjeux restent les mêmes. Alain Keralenn a parfaitement équilibré son intrigue, en laissant la part belle aux rebondissements, aux voyages (ses héros modernes passent d'un coup d'aile de Buenos Aires à Hong Kong en passant par Cuba ou Paris alors que ceux d'Arnaud se trainaient dans de vieux camions poussifs), sans négliger la gentille idylle entre ses deux héros, Julia et Vincent. Un ensemble agréable et intéressant car l'auteur a eu l'ambition d'aller un peu au-delà du simple divertissement sans parler de la qualité même du texte. (Pratiquement aucune coquille ou lourdeur stylistique, ce qui est suffisamment rare dans ce genre d'édition pour mériter d'être relevé.) A conseiller aux amateurs (trices) de déserts grandioses et de grands espaces battus par les vents ainsi qu'à ceux (ou celles) que les enjeux géopolitiques intéressent.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La croisière d'ultime espérance

L'histoire : Trois personnages donc, que tout sépare : les cultures, les continents, l'âge, mais qui se rencontrent et se retrouvent pour mener un même combat, une même quête. Une intrigue donc où se mêlent sentiments, politique, écologie, religion...Tout cela est fort bien dosé, et s'imbrique pour donner une histoire fluide, dont on a envie de vite découvrir la suite.



Les personnages : Le personnage principal est Marie Morvan. Femme qui va probablement vers la quarantaine, au tournant de sa vie sentimentale, de sa vie professionnelle, elle est tout à fait dans les conditions pour succomber au charme du jeune ingénieur et pour se laisser entraîner dans cette folie. C'est probablement le personnage dont on sait le plus de chose du passé, un personnage fort et intéressant. Vient ensuite Kenji, jeune japonais à la fois imprégné de sa culture nippone, de son passé à Nagasaki, mais aussi de son passage durant plusieurs années aux Etats Unis. Un jeune homme encore prêt à conquérir le monde pour faire valoir ses opinions, pour faire passer son message. Il charme Marie, non pas (seulement) parce que c'estr dans son intérêt, mais aussi parce qu'elle le charme en retour. Samir enfin, le personnage qui est peut-être le moins approfondi, ami de Kenji, rencontré dans de terrible circonstance, qui aura sa place dans le complot. Ce trio traversera le monde pour venir à leur fin, et sera lié, contre vents et marées.



Le style : Simple, mais sans être simpliste, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Le vocabulaire employé est assez poussé pour être précis en ce qui concerne la technique, le nucléaire, la diplomatie... Mais malgré cela, il reste abordable, compréhensible et n'est pas élitiste. Les chapitres courts se succèdent, chacun ayant pour cadre un autre endroit de la Terre, un autre moment de l'action. On ne se noie pas dans les dialogues, ni dans les descriptions, mais malgré tout, le décors est toujours assez planté pour imaginer les scènes avec précisions, et voyager aussi. L'auteur nous fait partager ainsi des paysages qu'il a probablement eu la chance de contempler lors de sa carrière...



Et la couverture alors ? Un peu simple à mon goût, légèrement "vieillotte" peut-être, le titre aussi me laisse un peu perplexe. Heureusement, le texte rattrape le tout (mais c'est vrai que trouvé par hasard dans une librairie ou une bibliothèque, je ne l'aurai certainement pas emprunté).



En conclusion ? Un livre qui a été une excellente surprise, tant je ne m'attendais pas à être autant transportée sur les traces de Marie et de ses deux comparses. Il se lit vite, on y apprend beaucoup, on frissonne. Et même si je m'attendais un peu à la fin lors des dix dernières pages, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.



Pourquoi ce livre ? Parce l'auteur, Alain Keralenn, m'a gentillement proposé de me l'envoyer pour que je le découvre. Un grand merci à vous Monsieur Keralenn. Pour moi, ce premier livre est plutôt réussi !
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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La croisière d'ultime espérance

Merci à Alain Keralenn de m’avoir donné l’occasion de découvrir son premier roman.



Un roman que je n’ai pas lâché, pourtant le sujet ne m’aurait peut être pas inspiré à l’achat. Au détour de désillusion multiples, Marie Morvan, consultante en sécurité nucléaire, va prendre des décisions qui vont changer sa façon d’envisager la vie. Elle va partir à l’aventure, une aventure humaine et amoureuse. Une adhésion au changement, passant des déchets nucléaires aux chrétiens d’Iraq, Marie nous renvoie une envie d’aller de l’avant, pleinement. Les sujets peuvent rebuter au départ, pour autant les descriptions sont claires et accessibles.



Un livre captivant mêlant une description proche du journalisme d’investigation dans la cadence et dans le ton. Les descriptions vont à l’essentiel, les dialogues sont pertinents, l’écriture de qualité, pas de dérives. Sans conteste, nous ressentons la culture de l’auteur, de nombreux domaines sont évoqués, de la culture scientifique à la poésie il n’y a qu’un pas. Alain Keralenn nous emmène à son rythme, celui qui vous fera tourner les pages sans que vous vous en rendiez compte jusqu’à l’ultime. Bref, une jolie surprise. Je suis partante pour lire le prochain :)
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La croisière d'ultime espérance

Lorsque l’auteur, Alain Keralenn, m’a gentiment proposé de recevoir son roman (merci !), j’avoue avoir hésité. A vrai dire, je n’étais pas franchement attirée par le titre, ni par la couverture que je trouve un peu vieillotte. Les thèmes du nucléaire et de la mondialisation évoqués en quatrième de couverture auraient pu me faire fuir, mais j’ai cru naïvement que l’histoire d’amour, si elle était mise au premier plan, pourrait me faire apprécier ce roman. J’ai donc fait un pari sur un roman qui, en apparence, ne m’était pas forcément destiné, et j’ai perdu mon pari. A l'avenir, j'écouterai davantage mon instinct.

Je suis tout bonnement incapable de dire si ce roman est bon ou mauvais. J’ai l’impression qu’il n’est pas dénué de qualités : le sujet, notamment, semble bien maîtrisé. Mais… Les personnages, que ce soit Marie, une jeune femme chargée de relancer des contrats de retraitement des déchets nucléaires, Kenji, un ingénieur mystérieux rencontré au Japon, ou encore Samir, un homme engagé, prêt à donner sa vie pour défendre les causes qui lui tiennent à cœur, n’ont pas su me toucher. Il faut dire que sur 150 pages, ces personnages sont loin d’être fouillés. Et, finalement, c’est un peu ce que je reproche à l’histoire développée. Trop fournie pour si peu de pages et, de fait, souvent confuse. Tout va très vite, trop vite, et l’intrigue appelait, à mon sens, un roman plus long. L’histoire d’amour en devient très superficielle, car l’éveil des sentiments est à peine esquissé. Evidemment, j’ai trouvé la fin trop facile, presque bâclée… Quant à l’écriture, elle n’est pas désagréable, mais certains dialogues sont vraiment maladroits.

J’espère que ce roman, qui n’était tout simplement pas fait pour moi, parviendra à trouver ses lecteurs.


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La Piste de Chajnantor

Une lecture fluide et très agréable pour ce roman à intrigues. Le thème et le contexte politique choisis sont peu courant et le cadre paysager dans lequel se situe l'histoire m'a complètement dépaysé. Les personnages sont attachants voire troublants pour certains ce qui renforce l'envie d'en savoir plus. Malgré une fin un peu rapide (à mon goût) j'ai pris plaisir a me laisser porter par les vents d'Atacama.
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La croisière d'ultime espérance

A la fois roman politique et romance contemporaine sur fond de mondialisation, ce premier ouvrage d’un auteur – bien ancré dans la modernité de notre 21e siècle – met en scène une femme extraordinaire à laquelle il est très difficile de s’identifier. Cette » Wonder woman » des temps modernes détient à la fois le pouvoir et l’argent et bénéficie d’appuis politiques et diplomatiques. Elle use et abuse de la possibilité de prendre seule ses décisions ! Par dépit ou par volonté propre.



Et pourtant ! Banalement elle s’éprend de Kenji : un japonais occidentalisé. Peu à peu, celui-ci l’entraînera à comprendre son combat : défendre les droits des minorités Chrétiennes écrasées par la suprématie des Islamistes (radicaux) au Moyen-Orient. L’incroyable est que Marie, cette femme qui semble si équilibrée, va l’aider à monter un attentat contre un navire chargé de déchets nucléaires afin d’éveiller la conscience du reste du monde face à leur détresse.



Une lecture facile, ce livre peut se lire d’une traite grâce à sa fluidité et à son style dépouillé. Le vocabulaire utilisé est bien choisi et de qualité. L’auteur utilise des termes simples qui soutiennent le fonds de l’histoire sans se perdre dans le verbiage technique du milieu nucléaire. Les descriptions vont à l’essentiel et l’intrigue est intéressante...



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La Piste de Chajnantor

J’avoue que j’ai eu beaucoup plus de mal à lire ce livre que le premier qui m’avait lui aussi été proposé par son auteur. Mes remerciements à Alain Keraleen pour sa proposition de chronique de son livre.



Commençons par ce que j’ai aimé. J’ai appris plein de choses: les dessous de la course à l’extraction de lithium, la malveillance des grandes puissances face aux minorités, l’exploitation dans tous les sens du terme et surtout la triste réalité de la politique internationale.



Ce livre comporte de nombreux rebondissements et le thème est pertinent et peu commun mais j’ai trouvé qu’à vouloir nous faire comprendre son sujet, l’auteur oscille entre roman et essai. Et c’est sur ces deux chemins que je me suis perdue. Une fois bien partie dans le roman, l’action s’arrête tout à coup pour qu’un personnage nous explique certains éléments sous forme de cours magistral. Malheureusement cette technique se répète à plusieurs reprises nous coupant dans l’élan romanesque.



Malgré tout, c’est un roman à découvrir et c’est à vous maintenant de vous faire une idée!
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La Piste de Chajnantor

Si le thème de départ (les intérêts mininers, le luthium, l'astrophysique) ne m'intéressait pas plus que cela, j'ai plongé avec beaucoup de plaisir à la découverte de cette région du monde.

Entre Chili et Bolivie, les hauts plateaux, les lacs salés, l'hôtel de sel, les conflits entre les populations locales, les Européens et les Asiatiques autour des richesses naturelles, des traditions et des finances, les chocs culturels entre les différents groupes, et les paysages évoqués donnent envie de prolonger la lecture par une plongée photographique dans cet univers; du salar d'Atacama, d'Uyuni ou du véritable observatoire de Llano de Chajnantor.



Des rebondissements, un zest d'aventures, un soupçon de romance, du dépaysement, bref, une agréable surprise au delà de ce thème qui ne me semblait "pas pour moi" au premier abord, comme quoi...!

Ne vous arrêtez donc pas à cet aspect si comme moi vos cours de sciences physiques ou de chimie ne vous ont pas laissé un souvenir impérissable, là n'est pas l'essentiel !
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