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Critiques de Alex W. Inker (213)
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La route froide

Ce livre donne froid dans le dos. Déjà, on traverse des territoires enneigés, on croise des chiens de traineaux, on tombe dans un trou d'eau et nos mains finissent congelés, mais aussi il y a la peur, de ne pas s'en sortir vivant. Bon ok, on ne le vit pas vraiment, mais notre personnage Jonah, oui, et Thibault Vermot retranscrit à merveille cette atmosphère glaciale de l'immensité blanche.





Ce roman c'est le trajet de Jonah dans la forêt alors que le froid est mordant, que la neige va pointer son nez. Spot, le chien du vieux Steigner, l'accompagne. Alors que l'aller se passe à peu près correctement, le retour est plus difficile. Le soleil baisse, les températures aussi, le chien tombe dans l'eau et commence à geler, Jonah est victime d'hallucinations... Ça donne pas très envie de sortir dans le froid polaire quoi. L'ambiance est pesante, avec une tension constante. On a qu'une hâte: que Jonah retrouve le chemin de la maison. Mais la neige commence à tomber et les traces s'effacent.





La fin arrive très vite. Je ne dirais pas ce qui se passe, mais je trouve cela bien trop rapide. On nous parle de vieilles croyances indiennes et d'esprit. Cela est intéressant mais pas assez développé à mon goût. Que deviennent certains personnages ? Que se passe-t-il ensuite ? On est comme dans un rêve ou un cauchemar, qui s'arrête subitement.



Je reste dubitative donc. Ce livre est d'une grande beauté dans l'écriture et le décor qui nous happe, mais je suis restée en retrait. Ou j'ai eu trop d'appréhension pour y plonger complétement.
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La route froide

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2021 pour le menu Marcher dans la Neige - Forêt enneigée (Animaux, Ecologie, Nature Writing).



J'ai été attirée par ce roman à cause de sa couverture qui, je l'ai découvert ensuite, reprend des éléments clé de l'histoire.

Dans ce récit, l'auteur met l'accent sur le caractère inconscient de Jonah qui décide de partir en repérage d'arbres pour agrandir sa maison, alors qu'il n'a pas vérifié la météo.

On sait dès le départ que l'histoire peut très mal se terminer, ce qui induit une tension dans le récit pour le lecteur, et fait apparaître la forêt et la neige comme des éléments impitoyables.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Jonah, adolescent assez sérieux et finalement capable de s'adapter. A travers ses réflexions sur ses parents, il met le doigt sur le caractère stupide des néo-ruraux qui lâchent tout pour se reconstruire une nouvelle vie ailleurs au milieu de la nature, sans rien connaître de ce qui les attend, mais avec un fort enthousiasme. A aucun moment, les parents de Jonah n'ont pensé au bien-être de leur fils : ils l'ont éloigné de ses amis et des activités propres à son âge, et même pas pensé à lui faire un espace à lui dans la cabane qu'ils partagent sans intimité.

Le seul ami de Jonah est un vieux trappeur qui conserve plein de livres et de cartes et qui élève des chiens de traineaux.

Jonah n'a pas non plus de téléphone portable pour communiquer avec ses amis en Californie. Et l'on verra dans l'histoire que cela peut avoir une grande importance en cas de survie dans la forêt.

Le récit se construit au fil du chemin tracé par le personnage vers son objectif : l'île aux Cèdres rouges. Entre deux astuces pour survivre face au froid, Jonah revient sur son passé et comment il est arrivé dans le Yukon. Il revient aussi sur une vieille légende concernant une piste maudite que lui a racontée Stegner.

Jalonnant son parcours, ces réflexions vont le faire arriver à l'île et c'est là que tout va se gâter : phénomènes inexpliqués, hallucinations dûes à la panique, accident imprévisible...

L'adolescent ne pourra compter que sur lui-même pour s'en sortir, et surtout à tout ce que Stegner lui a appris de la neige, bravant la peur qui l'étreint.

J'ai pas mal frissonné de froid et d'angoisse en lisant cette histoire. Elle m'a rappelée les récits de Jack London, mais en plus moderne.

J'ai aussi appris beaucoup d'astuces pour survivre dans le froid et la neige, même si je doute un jour de m'aventurer, comme le personnage, par un temps pareil.

A noter que le dénouement introduit des éléments sur l'Histoire natifs du Yukon, très intéressante. En résumé, un roman jeunesse de Nature Writing sur la survie et les affres de l'adolescence qui ravira les fans de nature sauvage et fantastique.
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La route froide

Je suis l'auteur Thibault Vermot depuis son premier roman, Colorado Train paru il y a deux ans. Cette année, juste après la sortie de son gros (et excellent) Fraternidad, il publie La Route froide. Changement total de genre : d'un roman de mousquetaires, on passe à un roman de survie dans le Grand Nord, le Yukon plus précisément. Le jeune Jonah, qui a suivi ses parents dans un chalet quasi coupé du monde (autour de lui, quelques rares cahutes où s'entassent le vieux Stegner, des soeurs jumelles...) en a assez de ne pas avoir de 'chambre à soi', et part un matin en promenade vers une île du fleuve Yukon où il a repéré des cèdres rouges, propres selon lui à fournir les rondins nécessaires à une extension où il aurait enfin sa chambre. Au fil du chemin solitaire ou presque, Jonah est rattrapé par les contradictions qui agitent tout ado digne de ce nom (je sais de quoi je parle :p) et à un moment, il perd le fil de la piste... Et c'est là que les vrais ennuis commencent.

Alors, est-ce que ça valait le coup de sortir deux romans coup sur coup ? Réponse : OUI. Est-ce que la qualité d'écriture reconnue de Thibault Vermot a souffert dans cette opération ? Réponse : NON. On est avec La Route froide dans la veine de Jack London : l'auteur évoque la nouvelle Construire un feu dans les Remerciements. Je me suis empressé de lire ce texte, que je ne connaissais pas, et est-ce que la langue avait vieilli ? Est-ce que l'histoire était moins bonne ? Est-ce que...? => J'ai préféré La Route froide ! Thibault Vermot relève un "petit" défi (je dis "petit", parce que Fraternidad compte plus de 600 pages...), sortir deux romans presque en même temps, chacun dans son genre (on sent plus dans La ROute froide les accents de Colorado Train, des relents de Stephen King parfois, mais c'est bien plus que ça aussi) et le pari est gagné : La Route froide est un super bouquin, on a froid avec Jonah en le lisant, ça se lit d'une traite, la fin est un retournement surprenant où l'on apprend des trucs intéressants (même si ça va un peu vite... ce qui appellerait même une suite ?) avec de belles illustrations d'Alex Inker, et le livre-objet est très réussi : la couverture à rabats est vraiment, mais vraiment classe.

A lire cet hiver au coin du feu ! :p
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La route froide

C’est une histoire d’aventure. Un livre de survie. Un roman hivernal. Une jolie plume envoûtante qui fait qu’on lit le texte d’une traite. Une ambiance pesante où on se demande quand est-ce que Jonah retrouve son chemin. On ressent le froid glacial à travers les descriptions de l’auteur ainsi que les illustrations qui les accompagnent. On est observateur de ce que Jonah subit, il fait face à des épreuves telles que l’eau gelée, la neige qui tombe à gogo, des hallucinations, construction de cabane dans le froid,... J’ai passé un bon moment de lecture. Je m’imaginais le lire devant la cheminée.
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La route froide

Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Le livre est un très bel objet, la couverture est magnifique, le papier est épais et les illustrations apportent un petit plus à l’histoire.

Un adolescent de 13 ans profite de l’absence de ses parents pour la journée pour aller faire une longue balade (30 km) dans la forêt.

Sachant que l’histoire se déroule dans le Yukon et que l’ado en question n’est pas originaire du coin, on sent bien que la sortie en forêt ne va pas se dérouler comme prévue.

En effet, Jonah et sa famille vivaient en Californie jusqu’à ce que ses parents décident de quitter leur travail stressant et le mode de vie basé sur la consommation à outrance et choisissent de venir vivre dans une simple cabane en bois au Canada.

Jonah va donc s’équiper de vêtements chauds et d’un sac à dos pour aller faire du repérage, il voudrait aller voir une zone où poussent des cèdres rouges, car il aimerait agrandir la cabane pour avoir une chambre à lui.

Le suspense est grandissant, on ressent vraiment le froid, la difficulté de marcher dans la neige, le vent, le temps qui change subitement, les bruits bizarres, la nuit qui tombe doucement et la peur qui s’insinue jusqu’à devenir terreur.

L’intrigue m’a tenue en haleine jusqu’à la fin qui est assez brutale et qui n’apporte pas vraiment de réponse à ce qui s’est passé au cours de l’histoire. Y aura t’il une suite ou est-ce un effet de style ?

Je ne sais pas mais cette fin étrange, presque bâclée, a un peu gâché ma lecture qui était pourtant bien agréable.
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La route froide

Deuxième parution "hors collection" de l'année, La route froide est le livre de saison parfait pour au moins deux raisons! La plus évidente est effectivement liée aux températures extérieurs qui nous incite à lire sous un plaid et/ou près de la cheminée, de quoi se mettre un petit peu plus dans l'ambiance même si on est très loin du compte! 🥶 La deuxième tient plus à l'esthétique très soignée de cette collection qui en fait un très beau cadeau pour les fêtes de fin d'année! 🎅



Après Colorado Train et Fraternidad, que nous a concocté le talentueux Thibault VERMOT? Un thriller, évidemment! Il brille à nouveau dans cette discipline avec ce roman que je peine à conseiller à partir de 10 ans tant le l'ai trouvé sombre... et en même temps, le texte est simple, richement illustré... Ce que j'ai adoré dans ce récit, c'est justement son ambiance très froide, oppressante et dangereuse! Dans cette expédition, Jonah est perdu avec Spot, le jeune husky, ils sont seuls avec la peur et la folie pour seule compagnie. Un peu comme des personnages à part entière... 😱



Le décor, comme le dessin ici, a beaucoup d'importance. Auteur et illustrateur nous aident à nous représenter le Yukon, son histoire et ses légendes... Thibault VERMOT a un talent certain pour le thriller, le roman sombre. C'est juste parfaitement écrit et illustré, l'immersion est totale, ça donne la chair de poule! Contrat rempli en ce qui me concerne mais je le conseillerais plutôt à partir de 12/13 ans et surtout +++ sans hésitation! 😉



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La route froide

Avant d'ouvrir La route froide, vous allez vous arrêter sur la couverture. Noire, mate avec ses petites vignettes, comme autant d'éléments clés du récit. Magnifique, elle nous invite à entrer avec une certaine solennité dans le roman. De fait, avant de me lancer, j'étais déjà assez impressionnée, inquiète mais très impatiente.



Et puis, on découvre les premières illustrations intérieures d'Alex W. Inker. En noir et blanc, son trait donne de la force au récit. Avec son dessin crayonné, il apporte une certaine âpreté, celle de la nature et de l'environnement dans lequel évolue Jonah. Issu de l'univers de la BD, l'illustrateur nous propose des planches saisissantes de réalisme qui apportent un vrai plus à l'aventure. Mon seul regret? Qu'il n'y en ait pas plus... Elles contribuent vraiment à nous plonger dans ce que va vivre Jonah, que ce soit réel ou plus imaginaire. Et même si je me doute que c'est un sacré travail pour Alex W. Inker, admirer quelques pages dessinées de plus n'aurait pas été de refus. Je ne connaissais pas le travail de l'illustrateur. La route froide m'a donné envie de m'y intéresser.



Et puis vient le moment de faire le premier pas dans le récit.



La route froide est un long monologue. En effet, dans ce roman, le personnage principal est seul. Seul au milieu de nulle part. Mais cela n'est pas pour lui source d'inquiétude (au début du moins). Au contraire. Comme ses parents, finalement, Jonah ne s'est pas trop mal adapté à ce nouvel environnement.



"(...) Papa et Maman parlèrent de couper du bois, fumer du saumon, de construire des cabanes en rondin, de porter des chemisesà carreaux et des toques en poils d'ours, de boire de la bière - bref, de tous ces trucs que Jonah ne connaissait que dans les bouquins. Vivre, quoi...! - Vivre dans un coin où l'hiver bousillait tout, même l'électricité. Une sorte de paradis."



Ils sont pourtant passés de la chaleur de la Californie aux températures glaciales du Yukon (région du nord-ouest du Canada). Mais Jonah rêve d'aventure. Et ce matin-là, il a une envie irrépressible d'aller marcher dans la neige avec un but : aller voir la forêt de cèdres rouges. Avec ce bois particulier, il a imaginé construire sa chambre, extension à la cabane de ses parents. Car s'il s'est bien habitué à sa maison, il n'y a pas son propre espace donc pas trop d'intimité. Bref.



Jonah se prépare et sort. Sauf que sa petite marche va tourner au cauchemar.



Et le pire, c'est qu'on le voit venir. Jonah est confiant. Bien trop confiant. Et cela va lui jouer des tours.



On suit le fil de ses pensées qui vont qui viennent sur des sujets plutôt légers au départ (les filles, sa chambre, son quotidien) puis qui glissent sur une pente plus sinistre avec des boucles de stress et d'angoisse qui le perturbent. Il se rassure, il se dit que ça va aller. Il est tout seul. Ce n'est pas Spot, le chien, qui va pouvoir lui offrir des paroles de réconfort. D'ailleurs, si l'animal offre une présence joyeuse et réconfortante au départ, il va aussi précipiter le drame qui s'annonce.



Jonah n'a personne d'autre que lui pour l'aider face à cette peur grandissante dans le froid. Lui reviennent alors en tête de vieilles légendes qui vont alimenter son anxiété. Une scène terrible et très effrayante va lui faire perdre les pédales ( en même temps, c'est carrément flippant). L'imagine t-il? Est-ce réel? Il est si fatigué, si loin de chez lui et si seul... Il ne sait plus trop où il en est. Et nous non plus.



"- Qu'est-ce qui est vrai, après tout? Ce qu'on voit ou ce qu'on sait?"



La route froide est un roman d'aventure, la vraie. Celle qui tourne mal et vous force à repousser vos limites. Imprudence et imagination galopante vont faire perdre ses moyens à notre jeune héros mais il va tout de même faire preuve d'un certain sang froid.



Comme dans Colorado Train, il y a une véritable ambiance qui nous met mal à l'aise. Thibault Vermot ici, nous fait ressentir le froid qui s'insinue, comme la peur, au plus profond de nos entrailles. La panique nous gagne vite, perdus au milieu de cet enfer blanc.



"Comment tout ça avait-il pu se produire en deux heures?



Comment avait-il pu en arriver là?"



Si tout commence plutôt bien, le moral et l'optimisme de Jonah baissent à vue d'oeil, s'assombrissant au fur et à mesure que le récit avance, étouffés par la neige. On entrevoit alors les failles et les doutes qui rongent le jeune garçon. Cette épreuve remet beaucoup de choses en question et le fait s'interroger sur sa vie actuelle mais aussi son passé.



Tibault Vermot a bien choisi le cadre de son histoire et sait parfaitement nous le décrire. On s'y croirait ! Honnêtement, si j'ai trouvé que le coin avait l'air joli, passé un certain stade, j'étais vraiment sur les nerfs, attendant juste de trouver un point de chute, un point de repère et un endroit où voir le héros se réchauffer.



Malgré tout, je l'ai trouvé vraiment courageux, Jonah, car à moins que ça j'aurais abandonné, me laissant bien vite mourir dans la neige.



Thibault Vermot nous fait aussi passer quelques messages autour de la nature, et des "natifs" de ce territoire empli de légendes. C'est ainsi qu'on referme son livre, avec le cerveau un peu gelé mais des pistes de réflexions.



Je vous invite donc fortement à lire ce court récit très intense qui vous fera frissonner, même si vous êtes bien au chaud, sous un plaid ou près de votre cheminée.
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La route froide

Totalement éloigné de toute civilisation, Jonah vit dans le Yukon avec ses parents qui ont plaqué leur job en Californie pour une vie plus proche de la nature. Leur nouvelle petite routine va être chamboulée, le jour où les deux parents disparaissent et où n'y tenant plus, Jonah part, seul, à leur recherche.



La route froide est un très court roman proposant une expérience intéressante mais pas inoubliable. le suspense est présent tout le long du roman et on est pris dans cet environnement glaciale où la neige semble le seul horizon existant et où n'importe quoi peut surgir à tout moment tant la nature reste imprévisible. La route froide est un bon moment de lecture malgré que son peu de pages empêche plus d'approfondissement.



Je remercie Babelio et les éditons Sarbacane pour cette découverte certes glaciale mais intéressante.
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La route froide

Un bel hommage littéraire au roman de Jack London : To build a fire. En plus d'être un bel objet avec cette écriture argentée et les dessins du même calibre sur la couverture noire d'Alex W. Inker, on entre immédiatement dans cette atmosphère glacée du Yukon. Des chapitres courts, une écriture rythmée, calquée sur les pas et les émois du personnage principal, Jonah. C'est un bon roman d'aventure à l'ancienne dans lequel on ressent le froid polaire, la chaleur d'un feu salvateur et l'histoire permet d'ouvrir une réflexion écologique sur la cupidité de l'homme blanc sur ces espaces naturels menacés malgré leur inhospitalité. J'ai beaucoup aimé ce roman de Thibault Vermot qui donne une furieuse envie de se replonger dans les romans de ce vieux London.
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La route froide

Ce roman jeunesse est très dépaysant....

il fait très froid dans ce livre mais la chaleur humaine qui s’en dégage est très réconfortante !!!

J’ai beaucoup aimé ce roman initiatique avec cet ados qui a besoin de trouver un sens à sa vie même s’il ne le sait pas encore...

Il y a dans ce roman beaucoup de respect pour la nature les animaux les traditions des peuples fondateurs...

Les illustrations en noir et blanc sont magnifiques même si les visages sont parfois un peu grossier pour moi. Le trait de crayon est en tout cas remarquable.

Je ne pense pas que ce soit le cas mais cette histoire mériterait vraiment une suite !!!

J’ai beaucoup aimé l’écriture mais j’ai été déçu par la répartition scénographique des différents événements de l’histoire.

En tout cas je remercie vivement la personne qui me l’a offerte et permis ce merveilleux voyage !!!
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La route froide

Superbe objet livre avec une couverture magnifique, et des illustrations superbes.

Jonah, 13 ans, alors que ses parents sont sortis pour la journée, décide de partir en balade dans la forêt, afin de voir l'arbre qu'il a repéré pour faire sa chambre. En effet, depuis quelques mois, ses parents on totalement quitté la société de surconsommation américaine pour vivre dans une simple cabane (une seule pièce), dans le grand nord du Yukon.

Il fait donc un froid terrible, lorsque Jonah sort avec son sac à dos et ses vêtements chauds, il a tout de même lu un peu sur la survie en milieu hostile.

Alors que tout se passe bien et qu'il peut observer les magnifiques montagnes et la forêt de cèdres rouges, le chien du vieux Steigner l'a même rejoint dans son aventure polaire, il entend un drôle de bruit et aperçoit une étrange hache dans une clairière.

Le roman bascule dès lors dans une sorte de thriller angoissant.

Jonah va-t-il se sortir de ce qui est en train de se transformer en piège.



Le suspense devient palpable et l'ambiance fait naître un malaise chez le lecteur, le décor des films d'horreur de Stephen King est en train de se mettre en place.

Les descriptions de l'auteur sont tres évocatrices et ce que l'on entrevoit des légendes indiennes, via les hallucinations, auraient pu faire basculer encore le récit dans un monde plus mystique.



Malheureusement, la fin est un peu rapide et ne nous permet pas de comprendre complètement ce qui s'est passé. C'est dommage.
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Maury-7

B.D. découverte par hasard alors que je cherchais une idée de cadeau pour une amie qui aime (entre autres) les chevaux. Car, le cheval, personnage secondaire, est particulièrement bien « croqué » dans ce récit post-apocalyptique.

Librement inspiré d’un roman de Jérôme Leroy intitulé Zarchiv’. Le pitch tient en quelques mots : des siècles après la fin de notre civilisation, quelques clans épars se battent pour voler les documents que des cavaliers Zarchivistes tentent de sauver de l’oubli. Nous suivons dans ce court récit la chevauchée d’une cavalière zarchiviste et de sa nouvelle complice, une gamine rebelle du clan patriarcal de Maury l’Ancien.

L’action se situe dans ce que serait le département du Nord ... En effet, cet album, comme le roman qui l’a inspiré, sont des œuvres de commande des Archives Départementales du Nord, on retrouve donc à chaque chapitre une image issue de leurs collections.

B.D. locale qui se lit vite, et qui fait réfléchir sur ce qu’est le patrimoine et sa conservation, ce qu’est la mémoire et sa transmission, thématiques qui me sont chères, qui me touchent beaucoup. Simplement pour ces raisons elle vaut 4*

Allez, salut.

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Maury-7

Maury-7 est un travail de commande des Archives Départementales du Nord. Alex W. Inker s’est inspiré du roman de Jérôme Le Roy, Zarchiv’, pour imaginer son monde post-apocalyptique. Dans un monde retombé à la sauvagerie, les Zarchiv’ est une caste qui récolte et recherche les traces de connaissances du monde d’avant. Maury-7 est une petite fille qui a fui sa famille pour suivre une cavalière des Zarchiv’.

Le dessin est brut, imitant la bichromie, fait de traits de pinceau assez grossiers, une couleur claire vient donner du relief. On découvre la région Nord à travers quelques images en palimpsestes qui viennent ponctuer le récit, quelques plans d’architectures apparaissent dans les entêtes de chapitres. Le ton est assez sec, le rythme plutôt haché, on ne possède que quelques bribes d’une histoire, on n’en sait pas beaucoup plus que cette pauvre Maury-7 sans éducation, les anciens monuments en ruines où évoluent les deux filles nous situent dans l’espace, notre seul lien au monde d’aujourd’hui. De la même façon, le récit semble inachevé, on dirait juste un début d’histoire, et pourtant, tout est dit, que laisserions-nous aux générations futures si tout s’écroulait, qu’est-ce que les traces du passé peuvent réellement nous apprendre, referions-nous les mêmes erreurs ?

C’est une mise en parallèle ou une confrontation d’un fond d’archive existant avec un monde dystopique imaginé par un auteur de la région, on se trouve dans la position d’archéologues du futur perdus dans un récit sombre et inquiétant et c’est ce qui retient particulièrement notre attention. Les personnages restent distants, pourtant, on s’y attache. Toutes ces impressions contradictoires éveillent nos sens, je me suis accroché au récit pourtant court et bizarrement rythmé, sans véritable fin, au dessin rude et agressif, il y a une ambiance de malaise, presque rebutante et pourtant, le résultat est vraiment marquant et troublant.

C’est une histoire qui ouvre l’esprit, qui donne à réfléchir, et qui vaut vraiment le coup d’œil.
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Panama Al Brown

Vous avez déjà entendu parlé de Panama Al Brown ? Moi jamais !



Jusqu'au moment où j'ai ouvert l'album de Jacques Goldstein et Alex W. Inker qui narre l'histoire tout autant étonnante que tragique de ce boxeur noir américain qui, dans l'entre deux guerre, séduira le monde de la boxe, mais aussi celui de la nuit, par son talent protéiforme.



Soyons honnête : même si j'ai toujours été fasciné par les grands boxeurs de l'histoire, je ne suis pas pour autant un réel aficionados du noble art. Si c'est la même chose pour vous, attention : cet album n'est pas pour vous !



Il faut en effet être passionné par la boxe pour suivre le destin terrible d'Al Brown, aussi doué et danseur que Mohamed Ali le fut une génération plus tard.



Une histoire réelle qu'Alex W. Inker déroule avec talent, mais sur 156 planches (ainsi qu'un cahier historique situé à la fin, avec de belles photos du boxeur), avec une telle quantité de détails que le lecteur lambda fini par se lasser un peu.



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
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Panama Al Brown

Je lis très peu de BD. Et pour qu'une BD m'intéresse, il faut qu'elle soit documentaire. Là je suis comblée. Panama Al Brown est un boxeur tombé dans l'oubli. Il a pourtant été champion du Panama, l'un des plus grands à Harlem et à Paris, musiciens de jazz à ses heures et amant de Jean Cocteau. Un beau palmarès non ?

Le graphisme en noir et blanc est très chouette, le propos est intéressant, l'époque de l'entre deux guerres est bien brossée, et le personnage fil rouge, journaliste à la recherche du papier qui le fera garder son poste est amusant.

Mention spéciale au cahier documentaire final qui m'a donné envie de lire le roman de Pierre Hanot, Gueule de fer. Peut-être y aperçoit-on l'ombre de Panama Al Brown, boxeur, dandy, flambeur, champion malgré lui ?

Une très belle découverte !
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Panama Al Brown

Je vous dresse en quelques lignes le portrait du héros : un jeune panaméen, pauvre, noir, qui survit grâce à ses points alors qu'il déteste la violence, toxicomane à Harlem, flambeur, champion du monde de boxe, homosexuel, dandy jazz à Paris, qui perd son titre de champion sur un match truqué, amant de Cocteau qui le pousse à reconquérir son titre, la fête encore et toujours, la mort dans la misère et l'indifférence à Harlem loin de son Paris chéri. Voilà, Alfonso Brown c'était tout ça. Je fais les paris qu'un biopic sortira sur les écrans dans les années à venir. Pas forcément une bonne idée à mon avis. Dur de trouver un acteur capable d'incarner un tel personnage et difficile aussi d'en trouver un pour interpréter le rôle de Cocteau... Et puis, trop souvent les biopics sombrent dans un académisme plombant, écueil plus facile à éviter en B.D. Piège ici bien esquivé, "Panama Al Brown" est une jolie réussite.



La réussite tient en premier lieu, bien sûr, à son sujet. Al Brown a eu un destin vraiment hors norme, bigger than life, romanesque à souhait et c'est toujours passionnant de se plonger dans la découverte d'une telle destinée. Et puis j'ai toujours trouvé que les boxeurs faisaient de bons personnages de fiction. Non pas que je sois amatrice de ce sport, au contraire, j'ai du mal à en voir, je souffre pour eux. Il y a dans le fait que des hommes se prennent des coups dans la gueule pour gagner leur vie quelque chose qui m'émeut et que je trouve révélateur d'une certaine violence sociale (il me semble que la grande majorité des boxeurs professionnels ne vient pas des CSP +). C'est bien sûr le cas de Al Brown qui pour survivre n'a que ses poings, lui qui préfère danser, si possible avec un bel homme. Exploité par des managers inhumains, en butte au racisme, aux difficultés financières, Al ne s'est pourtant jamais laissé aller au désespoir. Il a pris tout ce qu'il y avait à prendre, sur le moment, sans se soucier ni des conséquences, ni du lendemain. Flamboyant ! Al Brown était flamboyant et lumineux.



Le scénario de Jacques Goldstein est plutôt bien foutu. On découvre le destin de Brown à travers le regard d'un journaliste parti sur ses traces. Si le côté non chronologique du récit permet d'éviter un enchaînement d'événements trop factuel, il peut aussi parfois perdre le lecteur qui a parfois du mal à retrouver le fil de la vie de Brown, à savoir quand se situent les événements les uns par rapport aux autres. A ce titre, le petit dossier à la fin de l'ouvrage est un bon complément à la B.D.

Je regrette que Goldstein n'ait pas inclu dans son scénario l'incroyable anecdote sur les funérailles de Brown Même au-delà de la mort, l'histoire de Al a été folle !



Le dessin d'Alex W. Inker participe de la réussite de l'album. Très simple et épuré, son noir et blanc à un grand impact. C'est un vrai plaisir de prendre son temps pour contempler chaque case, page après page.



Je remercie vivement Babelio et les éditions Sarbacane pour cette jolie lecture et surtout pour la découverte d'un homme dont la destinée extraordinaire m'a procuré beaucoup d'émotion.
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Panama Al Brown

Qui se rappelle de Panama Al Brown ?

Un ex champion du monde hispanique poids mouche

qui se déhanchait en balançant ses poings enclumes.

Un sacré punch qui met knock-out ses adversaires.

Pas grand monde hormis

un vieux journaliste poids lourd qui décide

de faire un reportage sur ce boxeur hors du commun

qui vécut les années folles à Paris

en devenant l'amant de Cocteau...Tout un poème.

L' histoire d' un parcours exceptionnel superbement

illustré par Alex Inker que j'avais déjà remarqué

avec son fameux Apache de la Belle époque.

Panama Al Brown, c'est de la même facture, ça swing,

ça uppercut au rythme du Jazz et des années folles.
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Panama Al Brown

Certainement le meilleur de monsieur INKER. Un livre qui ressuscite Panama Al Brown, ancien amant de Jean Cocteau. Tout une époque !

Un destin également est à découvrir entre ces pages.

Comme toujours, les documents en fin de tome sont un vrai plus, afin de compléter la terrible histoire d'un homme, qui se bat contre lui-même et son époque.
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Panama Al Brown

Paris, 1955, un journaliste sur le point de se faire virer est sommé de couvrir l'entrée de Cocteau à l'Académie française. Il y découvre alors le sujet de son prochain article : Alfonso Al Brown, un temps amant du célèbre écrivain, boxeur imbattable venu du Panama, champion du monde des poids plume, mais aussi dandy fréquentant le grand Paris des années 30, danseur et musicien de jazz, mais tombé dans l'oubli et mort dans la misère.



Un portrait passionnant d'une personnalité riche et complexe, un homme exceptionnel, devenu champion d'un sport qu'il na jamais réellement aimé, qui n'a jamais pu jouir d'une réelle reconnaissance et que la vie a malmené. Sûrement que son origine sociale, sa couleur de peau et son orientation sexuelle n'y sont pas pour rien...



Un petit cahier documentaire à la fin du livre permet d'en savoir un peu plus sur Al Brown et de voir quelques photos de lui.



Le style graphique est aussi original, en noir et blanc nous plongeant directement dans les années 30 et les vieux cartoons.



Cette BD est vraiment une belle découverte !







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Panama Al Brown

Laissez-vous capter par le dessin singulier de cette bande dessinée signée Alex Inker. Il y est question de boxe, mais aussi de Jazz, de différences, d’amitiés et d’atmosphères saturées de fumée de tabac.

Panama Al Brown était le ‘nom de scène’ d’un boxeur des années 20-30, dont la vie aux mille vies s’est soldée par une fin tragique : « les boxeurs finissent mal ».

Tour à tour boxeur, joueur de poker, danseur, musicien, dandy et ami de Cocteau, Al Brown est épuisant de talent et de malchance.



Même s’il met tout en œuvre pour se sortir de la pauvreté qui l’a vu naître, il est bien souvent rattrapé par des « managers » peu scrupuleux qui se servent de lui pour se remplir les poches. Il y a du contraste entre l’acharnement d’Al Brown et la facilité avec laquelle il se fait mettre la grappin dessus par des escrocs.

Mais le contraste, on le retrouve surtout dans les dessins, sublimes, faits de noir et de blanc.



J’ai immédiatement flashé sur le dessin qui m’a fait pensé à ceux de l’époque de Popey et Felix (que je n’ai pas connu). Petite, j’avais eu l’occasion de voir ces dessins animés à de nombreuses reprises et je suppose qu’il y a un effet « madeleine de Proust » quand je suis tombée sur ceux d’Alex W. Inker.
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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