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Critiques de Alexis Salatko (61)
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Folles de Django

Né dans une roulotte près de Charleroi, Django et son frère se mettent très tôt à dessiner et à jouer de la guitare. Django devient vite un véritable virtuose, mais dans l'incendie de sa roulotte il est gravement brûlé et perd deux doigts. Tenace, il développe une technique particulière qui fera de lui un des plus grands guitaristes du siècle. Peu à peu il se fait connaître et réussit à devenir une véritable vedette bien qu'il garde des manières de vivre très peu conformes aux normes ! Mais son génie fait qu'il s'en sort toujours et qu'il sait s'entourer d'excellents musiciens, dont le génial Stéphane Grappelli.



La guerre viendra bouleverser cet équilibre. Grappelli reste à Londres, Django ne veut pas quitter la France mais il est arrêté plusieurs fois et risque le pire. Tout au long de ces années, une bonne fée veillera sur lui, Maggie, qui lui ouvre beaucoup de portes et vient à son secours si besoin. Sa fille Jenny prendra ensuite la relève. On connait la suite, des concerts fabuleux après la guerre mais une fin de vie à Sannois où il tombe presque dans l'oubli car il n'a plus l'énergie de ses débuts et il meurt à 43 ans.



L'auteur sait rendre le rythme de vie trépidant de Django et nous plonge en plein dans ces années glorieuses d'avant-guerre puis dans les années quarante. Django est vraiment un personnage hors du commun, un véritable héros de roman et ce roman (biographie romancée plutôt) le transmet vraiment très bien. A lire si vous aimez le jazz et Django !

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Folles de Django

Django se fait repérer par une dame qui l’a entendu jouer de la guitare (Maggie). Une nuit, la roulotte de Django Reinahrdt prend feu, il est gravement blessé à la main gauche, deux de ses doigts sont fichus et il s’enfuie de l’hôpital de peur d’être amputé.*

Django reinhardt devint vite un champion de Jazz qui fait jazzer sur la promenade des anglais malgré sa blessure. « cette musique là avait la force de gravir les montagnes »Django joue dans le Sud de la France puis s’envole pour l’Angleterre ou il connaît la consécration.En 1932 , les musiciens du hot club de France rencontre Django et celui-ci leur promet de venir jouer avec eux. Et c’est au cours d’un des ses concerts qu’il rencontre le violoniste Stéphane Grappeli et tout deux tombent musicalement amoureux.

Django va se frotter aux meilleurs musiciens lors de plusieurs concerts en espérant jouer aux États-Unis. Django cherche sans cesse des accords nouveaux sur sa guitare « il grattait en permanence ses cordes, il jouait comme on parle ».Stéphane et Django aurait rompu tout lien sans leur communion musicale.Maggie va offrir à Django une nouvelle guitare, une Selmer-Maccaferri dont le nom est « associé à jamais à la légende du manouche ».

Une autre chose importante dans la vie de Django, c’est qu’il ne sait pas lire, ce qui n’empêche pas le Hot Club de continuer son ascension mais la guerre fera voler en éclats son rêve de jouer aux États-Unis.Le morceau « nuages » devient le grand titre de l’occupation et Django n’est pas déporté grâce à sa musique tandis que Stéphane Grappeli est resté à Londres.

Django refusa nette de jouer pour des allemands mais pour avoir la paix il leurs signent des autographes.Les maquisards en veulent à Django qui « profite » de ses talents pour être relâché par les allemands.

Grappeli souhaite que Django vienne à Londres pour reconstituer un nouvel orchestre , il pense ainsi conquérir l’Amérique et lors de leurs retrouvailles il joue la musique qui faisait leur force à leur apogée

.Puis Django va découvrir l’Amérique , il doute beaucoup de lui-meme et regrette d’avoir embarqué, avec le peu d’argent qui lui reste il achète une guitare gibson l5 amplifiée qui ne correspond pas trop à son jeu.Il repond en fait à l’invitation de Duke Elligton qui veut faire connaître Django aux Etats-Unis. La presse le compare à charlot et le gratifie, il assiste également au combat de Marcel Cerdan. Mais sa tournée au USA est en grande partie un échec.De retour à Paris , Django ne connaît plus le même succès et décide donc de raccrocher la guitare mais le crépuscule du dieu du Jazz n’était pas encore arrivé

.Django mourut le 16 Mai 1953, et il existe plusieurs versions de sa mort.
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Horowitz et mon père

Une histoire probablement autobiographique. Une évocation pittoresque de l'émigration Russe fuyant la révolution d'Octobre. Quelques potins sur les manies et les tics d'Horowitz. Un court récit plein de tendresse, de nostalgie et de notations pianistiques. Le style est un peu relâché. Une préface amicale de Roman Polanski, qui connait l'auteur et le fait mieux connaitre.
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Horowitz et mon père

C'est le duel entre 2 pianistes de génie: Dimitri Radzanov et Horowitz s'affrontent au piano au conservatoire de Kiev. Chassés par la Révolution russe ils vont connaître des vies très différentes l'un aux USA, l'autre en France, après avoir servi dans la garde blanche. Radzanov va finir par fabriquer des disques pour son ancien rival Horowitz qui déchaîne les foules outre-Atlantique....Un récit passionnant, des personnages unis par la musique mais qui vont connaître des destins très contrastés, un destin de gloire pour Horowitz, une destinée plus modeste pour Radzanov...(éditeur: Fayard..sorti en livre de poche..)
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Horowitz et mon père

Petit roman plein d’humour qui se lit très vite. Peinture inoubliable d’une mère abusive, odieuse et du petit monde des exilés russes. Dimitri Radzanov excellent pianiste rivalise au piano avec un certain Horowitz, pour la mère de Dimitri il n’y a aucun doute, son fils est le meilleur, même s’il joue dans un poulailler dans le fond de son jardin de Chatou et Horowitz (Face de Chou) à Carnegie Hall.



Beaucoup des tragédies du 20° siècle : les guerres l’exil l’extermination des juifs traversent rapidement ce petit roman. Mais son charme vient surtout de tout ce qui est dit sur la musique, la solitude et la souffrance du concertiste virtuose.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Horowitz et mon père

Un roman, le mot est important, qui prend donc des libertés avec l'Histoire de la musique au point de confondre Richard Strauss et Johan Strauss (page 179). Mais ce n'est pas grave car on est récompensé par l'humour et la sensibilité de Salatko qui nous emmène avec talent dans les coulisses de cet immense pianiste. On peut avec bonheur accompagner la lecture avec l'écoute du son magnifique 3ème concerto de Rachmaninoff, accessible à tous sur you tube :

https://www.youtube.com/watch?v=CHbf1CSUFvI

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Horowitz et mon père

Ce livre est un petit bijou mélodieux livrant avec beaucoup de pudeur et de sensibilité les étapes de la vie d'un pianiste, d'une famille en recherche d'harmonie et de bonheur.

La plume poétique et pleine d'humour de Salatko attire, apaise, émeut, bouleverse, emmène le lecteur vers des contrées simples et souriantes, tendres et colorées, musicales et vallonnées. Un beau coup de coeur que ce Prix des Lecteurs 2007.

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Horowitz et mon père

Il y a quelque chose de savoureux dans le roman d’Alexis Salatko, lequel met en scène une famille d’origine ukrainienne chassée du pays peu avant la révolution d’octobre 1918. À cette époque, Dimitri Radzanov, le père du narrateur et Vladimir Horowitz, alors élèves du Conservatoire de musique de Kiev, s’affrontaient en duel au piano.



Horowitz est devenu célèbre, l’autre Vladimir, non. Et pourtant, ils avaient sûrement autant de talent l’un que l’autre. Mais ils n’ont pas choisi la même destination lorsque vint le moment de fuir, justement à l’heure où les États-Unis attendaient « leur » grand pianiste, celui qui allait faire la renommée des jeunes orchestres de ce pays en plein essor. Ce fut Horowitz.



Radzanov, quant à lui, après avoir séduit la femme qu’il convoitait grâce à la musique, mit son piano de côté afin de gagner sa vie, la gloire n’étant pas au rendez-vous. Mais la musique ne le quitta jamais tout à fait. Et sa mère, qui avait perdu son mari et son second fils, mit tous ses espoirs en lui, espérant qu’un jour il détrônerait le grand Horowitz. Ce qui donne lieu à des scènes où émotions et démesure sont telles qu’on se plait à les imaginer au cinéma — Alexis Salatko n’a-t-il pas été scénariste avant d’être romancier?



Oui, il y a quelque chose de savoureux dans Horowitz et mon père. Mais au-delà des anecdotes, des clins d’œil à l’Histoire et à la communauté russe de Paris, il y a un roman d’une tendresse infinie, celle qu’éprouve un garçon, puis celui-ci devenu un homme, pour son père, ce héros méconnu qui n’a pas connu le sort qui aurait pu être le sien. Un père qu’il décide d’emmener à New York où se produit le pianiste de renommée internationale.



Un voyage qui donnera lieu à un dénouement des plus inattendus et totalement imprévisible, et à quelques scènes encore une fois cinématographiques.



Un roman enlevant, nostalgique, mais jamais triste, où la musique a une part de choix, et où nous sont dévoilés quelques secrets plus ou moins bien gardés entourant celui qui fut l’un des plus grands pianistes du XXe siècle.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Horowitz et mon père

Grosse deception en ce qui me concerne. Ce livre avait pourtant un peu tout pour me plaire (Horowitz, Rachmaninov, l'histoire avec un grand H, l'Europe orientale...). Mais je n'ai guère accroché à cette chronique familiale racontant l'histoire de Dimitri, collègue de conservatoire d'Horowitz. Mais l'un cartonne, l'autre pas et se retrouve en France. C'est son fils qui nous raconte l'histoire de ce père qui, peut-être est passé à côté de quelque chose...Tout est rapide, très rapide, trop rapide.

Le livre qui se présente comme un roman m'est apparu comme un récit familial écrit sommairement et non sous la forme plus élaborée d'un roman. L'organisation en paragraphes courts pourrait même évoquer un livre dicté puis réécrit rapidement. Et puis si c'est une autobiographie pourquoi faire aussi court alors que ces existences semblent avoir été riches. Autobiographie ou roman, peu importe finalement, il m'a manqué quelque chose.

J'avoue donc ma perplexité. Et pourtant il y avait matière à un beau récit car certains épisodes sont passionnantes, à limage de ce concert d'Horowitz à Carnegie Hall...

A lire pour s'amuser si l'on veut l''introduction amicale mais finalement ambiguë de Roman Polanski qui conseille ce livre.
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Horowitz et mon père

Je n’ai pas cherché à savoir si ce roman avait une part autobiographique ; l’important n’est sans doute pas là.



Alexis Salatko reste dans les moyens de son écriture, de ses tableaux psychologiques, ce qui nous permet de profiter sans ambage de la part la plus réussie de son roman : l’émotion qu’on éprouve à l’évocation de cette famille qui fut ballottée par l’histoire du vingtième siècle, de la gloire et de la richesse en Russie à une vie plus que modeste en France, et surtout du tableau du père du narrateur.

Ce père était-il ce pianiste qui avait été supérieur à Horowitz dans ses jeunes années, divinisé par sa mère, et qui aurait sacrifié sa carrière pour faire vivre sa modeste épouse et son fils, après leur exil de Russie? C’est en tout cas ce que ne cesse de rabâcher la fielleuse mère du pianiste, sans cesse accrochée à la gloire passée de “leur” famille, les Radzanov.



Les tableaux sont vivants, les personnages parfois trop typés, avec une fin qui se veut un peu inattendue. Mais j’ai surtout retenu l’émotion du narrateur pour son père, ce qui m’a procuré un joli moment de lecture.

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Horowitz et mon père

Dimitri Radzanov et Horowitz : deux grands talents sortis tout droit du Conservatoire de musique en Ukraine. Dès leur plus jeune âge, une rivalité nait entre les deux jeunes hommes. Ils se perdent de vue mais des dizaines d’années plus tard, la popularité d’Horowitz grandit va le mettre sur le devant de la scène. La mère de Dimitri va tout faire pour le pousser à dépasser Horowitz.

L’histoire est racontée par le fils de Dimitri : ces deux virtuoses musicaux ont traversé la révolution russe ainsi que la seconde guerre mondiale. Arrivé en France en 1918, Dimitri a totalement laissé de côté la pratique du piano, au grand désespoir de sa mère. Cette mère qui est aussi très dure avec sa belle-fille, n’hésite pas à user de tous les moyens, même les plus sournois. Horowitz et mon père est une lecture tranquille, il a manqué un peu d’entrain pour l’apprécier tout à fait. Le début est très lent, au contraire de mes dernières lectures. J’ai aussi été perturbée par les différentes façons de nommer une personne, Horowitz, Dimitri ou la grand-mère ont chacune 3 ou 4 noms ou surnoms distincts. Dommage qu’il a fallu attendre la fin pour avoir un regain d’intérêt pour cette histoire.

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Horowitz et mon père

Je ne suis pas dans une bonne phase de lecture depuis cette semaine. C'est dommage car ce livre en fait les frais. Je l'ai trouvé pas mal mais sans plus. Je l'avais choisi assez court en espérant qu'il passerait bien, j'aurais mieux fait de faire une pause de lecture, cela ne m'arrive que très rarement mais je vais ralentir un peu mon rythme. Serais-je à saturation ? J'espère que non, j'aime croire que mon entrain va revenir bien vite.



Ce petit livre nous retrace l'histoire assez riche d'une famille russe émigrée en France, sur fond de deuxième guerre mondiale, de musique, de liens familiaux.



Le narrateur est le fils de Dimitri (qui émigre en France), mais d'après la préface de Roman Polanski l'auteur est le petit-fils de Dimitri donc le fils du narrateur, vous me suivez ??? C'est donc l'histoire du grand-père de l'auteur, même s'il n'a pas le même nom.



Malgré mon manque d'entrain ce livre est quand même facile et pas désagréable à lire il faut bien le reconnaître.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Horowitz et mon père

Deux destinés d’enfants, deux talents prometteurs, confrontés aux soubresauts de notre monde, deux existences parallèles de pianistes, l’un dans l’ombre, l’autre dans la lumière…



Sur fond d’immigration russe et de tragédies d’exil, on suit le récit de deux vies jouées sur un coup de dé de la fatalité, offrant la gloire et les honneurs à certains et une vie d’amour familial à d’autres.

A l’aube de la vieillesse, à qui reviendra la sérénité ?



Les personnages sont slaves, ont « l’âme artiste et le cœur passionné ».

La grand-mère autoritaire, manipulatrice et monstrueusement égoïste, le petit fils solitaire et rêveur, en admiration devant un père magicien du clavier, une mère attentive, patiente et effacée.

Que de conflits mais aussi de tendresse dans cette famille là !



Alexis Salatko nous parle de fraternité et d’entraide, d’amour filial, de modestie, de devoir de mémoire.



Le titre est bien trompeur, on s’attend à une étude sérieuse et culturelle, on découvre une récit pétillant, une vraie friandise acidulée dont on se délecte à chaque page, le sourire aux lèvres et le cœur plein de tendresse et de nostalgie. Le sujet a beau être grave, le ton reste toujours joyeux

Une lecture légère, un ton piquant, plein d’humour.

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Horowitz et mon père

Comme le dit la chanson:

"C'est un beau roman,

C'est une belle histoire."

En effet, Horowitz et mon père est un livre qui se lit avec plaisir et qui ne présente aucune difficulté ou aucune rugosité. Mais c'est curieusement ce que je lui reproche le plus: on a affaire à un livre trop lisse, le genre de livre que l'on dévore rapidement (surtout si on possède de bonnes connaissances en musique classique) mais que l'on oublie tout aussi vite. L'évocation de l'entre -deux guerres et du milieu des émigrants russes est savoureuse mais l'impression de déjà-vu et de déjà-lu vient très vite à l'esprit; je pense entre autres à l'œuvre de Romain Gary en général et à l'évocation de sa mère dans La Promesse De L'Aube en particulier.
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Horowitz et mon père

Un livre qui se lit rapidement mais auquel je reprocherais d'être fade. Même si je me suis intéressée au destin de ces deux musiciens raconté par le fils de l'un d'eux, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose, dans l'écriture ou dans l'histoire en elle même, pour me captiver.
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Horowitz et mon père

"En janvier 1953, je décidai d'emmener mon père à New York pour assister au jubilé d'Horowitz à Carnegie Hall. Dimitri n'en avait plus pour longtemps. Ce voyage serait la dernière occasion d'être ensemble et d'approcher le dieu Horowitz qui avait si grandement marqué mon enfance."



Ainsi débute ce roman dans lequel un fils raconte son père. Et quel père, russe blanc, élève avant la révolution du conservatoire avec comme condisciple celui qui allait devenir le légendaire Horowitz. La grand-mère du narrateur n'a d'ailleurs jamais renoncé à ce que Dimitri fasse une grande carrière de pianiste et rive son clou à "Face de Chou" comme elle appelle Horowitz. Mais son fils la déçoit, épouse une Française, petite actrice, travaille comme chimiste chez Pathé Marconi, et ne joue du piano que comme un loisir. Alors pour le stimuler elle collectionne toutes les coupures de presse de son rival de jadis, et elle est terriblement bien renseignée sur les faits et gestes du maître.



Entre petite et grande histoire, les personnages de Russes blancs, d'artistes et écrivains comme ce docteur Destouches devenu ensuite célèbre sous son nom de plume, entre la Révolution Russe et la deuxième guerre mondiale, ce roman nous dresse un portrait tendre et savoureux d'une famille, dont les membres s'aiment terriblement fort sans être capables de se le dire, truculents et excentriques, et tous si attachants à leur façon.



Alexis Saladko nous restitue leurs petits défauts et grandes qualités, dans un style alerte et léger, plein d'humour et tendresse, et nous permet de partager leurs vies le temps d'un trop court roman.

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Horowitz et mon père

Sur fond d'exil et de tragédie, l'auteur nous conte l'histoire passionnante de sa famille russe. Un petit livre savoureux qui se lit (hélas!) trop vite, un pétillant petit bijou de tendresse, de sensibilité et de nostalgie, porté par une plume poétique et enlevée, tour à tour joyeuse ou émouvante, où la musique tient une place de choix. Un vrai coup de cœur!
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Horowitz et mon père

Ce court récit nous relate l'histoire de Radzanov et d'Horowitz en tant qu'élèves du conservatoire de Kiev.

Les descriptions des duels enflammés de rapidité au piano sont très détaillées, ce qui rend très vivants ces passages du livre.

L'ensemble du roman est ponctué par de petites piques d'humour qui rendent la lecture fluide et agréable.

J'ai trouvé très intéressant le parallèle entre l'aventure d'Horowitz, parti aux Etats-Unis, et la vie de Radzanov, resté en URSS.

Les nombreuses anecdotes qui tombent au fil du texte enrichissent un livre, qui plaira autant aux lecteurs férus de musique classique qu'à ceux qui n'y connaissent rien.

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Horowitz et mon père

Un début difficile, on se perd dans l'arbre généalogique de la famille, certains personnages ont plusieurs noms ou surnoms. C'est dommage parce que l’histoire est bien racontée. On y entre dedans un peu tard. La deuxième partie du livre est beaucoup plus captivante. On se laisse prendre par notre narrateur et sa famille. L'écriture est agréable.

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Jules et Joe

Alexis Salatko raconte la vie de Jules Dassin à travers le récit de la journée anniversaire de la de mort de son fils, Jo Dassin, le 20 août 1981. Alors, chaque année le 20 août, le narrateur décrit, comme un journal, sa vie de cinéaste, celle de sa première femme Béatrice Launer, violoniste réputée, puis la naissance de leur famille avec Joe, l’aîné, etc.



En chapitres courts, Alexis Salatko brosse les dégâts du maccarthysme dans le Hollywood des années cinquante et la faille dans la vie de Jules. Puis arrive la rencontre avec la fulgurante Melina Merouri, son divorce et son remariage. Parallèlement, Joe grandit et découvre ses combats mais aussi ses addictions, jusqu’à sa mort.



Évidemment, le fonds documentaire est fourni et richement mis en scène. Mais, au-delà des vies d’artistes, Alexis Salatko raconte la relation particulière d’un père originaire d’Odessa essayant de se faire reconnaître par sa patrie d’adoption et qui incarne difficilement son rôle de père. Les rendez-vous manqués sont autant de pierres qui pèseront dans la vie du fils.



Alors, lorsqu’à son tour, Joe découvre qu’il rencontre du succès, il ne saura jamais si celui-ci n’est pas dû à la notoriété de son père. Un père si absent qu’il en est omniprésent dans une chanson de son fils: ” L’Amérique, L’Amérique si c’est un rêve, je veux rêver “, lui, l’américain à part entière.



“Joulius”, comme le dit Melina, est un homme trop préoccupé par sa propre reconnaissance, fils de barbier de Harlem, qui ne parle jamais de ses blessures et de ses difficultés à vivre son exil d’Odessa.



Puis apparaît la personnalité de Melina. Jeune, elle était une bimbo bouillonnante. Malgré l’acharnement de Jules, il sera difficile que son métier de comédien vienne combler toutes ses envies. Le portrait qu’en fait Alexis Salatko est attachant faisant ressortir les enjeux entre conscience politique et carrière artistique.



Alexis Salakto réussit parfaitement à montrer les failles de Joe. Il le présente comme un artiste à la conscience sociale affirmée, mais qui voulait soigner son manque de confiance par un perfectionnisme intransigeant. Joe voulait lui aussi réussir pour être reconnu par son père mais voulant vivre une vie, à pêcher et taper dans une balle blanche et dormir dans des lieux inconnus.



Le roman, Jules et Joe, est très réussi se lisant aisément et avec intelligence narrative, transporte de l’industrie cinématographique d’Hollywwod au milieu artistique français en passant par la dictature grecque. Mais, surtout, Alexis Salaktos en profite pour disséquer les conséquences, souvent invisibles, de l’exil. Un roman très agréable !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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