AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alexandre Lenot (73)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Écorces vives

J'étais assez emballée par ce titre, un premier roman, western dans le Massif Central, une terre brûlée, des terrains abandonnés, des habitants perdus dans leurs noirceurs et leurs préjugés. Alexandre Lenot décrit parfaitement les ambiances, les paysages, les odeurs, les'attentes, les rages... J'ai aimé ce roman mais j'en attendais plus, les différentes trames narratives sont trop peu exploitées et pour moi certains personnages manquaient de densité.

Avec "Écorces vives", j'ai passe un bon moment qui me fait attendre le second roman du jeune auteur.
Commenter  J’apprécie          40
Écorces vives

C'est vraiment rare que j'abandonne un livre, mais voilà, je l'ai fait !

Arrivée poussivement à la page 79, j'ai planté les personnages en plein cœur du Massif Central. Je me suis enfuie en courant. J'étais perdue au milieu de ce décor minimaliste. Le manque d'émotions m'a convaincue, j'ai refermé à jamais Écorces vives, le premier roman d'Alexandre Lenot.

Qu'il ne m'en veuille pas, peut-être ai-je raté un rendez-vous, il y en aura certainement d'autres...
Commenter  J’apprécie          65
Écorces vives

Eli a fui la ferme qu'il habitait après y avoir mis le feu et erre dans le bois, Louise une jeune fille s'occupe des chevaux et du domaine d'un couple d'américains installés de longue date et qui la recueillie, et Laurentin, la cinquantaine, gendarme qui a choisi une garnison "au vert", autant de personnages qui vont se retrouver catapultés, et affronter la violence dans un massif Central déserté et menaçant...Des signes - cercles, triangles sont peints en rouge sur différents bâtiments, exacerbant l'animosité entre chasseurs et fermiers, réveillant la violence entre des jeunes désœuvrés et révélant l'impuissance des gendarmes, quelque peu débordés.

Un roman sous tension, à plusieurs voix, dans lequel chacun des récits devient épique et dramatique.



Écorces vives est un roman rural noir, un roman d'ambiance dans lequel Alexandre Lénot s'empare des thèmes très actuels, la désertification des zones rurales, des oppositions entre chasseurs et protecteurs de l'environnement, du manque d'entretien des moyens de communication et des laissés pour compte qui ne trouve plus leur place dans la société.

Une écriture poétique et souvent épique pour décrire des personnages en recherche de repères mais, même si j'ai apprécié le style, j'ai trouvé que les pièces de ce puzzle ne s'emboîtaient pas toujours très bien.

Ce bémol à part, ce premier roman permet de découvrir une nouvelle plume et un écrivain à suivre.

Je remercie Babelio et les éditions Actes sud - Babel pour la découverte de ce roman noir.
Commenter  J’apprécie          370
Écorces vives

Quelque part dans le Massif Central, dans des lieux qui pourraient presque sembler oubliés des hommes, une petite ville périclite. Elle a sa bretelle d’autoroute qui dessert sa zone industrielle sur le retour, son centre gris aux rues désertes le soir… une sociabilité qui tient encore par le souvenir des temps d’avant mais qui est de plus en plus sapée par les vieilles haines d’autant plus recuites que ceux qui restent ce sont surtout ceux qui n’ont jamais pu partir. C’est là pourtant que débarque Eli avec ses airs de vagabond dégingandé, pour brûler une ferme à l’abandon, instillant un peu plus de crainte et de méfiance en ces lieux. C’est aussi là que Louise est venue s’isoler dans la ferme d’Andrew et Fiona, un vieux couple d’Américains. C’est là encore que le capitaine Laurentin finit sa carrière de gendarme.

En même temps que la peur s’installe, Alexandre Lenot, dans une très belle première partie, fait doucement monter la tension. Passant d’un personnage à l’autre, Eli, Laurentin, Louise, mais aussi Jean, le paysan taiseux et violent et Lison la jeune veuve, il pose par petites touches des éléments inquiétants annonciateurs d’un drame à venir. Le point commun de tous ces personnages, hormis Jean, c’est de ne pas être d’ici. Dans un pays qui se vide et dépérit, leur arrivée pourrait être une bénédiction. Elle n’inspire pourtant que la méfiance et une haine sourde que l’on sent prête à éclater. Et la bascule aura bien lieu.

Des comptes doivent être réglés, une violence rentrée ne demande qu’à sortir et les nouveaux venus sont autant de possibles victimes expiatoires. C’est dans cette seconde partie, celle où éclate cette violence, qu’Alexandre Lenot nous convainc un peu moins. Les gens du crû ne sont qu’une masse brute, brutale et abrutie, mus uniquement par le besoin de faire payer les nouveaux venus pour leurs malheurs. Parce qu’ils sont là, tout simplement, et que l’on a bien envie de tuer quelqu’un. Les victimes désignées, de leur côté, entendent non seulement vendre chèrement leur peau mais encore changer ce pays, au moins symboliquement, pour en faire peut-être le lieu de tous les possibles. Des possibles qui, bien entendu, ne peuvent coexister avec cette population dégénérée. Au milieu de tout cela, Laurentin essaie de faire respecter la loi à ses risques et périls, ce qui débouche sur une ultime partie dans laquelle Alexandre Lenot semble rejouer un western quelque part entre fort Alamo et La Horde sauvage.

Premier roman, Écorces vives est porteur de grandes promesses. Lenot polit les mots avec talent, s’y entend pour donner vie à un paysage et mettre en place ses personnages, ne démérite pas dans les scènes d’action. Peut-être toutefois s’est-il un peu trop laissé aller à l’exercice de style, au point d’oublier souvent la nuance – en particulier dans l’opposition caricaturale entre ceux du dedans et ceux du dehors – et a-t-il trop voulu aborder de sous-thèmes sociétaux – la crise de la France périphérique, les ZAD, l’accueil des étrangers, les agressions contre les femmes, l’homosexualité… – qui finissent, par effet d’accumulation, par devenir indigestes.

On reste donc partagé sur ce roman dans lequel on trouve autant de matière à se réjouir de l’arrivée de cette nouvelle plume dans le noir français, que de regrets de la voir se perdre parfois dans un récit par trop manichéen.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          110
Écorces vives

Nous sommes dans le Massif Central, dans une petite ville aux confins de montagnes hostiles, de bois épais et de pâtures stériles. Il n’y a plus d’industrie, plus de commerces, le silence et l’ennui règnent en maitres.

Certain.e.s vivent là parce qu’ils l’ont choisi, fuyant la vie urbaine, un mariage raté ou le souvenir d’un traumatisme qui ne passe pas.

D’autres y sont né.e.s et ont été façonné.e.s par la rudesse de ces lieux où ils se trouvent coincé.e. s sans espoir d’en partir ; de toutes façons, leur méfiance envers tout ce qui ne leur ressemble pas empêchera toujours ces âmes étroites d’envisager un ailleurs meilleur.

Inutile de préciser que dans ces lieux, l’étranger est toujours un ennemi. Alors, forcément, quand un vagabond s’installe là, il rencontre certes des soutiens, peut-être même un amour, mais il trouve surtout des hommes haineux, confits dans leurs rancœurs, avec en bouche le goût de la curée.

Côté roman noir, l’atmosphère inquiétante prend à la gorge tranquillement, par petites touches ; l’auteur nous guide habilement dans une ornière dont il est impossible de sortir et très vite il nous convainc : impossible d’imaginer que « ça va s’arranger ». Chacun des personnages porte une partie du drame sur ses épaules, larges ou frêles, on se sent parfois comme dans un western, dans les affrontements de personnes comme dans les scènes de bagarres, très cinématographiques, très réussies.

Côté rural, j’ai trouvé intéressante la description d’une région qui meurt, cette atmosphère d’abandon, loin des grands axes et des lieux d’abondance. Sûr que ce n’est pas là que s’inventent l’agriculture et la société de demain... Les territoires périphériques oubliés, la crise de l’élevage, les néo-ruraux décriés, la violence endémique, l’alcoolisme atavique, l’autorité légale ignorée, les violences faites aux femmes... Comme dans les romans de Pierre Pelot ou Alexandre Mathieu, tout y est. C’est parfois appuyé, à la limite de la caricature, les tenants d’une nouvelle ruralité joyeuse, prospère et généreuse, auront du mal à s’y retrouver !

Et quelle belle langue, économe, dépourvue d’effets ronflants, en accord avec le paysage et les drames qui s’y jouent !

Commenter  J’apprécie          10
Écorces vives

Je n'ai pas été transportée, j'attendais plus sans doute. Ce n'est pas un polar mais un drame social, mais plutôt bien écrit.

Au final, je préfère retenir que la poésie et la beauté des paysages sauvages, parfaitement illustrées par la belle couverture du livre et l'écriture.
Commenter  J’apprécie          30
Écorces vives

J’ai lu ce roman il y a quelques mois.

Et ce livre résonne encore en moi. Il m’a vraiment laissé un souvenir fort et une impression durable.



Peut-être il est vrai parce que l’histoire se situe en Auvergne, sur un territoire et dans une campagne qui me sont désormais familiers car je me suis installé dans le Cantal depuis plus d’un an après avoir vécu 20 ans à Paris.



C’est un roman noir.

Mais dans un univers rural, âpre, assez inhabituel pour ce genre, en France tout du moins.

Cela rend ce livre très original et remarquable.



L’écriture y est ciselée, travaillée, belle et très particulière. Elle parvient à merveille à restituer ce territoire si rude et singulier.



Et bien entendu, il y a l’intrigue qui vous prend.

Intrigue qui voit se croiser une galerie de personnages, très différents et tous avec une part de mystère : Eli, qui brûle sa ferme, dévoré de chagrin ; le capitaine Laurentin, gendarme qui arrive de Paris et semble être venu panser plaies et blessures ; Louise, jeune femme en souffrance, qui travaille dans une ferme ; et d’autres encore…



Tous ces personnages cabossés sont attachants. Et vous font dévorer ce livre (trop vite peut-être, il me faudra certainement le relire)



Et en creux, l’auteur brosse également les souffrances et le sentiment d’abandon ressentis dans ces campagnes. Saisissant un vrai sujet de société, quelques mois avant que n’éclate le mouvement des gilets jaunes. Intéressant...



Quel premier roman !

On attend avec impatience le deuxième !!

Commenter  J’apprécie          50
Écorces vives

"Ecorces vives" d'Alexandre Lenot est un premier roman, noir, que l'on sent écrit par une personne passionnée. L'atmosphère est particulière, les personnages de cette région reculée du Cantal, travailleurs, silencieux et pourtant si présents. Rivalités, hostilités, haine et amour se croisent et s'éliminent.

J'ai aimé ce livre comme ceux de Franck Bouysse, de Marcus Malte ou de Cyril Herry, il y a une atmosphère, une certaine poésie.

Original et très plaisant.
Commenter  J’apprécie          110
Écorces vives

Plutôt qu'un polar, au sens strict du terme, ce roman est avant tout un drame social et profondément humain qui se lit, par petits épisodes, à l'instar d'un scénario de film. L'auteur plante ainsi le décor, rural et tout à fait grandiose, en y introduisant les différents personnages, puis nous plonge dans l'atmosphère menaçante puis explosive qui s'installe tout autour d'eux.



Nous sommes dans les collines du Massif Central, « un rude petit pays, couleur ocre et noir, qui sent la boue et les fumiers, la bouse séchée sur le bitume cabossé, qui sent la neige toute fraîche, qui sent les cailloux gelés et le bois mouillé ». C'est ici qu'ont choisi de venir se fondre dans le paysage quatre étrangers dont certains souhaitent faire table rase de leur ancienne vie et se construire une nouvelle existence, sans gêner personne.



Eli, seul avec tout ce qu'il porte en lui, est sur le point de mettre le feu à une ferme abandonnée où nous devinons qu'il avait envisagé de vivre avec la femme de sa vie et d'avoir des enfants. Ainsi commence l'intrigue.



Le capitaine Laurentin a choisi cette région pour finir sa carrière de gendarme. Cet homme est aussi un être cabossé par la vie : sa femme l'a quitté et il se remet mal d'une blessure à la jambe dont on n'aura pas plus de détails. Il sera chargé d'enquêter sur l'incendie et d'autres actes malveillants mystérieux, mais surtout de tenter de calmer les tensions entre les autochtones.



Louise s'occupe de chevaux dans la ferme d'un couple de retraités américains. Elle a quitté sa famille après avoir été abusée par une personne familière dont elle a décidé de taire le nom. Ce travail harassant lui convient ; elle se veut harassée et n'en demande pas plus. En dehors des Américains, elle ne voit quasiment personne et se reconstruit peu à peu en travaillant et en arpentant les montagnes où elle se sent si libre. C'est au cours d'une de ses expéditions qu'elle découvre l'incendiaire. Blessé et mutique, il est recueilli à la ferme où il commence à reprendre goût à la vie avec l'aide de Louise et de ses employeurs. Peu à peu, il parvient à s'endormir « épuisé chaque soir, en écoutant tomber les feuilles de ses arbres intérieurs ».



Dans cette campagne où les jeunes quittent le pays dès qu'ils le peuvent et où la population vieillit, vit également Lison, métisse à la peau plus foncée que les gens du coin, qui vient de perdre son mari. Jamais acceptée par sa belle-famille et observée par les voisins, elle est pourtant revenue vivre à la ferme avec lui. Désormais seule avec ses deux enfants, elle se pose des questions sur leur futur.



Les frères Couble sont bien des gens d'ici, mais ils se tiennent à l'écart de leurs voisins (et vice versa). Jean veille sur son frère Patrick, considéré comme simplet. Ce dernier « n'aime pas les foules, alors Jean ne les fréquente pas non plus. Patrick n'aime pas parler, alors Jean se tait

aussi ».



En face de ces êtres un peu à la marge, il y a ceux qui sont restés dans ce coin de France abandonné qui dépérit et se vide de sa population. De simples intimidations au départ, les actes se font de plus en plus menaçants envers ces étrangers accusés de tous les maux et jugés responsables de tous leurs malheurs. Tout est prétexte à accuser « l'autre » et les vieilles rancoeurs de ces laissés-pour-compte débordent peu à peu, jusqu'à faire parler les fusils : « C'est leurs bois, leurs montagnes, leurs champs. C'est tout ce qu'on leur a laissé ».



« Plus de femmes arborant fièrement leurs jambes. Ici les femmes sont aussi fatiguées que tout le monde. C'est qu'on ne se souvient de nous que tous les cinq ans et que le reste du temps il faut se taire et se terrer ». Triste constat pour cette contrée qui se meure à petit feu. Tous les thèmes sociétaux récurrents sont abordés : l'acceptation des étrangers, la condition des femmes, l'exode rural. Cela noircit sans aucun doute à certains moments l'intrigue, mettant parfois le lecteur mal à l'aise devant tant de mal-être.



Heureusement, au-delà de cette ambiance hostile et brutale, on découvre les superbes paysages dans lesquels Louise et Eli se sentent en communion avec la nature. Alexandre Lenot décrit à merveille cet univers, entre forêts et montagnes où Louise se sent « fossile agile, et ses sentiments deviennent légers comme des nuages de vapeur ».



Au final, je préfère retenir la poésie et la beauté des paysages sauvages, parfaitement illustrées par la belle couverture du livre. J'ai également trouvé touchants les portraits que l'auteur dresse des trois femmes principales de ce roman, particulièrement Louise. Aux attaques des hommes, elles répondent coup par coup. « Il y a en elles quelque chose qui dit le doute de voir un jour un homme s'élever suffisamment haut pour qu'elles le voient, qu'elles acceptent de le regarder. Elles ont l'air de résister aux chutes et à la mort, d'être les amies de tous les vents ». Merci à l'auteur d'avoir choisi de nous laisser imaginer le destin de ces femmes une fois le livre refermé.
Commenter  J’apprécie          20
Écorces vives

« Écorces vives », j’ai aimé l’écriture dAlexandre Lenot ainsi que la construction du livre qui raconte des petits bouts de vie de chacun dans un milieu montagnard très rude.

Les personnages décrits sont plein d’humanité dans une société qui ne les accepte pas voire les déteste. L’étranger fait peur, la personne qui ne remplit pas les codes fait peur aussi. On a parfois l’impression que les hommes sont plus des animaux que des êtres humains surtout quand ils sont en bande et qu’ils peuvent exprimer toute leur lâcheté, leur bassesse. Au milieu de cette faune, il y a Jean qui vit avec son frère Patrick, un peu retardé - Lison qui vient de perdre son mari et vit avec ses deux enfants et Céline - et surtout, il y a Louise et Éli qui essaient de se reconstruire après avoir vécu des événements violents qui les ont brisés.

Ambiance noire mais lueur d’espoir au travers des personnages qui ne veulent pas subir la loi de ces hommes du cru, du pays.

Même si parfois, j’ai trouvé que certains faits étaient un peu trop irréalistes voire un peu clichés, je conseille vivement cette lecture qui fut un vrai bon moment.
Commenter  J’apprécie          170
Stop

STOP ! Cette injonction est forte et s’utilise lorsqu’il y a un danger immédiat.



Olivier Bordaçarre est à l’origine du projet STOP. Tout a commencé par un courriel envoyé fin 2022 à ses collègues auteur(e)s et son souhait de dénoncer tous les dangers que fait planer le capitalisme sur l’avenir de l’humanité avec de multiples outrages aux droits humains les plus élémentaires. Mais là le paroxysme est atteint, la nature, source de la vie, est en péril. L’adhésion à son projet a été immédiat et montre bien l’intensité de la colère collective.



STOP est le recueil des réactions de 68 artistes. Beaucoup ont choisi la littérature comme moyen d’alerte en s’exprimant en vers ou en imaginant une nouvelle. Les textes sont courts, la contrainte est forte pour trouver le mot juste, précis et efficace. D’autres moyens d’expression ont été choisis, le dessin et la photo. Tous dénoncent mais ce n’est pas seulement un constat, tous envoient un message d’espoir, celui de mettre un grain de sable pour enrayer un système criminel.



Pour parler de ces 68 créations, j’ai décidé de citer 68 mots ( ou groupes de mots ) choisis ( ou inspirés par les dessins et les photos ) dans chaque travail des 68 artistes.



Hiroshima et Nagasaki – forêt – essayer – respire – bienvenue - résistance – haine – compter les jours – arrêter et commencer – vocabulaire politique – désobéir – diversité – consommation – Lisa sait – matraque au vent – fait croire – toujours plus – rare – retroussons nos manches – sans-dents – hypocrisie – fin du monde – capital – grand patron – mare d’être noté – mon corps – arbres – herbe tendre – juste mesure – offrir pour que dalle – folle vision – roman noir – demain – vie réellement humaine – obus d’pouvoirs – sur la lune – chaos – citoyens – je crains – indifférence – alerte – capitalisme – réapparition – déchets – dans le mur – rejeter – transition véritable – rêver – littérature – une vie pour rien – humain – répression - vérité est en nous – dernière chance – obsolescence programmée – pour aider ma daronne – le poing en bannière – l’Homme au centre – les cons – leur sang est le même - on a toujours espéré – tout devint noir autour de Carol - bonnes résolutions – ( sa ) vie – écolo 2.0 – comme Hammett et Manchette



« Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action » ( Hannah Arendt )



STOP mais lisez encore, toujours .



STOP , 68 artistes s’engagent – Parution le 5 octobre 2023 , Éditions La Manufacture de livres . ISBN 978-2-38-3018-1



Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à diverses associations travaillant à l’échelle locale.
Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          30
Stop

Manifestation littéraire en marche pour 68 plumes afin de dire Stop !

Témoignages, hommages, constats, revendications, actes de résistance, rébellion, colère… des lignes et des mots, des dessins, des poèmes, des messages à faire passer, à hurler pour qu’ils sortent du silence où l’on tente trop souvent de les museler.

C’est publié à La Manufacture de livres qui reversera tous les bénéfices à diverses associations travaillant à l’échelle locale.

À lire de toute urgence.
Commenter  J’apprécie          40
Stop

68 textes. Quelques 300 pages. 68 hommes et femmes pour jeter une bouteille à la mer, dire leur colère, leur amertume, leur désespérance.

Un combat, ou 10, ou 100... L'anthropocène devenu capitalocène et anthropocide; la folie guerrière qui jette ses filets pour prendre les dollars des marchands de guerre; l'ineptie d'empoisonner la terre au principe de nourrir les populations; l'injure faite aux majorités dans l'injonction de faire plus et mieux quand ils donnent quasiment tout; le mépris jeté à la face de jeunes qui n'ont d'avenir assuré que leur lendemain; l'abrutissement orchestré dans une virtualisation offerte comme un pis aller rassurant; la compétition stérile et injurieuse sans cirque mais nourris de pouces baissés...

68 textes, cela fait beaucoup de mots et pourtant si peu quand il faudrait reboiser les esprits de milliers de gens.

Mais peu de mots au carré, au cube, à la puissance de 1000 lecteurs, voilà que cela devient une marée, un tsunami.

Romanciers, poètes, dessinateurs, réalisateurs, journalistes, sociologues, ces hommes et femmes ont joué le jeu d'un appel lancé par Oliviet Bordaçarre. Ecrire pour marquer un Stop, pour dire la colère et la peur.

Bribes de réflexion, manifestes, poèmes, courtes nouvelles, ces textes empoignent le cœur, rallument l'effroi ou offrent un peu d'espoir. Mais tous sans exceptions, secouent la torpeur insouciante qui sait que la situation est grave mais veut croire que l'humanité, en bonne élève, poursuivra sa course, persuadée de l'impossibilité de son extinction.

Collapsologie, pourront penser certains, oublieux des chiffres qui disent chaque jour la disparition de nos voisins aquatiques, volatiles, férus de froid, ou de forêts luxuriantes.

C'est peut-être un coup d'épée dans un océan d'impossibles, mais il a le mérite d'exister.

Alors, je sais gré à chacun de ces hommes et femmes, sentinelles, qui posent des mots comme on gratte une plaie, pour qu'elle suppure, gangrenne, et qu'enfin on coupe le membre.

Qu'importe le temps qu'il nous reste. Toutes les civilisations se sont éteintes un jour, mais, sans doute pouvons nous gagner un peu de temps avant que, pour citer cette belle expression de Mouloud Akkouche, la planète ne baisse définitivement ses paupières.

Un grand coup de chapeau à l'éditeur, la manufacture des livres, qui a joué le jeu.

Et, cerise sur le gâteau, tous les droits du livre dont reversés à des associations et collectifs locaux qui, en fourmis travailleuses, œuvrent sans relâche pour faire leur part du colibri.
Commenter  J’apprécie          218




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alexandre Lenot (194)Voir plus

Quiz Voir plus

Charade pour un auteur

Héroïne d'un roman français

Julie
Emma
Eve
Tess

7 questions
64 lecteurs ont répondu
Thèmes : moravieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}