AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Albane Gellé (47)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cher arbre

On a tous le souvenir d’un arbre qui a marqué notre enfance, un arbre auquel on s’est attaché comme on s’attache à un ami. C’est ce qui est arrivé à Albane Gellé qui considère les arbres comme « de véritables complices ». Ainsi est née cette envie de leur écrire, car n’écrit-on pas des lettres à ses amis véritables ? Chacun des 36 arbres dont il est question dans ce livre a sa lettre dédiée. L’autrice revisite son histoire, botanique, mythique et personnelle.

Ainsi le laurier noble, l’arbre d’Apollon dont le feuillage ceint le front des étudiants méritants, se nomme aussi laurier sauce car ses feuilles parfument nos ragouts. Il est aussi cachette pour l’enfant déjà amoureuse des arbres.

« Tes feuilles épaisses et luisantes ne tombaient jamais, faisant de ma cachette un abri sûr et tranquille. »

De page en page, on croise ces arbres qui peuplent nos forêts et notre imaginaire, depuis le hêtre, mât de cocagne, ou l’orme, arbre de justice au Moyen-âge, en passant par le châtaignier « dont les longs chatons font des étoiles qui sentent le miel ». On prend un bain de forêt avec les odeurs, la texture des écorces, le bruissement des feuillages.

D’autres sont plus exotiques comme l’araucaria, l’arbre national du Chili qui peut vivre plus de mille ans, à condition toutefois d’échapper à la déforestation.

Elle prend fait et cause pour le noyer, qui nous offre ses noix, trésors d’abondance, mais souffre de sa mauvaise réputation d’arbre à sorcières.

A travers ces 36 lettres, on traverse une forêt imaginaire plantée d’arbres très différents et du monde entier. Un beau voyage immobile auquel nous convie Albane Gellé grâce à une écriture poétique. Les dessins de Séverine Bérard, tout en nuances de gris, vont dans les détails et prolongent ce voyage sous la canopée. Un livre qui aime les arbres et qui nous fait partager cet amour du vivant et de la nature.

Commenter  J’apprécie          632
pouvoir rêver

J’avais découvert Albane Gellé avec Cher arbre, édité chez Esperluète, je la retrouve avec plaisir dans ce recueil qui s’adresse aux enfants. Si vous avez quitté le monde de l’enfance depuis belle lurette, ne boudez pas votre plaisir tant ce petit livre tout mignon est plein de fraicheur, de rêveries et de petits bonheurs.



« très très loin les étoiles

se demandent

si c’est possible

de redescendre

(pas pour longtemps) »



Albane Gellé nous embarque pour un voyage onirique où, tour à tour, on croise des blaireaux, une fourmi, une vieille dame, encore des fourmis, un hérisson, et des fourmis (oui, ça fourmille pas mal par ici !) Il y a même un curieux chapeau rouge qui téléphone et quatre clowns à la retraite qui n’ont pas oublié de rire.

On s’amuse bien à la lecture de ces historiettes pleines de couleur et de saveur, d’ailleurs on peut y voir un arc en ciel et goûter des cerises (seulement après les avoir comptées !)

Et, avant d’entrer, prière de déposer vos tristesses !



« dis-moi quelles sont les ombres

que tu portes, que tu transportes

dépose -les s’il te plaît

sur un rebord de fenêtre. »



Une jolie façon de faire découvrir la poésie aux plus jeunes. Et, cerise sur le recueil, les dessins tout en légèreté et en couleur de Valérie Linder prolongent la poésie des mots.

Un recueil enchanteur que vous trouverez dans la remarquable collection Graines d’Ours, à semer à la volée partout et pour tous.



Commenter  J’apprécie          460
Je te nous aime

 

 

Je

apprécie ces petits grands forts

textes

Te

loue pour ces paquets de douceur

Nous

immerge dans ces phrases rendez-vous

Nous

subjugue de ces mots épurés

Nous

suspend de ses certitudes d'elles

et de ses incertitudes d'ailes.



Elle

Tu Nous

me donne envie de voler.



Elle

Tu Nous

est une bergère d'azur.





" elle

enfin accepte, que sa révolte ne

soit plus seule à décider.



" il

a fait un bruit de verre en elle, et elle est partie.



" elle

maintenant, en fait quoi au juste, de sa solitude.

Elle hurlait à la fenêtre que sa vie en dépendait,

quelle vie ?



" il

lui a dit je t’aime avec tellement de conviction,

elle, dans un premier temps, en a oublié de partir

en courant. "

 

 

Commenter  J’apprécie          330
Aucun silence bien sûr

Je manque de répartie ça c'est depuis

longtemps surtout quand le coeur fait un

boucan à l'intérieur c'est peut-être que les

mots ne sont pas à la bonne place il

faudrait les faire refroidir et moi mes

mots ils sont toujours un peu trop dedans

émus
Commenter  J’apprécie          212
De père en fille

Trente pages, quelques lignes pour dire l'absence...

" le papa n'est pas projeté au dehors il reste à sa place dans la petite voiture toute abîmée, lui aussi est tout abimé il ne bouge plus, il n'avait pas envie de rentrer à la maison."

Anne Gellé raconte en quelques vers le drame d'une vie. C'est l'enfant qui arrive qui fera revenir les mots pour dire ce père mort à 27 ans.

" La première fois que j'ai dit papa c'était pour te parler de ton père, le mien était sans doute pas très loin."



J'aime les mots d'Albane Gellé, ses courts recueils de poésie...Celui ci a une force particulière, je pense qu'elle nous parle d'elle , elle dit papa depuis qu'elle a une enfant.

Les mots sont restés longtemps bloqués....

Un livre fragile... et remplit d'un amour immense.

Commenter  J’apprécie          210
Cher arbre

Aux arbres présents, passés, et futurs ; Aux arbres devenir, souvenirs. À mes absents. …

Chair arbre, de tes racines à la pointe de tes branches notre regard fait des pas de géant.

Chers arbres qui prennent les airs comme les poètes prêtent leur plume.

Ils enlacent la Terre et dansent avec le vent.

Ombrageux, plongeant, puissant, éternel, fragile, vivant. Cher arbre.

Toutes les forêts sont des recueils étonnants.

Il fallait bien retranscrire la partition de leur musique et c’est, bien naturellement, qu’Albane Gellé et Séverine Bérard tracent trente six de leurs portraits , des oiseaux d’encrier aux ailes de papier.

De la sève à l’épine, de la feuille à l’aubier, de leur écorce à notre dernier été, cher, chair arbre voici les bois dont nous sommes fait.es.



Astrid Shriqui Garain

Opération Masse Critique Babelio- esperluète éditions.

Commenter  J’apprécie          190
Cher arbre

Reçu dans le cadre de masse critique, je remercie babelio et les éditions esperluète, pour ce cadeau, accompagné d'une très gentille carte et de deux marques pages, ainsi que d'un joli texte sur la lecture à afficher au dessus de son bureau.



Albane Gellé aime les arbres et en a choisi trente six à qui elle s'adresse pour nous décrire avec passion mais brièvement quelques caractéristiques de chaque arbre, un peu d'histoire, de mythologie, de traditions liés à chacun.



C'est instructif, on apprend par exemple que le saule compte trois cents espèces, que le laurier sauce n'est autre que le laurier noble, ou encore que le figuier comporte mille espèces, qu'il ne fleurit pas et qu'il drageonne si on le coupe.



Deux à quatre pages sont consacrées à chaque arbre. J'avoue avoir été un peu frustrée par la brièveté des descriptions qui veulent trop en dire et de façon trop concise. de quoi nous mettre l'eau à la bouche mais ce manque de détails est pour moi le principal défaut de ce petit livre de 124 pages.



Les illustrations de Séverine Bérard sont superbes, des dessins au crayon dont certains ressemblent à des photos retouchées, viennent rythmer le texte avec bonheur.

Certains arbres sont méconnus et là, on remercie Google pour la facilité à trouver une image et des précisions, mais comme ce livre ne se veut pas un manuel, on comprend qu'il n'y ait pas de photos. Cela manque pourtant.



Un petit livre précieux qui vient enrichir ma collection sur les arbres.
Commenter  J’apprécie          185
En toutes circonstances

Un court recueil de poèmes pour les enfants - et pour les plus grands- .

C'est un peu loufoque, quelque peu invraisemblable, totalement poétique.

Rien à comprendre, rien à analyser juste se laisser porter par les courts poèmes qui serpentent sur ses pages.

En toutes circonstances, à susurrer dans des oreilles attentives ou non. Il en restera toujours quelque chose.
Commenter  J’apprécie          150
Cher arbre

« Les arbres pour moi ont toujours été des amis » Ainsi débute « Cher arbre » où Albane Gellé écrit son amour, son attachement aux arbres, ceux de son enfance mais aussi tous ceux qui ont croisé sa route, peuplé ses rêves. Et quoi de mieux que des lettres, intimes, aimantes, pour leur dire tout le bien qu’elle pense d’eux.

Le lecteur découvre ainsi 36 arbres de France et de pays lointains, 36 portraits attachants, curieux qui revisitent les mythes la botanique et la pharmacopée sans oublier les contes et les coutumes qui se tissent autour d’eux.

On apprend beaucoup dans ce voyage immobile.

Ecrit dans un style poétique, ce livre nous touche et nous rapproche de la nature.

Les dessins de Séverine Bérard nous font découvrir des détails et accompagnent parfaitement le texte.

Un beau moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Esperluette et Masse critique de Babelio.



« Les arbres pour moi ont toujours été des amis » Ainsi débute « Cher arbre » où Albane Gellé écrit son amour, son attachement aux arbres, ceux de son enfance mais aussi tous ceux qui ont croisé sa route, peuplé ses rêves. Et quoi de mieux que des lettres, intimes, aimantes, pour leur dire tout le bien qu’elle pense d’eux.

Le lecteur découvre ainsi 36 arbres de France et de pays lointains, 36 portraits attachants, curieux qui revisitent les mythes la botanique et la pharmacopée sans oublier les contes et les coutumes qui se tissent autour d’eux.

On apprend beaucoup dans ce voyage immobile.

Ecrit dans un style poétique, ce livre nous touche et nous rapproche de la nature.

Les dessins de Séverine Bérard nous font découvrir des détails et accompagnent parfaitement le texte.

Un beau moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Esperluette et Masse critique de Babelio.







Commenter  J’apprécie          140
L'au-delà de nos âges

Les éditions du Cheyne c'est une petite structure atypique. Ils sont éditeur-typographe. Je me souviens d'une journée de formation avec Jean-François Manier, découvreur de poètes, imprimeurs, diffuseurs. La maison a été reprise en 2017, là-bas au Chambon-sur-Lignon. Les fondateurs ont pris leur retraite, mais l'esprit est resté le même.

Ce livre fait partie de la collection-anniversaire des 40 ans de Cheyne éditeur.

Format carnet ce livre déploie un itinéraire de vie en de courts poèmes

"Nous parcourons les âges

L'amour est du voyage

nous revêtons ses mues

pour le meilleur et pour le pire (...)"

Après toutes ces péripéties, voyages dans les années, colères, souvenirs d'enfance, mues... Il ne restera plus qu'à mourir. En attendant il ya les mots d'Albane Gellé qui nous touchent, poétiquement. Eternellement.



Commenter  J’apprécie          140
Chevaux de guerre

Avant tout merci à Babélio ainsi qu'aux éditions Espeluète qui m'ont permis dans le cadre de l'opération Masse Critique de recevoir et d'apprécier cet ouvrage Chevaux de guerre .

On ne parle pas souvent de qualité d'édition dans une critique mais force est de constater que ce livre par sa sobriété , sa matière et par sa pureté est un bien joli compagnon de lecture , d'un livre on ne peut dire que c'est un objet car chacun d'eux porte une parcelle d'âme , celui ci est né sous une belle âme.

Cet ouvrage est en fait un émouvant hommage aux chevaux de la guerre 14-18 , d'abord et par un long poème qui se déroule tout au long de ces pages , un poème de Albane Gellé illustré par des peintures de Alexandra Duprez .

Les mots de ce poème ont été pesés, mesurés , ils nous parlent de ces magnifiques bêtes que sont les chevaux , de leur fidélité , de leurs peurs , de leurs douleurs aussi ; ils nous rappelent que étant une prolongation de nos activités humaines que leurs sentiments éprouvés dans cette épreuve était la même que celle des hommes , ils nous rappelent à notre propre humanité ...

Les peintures ont cette naiveté qu'ont certaines fois les dessins d'enfant , ils ont aussi la force des dessins primitifs et dans leur pureté ils se rapprochent des peintures orientales ; elles aussi expriment la douleur , la mort et aussi le naufrage qu'est pour l'humanité une guerre.

Je me demande par si sous cet angle nous ne tenons pas là un des plus beaux hommages parus pour les cent ans de cette guerre , il est de toute façon par sa pureté un hommage très humain .
Commenter  J’apprécie          141
Aucun silence bien sûr



aucun silence....

juste quelques vers qui se promènent sur ces pages blanches.

Quelques phrases pour dire la nature, la Loire, et des moments fugaces de la vie...

Jolie musique dans la simplicité des mots.

C'est parlant et tellement juste, sensible et doux...

Un recueil très court, comme souvent chez Abane Gellé; on lit, relit, pioche aux hasards cette poésie qui ouvre le chemin vers un autre espace...

Juste pour le plaisir.



" - le fleuve, un arbre, des pigeons, et ton silence que tu ramènes à toutes les sauces, et les gens alors ? Tu n'as pas rencontré de gens ?

- une autre fois les gens, dans un autre livre, plus tard. Il me faut tellement de temps pour les gens."
Commenter  J’apprécie          130
Chevaux de guerre

« Dans la forêt silencieuse, il y a un arbre noir comme le noir et derrière l’arbre il y a un arbuste qui a la forme d’une tête et qui est enflammé, et qui est enflammé des flammes du sang et de l’or.

Dans la forêt silencieuse où les Dryades ne reviendront plus, il y a trois chevaux noirs, ce sont les trois chevaux des Rois mages et les Rois mages ne sont plus sur leurs chevaux ni ailleurs et ces chevaux parlent comme des hommes. »...Max Jacob , dans la forêt silencieuse.

Chevaux de guerre, chevaux éboulés, renversés, éventrés dans nos tranchées. Chevaux témoins, chevaux victimes, chevaux porte-chair, chevaux emportés, transportés, sacrifiés. Volés, confisqués, réquisitionnés.

Un cheval blessé reste planté entre deux fossés, c'est la nuit en plein jour, c'est un arbre qui pleure et qui ne sait plus à quel ciel nous vouer. C'est une innocence piétinée.

Poésie pour ces chevaux, poésie en mémoire pour ne pas oublier, pour nous donner un peu de leur humanité. Nous, les trop souvent bouchers, trop longtemps guerriers, trop bêtement injustement également sacrifiés. Condamnés parce que simplement nés. «  avec des hommes autres et mêmes ».

C'est à l'aide de cartes postales de la guerre de 14-18 entre ses mains, qu'Albane Gellé a écrit ce poème, et traversant l’inverse-silence de ces images, elle a en accord avec les peintures d'Alexandra Duprez poser des mots sur le chemin de ces compagnons d'infortune partagée.

« cheval devant », et à peau nue. Condamnés à suivre la folie dans laquelle le monde a basculé.

«  combien de guerres enregistrées par tous les corps, inanimés, et ceux pas encore nés, enfants poulains. De soumissions en affolements, leurs jambes seront toujours fragiles pour les combats démesurés ».

« chevaux : des fils de soie tendus ». Cheval, des fils de soi à corps perdus.



« mort sans voir le printemps / ,sans voir le beau temps,/ Tous derrière tous derrière/ et lui devant. », Paul Fort.



Albane Gelé a a créé en 2014 "Petits chevaux et compagnie" qui propose des temps et des espaces pour vivre les liens avec le cheval.

Pour découvrir son univers : : http://albanegelle.canalblog.com/

Pour découvrir l'univers d'Alexandra Duprez : http://www.alexandra-duprez.fr



Opération Masse critique – Babelio - Esperluète éditions.

Commenter  J’apprécie          120
Où que j'aille

Il est des poèmes si vivants qu'il suffit de regarder leurs mots s'agiter, vivre leur vie, sans l'aide de personne, à travers bois et rivières pour se sentir heureux et apaisé.



Tu voyages avec moi, tu n'es pas encombrant

Où que j'aille



Présence de l'absent (le mal nommé !), celui qui n'est plus, son père. Il n'a jamais autant été, à côté d'elle, Albane, au quotidien, dans ses petits gestes de la vie, dans les lieux où elle passe et dans ceux où elle vit… Une légèreté dans le ton tu n'es pas encombrant, sourires malicieux, il faut vivre malgré tout.

Pas gêné par la pluie ou le vent, lui, pas encombrant. Plus léger que l'arbre, toujours à ses côtés. Présence évanescente « tu souffles sur un pissenlit ». Elle s'agite, il donne du sens à tout cela. Elle espère qu'il l'entend. C'est pour ça qu'elle lui parle, qu'elle écrit des livres, des poèmes. Qu'elle lui dit qu'elle le voit et le sent.

Il s'amuse peut-être de la voir en mouvement, c'est sûr même, toujours derrière lui, où qu'il aille…



Trop émue. Je me tais et souris…


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          110
L'air libre

Aller, parler à l'air libre. Passer la tête, le corps, sa bouche, son souffle à travers l'étroitesse de nos « Suffire ». Prendre un peu de ce qui respire en nous.

Peu à peu transmuter le « foli-um » du « Taire ».

Porter son regard sur l'autre -vers- en l'autre, interroger la constance des arbres, les voix du silence, les bruits de toutes nos absences, feuilleter le livre de la Terre, craindre l'amoncellement de nos multitudes, dénouer l'enchevêtrement de nos ailleurs, les connaître, les admettre, les porter. Trouver le passage vers l'essence-ciel. Menée de nuit. Portée des jours.

Respirer pour dire, en échappée, par bouffées, par souffle court, happer à l'air livre ce souffle qui est en nous. Dissiper, galoper, disperser.

Puissance de la respiration poétique d'Albane Gellé.

Passer les flots de nos vagues-paroles – Surgir - ressurgir- et tenir ses mots hors du « malentendu » de l'enfance.

Air et rythme en vers libres, voilà ce qu'est la poèsie d'Albane Gellé, simple, libre et respirante de beauté.

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          110
Si je suis de ce monde

Tenir, voilà ce que nous dit Albane Gellé en de courts poèmes, phrases sans ponctuation jetées sur le beau papier des éditions du Cheyne. Tenir dans cette vie puisque nous y sommes " Si je suis de ce monde ". Tant de combats livrés.... que disent ses mots. Le corps qui nous supporte, le temps qui nous pile ( ou pille), tenir et rester debout.

" solide les pieds posées " mais aussi " Tenir bon la plupart du temps"

Parce que ce monde est ainsi, fait de joies, d'accidents, de rencontres...

Des mots à lire, à picorer, à aimer pour ce qu'ils disent avec tendresse et véracité de notre quotidien.
Commenter  J’apprécie          100
Où que j'aille

Je lis peu de poésie. Pas assez, en tout cas. Chaque recueil est comme une respiration, une bouffée d’air frais, une accalmie, une oasis, au milieu du monde de bruit et de fureur de tous ces romans. Mais cela fait longtemps, depuis Arthur Rimbaud, que les poètes font l’économie de l’écriture pour des textes courts, limpides comme l’eau de source. Albane Gallé est de ceux-là. Quelques impressions de voyages, partagées avec le lecteur, avec l’être absent également. Invoqué, remémoré, sanctifié, celui qui n’est pas/plus là est à la fois la racine et la fleur de la vie d’Albane.

Neuf textes illustrés de dessins d’Anne Leloup (Belgique, 1968). Ce graphisme léger, allusif, confinant au minimalisme mais sans aucune sécheresse, vient soutenir les poèmes. Naturel, souvent végétal, rarement minéral, le dessin se fait élégant dans son économie de moyens. Un fois de plus, tant de sentiments sont exprimés avec si peu de moyens.
Commenter  J’apprécie          90
Je te nous aime

Ce livre est mon coup de coeur de cette rentrée !

Je lis très peu de poésie. Et pourtant, ce genre littéraire m'intéresse, notamment la poésie d'amour (je suis d'ailleurs preneuse de tous vos conseils 😉).



J'ai retrouvé dans cet ouvrage tout ce que j'aimais :

De jolies pages.

De jolies phrases.

De jolis mots qui portent.

Qui transportent.

Le choix esthétique est magique.

Il invite le lecteur à se poser.

A prendre son temps.

A savourer les quelques lignes présentes sur la page.

A les lire. Les relire.

A les dire. Et faire dire.

L'histoire est belle.

C'est une histoire d'amour.

Un amour entre "Il" et "Elle".

"La plus vieille histoire qui soit au monde".

Une histoire à travers laquelle chacun se reconnaîtra.

Une histoire avec ses accrocs.

Où tout n'est pas toujours beau.

Où l'amour reste présent malgré tout.

Et c'est ce qui rend ce voyage si doux.


Lien : http://unlivreunvoyage.com
Commenter  J’apprécie          80
Marche dans la nuit

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu "Marche dans la nuit" d'Albane Gellé et Anne Leloup dans le cadre de l’opération Masse Critique Jeunesse et Jeune Adulte de mai 2023.

J'en profite pour remercier encore Babelio et les Éditions Esperluète pour cette découverte.



Cet ouvrage totalement poétique m'a énormément plu. Il est repris dans la catégorie Jeunesse et Jeune Adulte, mais il séduira assurément les adultes.



Comme le précise le texte de présentation de l'éditeur :

"Albane Gellé semble nous adresser une longue lettre – ou est-ce un chant ? une litanie ? cette liste de propositions – comme autant d’invitations à accueillir le vivant..."



Ce livre est en effet composé de courts textes poétiques célébrant la nature, des brins d'herbe aux nuages, en passant par la forêt et ses animaux, ou par la mer, le tout délicatement illustré.



En voici deux exemples repris en quatrième de couverture :

"Marche dans la nuit

Marche dans les forêts

Va sans rien dire sous les planètes



Rappelle-toi

le temps et l'espace ne sont pas séparés

la terre tourne et recommence sans se lasser"



Tout au long des pages, sont disséminés de petits poèmes, de courts textes à l'impératif, sans ponctuation, comme autant d’injonctions à embrasser tout ce qui nous entoure. Une invitation à se laisser porter par les mots, les phrases qui serpentent sur ces pages ; des phrases à lire et relire, à savourer, à appliquer...



La forte présence de la nature est renforcée par les illustrations aux dessins assez naïfs et aux couleurs lumineuses et douces, particulièrement bien choisies.



C'est une lecture qui réconforte. On a envie à la fois de partager ces quelques lignes, de se laisser bercer par ces mots qui nous touchent, et d'écrire à notre tour.

Cette lecture fut un moment précieux, hors du temps...
Commenter  J’apprécie          71
Ne vivent haut que ceux qui rêvent

Je ne sais trop pourquoi ces souvenirs me reviennent mais vous rappelez-vous du film « Solo » et « l’albatros » du cinéaste Jean-Pierre Mocky : période noire et révoltée ? Sans doute le mot « solo »



Connaissez-vous le bar de l’enfer à Nizon (le village du Hang ’art) près de Pont-Aven ?

Xavier Grall habitait, non loin.

Ce livre hommage / témoignage est l’œuvre d’un collectif. Ils sont 27, pas tous bretons à prendre la plume pour évoquer Xavier Grall, poète, écrivain à l’occasion du quarantième anniversaire de sa mort.

Parmi les textes, celui de joseph Ponthus : qui a retiré de son expérience d’ouvrier intérimaire dans des conserveries de poissons et abattoirs un livre « À la ligne, feuillets d’usine ».Son texte n’est pas le moins fort.

A de nombreuses reprises, il est question de « solo » poème de Grall.

Il n’est pas dans ce recueil, mais je le mets en « citation »



Ah, oui……. j’oubliais : Grall était mécréant et sans doute allait-il parfois prendre un petit rouge au bar de l’enfer. Yec'hed mat !







Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Albane Gellé (133)Voir plus

Quiz Voir plus

Pluriel de quelques mots composés (2e)

Les carottes sont crues

des épluche-légume
des épluches-légume
des épluche-légumes
des épluches-légumes

12 questions
73 lecteurs ont répondu
Thèmes : vocabulaire , orthographe , Accords , pluriel , noms , motsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}