Citations de Alan Parks (73)
Trop sombre, trop froid, trop pluvieux.
- Deux.
- Quoi ? Trois bagnoles, et tu sais même pas conduire ?
- Pas besoin, y a toujours un con pour me servir de chauffeur. (p. 225)
Elle soupira.
– La technique de l’Écossais de l’ouest. L’alcool résout tous les problèmes.
[...] Il y a des grèves dans les chantiers navals et dans les mines, des bombes de l’IRA à Londres, des coupures d’électricité. Notre pays est en état de siège. Il a besoin de tout sauf d’un nouveau problème.
[...] Vous avez signé la clause de confidentialité relative à la sécurité nationale. Depuis quatre heures cet après-midi, cette photo est considérée comme un secret d’État. Toute mention que vous ferez de son contenu ou même de son existence entraînera votre arrestation immédiate, la perte de votre emploi et une condamnation à une longue peine de prison. Et la presse recevra la consigne officielle de ne pas en parler pour des raisons de sécurité. Nul n’en saura jamais rien.
[...] Ici, c’est Glasgow, la grande méchante ville. Les choses s’y passent différemment. Il faut faire avec, sinon on serait en guerre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On se sert d’eux, ils se servent de nous.
[...] – Au premier abord, on pourrait penser que vous avez effectué un assez beau parcours. Inspecteur à l’âge de trente ans. C’est une évolution assez rapide pour un catholique dans la police de Glasgow, surtout avec votre passé. Enfance en familles d’accueil, et cetera. Vos supérieurs sont très élogieux à votre sujet, ils vous disent intelligent, promis à un brillant avenir.
[...] La plupart des chantiers ont fermé. Ça fait deux ans que mon père est assis à la table de la cuisine, le regard dans le vague.
[...] Elle avait confié un jour à McCoy que les boissons lui rapportaient deux fois plus que les filles. Ça en disait long sur Glasgow.
[...] Sodome et Gomorrhe rebâties sur les bords de la Clyde.
[...] Plus tard, les flics ayant travaillé sur Janvier noir expliqueraient aux jeunes qu’ils n’imaginaient pas ce que cela avait été. Cinq victimes en une semaine.
[...] Au pub, désormais retraités et bedonnants, poussés à la boisson par le désœuvrement, ils évoqueraient leurs souvenirs. Ils raconteraient leurs exploits, comment ils avaient failli arrêter quelqu’un ou découvrir l’un des corps. Les jeunes hocheraient la tête en souriant, une oreille tournée vers les résultats des matchs de foot s’échappant du téléviseur. Ils se diraient : « Ça n’a pas pu être aussi méchant. » Ils se tromperaient.
Le bordel était installé dans l’un de ces immenses appartements victoriens qu’on trouvait à Glasgow, chaque pièce améngagée en chambre à l’exception de la cuisine. Ça c’était le domain d’Iris. Elle trônait, assise sur une vieille chaise à l’entrée de la pièce, derrière elle se dressant les piles de bouteilles et Big Chas, le videur. Elle avait confié un jour à McCoy que les boissons lui rapportaient deux fois plus que les filles. Ça en disait long sur Glasgow.
McCoy commanda deux pintes, puis deux autres, puis deux encore. Comme disait Cowie, il y avait peu de problèmes qui n’aient pas l’air un peu moins graves après quelques pintes. Nazareth House s’éloignait, remplacé par un calme confus. Wattie était-il vexé ? En tout cas, il ne semblait pas malheureux d’être là à écluser sa pinte, en posant une question de temps en temps.