Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions La lune sur le toit pour l'envoi de Génération H d'Alexandre Grondeau. A peine reçu, je l'ai déballé, regardé et tourné dans tous les sens afin de bien l'apprécier. La couverture pour commencer : représentative du titre. Une photo en noir et blanc d'une jeune femme, avec une attitude provocatrice, en train de fumer un join. Première impression, je fais ce que je veux et je vous em...
Comment raconter le périple d'une bande de potes de 17 ans qui ne font rien d'autre que fumer, boire en écoutant de la musique ou en jouant à la console ? C'est le challenge que relève Alexandre Grondeau dans son livre. Tout est une question d'atmosphère dans cet ouvrage et les fumeurs de cannabis s'y retrouveront sans problème.
Dès le prologue, l'auteur nous plonge dans l'ambiance. Nous sommes en 1995 ,une époque pas si éloignée et pourtant complètement différente: les mp3 ou 4 n'existaient pas, on pouvait fumer dans les lieux publics.. .
Donc, 1995, une bande de potes embarque dans un train en direction des vacances. Joins, bières et musique sont de la partie. Le décor est posé.
Première impression également, celle que l'auteur a souhaité très rapidement user et abuser du vocabulaire des fumeurs de hashish. C'est parfois un peu" fumeux " pour moi (oui je sais, le jeu de mot est facile.') et j'ai dû sérieusement me rapprocher de mon dictionnaire favori et même de cette encyclopédie si célèbre sur Internet !
Au travers de Sacha et de ses amis, on se trouve immergé dans l' univers des fumeurs de haschich : leurs soirées de fumette et bien alcoolisées ; des soirées à refaire le monde au travers des vapeurs de drogue. Et je tiens à souligner à ce propos l'échange croustillant sur la politique entre l'ancien militant des JCR de 35 ans et cette bande de jeunes qui n'est pas encore en âge de voter.
Trips (bon ou mauvais ), expériences, rencontres... le livre est ponctué de ces petits moments qui rythment les vacances de Sacha , entre festivals de musique (country, tecknival ou encore reggae) et rencontres parfois surprenantes (et oui, il y a plus de points communs qu'on ne le pense entre l'archétype du surfeur blond et bronzé et le fumeur de hash !). J'avoue le passage de Sachant et Johan à la feria de Dax ma bien fait rire, mais j'ai trouvé parfois un peu cliché les différentes aventures des deux amis.
Le livre est agréable à lire. Le style de l'auteur et les courts chapitres permettent une lecture facile et assez addictive. Je trouve que c'est une bonne description de cette période de l'adolescence où l'on s'interroge beaucoup sur le monde , où tout parait acquis et où l'on pense que rien de mal ne peut arriver. L'avenir ? On verra cela plus tard. D'ailleurs la fin du livre m’a un peu laissée sur ma faim.
Pour résumer en quelques mots : drogues, potes, reggae et sexe, une variation du sex and drug and rock 'n roll de Ian Dury.
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Generation h.... la claque
Des les premières lignes retour à l'adolesence
Comment avoir des critiques négatives sur ce livre?
Ce livre se lit comme on fume un bon pet.
Et si vous avez ce livre faites tourner!
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J'ai apprécié ce livre découvert un peu par hasard.
Alexandre Grondeau décrit avec beaucoup d'humour les tribulations de Pangée, jeune athée décédé prématurément et qui se retrouve au Paradis. Des références à la Bible, au Coran, au bouddhisme, pour aboutir à ce constat sans appel : Dieu n'a rien à voir avec les représentations monstrueuses qu'en ont fait les hommes à travers leurs religions.
Et le Paradis ressemble étrangement à un gigantesque parc d'attraction...voir une prison dorée d'où sont exclus kamikazes et bigots de tous bords, mais en fait tout être humain depuis 2000 ans.
Une réflexion intéressante sur la religion - sujet qui demeure plus que jamais d'actualité - et son hypocrisie abordée de manière originale à travers cette fable fantastique. Le style est très poétique, et malgré quelques maladresses, c'est une bonne lecture. Une conclusion s'impose : c'est aux hommes qu'il incombe de faire de la terre un enfer ou un paradis...
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"Babylon system is the vampire"
Si vous lisez cette phrase et que ça ne vous évoque ni une mélodie reggae, ni une dénonciation forte, c'est que vous ne connaissez pas vraiment Bob Marley. Cherchez le titre, écoutez-le et revenez lire cette critique ensuite!
Prenons de la hauteur avec Alexandre Grondeau qui nous offre une biographie étonnante par les angles et les perspectives qu'elle met en avant dans la vie de Bob, notamment la récupération mercantile de son image partout et sur tout après sa mort (et de nos jours encore) pour vendre tout et n'importe quoi, système capitaliste qu'il rejetait. Il n'y a pas de chronologie dans cette biographie, c'est un choix qui me va car on est amené à réfléchir autrement: quel est le véritable héritage culturel qu'il a laissé? Et on dépasse très vite les clichés du rasta avec son spliff (quoi qu'en dise la couverture...) dès qu'on s'intéresse à ses paroles, à ses engagements et à sa musique. Métissage, écologie, spiritualité, amour, et combat. Pas un combat violent, un combat par les émotions et par la musique. Pour lutter contre les oppresseurs, les profiteurs et défendre ceux qui souffrent. Oui c'est un héros universel qui a sa place à côté de Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela, il incarne une rébellion, un espoir dans un monde meilleur, et une lutte de tous les instants.
Un jour j'ai entendu une chanson de Bob puis toute la compil "Legend", j'ai compris que UB 40 n'était pas vraiment du reggae (c'est mon avis, désolée pour les fans!). Depuis il y a toujours une chanson de Bob qui correspond à mes émotions: mon réveil c'est le chant des oiseaux au début de "Natural mystic", l'envie de révolte c'est "War", la tristesse c'est "Johnny was" ou "She's gone", le besoin de danser c'est "Stir it up", la méditation "Time will tell" ou "Jah live". J'arrête de raconter ma vie après je vous promets, mais je regrette souvent de ne pas avoir pu assister à ses concerts. Une fois, au concert de Ben Harper, j'ai ressenti la puissance du rythme reggae, une vague qui embarque le corps et l'esprit.
Merci M.Grondeau pour ce dernier chapitre très jouissif et très désespérant en même temps, où on imagine ce que sa volonté, son pouvoir symbolique et sa générosité auraient pu apporter à notre monde s'il avait vécu plus longtemps. On peut toujours en rêver.
Merci à Babelio pour ses Masse critique, et merci beaucoup aux éditions La Lune sur le toit, qui publient des livres de qualité sur une certaine contre-culture qui est ignorée par les médias et le grand public.
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Un pur road-trip qui nous emmène du Gers à Bordeaux, en passant par Sète et les Landes, un roman comme une étude sociologique a posteriori d'une génération nomade, idéaliste et discrète. Tant que le cannabis, la ganja, la weed, le shit, la beuh, le haschisch... bref: la "fumette" reste illégale, toute la culture qui y est liée reste cachée, ignorée. Pourtant il y a une culture forte, avec ses codes, ses musiques (ah, quelle playlist de ouf dans le bouquin!), ses habitudes, son langage, sa mode, son "matos", mais surtout une volonté de contrer la société qui donne des ordres, une spiritualité et une envie de planer pour le plaisir et pour méditer, pour prendre de la hauteur, pour partager du bonheur...
C'est la première fois qu'un roman me parle "vrai" à propos de cette époque (été 1995), du moins je me suis reconnue et j'ai reconnu beaucoup de situations vécues ou vécues par procuration par des potes: l'infoline pour le prochain Teknival, les allures de cannabis cup de certains festivals reggae, les campings sauvages, le squat en musique sans voir passer l'heure, les envies de ne pas rentrer, les envies d'ailleurs , et les fumeurs qui finissent toujours par tomber sur l'un des leurs! Mais aussi les abus et les expériences inconnues, l'errance et les dangers de se perdre soi-même.
C'est une belle claque littéraire et culturelle, nostalgique aussi sans doute de cette frénésie et de cette énergie à toujours avancer vers de nouvelles rencontres et de nouvelles histoires.
C'est une claque juste avec des mots, pas besoin d'un shilom ou d'un pétard!... Mais bon, si vous proposez...
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A ceux qui veulent réduire le reggae à Bob Marley, et qui pensent que les meilleurs artistes reggae sont morts, offrez-leur cette Bible exceptionnelle: Reggae Ambassadors.
On y trouve des artistes qui jouent, produisent, inventent, créent, chantent, tournent, enregistrent, diffusent... du reggae vivant et de qualité. Du plus vieux (mais toujours aussi vivant et loufoque!) Mister Lee "Scratch" Perry, capable d'incendier son studio d'enregistrement car le Phenix renaîtra de ces cendres, aux plus jeunes comme Chronixx ou Jah9 qui apportent dans leurs morceaux des influences différentes, j'ai pris le temps de voyager avec eux, en écoutant leurs voix, en dansant de manière chaloupée, ondulante, et rythmée, et en m'attachant aux messages qu'ils veulent transmettre par la musique.
Et c'est là qu'intervient LE film: à mon avis, le livre ne va pas sans le film documentaire (contacter la maison d'édition La Lune sur le Toit si vous êtes intéressés): des interviews, des extraits de concerts, des morceaux unplugged enregistrés dans des lieux improbables, une virée dans le monde rasta, avec des thèmes qui me sont chers: spiritualité, liberté, création et rébellion. Mais ça parle aussi du rapport entre la vie dans la ghetto, la pauvreté et la place du reggae dans la société, l'oppression, la religion, les croyances, la méditation, et la ganja, forcément...
Un grand merci à Babelio et à La Lune sur le Toit pour cette découverte! Merci aussi pour la playlist en fin de livre.
Roots and good vibes pour tous...
Critique à lire en écoutant au choix:
Capleton - That day will come
Jah9 - Steamers a bubble
Toots and the Maytals - 54-46 (et oui Toots n'est pas mort non plus!...)
Un coup de coeur spécial pour l'unplugged d'Alborosie dans les bonus du DVD, un beau morceau interprété par un rasta italien... Le reggae est universel
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Cette bande de potes assez banale à première vue, nous font part d'un road trip où ils ont traversés plusieurs villes de la France à l'aide de leurs bangs et pipes, de nombreuses expériences sont au rendez vous.
Très agréable à lire.
PS : recommander pour les fumeurs, sinon c'est une question de goût !
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C'est avec un cri du fond du cœur que j'ai découvert avoir gagné le livre "Reggae Ambassadors" d'Alexandre Grondeau (entre autres). Et avec le baume au cœur je l'ai reçu quelques jours plus tard. J'aimerais donc remercier sincèrement Babelio ainsi que les éditions La lune sur le toit pour avoir ensoleillé ma journée.
Aussitôt reçu, aussitôt ouvert, aussitôt plongée dedans.
Cela fait déjà de longues années que je suis entrée dans l'univers du reggae, grâce à la chanson 'Road to Zion' de Damian Marley, et c'est donc avec intérêt et joie que j'ai découvert cet ouvrage qui illustre parfaitement l'idéologie qu'est pour moi le reggae.
J'avoue m'être demandé au départ comment prendrait forme le livre, mais c'est en fait toute une tripotée de 'reggaemen' et 'reggaewomen', classés selon leur génération, qui prennent vie grâce à des histoires, photos, citations, témoignages...
Et je peux vous assurer que c'est un grand hommage qui est ici rendu au reggae et à tous ses partisans.
C'est un moyen de rencontrer de nouveaux musiciens, de revivre une histoire avec ceux que l'on connaît déjà, d'en apprendre plus sur ces légendes. Mais ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture, c'est un genre de lien avec ces artistes, des gens aux idées bien arrêtées et pour lesquelles ils se battent à travers leurs chansons, des gens avec un cœur grand comme ça. J'ai en fait retrouvé une certaine humanité que je croyais perdue.
Alors pour tout vous dire j'adore cet auteur, j'ai adoré ce livre, et je suis plus que jamais à fond dans le reggae.
C'est d'ailleurs notre jeune Protoje qui m'accompagne pendant l'écriture.
Je ne peux donc que vous ordonnez de lire ce livre, mais dépêchez-vous... édition limitée à 1000 exemplaires... et pour les heureux propriétaires, un film a été fait sur le même sujet ! :)
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J'ai été intriguée par le résumé lors de l'opération de Masse Critique. Pangée Dolbach, athée convaincu, meurt à 30 ans d'un accident et se retrouve au Paradis. Mais aucun élu n'a accédé au jardin d'Eden depuis plus de 2000 ans et Pangée est le seul homme. Il ne rêve que d'une chose : retourner sur Terre.
Si j'ai aimé l'idée de départ et l'univers imaginé par l'auteur, le personnage principal m'a plutôt irritée. Je l'ai trouvé geignard et capricieux.
J'ai aussi noté quelques incohérences dans le monde imaginé.
Le style est agréable à lire. Dommage que par moment des mots alambiqué l'alourdisse inutilement.
Au final c'est presque plus un livre de réflexion philosophique qu'une fiction, ce qui le rend intéressant tout de même.
Bref, pour moi un premier livre qui aurait mérité un peu de travail supplémentaire avant publication, mais prometteur.
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La couverture représente parfaitement l'histoire. On comprend dès le début pourquoi ce titre, Génération H, même si sa "couleur" nous aide grandement. C'est donc une couverture que je trouve simple et belle, comme quoi c'est pas une couverture élaborée qui fait tout. Il s'agit donc de l’œuvre de Alexandre Grondeau, un auteur français et qui a déjà écrit Pangée en 2012. Génération H est son second roman est il est sortit en 2013. On suis donc une bande d'amis qui sont partit pour faire un tour de France, alternant entre les festivals, les soirées et de quoi fumer, tout en faisant des rencontres inattendues et de nouvelles expériences.
Je tiens déjà à remercier Babelio et l'événement Masse Critique, qui m'a permit de recevoir ce livre. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en commençant cette lecture, malgré un résumé assez explicite. J'avais donc hâte de rencontrer les différents personnages et de les suivre dans leur
premières vacances communes. En tout cas, cela m'a facilement donné envie de partir aussi, découvrir la France avec mes potes.
A mon plus grand regret, je n'ai pas directement accroché à ce roman et même à la fin j'avais encore un peu de mal. J'avais le sentiment que rien ne se passait vraiment dans l'histoire, que l'on retrouvait toujours les mêmes actions, les mêmes événements mais avec un lieu et un personnage différent. Mais avant cela, j'ai trouvé un prologue qui m'a bien fait rire ! Dès le début, on voit qu'il ne s'agit pas d'un roman sérieux, d'une sorte de témoignage, de mise en garde contre l'alcool ou contre la drogue / le tabac. Mais un simple récit qui raconte des vacances de jeunes d'une autre époque. En effet, l'histoire se déroule en 1995, durant l'été, et je n'étais pas encore née (seulement à la fin de cette année). J'ai donc pu découvrir les tendances, les façons de penser etc de l'année de ma naissance et j'ai trouvé cela intéressant, même si cela n'a pas vraiment changé de nos jours.
J'ai vraiment apprécié la plume de l'auteur, on voit qu'il s'y connait dans ce milieu et il utilise un vocabulaire particulier et on y trouve également des explications sous forme de notes, qui sont relativement pratique ! Il fait également de nombreuses descriptions que j'ai adoré, on se rend vraiment compte du lieu où se passe l'histoire et on s'imagine donc beaucoup plus facilement le déroulement de l'histoire. Il nous fait donc totalement rentrer dans ce milieu, on intègre cette bande de jeunes en vacance, comme si on était un des leurs.
Je tiens également à parler de la bande son de ce livre. Elle se trouve en totalité à la fin du livre, mais on retrouve les différents morceaux à certains moments de l'histoire. Bref, celle-ci est particulièrement réussie ! C'est des chansons que j'adore pour la plupart, surtout celle interprété par Nirvana, d’ailleurs le paragraphe où elle se situe est celui que j'ai du relire le plus de fois, car j'étais totalement heureuse qu'on cite mon groupe préféré !
Pour conclure, j'ai été contente de lire ce livre, même si je n'ai pas totalement accrochée à l'histoire et aux personnages, j'ai aimé découvrir la France à travers un nouveau point de vue !
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Johan et Sacha , deux jeunes ados contestataire, avides de sensation fortes et de liberté se lance dans un road trip estivale en quête de musique et de rencontres. Toujours plus convaincu, a chaque nouvelles destination, à chaque nouvelles rencontres que leur chemin est le bon, qu’ils détiennent le secret pour avancer vers la liberté.
Présenter comme LE livre de toute une génération je reste déçu du manque de connections intergénérationnelle. Peu être que je ne suis pas la cible et si c’est la cas je m’interroge alors sur la vraie porté de ce roman . Dans une France ou le haschich se banalise pour une population âgé de 15 à je crois qu’il n’y a même pas d’âge de fin, l’ensemble des générations me semble concerné.
Un manque de connexion intergénérationnelle. En effet, même si on retrouve un trentenaire artiste de rue finalement rentrer dans son village natal pour y travailler , une bande d’ex soixante-huitards, joueurs de djembé ou encore un jeune cadre fumeur de joint insoupçonnable , nous n’avons pas une vue de ce monde par ces personnages sans cesse reprit par nos deux explorateurs des temps modernes , instigateur de liberté , détenteur de la vérité, libérateur d’âme emprisonné..
L’escapade de cet été sur la route qui nous est comté reste néanmoins l’un des moments les plus marquants de toutes les générations confondus qui ont grandi dans ce nuage de fumée. On peut discuter, mais il y a une chose de sur c’est que l’évènement choisi pour mettre en place ce thème, la situation évoqué, ne pouvait être autre que celle-ci. Un été comme il en n’a été donné à certain de vivre. Une sorte de rite mystique que tout le monde à entendu, vu ou vécu. Une sorte de mutation. Un passage vers un nouveau soi-même, mais lequel ?
Aucune réponse à toutes les multiples interrogations qui peuvent se présenter lorsque ce thème est évoqué. Il n’y a pas vraiment de sens à toutes cette histoire qui reste au final en suspend. Un petit peu comme si chacun pouvait avoir le mot de la fin. Une histoire éphémère, utopique qui rappelle bien que la réalité n’est pas là et pourtant…
C’est bien dommage que l’auteur n’est pas été plus loin dans son enquête pour mettre en avant avec plus de profondeur ce qu’il laisse entendre lorsque l’un des personnages finis par dire, après multiples rencontre :
« on passe les uns à coter des autres, égoïste… », « me laissant seul face à moi, à mes choix, à mes doutes ».
Je ne pense pas que remettre des couches sur les méfaits du cannabis fut été une piste à explorer, mais pour un juste équilibre des histoires de toutes les personnes à qui s’adresse ce livre il eut été sans doute indispensable de créer un parallèle sur la réalité qui peut soudainement venir se coller à une soi disant liberté. Créer un parallèle ou une finalité, envisager un futur, plutôt que de rester figer dans l’été 95. Mais peu être que M. GRONDEAU n’a dans ses recherches trouver aucun futur, car peu être s’est t-il aperçu qu’on ne sort jamais vraiment de ces années. Peu être n’y a-t-il en fait aucun parallèle à faire si ce n’est le même.
C’est à mon sens dans un souci d’impartialité qu’il aurait pu être expliqué les réels dommages collatéraux que peut parfois engendrer le haschich et cela en aurait fini de faire taire les inepties abracadabrantes que certains ont bien voulu nous servir.
Génération H reste tout de même un livre sympathique à lire, vous replongeant dans ces folles années qui n’ont pas de prix. Des années qui vous marque aux fers, laissant des souvenirs indélébiles qui jusqu’à la fin susciteront d’avantages de sourires que de pleurs.
Recommandé aux avertis.
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Aïe, aïe aïe ! Alors là, ça coince dès le résumé ! Bon, comme Davina (bonne continuation, et merci pour nos échanges) désormais ex-stagiaire chez Gilles Paris m'a envoyé ce livre gentiment, je fais l'effort. Las, c'est trop dur. Pas mal écrit, certes, c'est un style plutôt recherché, de belles phrases, mais bon, le sujet ne m'intéresse absolument pas, moi qui suis athée convaincu a priori comme l'auteur, je n'ai pas la moindre interrogation sur l'existence ou la non existence d'un Dieu ou de Dieux. Je suis, comme beaucoup scandalisé et choqué de ce que peuvent faire les hommes au nom d'une religion, mais ce à quoi ils peuvent croire ne m'intéresse pas. Alors, certes, il m'arrive de discuter religion avec des amis, des membres de ma famille croyants (ce sont surtout des discussions de fins de repas arrosés ou d'apéritifs prolongés, qui se croisent avec les échanges sur la politique) mais si je prends part à ces propos, c'est souvent pour provoquer mes contradicteurs -j'adore dire des énormités pour voir les réactions.
Bon si je reviens deux minutes au livre, il traîne en longueurs au départ par des descriptions de ce qu'est le Paradis avec les angelots, la brume permanente, la ouate : tous les poncifs du genre sont présents, toutes les représentations que l'on nous faisait de ce lieu quand nous allions au catéchisme sont bien là. Et pour finir, si ce qui se veut drôle peut faire sourire de temps en temps il ne fait pas s'esclaffer franchement. Ce sont des blagues un peu éculées (j'ai bien dit "éculées" : l'Enfer pour moi si j'avais mal placé un "n". Quoique entre angelots, peut-être que... Mais Yv, ça ne va pas, tu débloques totalement ? C'est quoi ces grossièretés ?)
"Pouf, pouf" (selon P. Desproges), revenons à nos angelots ou à nos moutons ou même à nos brebis, car s'il m'en souvient il en est bien question dans la religion, pour dire que ce bouquin me laissera d'autant moins de souvenir que je ne suis pas allé au bout des 346 pages, glossaire compris !
Ouh la la "Que Dieu me tripote" (toujours P. Desproges), je m'aperçois qu'en mécréant que je suis je ne peux m'empêcher de dire du mal de ce livre. Pardonnez moi, car j'ai péché (pas pécho, hein, péché !), je demande pardon et miséricorde à l'auteur, l'éditeur, l'attaché de presse, la standardiste (ça c'est dans une chanson de M. Eddy, qui a aussi chanté Pas de boogie-woogie, comme quoi, je suis raccord), le voisin du neveu de celui qui tient le flambeau, la cousine du beau-frère de la mariée et la main de ma soeur...
(-Décidément, Yv, tu es incorrigible !
- Ben, oui, que veux-tu quand on parle religion, ça m'excite !
- D'accord, mais une soeur quand même !
- Non pas une bonne soeur, mais ma soeur, elle, elle n'est pas bonne soeur, elle peut mettre sa main où elle veut !
- OK, autant pour moi.)
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Pangée est un jeune homme athée jusqu’au bout des ongles, qui le jour de sa mort se retrouve accepté au Jardin d’Eden qui n’a accepter aucun élu depuis plus de 2000 ans. La quatrième de couverture m’avait bien intéressé puisque j’ai toujours aimé voir la vision des autres sur ce qu’ai ou serait le paradis ou tout simplement Dieu. Pour cela le livre ne m’a pas déçu même si on peut lui trouver pas mal de défaut…
Commençons par le style que j’ai trouvé sur certains passages très lourds, surtout vers les premiers chapitres ce qui pourra en décourager quelques-uns. Néanmoins, cela donne une impression de grandeur et de magnificence qui colle bien à une description du Jardin d’Eden censé être un endroit « parfait ».
Pour l’histoire, il y a des hauts et des bas. Les réflexions que peuvent avoir les personnages sont intéressantes (même si on a encore droit à un Dieu disant qu’il n’a pas créé les religions que l’important c’est l’amour) de même pour l’effet du scepticisme de Pangée sur les êtres de Paradis que j’ai trouvé amusante et bien amené (il y a des anges qui font grève quand même…). Un des problèmes vient du fait qu’on pourra trouver pas mal d’incohérence par exemple Dieu est décrit comme bon et parfait pourtant il fait beaucoup d’erreurs durant l’histoire. De plus petit détail qui m’a gêné est quand pour justifier le manque d’élu au paradis, certains « grands » noms de l’Histoire sont trainé dans la boue. Sinon j’ai adoré la conclusion, car correspondant bien à mon avis, de plus à elle seule elle permet de rattraper pas mal des incohérences présentes dans le livre.
Sinon pour les personnages, je me concentrerai sur Pangée (en même temps il est seul au Jardin d’Eden). Le problème c’est qu’il fait vraiment gamin pourri-gâté. Pourtant, je comprends un peu sa réaction, mais dans ces actions on peut vite avoir marre de ce personnage. Je suis arrivé à un moment où je préférais les moments qui se concentraient sur les doutes des anges que sur les siens.
Enfin en conclusion, c’est un assez bon premier livre avec ces qualités et ces défauts. Ce qui est drôle à voir c’est qu’en voulant donner sa propre vision du Paradis, de l’Enfer et de Dieu, l’auteur se rapproche pas mal du concept de la religion Bouddhiste.
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