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Critiques de Alexander Werth (9)
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Les derniers jours de Paris

Les derniers jours de Paris ou, aurait pu encore dire Alexandre Werth, « 40 jours qui changèrent la France ». Car A. Werth est un fin connaisseur de la Russie et notamment de la Russie soviétique (ses deux tomes sur La Russie en guerre fotn autorité à juste titre sur ce thème, et sont, à mon sens, bien plus honnêtes intellectuellement sur le régime que les travaux de son fils, Nicolas, dont le travail d’historien est souvent au service d’une propagande anticommuniste, comme l’atteste sa participation au Livre noir du communisme, véritable honte intellectuelle, même si le petit Nicola s’en repend aujourd’hui).



Chez le père, et ici en l’occurrence, le parti pris existe aussi. Et à l’image des « 10 jours qui ébranlèrent le monde » de John Reed, Alexandre Werth nous donne à connaître, jour après jours, parfois heure après heures, dans les allées du pouvoir comme dans les bureaux des organes de presse, sur les trottoir parisien comme aux tables des brasseries, les questions, les inquiétudes, ses espoirs et ses désillusions, ainsi que celles du peuple parisien (et, même, de quelques autre encore) au moment où la guerre a cessé d’être « drôle ».



Ce journal n’est donc pas un livre d’histoire, c’est un reportage à chaud, un témoignage engagé. Il est pourtant, malgré la subjectivité qui affleure à chaque page, bien plus enrichissant et honnête que nombre de travaux historiques.

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Les derniers jours de Paris

Voici un journal précieux. « Les derniers jours de Paris » est une valeur sûre. Il relate les sursauts de Paris dans l’ombre de juin 1940. Rien n’est laissé de côté. Il faut dire qu’Alexander Werth est journaliste, correspondant du « Guardian ». Nous sommes au cœur même de l’Histoire. Dans ce quotidien décrypté sans fioritures. Alexander Werth écrit, s’épanche. Ce journal intime où les anecdotes fusionnent est une pièce à conviction. Un arrêt sur images d’une période qui sonne le glas de la perdition, de la débâcle. Trois jours mythiques qui vont faire basculer la France dans cet après dont le fardeau est l’ennemi et l’oppression. « Je demande ce qu’est devenu l’or de la Banque de France. » « Il est dit qu’un tiers est à New-York, au terme de l’accord tripartite ; une petite quantité à Londres, et presque tout le reste à Bordeaux. » Ce journal est une délectation. Dans cette approche journalistique, intime et personnelle. Alexander Werth ne cache aucune poussière sous le tapis. Il écrit comme il pense, ressent et juge. Le quotidien devient collector. On est en fusion dans une ambiance particulière où Paris était de parure manichéenne. Les veilles qui résistent. Les lieux mouvementés de vie, joyeux et téméraires. S’imaginer gagnant pour quelques heures encore. Paris la magnifique est une abeille qui butine le dernier nectar. Mais le vent tourne. Les aigreurs d’un non-retour deviennent insistantes. La France est à bout de souffle. « Depuis quelques jours nous envisageons l’éventualité de la prise de Paris à très brève échéance. » Alexander Werth pressent l’urgence d’écriture, exutoire et mémoire. « J’ai quitté Paris- Peut-être pour toujours - C’est la débâcle de la France. » Alexander Werth appose le sceau mémoriel. Les heures graves qui resteront le socle de l’Histoire de France. Savait-il que son journal serait lu dans l’aube du XXI ème siècle, héritage pour les siens et le monde ? « Les derniers jours de Paris » est une page incontournable. Il se lit doucement à l’instar d’une rencontre feutrée et intime. C’est une grande chance qu’il soit édité et mis en lumière par Les Editions Slatkine & Cie.
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Les derniers jours de Paris

Les derniers jours de Paris d’Alexander Werth : c’est un incontournable document qui s’est installé dans le catalogue de la maison Slatkine & Cie (un grand merci en passant). Un incontournable document tant sur le fond que sur la forme, qui fait vivre au plus près et grâce à la plume dynamique et immersive du britannique Alexander Werth l’arrivée des Allemands sur le sol parisien, au tout début de la Seconde Guerre Mondiale. Lettres it be vous en dit un peu plus !



Nous sommes en 1940. Les Allemands fondent sur la capitale française après avoir percé les lignes de défense françaises. L’invasion est en marche. A Paris, les choses suivent leur cours plus ou moins normalement. Alexander Werth, britannique d’origine russe, raconte tout cela dans des notes qu’il consigne à l’intérieur de son Journal. Ce journaliste, en place à Paris entre le 10 mai et le 20 juin 1940, offre donc une vision intimiste sur un conflit qui s’accouche, sur une guerre qui gronde déjà au loin. Au-delà de l’aspect journalistique de cet ouvrage, au-delà de cette fenêtre ouverte sur le Paris d’alors, c’est bien d’autres choses qui captivent à la lecture cet ouvrage …



En effet, au moment où Alexander Werth écrit son Journal, il côtoie au plus près les hautes strates de la société parisienne du moment. Il côtoie les journalistes français, les politiciens de la capitale, le ministère de la Guerre et ses innombrables conférences etc… On voit alors, grâce au récit qui est fait de toutes ces rencontres, de toutes ces fréquentations, une société française peu ou pas préparée, qui n’attend rien d’autre que l’enlisement du conflit et la continuation de la « drôle de guerre ». On s’étonne également de la passivité des politiciens en place : la Censure règne et les informations tronquées se répandent comme autant de traînées de poudre. Werth fait le récit de tout cela, suffisamment objectivement pour que sa discrète sensibilité donne une dimension supérieure au document.



Un livre captivant, effrayant tant la plongée dans cette époque est profonde et immersive. A noter qu’après cet épisode, Alexander Werth continuera ses pérégrinations du côté de la Russie pendant la bataille de Stalingrad et le siège de Leningrad en tant qu’envoyé de la BBC. Un homme de son temps on vous dit !



La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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L'été noir de 42

Plus que les événements de la guerre rapportés au jour le jour que l’on trouve dans les nombreux ouvrages consacrés à la “grande guerre patriotiqueˮ, l’intérêt majeur de cet ouvrage réside dans la description de la vie au jour le jour des soviétiques et des correspondants en poste en URSS. On y voit l’extrême dureté des temps, de la vie quotidienne, la propagande, l’Histoire (les rapports avec les alliés), le sursaut patriotique habilement utilisé par le pouvoir communiste au nom de la “Sainte et éternelle Russieˮ, le rôle joué par les écrivains, musiciens… Un livre majeur pour comprendre ce que seront les événements d’après-guerre qui se profilent déjà.
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Les derniers jours de Paris

Les derniers jours de Paris, Alexander Werth

Écrit sous forme de journal, les derniers jours de Paris retrace ce mois d'attente avant l'arrivée des troupes allemandes. Parfois gai, par moment désinvolte ou au contraire  fébrile, cette attente prend toutes les teintes.

Force est de constater que les médias ont toujours été un terrain de jeu exceptionnel pour aveugler la population, l'apaiser où la mettre en émoi.

Ce compte à rebours -dont nous connaissons l'issue- nous permet toutefois de constater que durant cette attente, entre les alertes et les tirs, Paris était aussi une fête.
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Les derniers jours de Paris

Ces "derniers jours de paris" peuvent aussi s'écouter, ce qui est une autre manière d'ajouter de la proximité, plus de 80 ans après, à ce journal étonnant écrit et conservé précieusement à une époque où la censure ne permettait plus à Alexander Werth d'écrire ce qu'il souhaitait dans la presse.



Tentez l'expérience entre le 10 Mai et le 20 Juin, si le côté anniversaire vous touche, et revivez l'ambiance de l'invasion de 1940 vue de Paris puis des lieux d'exode d'Alexander Werth comme si vous y étiez.






Lien : https://lislemoi.fr/les-dern..
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L'été noir de 42

Consigné dans Moscou lors des mois les plus dramatiques des affrontements sur le front de l’Est, le journaliste britannique livre un témoignage de première main.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Leningrad, 1943

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Moscou : 1941

Un témoignage sur les premiers mois de la guerre à Moscou et une analyse à chaud des événements par le journaliste britannique Alexander Werth.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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