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Critiques de Alexis Salatko (61)
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Folles de Django

Pour rejoindre une critique déjà exprimée je me suis aussi interrogé sur la part de roman et de biographie de ce livre. S'il est agréable à lire, son principal intérêt réside dans la découverte par Salatko de Maggie Kuipers qui permit à Django de prendre son envol et de devenir célèbre (le reste de la "biographie" est déjà connue). En cherchant à en savoir plus sur cette Maggie je me suis rendu à l'évidence qu'elle était complètement oubliée et que son nom n'apparait jamais dans les relations avec Django ni avec celles de Jean Sablon (à qui Django devrait aussi beaucoup). Je n'ai rien trouvé non plus sur sa soi-disant intervention pour aider Mendès France ou Jacques de Gaulle (le frère handicapé de Charles) à passer en Suisse pendant la guerre. C'est l'abbé Pierre qui aurait porté Jacques de Gaulle pour lui faire franchir la frontière d'après les archives de l'école des mines. Ces doutes ont gâché ma lecture en m’amenant à me demander si le reste des infos étaient traitées de la même façon. Bien sûr tout romancier est libre de traiter son ouvrage comme il l'entend mais peut-être que l'auteur à découvert et utilisé des sources fiables et inconnues, ce qui serait dans ce cas remarquable. Dommage dans ce cas de ne pas l'avoir précisé.
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Folles de Django

Folles de Django est une biographie romancée du célèbre gitan musicien Django Reinhardt. Parmi les romans de la rentrée littéraire de septembre dernier (car une nouvelle rentrée se profile !), voici un livre qui swingue… Et qui permet de découvrir la vie de Django Reinhardt, ce très grand jazzman dont tout le monde a fredonné quelques-unes des mélodies ultra connues (Nuages, swing...).



Alexis Salatko a choisi de retranscrire la vie du musicien à travers trois figures féminines qui l'ont entouré, materné et aimé. Maggie Kuipers tout d'abord, veuve d'un aviateur mort lors de la grande guerre, qui s'émerveille devant ce jeune homme surdoué. Elle se démène pour lui, décidée à tout pour le sortir de sa misère et lui faire prendre le chemin du succès. Django devra beaucoup à Maggie qui sacrifie sa vie pour lui. A sa mort, sa fille Jenny prend le relais pour protéger le musicien. Et plus tard, Dinah, la petite fille de Maggie, accompagnera Django pour son dernier voyage…



Cette biographie est surprenante car la vie de Django est un véritable roman, bourré d’anecdotes sur son entourage familial et son itinéraire musical. Il faut dire que Django n’en fait qu’à sa tête : c’est un grand enfant qui vit au jour le jour, courant de concerts en concerts, campant ici où là, tandis que sa réputation et son génie se développent Alexis Salatko retranscrit cette trajectoire pas toujours linéaire avec une fougue et une énergie communicative, en usant parfois de l’argot de l’époque. Une très belle ballade musicale et humaine en compagnie d’un homme fantasque mais néanmoins génial !

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Horowitz et mon père

Comme le dit la chanson:

"C'est un beau roman,

C'est une belle histoire."

En effet, Horowitz et mon père est un livre qui se lit avec plaisir et qui ne présente aucune difficulté ou aucune rugosité. Mais c'est curieusement ce que je lui reproche le plus: on a affaire à un livre trop lisse, le genre de livre que l'on dévore rapidement (surtout si on possède de bonnes connaissances en musique classique) mais que l'on oublie tout aussi vite. L'évocation de l'entre -deux guerres et du milieu des émigrants russes est savoureuse mais l'impression de déjà-vu et de déjà-lu vient très vite à l'esprit; je pense entre autres à l'œuvre de Romain Gary en général et à l'évocation de sa mère dans La Promesse De L'Aube en particulier.
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Horowitz et mon père

Sur fond d'exil et de tragédie, l'auteur nous conte l'histoire passionnante de sa famille russe. Un petit livre savoureux qui se lit (hélas!) trop vite, un pétillant petit bijou de tendresse, de sensibilité et de nostalgie, porté par une plume poétique et enlevée, tour à tour joyeuse ou émouvante, où la musique tient une place de choix. Un vrai coup de cœur!
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Horowitz et mon père

Un début difficile, on se perd dans l'arbre généalogique de la famille, certains personnages ont plusieurs noms ou surnoms. C'est dommage parce que l’histoire est bien racontée. On y entre dedans un peu tard. La deuxième partie du livre est beaucoup plus captivante. On se laisse prendre par notre narrateur et sa famille. L'écriture est agréable.

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Horowitz et mon père

Je ne suis pas dans une bonne phase de lecture depuis cette semaine. C'est dommage car ce livre en fait les frais. Je l'ai trouvé pas mal mais sans plus. Je l'avais choisi assez court en espérant qu'il passerait bien, j'aurais mieux fait de faire une pause de lecture, cela ne m'arrive que très rarement mais je vais ralentir un peu mon rythme. Serais-je à saturation ? J'espère que non, j'aime croire que mon entrain va revenir bien vite.



Ce petit livre nous retrace l'histoire assez riche d'une famille russe émigrée en France, sur fond de deuxième guerre mondiale, de musique, de liens familiaux.



Le narrateur est le fils de Dimitri (qui émigre en France), mais d'après la préface de Roman Polanski l'auteur est le petit-fils de Dimitri donc le fils du narrateur, vous me suivez ??? C'est donc l'histoire du grand-père de l'auteur, même s'il n'a pas le même nom.



Malgré mon manque d'entrain ce livre est quand même facile et pas désagréable à lire il faut bien le reconnaître.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Horowitz et mon père

Un livre qui se lit rapidement mais auquel je reprocherais d'être fade. Même si je me suis intéressée au destin de ces deux musiciens raconté par le fils de l'un d'eux, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose, dans l'écriture ou dans l'histoire en elle même, pour me captiver.
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Horowitz et mon père

Ce court récit nous relate l'histoire de Radzanov et d'Horowitz en tant qu'élèves du conservatoire de Kiev.

Les descriptions des duels enflammés de rapidité au piano sont très détaillées, ce qui rend très vivants ces passages du livre.

L'ensemble du roman est ponctué par de petites piques d'humour qui rendent la lecture fluide et agréable.

J'ai trouvé très intéressant le parallèle entre l'aventure d'Horowitz, parti aux Etats-Unis, et la vie de Radzanov, resté en URSS.

Les nombreuses anecdotes qui tombent au fil du texte enrichissent un livre, qui plaira autant aux lecteurs férus de musique classique qu'à ceux qui n'y connaissent rien.

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Horowitz et mon père

Deux destinés d’enfants, deux talents prometteurs, confrontés aux soubresauts de notre monde, deux existences parallèles de pianistes, l’un dans l’ombre, l’autre dans la lumière…



Sur fond d’immigration russe et de tragédies d’exil, on suit le récit de deux vies jouées sur un coup de dé de la fatalité, offrant la gloire et les honneurs à certains et une vie d’amour familial à d’autres.

A l’aube de la vieillesse, à qui reviendra la sérénité ?



Les personnages sont slaves, ont « l’âme artiste et le cœur passionné ».

La grand-mère autoritaire, manipulatrice et monstrueusement égoïste, le petit fils solitaire et rêveur, en admiration devant un père magicien du clavier, une mère attentive, patiente et effacée.

Que de conflits mais aussi de tendresse dans cette famille là !



Alexis Salatko nous parle de fraternité et d’entraide, d’amour filial, de modestie, de devoir de mémoire.



Le titre est bien trompeur, on s’attend à une étude sérieuse et culturelle, on découvre une récit pétillant, une vraie friandise acidulée dont on se délecte à chaque page, le sourire aux lèvres et le cœur plein de tendresse et de nostalgie. Le sujet a beau être grave, le ton reste toujours joyeux

Une lecture légère, un ton piquant, plein d’humour.

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Horowitz et mon père

"En janvier 1953, je décidai d'emmener mon père à New York pour assister au jubilé d'Horowitz à Carnegie Hall. Dimitri n'en avait plus pour longtemps. Ce voyage serait la dernière occasion d'être ensemble et d'approcher le dieu Horowitz qui avait si grandement marqué mon enfance."



Ainsi débute ce roman dans lequel un fils raconte son père. Et quel père, russe blanc, élève avant la révolution du conservatoire avec comme condisciple celui qui allait devenir le légendaire Horowitz. La grand-mère du narrateur n'a d'ailleurs jamais renoncé à ce que Dimitri fasse une grande carrière de pianiste et rive son clou à "Face de Chou" comme elle appelle Horowitz. Mais son fils la déçoit, épouse une Française, petite actrice, travaille comme chimiste chez Pathé Marconi, et ne joue du piano que comme un loisir. Alors pour le stimuler elle collectionne toutes les coupures de presse de son rival de jadis, et elle est terriblement bien renseignée sur les faits et gestes du maître.



Entre petite et grande histoire, les personnages de Russes blancs, d'artistes et écrivains comme ce docteur Destouches devenu ensuite célèbre sous son nom de plume, entre la Révolution Russe et la deuxième guerre mondiale, ce roman nous dresse un portrait tendre et savoureux d'une famille, dont les membres s'aiment terriblement fort sans être capables de se le dire, truculents et excentriques, et tous si attachants à leur façon.



Alexis Saladko nous restitue leurs petits défauts et grandes qualités, dans un style alerte et léger, plein d'humour et tendresse, et nous permet de partager leurs vies le temps d'un trop court roman.

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Horowitz et mon père

Je n’ai pas cherché à savoir si ce roman avait une part autobiographique ; l’important n’est sans doute pas là.



Alexis Salatko reste dans les moyens de son écriture, de ses tableaux psychologiques, ce qui nous permet de profiter sans ambage de la part la plus réussie de son roman : l’émotion qu’on éprouve à l’évocation de cette famille qui fut ballottée par l’histoire du vingtième siècle, de la gloire et de la richesse en Russie à une vie plus que modeste en France, et surtout du tableau du père du narrateur.

Ce père était-il ce pianiste qui avait été supérieur à Horowitz dans ses jeunes années, divinisé par sa mère, et qui aurait sacrifié sa carrière pour faire vivre sa modeste épouse et son fils, après leur exil de Russie? C’est en tout cas ce que ne cesse de rabâcher la fielleuse mère du pianiste, sans cesse accrochée à la gloire passée de “leur” famille, les Radzanov.



Les tableaux sont vivants, les personnages parfois trop typés, avec une fin qui se veut un peu inattendue. Mais j’ai surtout retenu l’émotion du narrateur pour son père, ce qui m’a procuré un joli moment de lecture.

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Horowitz et mon père

Petit roman plein d’humour qui se lit très vite. Peinture inoubliable d’une mère abusive, odieuse et du petit monde des exilés russes. Dimitri Radzanov excellent pianiste rivalise au piano avec un certain Horowitz, pour la mère de Dimitri il n’y a aucun doute, son fils est le meilleur, même s’il joue dans un poulailler dans le fond de son jardin de Chatou et Horowitz (Face de Chou) à Carnegie Hall.



Beaucoup des tragédies du 20° siècle : les guerres l’exil l’extermination des juifs traversent rapidement ce petit roman. Mais son charme vient surtout de tout ce qui est dit sur la musique, la solitude et la souffrance du concertiste virtuose.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Horowitz et mon père

Il y a quelque chose de savoureux dans le roman d’Alexis Salatko, lequel met en scène une famille d’origine ukrainienne chassée du pays peu avant la révolution d’octobre 1918. À cette époque, Dimitri Radzanov, le père du narrateur et Vladimir Horowitz, alors élèves du Conservatoire de musique de Kiev, s’affrontaient en duel au piano.



Horowitz est devenu célèbre, l’autre Vladimir, non. Et pourtant, ils avaient sûrement autant de talent l’un que l’autre. Mais ils n’ont pas choisi la même destination lorsque vint le moment de fuir, justement à l’heure où les États-Unis attendaient « leur » grand pianiste, celui qui allait faire la renommée des jeunes orchestres de ce pays en plein essor. Ce fut Horowitz.



Radzanov, quant à lui, après avoir séduit la femme qu’il convoitait grâce à la musique, mit son piano de côté afin de gagner sa vie, la gloire n’étant pas au rendez-vous. Mais la musique ne le quitta jamais tout à fait. Et sa mère, qui avait perdu son mari et son second fils, mit tous ses espoirs en lui, espérant qu’un jour il détrônerait le grand Horowitz. Ce qui donne lieu à des scènes où émotions et démesure sont telles qu’on se plait à les imaginer au cinéma — Alexis Salatko n’a-t-il pas été scénariste avant d’être romancier?



Oui, il y a quelque chose de savoureux dans Horowitz et mon père. Mais au-delà des anecdotes, des clins d’œil à l’Histoire et à la communauté russe de Paris, il y a un roman d’une tendresse infinie, celle qu’éprouve un garçon, puis celui-ci devenu un homme, pour son père, ce héros méconnu qui n’a pas connu le sort qui aurait pu être le sien. Un père qu’il décide d’emmener à New York où se produit le pianiste de renommée internationale.



Un voyage qui donnera lieu à un dénouement des plus inattendus et totalement imprévisible, et à quelques scènes encore une fois cinématographiques.



Un roman enlevant, nostalgique, mais jamais triste, où la musique a une part de choix, et où nous sont dévoilés quelques secrets plus ou moins bien gardés entourant celui qui fut l’un des plus grands pianistes du XXe siècle.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Horowitz et mon père

Dimitri Radzanov et Horowitz : deux grands talents sortis tout droit du Conservatoire de musique en Ukraine. Dès leur plus jeune âge, une rivalité nait entre les deux jeunes hommes. Ils se perdent de vue mais des dizaines d’années plus tard, la popularité d’Horowitz grandit va le mettre sur le devant de la scène. La mère de Dimitri va tout faire pour le pousser à dépasser Horowitz.

L’histoire est racontée par le fils de Dimitri : ces deux virtuoses musicaux ont traversé la révolution russe ainsi que la seconde guerre mondiale. Arrivé en France en 1918, Dimitri a totalement laissé de côté la pratique du piano, au grand désespoir de sa mère. Cette mère qui est aussi très dure avec sa belle-fille, n’hésite pas à user de tous les moyens, même les plus sournois. Horowitz et mon père est une lecture tranquille, il a manqué un peu d’entrain pour l’apprécier tout à fait. Le début est très lent, au contraire de mes dernières lectures. J’ai aussi été perturbée par les différentes façons de nommer une personne, Horowitz, Dimitri ou la grand-mère ont chacune 3 ou 4 noms ou surnoms distincts. Dommage qu’il a fallu attendre la fin pour avoir un regain d’intérêt pour cette histoire.

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Horowitz et mon père

Une histoire probablement autobiographique. Une évocation pittoresque de l'émigration Russe fuyant la révolution d'Octobre. Quelques potins sur les manies et les tics d'Horowitz. Un court récit plein de tendresse, de nostalgie et de notations pianistiques. Le style est un peu relâché. Une préface amicale de Roman Polanski, qui connait l'auteur et le fait mieux connaitre.
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Horowitz et mon père

Un roman, le mot est important, qui prend donc des libertés avec l'Histoire de la musique au point de confondre Richard Strauss et Johan Strauss (page 179). Mais ce n'est pas grave car on est récompensé par l'humour et la sensibilité de Salatko qui nous emmène avec talent dans les coulisses de cet immense pianiste. On peut avec bonheur accompagner la lecture avec l'écoute du son magnifique 3ème concerto de Rachmaninoff, accessible à tous sur you tube :

https://www.youtube.com/watch?v=CHbf1CSUFvI

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Horowitz et mon père

Grosse deception en ce qui me concerne. Ce livre avait pourtant un peu tout pour me plaire (Horowitz, Rachmaninov, l'histoire avec un grand H, l'Europe orientale...). Mais je n'ai guère accroché à cette chronique familiale racontant l'histoire de Dimitri, collègue de conservatoire d'Horowitz. Mais l'un cartonne, l'autre pas et se retrouve en France. C'est son fils qui nous raconte l'histoire de ce père qui, peut-être est passé à côté de quelque chose...Tout est rapide, très rapide, trop rapide.

Le livre qui se présente comme un roman m'est apparu comme un récit familial écrit sommairement et non sous la forme plus élaborée d'un roman. L'organisation en paragraphes courts pourrait même évoquer un livre dicté puis réécrit rapidement. Et puis si c'est une autobiographie pourquoi faire aussi court alors que ces existences semblent avoir été riches. Autobiographie ou roman, peu importe finalement, il m'a manqué quelque chose.

J'avoue donc ma perplexité. Et pourtant il y avait matière à un beau récit car certains épisodes sont passionnantes, à limage de ce concert d'Horowitz à Carnegie Hall...

A lire pour s'amuser si l'on veut l''introduction amicale mais finalement ambiguë de Roman Polanski qui conseille ce livre.
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Horowitz et mon père

C'est le duel entre 2 pianistes de génie: Dimitri Radzanov et Horowitz s'affrontent au piano au conservatoire de Kiev. Chassés par la Révolution russe ils vont connaître des vies très différentes l'un aux USA, l'autre en France, après avoir servi dans la garde blanche. Radzanov va finir par fabriquer des disques pour son ancien rival Horowitz qui déchaîne les foules outre-Atlantique....Un récit passionnant, des personnages unis par la musique mais qui vont connaître des destins très contrastés, un destin de gloire pour Horowitz, une destinée plus modeste pour Radzanov...(éditeur: Fayard..sorti en livre de poche..)
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Horowitz et mon père

Ce livre est un petit bijou mélodieux livrant avec beaucoup de pudeur et de sensibilité les étapes de la vie d'un pianiste, d'une famille en recherche d'harmonie et de bonheur.

La plume poétique et pleine d'humour de Salatko attire, apaise, émeut, bouleverse, emmène le lecteur vers des contrées simples et souriantes, tendres et colorées, musicales et vallonnées. Un beau coup de coeur que ce Prix des Lecteurs 2007.

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Jules et Joe

Quelque chose me plaisait dans cette histoire, quelque chose susceptible de me toucher. Cinéphile invétéré j'aime beaucoup certains films de Jules Dassin, surtout sa trilogie noire des fifties La cité sans voiles, Les forbans de la nuit, Les bas-fonds de Frisco, fabuleuse. Son fils Joe, chanteur à succès, m'a toujours semblé beaucoup moins lisse que l'image que le public avait de lui. Citoyen américain il avait peut-être l'étoffe d'un folksinger comme je les aime. Mais ce qui m'attirait c'était surtout le rapport père-fils, sachant que les deux s'étaient finalement assez peu rencontrés toutes ces années. Se connaissaient-ils vraiment? Question valable pour le commun des mortels, dont manifestement n'étaient pas nos deux personnages mais j'y reviens.



J'ai apprécié l'an dernier La dernière enquête de Dino Buzzati où Alexis Salatko rendait un modeste mais subtil hommage à l'auteur du Désert. Son talent n'est pas vraiment en cause. Voilà la vérité. Ni Jules ni Joe ne m'ont ému ou touché au long de cette longue confidence du père, Jules Dassin, enfant d'immigrés juifs ukrainiens (il semblerait que le nom Dassin vienne d'Odessa, ces choses étaient monnaie courante à Ellis Island). Il y évoque par bribes son entrée dans le monde du cinéma, assistant d'Hitchcock, ses premiers films, son mariage et ses trois enfants dont un garçon, Joe, l'aîné, qu'il verra grandir en partie puis de loin en loin. Joe ne prend jamais la prole dans ce récit mais Jules en parle, presque comme d'un cousin éloigné sur lequel il est très critique. Etudes de Joe, premier démons, comme tout le monde, et dépendance ultra-rapide, comme beaucoup. Et dire que ctte génération se croyait rebelle. Chimères.



Et puis le maccarthysme tient une grande place bien sûr, Dassin en ayant été une des principales victimes. Sur ce sujet de la chasse aux sorcières j'ai déjà eu l'occasion de dire ma circonspection. Mais c'est la diva Melina Mercouri qui m'a laissé l'impression la plus désagréable. Une icône, une diva. Justement là encore je me méfie des divas et des icônes. Un peu intouchable, il est vrai qu'elle fut une grande résistante au régime des colonels, menacée dans sa vie même, puis devenue une institution à l'égal du Parthénon. Ca ne suffit pas à m'émouvoir, encore moins à m'envoûter. Peu enclins à la modestie père, fils et belle-mère n'ont pas tardé à susciter mon ennui, peut-être pas vierge de toute mauvaise foi. Je me suis octroyé depuis bien longtemps le droit à une touche raisonnable de ce sentiment bien pratique.



Nous en resterons là, aux grands films de Jules, ce qui n'est pas si mal.Aux gentilles ballades de Joe, souvent des standards du folk adaptés en français, au moins au début. Quand même déçu par Jules et Joe.
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