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4.16/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Mexico
Biographie :

Alejandro Reyes (Ph.D.) est journaliste, écrivain et traducteur.

Il est titulaire d'un MA spécialité "Études latino-américaines" et d'un Doctorat en littérature latino-américaine à l'Université de Californie à Berkeley.

Il a longtemps vécu aux États-Unis et au Brésil, où il a été travailleur social auprès des enfants de rue.

"La petite reine de Bahia" (A Rainha do Cine Roma), son premier roman traduit en français, a obtenu le prix Lipp 2012.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Moi, franchement j'aimerais savoir pourquoi Dieu a inventé le sexe. Voilà un truc qui n'a jamais marché, juste bon à créer des problèmes, depuis la Création jusqu'à nos jours.
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Garder la tête froide… C’est ça. Ne pas trop se laisser aller à ses émotions, ne pas tomber dans le piège de se mettre à rêver et à tirer des plans sur la comète. Mais aussi, et c’est le plus difficile, ne pas oublier qu’il y a une vie dehors. Et surtout ne pas se laisser manger la vie, là-dedans. Parce que ça te grignote petit à petit, ça te ronge l’âme par petits bouts, ça te mine, te mine, te mine de l’intérieur comme les termites. Et c’est la pire de mes craintes : que quand je puisse enfin sortir, il ne reste de moi qu’une carcasse vide, sans personne à l’intérieur. Je me regarde dans la glace et je sais que je ne suis plus la même, que quelque chose est cassé, quelque chose est en train de mourir en moi. Je vois tant de misère, tant de bassesse, tant de malheurs, je vis tellement de saloperies et d’humiliations que je ne sens plus rien, à part un immense vide. La seule chose qui me maintient en vie, c’est Maria Aparecida, qui apporte un peu de lumière à l’obscurité que j’abrite en moi.
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- Viens ici.
- Tu veux quoi, p'pa ?
-Viens t'asseoir ici.
Sans le regarder, elle s'est assise au bord du lit, la tête basse, les mains jointes entre ses genoux serrés. Il lui a caressé la jambe, a commencé à promener sa main sur son corps, sur sa poitrine...
- Non, p'pa, pas ça..., a dit Maria Aparecida en essayant de se lever, mais il l'a retenue par le bras.
- T'es ma fille.
- Oui. C'est bien pour ça que je veux pas. On fait pas ça avec sa fille.
Son père était en caleçon, on voyait que le volume de son engin avait impudiquement grossi sous le tissu.
- Toi, tu fais ce que je t'ordonne. T'es à moi, tu t'en souviens ? T'es à moi !
- Lâche-moi...
-Reste ici, je te dis !
Il l'a tirée avec force, l'obligeant à se rasseoir. Il lui a pris la main et l'a posée sur sa queue, mais elle l'a retirée violemment. Il lui a saisi le poignet fermement et elle, elle s'est mise à pleurer.
- Je t'en supplie, p'pa, lâche-moi... Laisse-moi préparer à manger...
-Suce-moi. Juste ça. Je veux juste que tu me suces. Je veux voir ce que t'as appris par là avec tes zonards. Tu commences à être vraiment bonne... Tu dois être une super petite pute, pas vrai ?...
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Comment exprimer le cataclysme qui s’est produit en moi… en nous ? Comment parler de cette chose immense qui ne tient pas dans les mots, fabriquée d’années et d’années de sentiments accumulés, de désirs réprimés, de monuments construits avec la dureté de nos vies pour matériaux, avec tout ce que nous avons gardé comme un trésor au milieu des tempêtes, de la misère, la faim, la violence, la peur, le mépris, et qui a surgi cette nuit-là comme si tout le sens de notre existence était de pouvoir vivre ce moment unique ?
On a passé la nuit à profiter de cette découverte, dormant par bouts et nous réveillant sans cesse pour nous assurer que ce bonheur était bien vrai, qu’on ne l’avait pas rêvé. On s’enlaçait, on s’embrassait… on rigolait, on pleurait tout en s’aimant encore. Moi qui jamais de ma vie n’avais même envisagé la possibilité d’aimer une femme, je caressais son corps et découvrais un univers à l’intérieur de moi.
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Il n’arrivait pas à s’enlever la poésie de la tête. C’était une drogue, je ne peux le comprendre que comme ça. Il avait une collection de recueils de poèmes cachés dans la bibliothèque de sa chambre derrière les ouvrages de droit et il les lisait la nuit, quand sa mère dormait. Dans ses moments d’inspiration, il composait ses propres vers. Mais la poésie était bien plus vaste que ça… elle avait besoin de voler librement, comme ce qu’il avait vu à l’époque, sur la place da Piedade, ce jour inoubliable où il s’était perdu et où il avait rencontré cette fille. La poésie avait besoin de circuler, vibrer, chanter, voler… elle avait besoin d’être déclamée.
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On ne s’immisce pas dans une dispute entre mari et femme ou entre père et fille, même si la mère ou la fille sont en train de se faire massacrer. Après tout, les hommes ont le droit de frapper les femmes, c’est bien connu. Parce que toutes les femmes sont des putes, et si on les bat, c’est qu’elles le méritent. Et si elles ne le méritent pas, c’est pareil, ça ne regarde personne.
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Un événement survient et on est horrifié, ému, fâché, ce que tu veux. Mais le temps passe et tout le monde se met à en parler, à dire ceci et cela, et toi tu entends tout ça et tu as l’impression que ça n’a rien à voir avec ce que tu as vu ou vécu, les uns y ajoutent du sel, les autres remplacent un citron par une orange, enlèvent un peu de ci, ajoutent de ça…
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La haine est un truc de fous. La haine a soif de violence, réclame de la violence. Mais la violence ne fait qu’attiser la haine, dans un cercle vicieux sans fin. Elle ouvre la porte à d’autres haines enfermées au fond de l’âme, haine de choses dont on n’a même plus le souvenir, et la haine croît, la violence croît, jusqu’à échapper à tout contrôle
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Elles discutaient entre elles et ne faisaient pas attention à lui. Il n’a pas pu s’empêcher d’admirer les courbes fermes et aguichantes de ces deux corps printaniers qui réveillaient le sien. Œuvre du diable, aurait dit le pasteur. Mais c’est dur de passer son temps à échapper aux tentations et aux polissonneries de Belzébuth.
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Je rêvais d’être, féminine, sensuelle, jolie, pleine de joie, de vie, une fleur dans ce tas de fumier de monde…
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