Citations de Alexander McCall Smith (785)
Il y avait toujours une femme, quelque part – une mère, une amoureuse, une épouse –, pour s’assurer que leurs besoins étaient satisfaits. Il faudrait que cela change, bien entendu, et que les hommes apprennent à s’occuper d’eux-mêmes, mais très peu d’entre eux semblaient y songer à l’heure actuelle.
Toute une génération de personnes, non seulement en Afrique mais partout ailleurs, n’avaient pas appris à ressentir de la compassion parce que leurs parents n’avaient simplement pas pris la peine de la leur enseigner.
La vie était bien plus belle,quand on savait qui l’on était. À l’époque où elle était écolière à Mochudi, le village de son enfance, tout le monde savait exactement qui vous étiez, qui étaient vos parents et qui avaient été les parents de vos parents.
On rencontrait beaucoup plus d’égoïstes qu’auparavant, des gens que cela ne semblait pas perturber le moins du monde d’érafler les voitures des autres ou de bousculer des passants en marchant dans la rue.
"Ces idées qui venaient d'Amérique étaient peut-être très belles en théorie, mais avaient-elles rendu les Américains plus heureux ? Il fallait imposer certaines limites à tout ce progrès, à cette évolution perturbatrice. Récemment, il avait entendu parler de maris contraints par leur épouse de changer les couches de leur bébé ! Il frémit à cette pensée : l'Afrique n'était pas prête pour cela. Il existait certains aspects des habitudes africaines ancestrales qui étaient appropriées et confortables... à condition d'être un homme." (10/18 - p.210)
Savoir accepter les cadeaux est très important, voyez-vous. En réalité, c'est tout un art, un art que la plupart d'entre nous ne se donnent pas la peine de cultiver. Nous pensons qu'il faut apprendre à donner, mais nous oublions qu'il est tout aussi important de recevoir. Cela se révèle parfois plus difficile qu'offrir.
Le moment était venu de faire le point... même si aucun de ceux qui vivaient sous le toit du 44, Scotland Street ne le savait. S'ils avaient réfléchi à leur situation, sans doute eussent-ils constaté qu'ils se trouvaient à un carrefour, au sens métaphorique du terme.
Irène et Stuart Pollock, parents de Bertie, le petit surdoué de cinq ans, auraient pu s'apercevoir - mais tel n'était pas le cas - que leur mariage n'allait nulle part - à supposer que les mariages fussent censés aller quelque part, bien sûr. Il existe beaucoup de gens heureux en ménage qui ne manifestent aucun signe de mouvement, dans quelque direction que ce soit ni vers l'avant, ni vers l'arrière, ni même à droite ou à gauche. Ces personnes-là sont souvent très satisfaites de leur sort, peut-être parce qu'elles ne se rendent pas compte qu'elles ont pris la direction dans laquelle nous allons tous : vers le bas.
Nous devons épouser le changement, nous dit-on. Et à mon avis, c'est en effet la réaction la plus sensée, à condition que le changement en question en vaille la peine et améliore la vie. Pourquoi devrions-nous épouser le changement pur le changement ? Je ne vois absolument aucune raison de le faire ? Qu'en pensez-vous ?
Et quel mal y a-t-il à juger, je vous prie ? se récria Domenica avec indignation. Cela me met hors de moi d'entendre les gens dire : il ne faut pas juger ! Ce genre de philosophie morale ne dépasse pas le niveau d'un mauvais feuilleton australien. Si l'on ne portait pas de jugements, comment pourrait-on avoir un point de vue moral dans notre société ? Nous n'aurions pas la moindre idée de ce que nous valons. Tout discours rationnel sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire serait aussitôt disqualifié. Non, quoi que vous fassiez, ne tombez pas dans ce piège absurde pour esprits faibles. Ne soyez pas trop critique, si vous voulez, mais restez toujours -toujours - prête à juger. Sinon, vous traverserez la vie sans jamais savoir ce que vous pensez.
A partir de quel âge un individu était-il responsable de ses actes ? Seize ans ? Ou dix-huit ? Il arrivait que des jeunes délinquants se retrouvent devant les tribunaux, non ? Et qu'on leur demande des comptes pour des délits qu'ils avaient commis ? Mais à quel âge cela commençait-il ?
Isabel held her breath. She has not expected it to be quite as easy as this. 'He's still alive?' she asked.
Her friend had laughed. 'Why should he be dead?'
'Because we all die,' said Isabel. 'Didn't you know that?'
'I had my suspicions,' said her friend.
An Englishman was reflecting on the different words that people use for fish. "Isn't it strange," he said, " that the French say le poisson, the Spanish say el pescado, and the English call it fish - which is what it is."
Tu comprends, maman, il y a deux mondes différents : celui des adultes et celui qui est au-dessous, là où vivent les garçons et les filles. Je ne pense pas que les adultes sachent vraiment ce qui se passe dans notre monde à nous.
Il n'existait pas de mots aptes à traduire de façon juste ce mélange d'égoïsme, de gel capillaire et d'autosatisfaction qui constituait la personnalité de Bruce.
« Alors toutes ces histoires que l'on raconte sur la froideur des habitants d'Edimbourg sont fausses ? »
- Ah, oui? C'était involontaire" marmonna Isabel, non sans se demander si on souriait jamais volontairement
Tu ne connais pas les Ecossais, toi, hein ? Eh bien je vais te les décrire : ils sont généralement assez pâles, comme s'ils n'avaient pas passé assez de temps dehors, ce qui est souvent le cas.
C'est quelqu'un d'adorable, je l'ai rencontré plusieurs fois. Ces pieds-là sont les siens, j'en suis sûre. Et il semble bien que lui-même soit assis sur la chaise.
C'est parce qu'il y a dans votre psychisme une grande part de féminin, affirma Domenica. Vous avez accès à votre côté féminin. Vous êtes un homme nouveau, Angus.
- Cyril n'a peur de rien, expliqua-t-il. Ce qui, malheureusement, en dit long sur son absence d'imagination. Car les gens courageux n'ont généralement guère d'imagination, vous n'êtes pas de mon avis ?