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Citations de Alan Bennett (333)


Un passe-temps ? dit la reine. Les livres sont tout sauf un passe-temps. Ils sont là pour vous parler d'autres vies, d'autres mondes.
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Elle comprit alors que la lecture fonctionnait au fond comme un muscle qu'elle avait fini par exercer. Elle pouvait à présent lire ce roman sans difficultés et avec un grand plaisir, riant à certaines remarques qui n'étaient pas vraiment des plaisanteries et auxquelles elle n'aurait même pas fait attention autrefois.
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Elle découvrait également que chaque livre l’entraînait vers d’autres livres, que les portes ne cessaient de s’ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n’étaient pas assez longues pour lire autant qu’elle l’aurait voulu.
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Lire, c’est se retirer, dit sir Kevin. Se rendre indisponible. La chose serait peut-être moins préoccupante si cette recherche relevait d’une démarche moins…égoïste.
- Égoïste ?
- Peut-être aurais-je dû parler de solipcisme.
(…)
- On lit pour son plaisir, dit la reine. Il ne s’agit pas d’un devoir public.
- -Peut-être cela serait-il préférable, rétorqua sir Kevin.
- Quel toupet, commenta le duc lorsqu’elle lui rapporta la scène le soir même.
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p.119 « Ce qui m’a parfois donné le sentiment de tenir le même rôle qu’une bougie parfumée, destinée à chasser les relents de la politique – la monarchie n’étant plus de nos jours qu’un vague déodorant, au service du gouvernement. »
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... je me demande si vous partagez l'opinion selon laquelle la lecture attendrit ceux qui la pratiquent, alors que l'écriture produit l'effet inverse. Il faut s'endurcir pour écrire, vous ne croyez pas ?
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Elle notait désormais en marge de ses lectures des commentaires fréquents (et plus assurés), appliquant à ce qui relevait peu ou prou de la critique littéraire la même droiture qu’aux autres secteurs de sa vie. Ce n’était pas une lectrice indulgente et elle aurait souvent aimé avoir les auteurs sous la main pour les morigéner.
« Serais-je la seule, nota-t-elle un jour, à souhaiter avoir une conversation sérieuse avec Henry James ? »
« Je comprends fort bien pourquoi le Dr Johnson bénéficie d’une telle estime, mais la plupart de ses propos sont aussi cauteleux qu’obtus. »
Un jour, à l’heure du thé, elle était en train de lire un ouvrage d’Henry James lorsqu’elle s’écria soudain :
- Allons donc ! Un peu de nerf bon sang !
La domestique qui s’apprêtait à enlever le plateau du thé balbutia :
« Excusez-moi, Madame » et s’éclipsa sur le champ.
- Mais non, Alice, dit la reine en se levant pour la rappeler. Je ne m’adressais pas à vous.
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Après tout, les romans ne sont pas nécessairement conçus pour suivre le plus court chemin, d'un point à un autre.
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Je perçois la littérature comme une immense contrée : je me suis mise en route vers ses confins les plus extrêmes, en sachant que je ne les atteindrai jamais.
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Une infirmière pénétra dans la chambre.
- On prétend qu'il faut leur parler, lui expliqua Midgley. J'ai lu un article à ce sujet dans le Reader's Digest. Je l'ai d'ailleurs trouvé dans la salle d'attente, ajouta-t-il comme si cela constituait un argument supplémentaire.
L'infirmière renifla d'un air sceptique.
- On dit la même chose pour les plantes, dit-elle en reposant le vase d'oeillets sur le rebord de la fenêtre. Mais dans le cas présent, je crains que cela soit insuffisant. p.101
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- Notre métier consiste à maintenir les malades en vie aussi longtemps que possible, dit le jeune médecin en regardant sa montre. Pas à les livrer à l'heure dite aux familles. (" Il y en a vraiment qui nous prennent pour la compagnie nationale des chemins de fer", ironisa-t-il quelques heures plus tard en partageant une cigarette avec une infirmière, après leur petit quart d'heure de récréation sexuelle.) p.90
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" Il arrivèrent à l'entrée des Soins intensifs et son oncle s'immobilisa, la main en appui sur le mur, afin de désengourdir sa jambe.
- Ta tante Kitty est là? demanda-t-il.
- Oui.
- Je l'aurais parié. La mort attire les charognards.
Tante Kitty se leva et refit son numéro de soeur éplorée, trop bouleversée pour prononcer un mot.
- Salut, Kitty, lança Ernest.
- J'avais toujours pensé que je partirais la première.
- Cela reste une possibilité. Il n'est pas encore enterré." p.59
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La littérature est une communauté, les lettres sont une république ( p.36 )

Un petit roman sans prétention, vite lu, trouvé dans une boîte à livres où je vais aller le redéposer tantôt.
De l'auteur j'avais déjà pu apprécier @La-dame-a-la-camionnette ainsi que le film qu'il a inspiré.
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Le chauffeur était assis derrière son volant et lui tournait le dos, occupé à coller une étiquette sur un livre quelconque. Le seul client en vu était un jeune rouquin efflanqué en salopette blanche, qui lisait assis par terre dans la travée. Aucun d’eux n’avait vu apparaître la nouvelle arrivante, qui toussota avant de déclarer : - Je suis désolée de cet affreux tapage.
En l’entendant, le chauffeur se redressa si brusquement qu’il se cogna le crâne contre l’étagère des ouvrages de référence. Quand au jeune homme, il renversa carrément le rayon consacré à la mode et à la photographie en se relevant dans la travée.
- Voulez-vous bien vous taire, stupides créatures, lança-t-elle à ses chiens en passant à nouveau la tête par la porte du bibliobus.
Cela laissa le temps au chauffeur/bibliothécaire de reprendre ses esprits et au jeune homme de ramasser ses livres – ce qui était d’ailleurs le but de la manœuvre.
- Nous n’avons jamais eu l’occasion de vous rencontrer jusqu’ici, monsieur…
- Hutchings, Votre majesté. Je passe tous les mercredis.
- Vraiment ? Je l’ignorais. Venez-vous de loin ?
- Seulement de Westminster, Madame.
- et vous, jeune homme, vous êtes…
- Norman, Madame, Norman Seakins.
- Et vous travailler…
- Aux cuisines, Madame.
- Oh… Et cela vous laisse le temps de lire ?
- Pas exactement, Madame.
- je suis dans le même cas que vous. Mais puisque je suis venue jusqu’ici, il ne serait sans doute pas déplacé que je vous emprunte un livre.
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L’acte sexuel standard était un phénomène vaguement familier à Mrs Donaldson, bien qu’il fût ici pratiqué avec une vigueur et des variations qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’expérimenter en personne. Le principe de base restait toutefois le même et elle se trouvait sur ce plan au moins en terrain familier, même si elle n’avait pas souvenir que Cyril eût fait preuve d’une telle imagination ni d’un pareil entrain, y compris dans les tout premiers temps de leur mariage. Et alors qu’Andy n’hésitait pas à s’encourager de la voix et à manifester bruyamment son plaisir, Mr Donaldson avait toujours conservé en faisant l’amour (si l’expression était appropriée) une mine impavide et un mutisme absolu.
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Un court récit à la fois drôle et touchant...
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Mais être briefé, ce n'est pas lire : c'est même exactement l'inverse. Le briefing doit être concis, concret, efficace. La lecture est désordonnée, décousue et constamment attrayante. Le briefing vise à clore une discussion, la lecture ne cesse de la relancer.
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Ses jambes sont si maigres à présent que ses grands pieds chaussés de leurs éternelles pantoufles s'étalent avec une sorte de paresse nonchalante, évoquant ceux d'un chameau.
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Hier elle portait un foulard auquel elle avait accroché une éponge Spontex bleue en guise de visière, fixée de chaque côté par une grosse épingle de sûreté.
L'éponge étant censée la protéger du soleil (grand producteur d'eau, comme chacun sait).
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Miss S. redoute que les passants ne croient que l'odeur émane de son véhicule.
Elle voudrait que je mette une affichette sur le portail, spécifiant bien que ces effluves proviennent du tas d'engrais.
Je refuse, sans lui préciser - comme j'aurais pu le faire - que l'odeur du fumier est nettement plus supportable que la sienne.
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