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Citations de Alain Mabanckou (778)


 Car l’assistance n’est que le prolongement subreptice de l’asservissement.
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Monsieur le président, en politique, l'amitié s'arrête lorsqu'il faut sauver sa part de camembert
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Si certains à Voungou préfèrent aller à pied malgré les deux heures de marche nécessaires, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'argent pour payer les tickets des fula-fulas, c'est pour éviter d'être mouillés par la transpiration de ces individus qu'ils ne connaissent pas et qui peut-être ne se lavent que par accident les jours où tombe la pluie...
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Le soir, tous les chats sont gris, et ces femmes s’habillent en noir, le visage badigeonné de kaolin parce qu’elles chantent, dansent, pleurent avec les esprits, se dissolvent dans le mystère de la nuit et préparent ton chemin vers Mpemba, le nom que les légendes des Babembés attribuent à ce territoire désertique où le soleil se couche pour toujours, où ceux qui y échouent ne feront que marcher, marcher tout droit, sans l’opportunité de revenir sur leurs pas au risque d’être métamorphosés en statue de sel.
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L’être le plus intelligent est celui qui reconnaît l’intelligence de l’autre. 
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Ça sert à quoi d’être riches dans sa vie si c’est pour finir en voisins de tombe avec ces fainéants de pauvres ? Les Français, eux, l’ont bien compris : c’est plus facile de réussir son agrégation en Lettres ou son concours d’entrée à l’ENA que de se voir un jour attribuer une petite place au Père-Lachaise !
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 Or ces riches avaient soutenu Papa Mokonzi Ayé alias Zarathoustra en lui fournissant les moyens financiers pour acheter les armes nécessaires à son coup d’État qui lui avait permis de s’installer au pouvoir sans limitation de durée. Ces mêmes mécènes avaient par la suite appuyé la décision du même Papa Mokonzi Ayé alias Zarathoustra de modifier la Constitution afin qu’il n’y ait pas d’élections jusqu’à sa mort. Et pour ceux qui attendaient sa disparition dans le dessein de se porter candidat à la succession, un petit alinéa de la nouvelle loi précisait que son fils reprendrait automatiquement le pouvoir le jour du décès de son père. 
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On ne meurt qu’une fois ! Il faudra marquer le coup le jour de l’enterrement ! Cet enfant, il est aussi le nôtre ! 
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 Tu es un morceau de bois sec emporté par le courant de tes illusions, et tu ne pourras plus éviter ce quatrième jour de tes funérailles, c’est-à-dire ton dernier jour sur terre, incontestablement le plus important car, si tu avais un mot à dire, il faudrait le prononcer là, après ce sera fini. Pour de bon… 
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Chez les Babembés, le corps mérite une affection particulière car l’âme résidera à l’intérieur tant qu’il ne sera pas complètement transformé en poussière. C’est pour cela qu’on parle au cadavre, qu’on le rassure, qu’on le cajole, qu’on mange près de lui, qu’on le persuade qu’il est le plus extraordinaire des trépassés de la terre, qu’il est si beau que la Mort, dans sa hideur, a honte de le fixer droit dans les yeux et se couvre d’un manteau sombre. »
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Te voici au niveau du bar-dancing Joli-Soir. La maison de ta grand-mère n’est qu’à trois parcelles de là, et l’établissement est actuellement fermé. Ce qui est toujours le cas lorsqu’il y a un décès à proximité. Pour le commerçant, c’est à la fois honorer le défunt et éviter de troubler les funérailles au risque de causer une atmosphère compétitive entre ceux qui se divertissent, dansent de joie et ceux qui chantent et pleurent de chagrin. 
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Apprends qu'il est des endroits où
Les livres sont brûlés
À cause de l'encre qui trace des
sillons
Et qui labourent des sentiers
de liberté
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chaque séparation
est une chance de rencontre
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l'insouciance des aurores
aux parures paresseuses
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Ici ce sont les soleils
qui écaillent la constance
au point que
les rêves nomades
finissent par camper
sous l'ombre des filaos
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donc je ne suis qu'un animal, un animal de rien du tout, les hommes diraient une bête sauvage comme si on ne comptait pas de plus bêtes et de plus sauvages que nous dans leur espèce, pour eux je ne suis qu'un porc-épic, et puisqu'ils ne se fient qu'à ce qu'ils voient, ils déduiraient que je n 'ai rien de particulier, que j 'appartiens au rang des mammifères munis de longs piquants, ils ajouteraient que je suis incapable de courir aussi vite qu'un chien de chasse, que la paresse m'astreint à ne pas vivre loin de l 'endroit où je me nourris
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Caroline se lève :
- Fais-moi danser !
- Ah non, on ne danse pas sur ce genre de chanson et...
- Moi j'ai envie de danser avec toi sur cette musique ! Allez, viens !
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Lorsque le batteur frappe très fort son instrument, le derrière de la femme rebondit comme une graine de maïs dans une poêle avec de l'huile chaude. Et moi j'ai envie de rigoler, je ne savais pas qu'on pouvait danser comme une graine de maïs jetée dans une huile brûlante.
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Dans le marché certaines femmes rapportaient aussi que ma mère avait eu un enfant avec un diable qui venait chez nous la nuit. Je crois que personne n'a vu mon visage dans ce district. Quand on allait dehors, ma mère me couvrait le corps jusqu'au visage et ne me laissait que deux petits trous pour que je voie au moins la couleur du ciel car là-haut les gens ne sont pas méchants.
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Beaucoup de camions de l'Armée Nationale Populaire prenaient la direction de la base militaire, du côté du quartier Bloc-55. Les militaires avaient leur arme pointée sur les gens qu'ils croisaient, mais ceux-ci avaient surtout peur de leurs lunettes noires. Moi je me disais : Ils ont fini le couvre-feu, ils vont se reposer un peu à la base militaire, et ils vont revenir tout frais dans nos quartiers à partir de dix-neuf heures pour continuer à bien nous effrayer. Je me disais aussi que s'ils avaient des lunettes noires c'est parce qu'ils fument trop le chanvre, et quand ils n'ont plus ça, ils cassent les cartouches de leur PMAK, récupèrent la poudre qui est dedans, la versent dans leur café qui devient très fort et les rend méchants comme s'ils avaient bu du Johnnie Walker Red Label que les capitalistes noirs donnent à leurs bouledogues pour effacer la pitié dans leur coeur.
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