AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alexandre Lenot (73)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Écorces vives



Premières pages du livre. Voici ce que je lis : "Siskiyou partie, personne ne lui dessinerait plus la carte du ciel-qui-tombe, personne ne lui chanterait plus l'or du matin et la plie du soir, personne ne lui tiendrait plus les mains quand elles tremblent. Personne ne songerait à soigner sa voix brisée. Personne ne lui ferait plus de parade digne d'un soleil ou d'une comète. Personne ne descendrait jamais de lui, et personne ne l'appellerait vieux père au crépuscule de sa vie. Personne ne lui embrasserait les yeux au soir du grand sommeil et personne n'égrènerait ses poussières à sa mort."

Extraordinaire, un texte de toute beauté, ciselé comme je les aime. Ca commence très bien. Je me frotte les mains, je vais me régaler avec cette lecture, savourer chaque mot, chaque expression. Un vrai festin littéraire. Mais bien vite je déchante. Pas à cause d’un changement de style car Alexandre Lénot manie les mots avec subtilité, doigté, une grande poésie. Je déchante car je me perds dans les méandres de son histoire. Qui parle ? Comme plusieurs personnages ont des profils assez proches ou des caractéristiques communes, il me faut du temps pour savoir de qui l’on parle au début de chaque chapitre, Ah oui, c’est lui, qu’a-t-il vécu déjà ? Quel est son état d’esprit ? Je suis désorientée, perdue. Et voilà j’ai décroché. Alors j’ai continué à le lire jusqu’à la fin bien sûr mais sans conviction. Peut être suis-je passée à côté d’un beau livre ? Sûrement car excellemment bien écrit mais je n’ai pas ni courage ni l’envie de le relire. Trop noir, trop dur Et pourtant j’aime la nature dans ce qu’elle a de sauvage.

Commenter  J’apprécie          31
Écorces vives

J’ai été malheureusement très déçue par ce premier roman de Monsieur Lenot, alors que de base j’aime bien les polars noirs.



Seulement 200 pages en petit format sont devenues pour moi les 200 pages les plus longues de ces derniers temps...

Et même si la plume de l’auteur est assez poétique, le nombre des signes consacrés à la nature dépasse mes préférences.



L’histoire ne m’a pas très emballée et pour être honnête je n’ai pas compris la vraie problématique du livre et je m’ennuyais dès le premier chapitre en attendant enfin un déclic qui n’est jamais arrivé. Malgré l’ambiance assez angoissante, pour moi, il ne se passe pas énormément de choses et cette angoisse laisse donc place au pessimisme.

Le rythme de la lecture reste le même, il n’y a pas vraiment de rebondissements.



Même avec la belle syntaxe, je trouve ce roman sans âme. Neutre.

J’espère tout de même que le livre a trouvé son public et je remercie à @Babelio et à @Actessud de me l’avoir offert.
Commenter  J’apprécie          30
Écorces vives

Des hameaux perdus entre montagnes et forêts. Quelques familles dont chaque membre mâche indéfiniment de vieilles rancoeurs comme tétées en même temps que le lait maternel. Quel écho a le monde en ces lieux où l'imagination semble bloquée par la verticalité des monts et des arbres ? Rivalités ancestrales, bêtise et cruauté sourdent des vieux murs, enserrent les âmes et déploient leurs tentacules visqueuses jusque dans l'épicerie du village, jusque dans les chemins forestiers où l'on aime chasser comme pour entendre le chuintement du sang et de la vie qui s'écoulent, comme pour savourer, l'espace d'un instant, l'idée de toute puissance. La vie, c'est pourtant là qu'Eli avait voulu la poursuivre et que Louise réapprend à l'aimer. C'est là que le capitaine Laurentin efface des souvenirs trop lourds et que Lison défriche un nouveau chemin. C'est là que Jean se dresse contre ceux qui humilient, ceux qui ricanent, ceux qui tirent une fierté mauvaise et illusoire d'être nés ici.

L'histoire de chacun de ces cinq personnages est racontée peu à peu, presque à mots couverts. Comme si l'essentiel était, en définitive, ce lieu qui les accueille au même moment quels que soient les fardeaux qu'ils y apportent. Cinq écorchés vifs qui, de manière différente, se greffent des peaux d'écorces vivantes et vitales. C'est un récit insoumis qui se blottit dans des buissons de ronces jusqu'à s'y fondre et progresse lentement, en prenant le temps d'installer une atmosphère où le noir le dispute à la lumière. Un récit qui ouvre des brèches dans des vies subies et qui pare la rébellion d'une couleur rouge-flamme.

Alexandre Lenot excelle à faire ressentir le désarroi comme la colère, la haine comme la naissance de l'amour, la bienveillance comme la méchanceté. On s'enfonce dans son roman comme dans une forêt qui ne laisserait percer que des bulles de lumière dans lesquelles les personnages principaux trouveraient le courage d'affronter les ténèbres en apprenant à dire non et en s'affranchissant des systèmes asphyxiants.

J'ai été envoûtée par ce roman, par l'âpreté sauvage de l'histoire et par la force évocatrice d'une écriture qui semble fusionner avec ce qu'elle raconte.

Commenter  J’apprécie          100
Écorces vives

Je l'ai lu jusqu'au bout, ce n'est pas déplaisant mais ça s'évapore vite dans le souvenir. Des personnages pas assez présents, un mystère qui tient plus aux non-dits qu'à autre chose, une ruralité plutôt étrange à la fois très sauvage et très rude mais pas isolée du tout (usine, route, emplois). Pas vraiment un coup de coeur.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          00
Écorces vives

Polar qui sent le sous-bois, qui fait ressentir le froid et l'humidité du Cantal, qui appelle au retour à la Nature et à son respect. Intéressant.
Commenter  J’apprécie          00
Écorces vives

Quel coup de maître.

Ne cherchez pas de tueur, ne cherchez pas d'ambiance macabre ni de traître et autres indics.

Là il est question de polar social, d'ambiance, d'atmosphère, de noirceur sourde.

Le tout dépeint avec brio, le Language est limpide, les termes précis, tantôt anthropologue, tantôt guide de montagne et philosophe.



Chapeau l'artiste
Commenter  J’apprécie          00
Écorces vives

Avec ce premier livre, Alexandre ­Lenot, auteur également pour le cinéma, la radio et la télévision, entre avec éclat dans le cercle des nature ­writers et agrandit encore un peu la famille du polar français. Pour notre plus grand plaisir.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
Écorces vives

Un polar ? Oui, peut être mais pas forcément tant l auteur sort du schéma classique pour nous faire ressentir les odeurs d'humus, de terre et de montagne. Pas de calibrages sordides ni de scènes de sexe, pas de résiné explosant au plafond mais une toile fine dont il est l'araignée et qui nous fige dans son piège. Ce livre ravira t-il les amateurs de polars? Pas forcément donc, mais peut être est il plus que ça tant l'écriture est remarquable... Ainsi, sans médisance aucune mais pour avoir lu juste avant un célèbre polardeux français dt le prénom est Bernard pour un titre intitulé " nuit", je peux vs dire qu il n'y a pas photo entre une écriture médiocre et celle d'"écorces vives". Vraiment bravo monsieur, je ne sais pas si vous êtes fait pour le polar, mais vous êtes fait pour l'écriture. Continuez.
Commenter  J’apprécie          80
Écorces vives

« Ce n’est que maintenant, dans les débris de sa vie, en comptant ses plaies et en remontant le fil de ses cicatrices, qu’il sait enfin tendre l’oreille vers le silence caché dans l’illusion du monde. »

Bien sûr c’est un roman noir et il tire lentement sur toute forme d’espoir. Évidemment il se tient en équilibre sur un suspens qu’il nourrit d’éléments plus mystérieux qu’on aurait pu penser. Mais c’est aussi un roman choral glaçant, un western social répondant à tous les codes de ces deux genres très précis, une charge écologique puissante, le tout sur une assise politique ferme et surtout (et c’est dingue !) un premier roman. C’est dingue parce qu’il a tout bon, zéro défaut, tout se tient, tout s’enchaîne et paraît extrêmement facile, tout fonctionne et ça ne laisse pas de m’éblouir. On y est, dans ce nord extrême du Cantal où le printemps s’annonce sans jamais prendre le dessus sur un froid s’insinuant dans les os déjà battus par un vent changeant mais toujours très fort. On les voit, ceux qui sont là parce qu’ils n’ont pas pu partir et n’arrêtent pas de s’épier et se mordre les uns les autres. On la sent, cette folie contenue à grand peine à ses lisières et qui s’échappe ou menace de s’échapper comme la vapeur d’une cocote-minute. On les ressent, les rares qui ont choisi de s’échouer pour un temps à cet endroit précis parce qu’ailleurs, c’était trop dur. Alors on mélange, on agite, et voilà ce qui se passe… À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          100
Écorces vives

Je ne vais pas faire une longue critique, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce livre mais j’ai vraiment eu du mal à rentrer dedans... et je me suis souvent perdu, j’étais embrouillée... alors c’est peut-être la période, je suis fatiguée, j’arrive peut être moins à me concentrer et ça a peut être joué ? Peut-être qu’une autre fois, a un autre moment ce livre aurait pu me plaire... Mais à l’issue de ma lecture, je referme le livre sans qu’il n’ait réussi à me toucher.

Ça arrive....
Commenter  J’apprécie          50
Écorces vives

Abandonné, ça veut tout dire.

Écorces vives n’est pas un livre pour moi.

Je me suis perdue dans les personnages, dans les histoires. Des phrases trop longues m’ont fait repartir en arrière, des répétitions dû mots « papa » telles que je ne savais plus de quel père on parlait.

J’ai abandonné. Je ne suis pas faite pour cette lecture



Commenter  J’apprécie          52
Écorces vives

Alexandre Lenot propose ici un étrange roman dont le personnage principal pourrait bien être le pays lui-même, zone nord du Cantal où les vents ont tous des noms, où les températures sont aussi rudes que les paysages . Belle région, sans doute, mais manifestement encore repliée sur son mode de vie austère. Cela peut sembler accumulation de clichés (éleveurs taiseux, chasseurs mal dégrossis, voisins prudents, vieilles histoires et vieilles rancunes). Pourtant c'est sans doute une réalité, pas seulement propre au Cantal. Le paysage façonne les cœurs et les âmes.



Les personnages ne sont pas très nombreux et pourtant ils restent comme mal définis, avec des contours flous. Pourtant l'auteur ordonne son récit en donnant leur prénom à chaque chapitre. Il y a Eli, trente-six ans, venu là dans une idée précise : mettre le feu à la ferme qu'il aurait voulu acheter il y a déjà longtemps. Et renoncer à ses rêves.

Puis le capitaine Laurentin, gendarme venu de la ville, à la recherche d'un lieu où oublier le passé.

Et trois femmes par qui on en apprend un peu plus sur l'histoire. Louise, jeune femme qui travaille chez le couple américain installé là, Lison, la veuve chargée de deux petits à élever et Céline, venue de loin et jamais repartie



Mais en fait, c'est quoi, l'histoire ? Un trou perdu, où la vie est dure et qu'on cherche plutôt à quitter, des événements suspects qui se succèdent : après l'incendie, des pierres peintes en rouge disposées selon des règles inconnues, des inscriptions mystérieuses  et subversives. Alors, un nouveau Larzac ? Des écolos extrémistes ? Des rôdeurs animés de mauvaises intentions ? Le capitaine de gendarmerie doit mener l'enquête.

Il n'y a pourtant pas grand chose de commun entre ce récit et un polar.

On se laisse happer par la brume qui entoure les personnages, par l'évocation des lieux, par l'écriture savante et travaillée qui restitue ce monde rural,. Au point d'y perdre le sens des faits. C'est ce qui m'est arrivé , j'ai l'impression d'avoir feuilleté un album de photos anciennes, brumeuses, dont les personnages et les actions n'ont finalement pas la première importance.

Commenter  J’apprécie          120
Écorces vives

Un vagabond prénommé Eli met le feu à la maison dans laquelle il a vécu des jours heureux avec une femme aimée, avant d'être recueilli par Louise. Laquelle a quitté les siens pour se consacrer aux chevaux qu'élève un couple d'Américains. Le capitaine de gendarmerie Laurentin, qui lui a fui quelque chose ou quelqu'un, est nommé depuis peu dans la région qu'il sillonne avec ses chiens, tentant sans conviction de mener l'enquête sur cet incendie. Autour d'eux gravitent d'autres personnages, Lison la veuve inconsolable qui peine à s'occuper de ses deux garçons, Céline la vacancière qui la console, Jean et Patrick, les deux frères sauvages et taiseux qui vont tourner la ferme familiale. Ce roman polyphonique dit les âmes cabossées, les écorchés vifs, les mal dégrossis ou les trop sensibles ; il fait la part belle à la nature de cette région du Massif Central et à ceux qui y vivent, comme ils peuvent plutôt que comme ils le voudraient. Certaines pages sont d'une grande poésie, d'autres d'une grande justesse comme cette description du bal (p.94) où la musique est assurée par un homme-orchestre qui "appauvrit tout à tour Tino Rossi et Edith Piaf, leur soustrait toute sève, leur enlève toute portée", et fait danser les vieux couples tandis que les jeunes n'ont que l'envie d'en découdre. A travers les bouches de chacun de ces personnages se dessine une histoire aux multiples méandres, jusqu'à un dénouement un peu onirique et, à mon avis, quelque peu décevant.



Roman lu dans le cadre des "68 premières fois"
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          40
Écorces vives

Où le parti pris de la "littérature" l'emporte sur la clarté du texte, ce que le titre du roman pouvait laisser subodorer. Alexandre Lenot écrit bien et ce, sans la lourdeur d'images qui se veulent littéraires mais qui prêtent souvent à rire. On lui pardonnera ses titres de chapitres qui portent alternativement le nom de ses personnages, procédé qui ne tardera sans doute pas à fatiguer nombre de lecteurs. Il est en revanche difficile de le suivre quand son ambition littéraire se manifeste au détriment d'une intrigue qui ne m'a guère accroché malgré toute la bonne volonté dont j'ai pu faire preuve, ayant rarement effectué autant de retours en arrière qu'au cours de cette lecture. Un roman élitiste qui néglige de traduire l'anglais des paroles d'une chanson et qui ne prend pas la peine de vérifier l'orthographe de la marque des tracteurs John Deere, qui deviennent ici des John Dear, bah, quelle importance pour Alexandre Lenot qui a estimé que pas un de ses utilisateurs ne serait en capacité de se plonger dans son texte ...
Commenter  J’apprécie          10
Écorces vives

Les amateurs de polar pur et dur ne trouveront sans doute par leur compte dans ce roman d'atmosphère plus que d'intrigue, souvent elliptique. Mais l'écriture est belle, très travaillée. Politique aussi, mine de rien.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
Commenter  J’apprécie          00
Écorces vives

En choisissant de recevoir ce livre édité dans la collection actes noirs, je pensais découvrir un roman policier… L’histoire se situe dans le nord du Cantal, dans une nature sauvage, loin de tout. A travers un récit à plusieurs voix, le lecteur découvre des personnages cabossés [...]

J’ai peiné à lire cette histoire où il se passe pas grand chose, l’ambiance de nature hostile est prenante et étouffante, il y a trop de non dits, de sous entendu… et je me suis ennuyée et lorsque je suis enfin arrivée au bout des 203 pages, la conclusion m’a laissé dans le flou… La rencontre est ratée !
Lien : https://aproposdelivres.word..
Commenter  J’apprécie          50
Écorces vives

Écorces vives est un roman qui signe les premiers pas prometteurs d'un nouvel écrivain sur la scène littéraire française !



Dans la tradition du country noir américain, dans la lignée du rural noir français, Alexandre Lenot s'inscrit dans cette nouvelle vague d'auteurs français qui dépeignent une intrigue au cœur des coins reculés, permettant ainsi aux lecteurs de découvrir des paysages loin des cartes postales, permettant ainsi de donner une voix à ceux que l'on a trop souvent ignoré.



Si vous avez aimé Rural noir de Benoit Minville, Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu ou encore les romans de Franck Bouysse ou ceux de l'Américain David Joy, ce livre est fait pour vous ! Sans renouveler le genre, l'auteur imprègne sa plume et son univers, apporte sa propre marque et s'inscrit dans un genre que j'aime énormément.



Entre le polar et le roman social, ce livre est à la fois très addictif du fait de son atmosphère, de son histoire mais est aussi profondément humain du fait de cette description de chaque personnage, des êtres brisés, des êtres violents, des êtres perdus et des êtres nourris de préjugés, de haine et de désillusions.



J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, j'ai beaucoup aimé cette montée angoissante de l'ambiance. Après si je devais émettre un bémol je dirai que les protagonistes manquaient de nuances, ils étaient trop manichéens voire caricaturaux. Je préfère un style moins parfait, moins travaillé au profit de protagonistes plus complexes et ambigus.



En définitive, un bon premier roman, j'ai hâte de lire le prochain de l'auteur !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          60
Écorces vives

Alexandre Lenot

Écorces vives

C'est un e région de montagnes et de forets ,qu'on dit Central mais que les routes nationales semblent éviter .

Un homme venu de loin incendie la ferme dans laquelle il espérait un jour voir jouer ses enfants , puis il disparaît dans la montagne .

MON AVIS : C'est un thriller MAIS il se passe en Auvergne.

Premier roman de l'auteur , il semble bien connaitre ces paysages rudes de la montagne .

Ses descriptions de l'environnement nous permet d'appréhender les animaux , les oiseaux , les plantes , les arbres

Il donne vie à ses personnages . Quel style ! En effet , ses descriptions l'emportent sur les protagonistes (à mon grand bonheur !).

Ces protagonistes ( des étrangers comme on dit en Auvergne ) finiront par perdre.

Ici , c'est toujours la terre qui l'emporte ...
Commenter  J’apprécie          20
Écorces vives

J'aime les premiers romans. Leur fraîcheur, leurs maladresses, leur naïveté. J'aime le vent nouveau qu'ils apportent, le style moins convenu, moins conventionnel. Cette promesse d'autre chose. J'aime cette plume (encore) libre, légère, grouillante, sauvage même. J'aime cette urgence du premier roman. Et j'aime prendre des risques. Enfin si on peut appeler ça des risques, puisqu'il ne s'agit en définitive que de se laisser emporter par une histoire. Ou pas d'ailleurs.



Mais ici je suis déçue. Très déçue par ces « Écorces vives ». J'ai eu beaucoup de difficulté à rentrer dans l'histoire. Quelle histoire d'ailleurs ? Celle de cet amoureux déçu qui incendie la ferme où il espérait bâtir sa famille ? Celle de cette jeune femme violée par l'ami de la famille ? Ou celle de cette veuve dont le cousin guette les terres ? Non il n'y a pas vraiment d'intrigues, pas vraiment de suspens.



Des atmosphères, alors, me direz-vous. Et je me garderai bien de vous répondre de mon air impertinent si j'ai une g… d'atmosphère, enfin vous me suivez. Eh ben là non plus. Un style travaillé, poussif, monotone. Des personnages caricaturaux, décrits à la grosse louche de sorte qu'on ne peut éprouver de la sympathie à leur égard. Des paysages, des gens, des ambiances, qui ne correspondent pas du tout à mes souvenirs du Nord du Cantal.



Je me suis tellement ennuyée que je me suis même dit que j'avais été trop dure avec « Grossir le ciel ». Tiens je m'en vais lui rajouter une demi-étoile, à celui-là …



Non, décidément non. Nous sommes vraiment très loin du délicat «d'argile et de feu » d'Océane Madelaine, du très beau « Nos mères » d'Antoine Wauters, ou encore du fameux « Tram 83 » de Mawanza Mujila.

Commenter  J’apprécie          2611
Écorces vives

J'ai emprunté ce livre pour 2 raisons : la première c'est que la collection actes noirs d'acte sud ne me déçoit jamais ; la deuxième c'est qu'en 4ème il est annoncé que le roman se déroule dans le massif central (et j'y suis).

On découvre les 3 narrateurs : Eli, Laurentin et Louise, à qui est consacré un chapitre à tour de rôle. On voit bien que la narration est très structurée... mais comme je me suis arrêtée à la p.62 je n'ai pas encore tout à fait cerné les rapports qui allaient exister entre ces trois-là.

Si j'ai stoppé ma lecture, c'est que je m'y ennuyais trop : alternance de présent et passé composé pesante, longueur et abondance descriptive, et surtout, surtout, ce n'était juste pas le bon moment pour moi. C'est parfois juste une question de timing dans la lecture, et là je suis peut être (sûrement) passé à côté d'un bouquin qui en valait la peine, parce qu'il y a de chouettes formules ;-)
Commenter  J’apprécie          11




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alexandre Lenot (191)Voir plus

Quiz Voir plus

Pokémon ! (difficile)

Depuis la 5eme génération comment réagissent les attaques Ténébre sur les pokémons Acier ?

peu efficace
super efficace
neutre
non affecté

13 questions
653 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux vidéo , Jeux de rôle (jeux) , dessins animésCréer un quiz sur cet auteur

{* *}