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Critiques de Alexis Salatko (61)
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La dernière enquête de Dino Buzzati

C’est le troisième roman que je lis de cet auteur que j’apprécie, les précédents ayant été Folles de Django et Horowitz et mon père, que j’avais beaucoup aimé. Dino Buzzati est un auteur que j’affectionne également. Le dernier livre que j’ai lu de lui a été traduit en français sous le titre Mystères à l’italienne (Le Livre de Poche) et il y est question de phénomènes curieux ou inexplicables sur lesquels le journaliste Buzzati va enquêter. Justement, même chose ici puisqu’on l’envoie, alors qu’il se sait condamné par la maladie à très court terme, enquêter sur un phénomène de « pétrification » temporaire d’habitants d’un immeuble. C’est d’ailleurs au cours de son court séjour sur place que ces personnes se « dégèlent », en ressentant beaucoup de nostalgie et en ne comprenant pas trop « ce qu’elles font là ». Alexis Salatko prend le parti de raconter cette dernière enquête en se mettant à la place de l’auteur. Le roman, bien construit, permet de relater la vie de l’écrivain journaliste italien, sa complexité, sa psychologie, ce qui a satisfait ma curiosité pour cet auteur.
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Jules et Joe

Quand un père vient se recueillir sur la tombe de… son fils. Cette chronologie-là n’est pas la plus courante, chacun en conviendra. C’est tout ce qui a conduit à sa réalité que nous raconte Alexis Salatko dans son roman « Jules et Joe ». On découvre, sous cette plume toujours aussi agréable, les existences très mouvementées du clan Dassin (Jules, Joe, Mélina Mercuri, et de tous ceux qui ont gravité autour d’eux. Le monde du spectacle y est décrit avec ce qu’en retient de lui la vox populi : alcool, drogue, sexe. Mais, au milieu de tout cela, il y a la relation impossible entre un père et un fils qui ne font que se croiser, sans jamais véritablement se trouver. Des vies trépidantes, sans doute, mais quid de la VIE dans tout ça ? Pas de pathos dans ce roman/récit, mais beaucoup de sensibilités. A découvrir.
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Jules et Joe

Tout est bien propre, bien écrit, à sa place, une double bio pour retracer la vie des Dassin. L'ambition de l'auteur de romancer le tout demande une appropriation de ses personnages qu'il laisse à d'autres, car lui il suit l'histoire. Tout l'intérêt de cette relation père/fils est dans le titre. Ensuite, rien ou quasi rien. De mini paragraphes sensés nous faire partager les sentiments de Jules ne suffisent pas à combler cette absence ! Dommage, il y a là un vrai sujet !
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Jules et Joe

Le père et le fils parti trop tôt



Dans «Jules et Joe» Alexis Salatko retrace les vies du cinéaste Jules Dassin, de son épouse Melina Mercouri et de leur fils, le chanteur Joe Dassin. L’occasion de revenir sur trois carrières exceptionnelles, mais aussi de retraverser le XXe siècle et de plonger dans une intimité où les bonheurs se mêlent aux regrets.



Le chapitre initial de cet émouvant roman se déroule en août 1981 et raconte le pèlerinage de Jules Dassin sur la tombe de son fils Joe. Dans ce Forever Cemetery de Los Angeles, la stèle funéraire indique sobrement «5 NOVEMBRE 1938-20 AOÛT 1980». Quelques objets ont été déposé par des admirateurs et viennent rappeler à cet homme meurtri qu'il n'est pas seul avec sa peine.

Après cette ouverture, Alexis Salatko revient à la chronologie et retrace les débuts new-yorkais de l'émigré Jules Dassin. Nous sommes en 1938. Le jeune homme est «acteur-ouvreur-chaisier dans un théâtre yiddish populaire en alternance avec ses camarades Nicholas Ray, Joseph Losey, Elia Kazan, Edward Dmytryk, tous fils de déracinés comme lui.»

Son épouse, Béa Launer, émigrée tout comme lui, est violoniste. Pour l'heure, elle répète avec un ventre bien rond. Dans quelques jours, elle mettra au monde Joseph Ira qui passera à la postérité sous le diminutif de Joe.

Mais en cette période de montée des tensions, il faut d’abord penser à survivre, car la crise s'installe durablement.

La solution viendra de Californie et des studios d'Hollywood où Jules finit par trouver du travail. Il sera l'assistant du grand Alfred Hitchcock avant de se voir proposer un premier contrat par la MGM. Après des films de commande, il est engagé chez Universal et réalise deux films qui seront modifiés par la production. Il rejoint alors la Fox et réalise son premier grand film, Les Forbans de la nuit, «œuvre surgie du chaos, qui deviendra pourtant un classique du film noir.» Malgré les heures sombres et la Guerre, son avenir semble tout tracé. Mais c'est oublier le sénateur McCarthy et sa chasse aux communistes. Jules est contraint de s'exiler. Il va d’abord retrouver Hitchcock en Angleterre. «Après Londres, ce fut Rome et, après Rome, Genève puis Paris.» Période mouvementée qui va contraindre Jo et ses sœurs à changer onze fois d'école. Jules était traqué et menacé, mais pouvait poursuivre sa carrière de cinéaste en Europe. C'est en 1955 avec Du rififi chez les hommes, Prix de la mise en scène à Cannes, qu'il obtiendra la reconnaissance de ses pairs et fera la rencontre de la flamboyante Melina Mercouri. «Entre la déesse grecque aux yeux d’or et le réalisateur slave aux yeux bleus, c'était désormais à la vie à la mort. (...) Chiffres en main, elle lui avait expliqué qu'ils étaient prédestinés: ils s'étaient rencontrés un 18 mai, il était né un 18 décembre et elle, un 18 octobre, bref c'était inscrit dans les astres, les dieux s'étaient manifestés, ils n'y pouvaient rien, le destin avait frappé.»

Il quitte Béa, amadoue son fils en lui trouvant un rôle dans son nouveau film aux côtés de Melina et marche vers la gloire.

Avec Jamais le dimanche et sa chanson qui fera le tour du monde et obtiendra un Oscar, Les enfants du Pirée, Melina décroche le Prix d'interprétation féminine à Cannes. «Devant l'entrée des cinémas qui affichent DASSIN-MERCOURI, LE DUO DU SIÈCLE en lettres géantes, il y a de quoi perdre la raison, c'est humain. Nous nous laissâmes délicieusement submerger par ce tsunami d'honneurs et d'émotions.»

Le paradoxe veut que ce soit aussi durant cette époque grecque que Joe, qui s'est longtemps cherché, va trouver sa voie, sa femme, quelques amis fidèles. Finie les apparitions dans les films de son père, il est désormais un chanteur adulé qui voit les succès s’empiler. Mais pour le fils de Jules, cette gloire ne vient couronner qu’un art mineur.

Si le roman est parfaitement documenté et court sur tout le XXe siècle, ou presque,

Alexis Salatko choisit de le centrer sur les rapports père-fils. Il donne ainsi à ces trois biographies – celles de Jules, Joe et Melina – l’aspect d’une quête intime. Et touche au cœur. Pour cela, il n’a pas besoin de s’embarrasser de fioritures ou de grandes envolées lyriques. Les faits, racontés dans un style classique et limpide, suffisant à dire la douleur d’un père, ce sentiment de culpabilité qui l’habite désormais. Nous sommes alors bien loin de l’hagiographie ou de livre pour les inconditionnels du chanteur des Champs-Élysées, de l’Amérique ou de L’été indien, mais bien plus proches de la tragédie… grecque.

NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Jules et Joe

J'ai bien aimé me plonger dans la vie de Jules et Joe Dassin.

Tout les 20 août Jules Dassin évoque la vie trop brève de Joe terrassé par une crise cardiaque a 41 ans.

On apprend beaucoup sur Jules, sur la maman de Joe Béatrice Launer, sur Mélina Mercouri...

Ça se lit très bien, les chapitres sont courts et les protagonistes de ce roman sont passionnants.
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China et la grande fabrique

Une visite récente du musée du four des Casseaux, à Limoges, m’a rappelé ce livre, lu il y a longtemps. L’envie de le reprendre avec encore dans les yeux, les images de ce four monumental, dernier exemplaire subsistant des neuf qui se dressaient au même endroit.



C’est l’histoire de Marc Dubreuil par la voix de sa fille, China. C’est aussi celle d’un tout nouveau fabricant de porcelaine de Limoges, américain : Simon Hollister, convaincu que New York et l’Amérique sont un magnifique débouché pour cette production d’un luxe délicat. Il est difficile de ne pas voir la famille Haviland en filigrane derrière le nom de Hollister...



Marc Dubreuil, misérable petit limousin né de père inconnu, qui subsistait difficilement dans une mégisserie de bord de Glane, et y subissait la tyrannie d’un patron vicieux, s’est enfui après une rencontre inattendue avec Corot et sa peinture de grand air : révélation de sa propre envie de dessiner et peindre. Il a gagné Limoges, pensant y trouver le moyen de donner libre cours à sa passion naissante.



Il réussit à s’introduire dans l’entourage de Simon Hollister qui a lancé la construction de sa fabrique, monumentale, et recherche des peintres modernes pour renouveler les motifs trop classiques de la porcelaine de Limoges. Marc fait son apprentissage sous la houlette d’un merveilleux et vieil artiste qui ne jure que par les réalisations japonaises, d’une infinie délicatesse de dessins et de couleurs sans pareil.



Roman d’aventures (oui, oui, à Limoges !), d’amours, de plongée dans le passé ouvrier de la ville au milieu du dix-neuvième siècle, d’évocation des premiers mouvements de révolte et de grève, et de descriptions des porcelaines et de leur fabrication. A défaut de prendre le train, ceux qui aiment Limoges, ou ont envie de découvrir son histoire, se régaleront avec les deux premiers tiers de ce livre !



La dernière partie, un peu rapide sur les évènements, d’une psychologie sommaire quant aux personnages, et tristounette dans son état des lieux autour des années 1920, me laisse un peu chagrine. Mais il n’en reste pas moins que le grand four des Casseaux, découvert il y a quelques jours au bord de la Vienne, a retrouvé vie, activité, chaleur et bruit, grâce à ce texte sous mes yeux.

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Jules et Joe

Alexis Salatko raconte la vie de Jules Dassin à travers le récit de la journée anniversaire de la de mort de son fils, Jo Dassin, le 20 août 1981. Alors, chaque année le 20 août, le narrateur décrit, comme un journal, sa vie de cinéaste, celle de sa première femme Béatrice Launer, violoniste réputée, puis la naissance de leur famille avec Joe, l’aîné, etc.



En chapitres courts, Alexis Salatko brosse les dégâts du maccarthysme dans le Hollywood des années cinquante et la faille dans la vie de Jules. Puis arrive la rencontre avec la fulgurante Melina Merouri, son divorce et son remariage. Parallèlement, Joe grandit et découvre ses combats mais aussi ses addictions, jusqu’à sa mort.



Évidemment, le fonds documentaire est fourni et richement mis en scène. Mais, au-delà des vies d’artistes, Alexis Salatko raconte la relation particulière d’un père originaire d’Odessa essayant de se faire reconnaître par sa patrie d’adoption et qui incarne difficilement son rôle de père. Les rendez-vous manqués sont autant de pierres qui pèseront dans la vie du fils.



Alors, lorsqu’à son tour, Joe découvre qu’il rencontre du succès, il ne saura jamais si celui-ci n’est pas dû à la notoriété de son père. Un père si absent qu’il en est omniprésent dans une chanson de son fils: ” L’Amérique, L’Amérique si c’est un rêve, je veux rêver “, lui, l’américain à part entière.



“Joulius”, comme le dit Melina, est un homme trop préoccupé par sa propre reconnaissance, fils de barbier de Harlem, qui ne parle jamais de ses blessures et de ses difficultés à vivre son exil d’Odessa.



Puis apparaît la personnalité de Melina. Jeune, elle était une bimbo bouillonnante. Malgré l’acharnement de Jules, il sera difficile que son métier de comédien vienne combler toutes ses envies. Le portrait qu’en fait Alexis Salatko est attachant faisant ressortir les enjeux entre conscience politique et carrière artistique.



Alexis Salakto réussit parfaitement à montrer les failles de Joe. Il le présente comme un artiste à la conscience sociale affirmée, mais qui voulait soigner son manque de confiance par un perfectionnisme intransigeant. Joe voulait lui aussi réussir pour être reconnu par son père mais voulant vivre une vie, à pêcher et taper dans une balle blanche et dormir dans des lieux inconnus.



Le roman, Jules et Joe, est très réussi se lisant aisément et avec intelligence narrative, transporte de l’industrie cinématographique d’Hollywwod au milieu artistique français en passant par la dictature grecque. Mais, surtout, Alexis Salaktos en profite pour disséquer les conséquences, souvent invisibles, de l’exil. Un roman très agréable !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Jules et Joe

Quelque chose me plaisait dans cette histoire, quelque chose susceptible de me toucher. Cinéphile invétéré j'aime beaucoup certains films de Jules Dassin, surtout sa trilogie noire des fifties La cité sans voiles, Les forbans de la nuit, Les bas-fonds de Frisco, fabuleuse. Son fils Joe, chanteur à succès, m'a toujours semblé beaucoup moins lisse que l'image que le public avait de lui. Citoyen américain il avait peut-être l'étoffe d'un folksinger comme je les aime. Mais ce qui m'attirait c'était surtout le rapport père-fils, sachant que les deux s'étaient finalement assez peu rencontrés toutes ces années. Se connaissaient-ils vraiment? Question valable pour le commun des mortels, dont manifestement n'étaient pas nos deux personnages mais j'y reviens.



J'ai apprécié l'an dernier La dernière enquête de Dino Buzzati où Alexis Salatko rendait un modeste mais subtil hommage à l'auteur du Désert. Son talent n'est pas vraiment en cause. Voilà la vérité. Ni Jules ni Joe ne m'ont ému ou touché au long de cette longue confidence du père, Jules Dassin, enfant d'immigrés juifs ukrainiens (il semblerait que le nom Dassin vienne d'Odessa, ces choses étaient monnaie courante à Ellis Island). Il y évoque par bribes son entrée dans le monde du cinéma, assistant d'Hitchcock, ses premiers films, son mariage et ses trois enfants dont un garçon, Joe, l'aîné, qu'il verra grandir en partie puis de loin en loin. Joe ne prend jamais la prole dans ce récit mais Jules en parle, presque comme d'un cousin éloigné sur lequel il est très critique. Etudes de Joe, premier démons, comme tout le monde, et dépendance ultra-rapide, comme beaucoup. Et dire que ctte génération se croyait rebelle. Chimères.



Et puis le maccarthysme tient une grande place bien sûr, Dassin en ayant été une des principales victimes. Sur ce sujet de la chasse aux sorcières j'ai déjà eu l'occasion de dire ma circonspection. Mais c'est la diva Melina Mercouri qui m'a laissé l'impression la plus désagréable. Une icône, une diva. Justement là encore je me méfie des divas et des icônes. Un peu intouchable, il est vrai qu'elle fut une grande résistante au régime des colonels, menacée dans sa vie même, puis devenue une institution à l'égal du Parthénon. Ca ne suffit pas à m'émouvoir, encore moins à m'envoûter. Peu enclins à la modestie père, fils et belle-mère n'ont pas tardé à susciter mon ennui, peut-être pas vierge de toute mauvaise foi. Je me suis octroyé depuis bien longtemps le droit à une touche raisonnable de ce sentiment bien pratique.



Nous en resterons là, aux grands films de Jules, ce qui n'est pas si mal.Aux gentilles ballades de Joe, souvent des standards du folk adaptés en français, au moins au début. Quand même déçu par Jules et Joe.
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Jules et Joe

Jules et Joe. Joe et Jules. Dans la famille Dassin, je demande le fils.



A la mort de son fils, Jules décide de raconter chaque 20 août vécu par son fils. Rassemblant ses souvenirs, on découvre un Joe Dassin brillant, bosseur, flamboyant. Mais qui semble toujours insatisfait de son travail, à la recherche de quelque chose qui se dérobe sans cesse, loin de son image de chanteur pour midinettes.

Ce livre m’a permis de traverser toute une époque que je n’ai même pas connue, m’a donné envie de mener des recherches sur les protagonistes, voire de chanter (mais je vais m’abstenir). Malheureusement, tout est évoqué trop vite, cela manque de profondeur. J’aurais voulu qu’on fouille plus, qu’on gratte la surface. J’ai eu l’impression de feuilleter un vieil album photos de famille, légèrement nostalgique mais pas vraiment plongée dans leur vie.

Bref, une lecture agréable mais qui ne m’a pas bouleversée. Je suis quand même curieuse de connaître l’avis de fans de J. Dassin.

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Horowitz et mon père

Grosse deception en ce qui me concerne. Ce livre avait pourtant un peu tout pour me plaire (Horowitz, Rachmaninov, l'histoire avec un grand H, l'Europe orientale...). Mais je n'ai guère accroché à cette chronique familiale racontant l'histoire de Dimitri, collègue de conservatoire d'Horowitz. Mais l'un cartonne, l'autre pas et se retrouve en France. C'est son fils qui nous raconte l'histoire de ce père qui, peut-être est passé à côté de quelque chose...Tout est rapide, très rapide, trop rapide.

Le livre qui se présente comme un roman m'est apparu comme un récit familial écrit sommairement et non sous la forme plus élaborée d'un roman. L'organisation en paragraphes courts pourrait même évoquer un livre dicté puis réécrit rapidement. Et puis si c'est une autobiographie pourquoi faire aussi court alors que ces existences semblent avoir été riches. Autobiographie ou roman, peu importe finalement, il m'a manqué quelque chose.

J'avoue donc ma perplexité. Et pourtant il y avait matière à un beau récit car certains épisodes sont passionnantes, à limage de ce concert d'Horowitz à Carnegie Hall...

A lire pour s'amuser si l'on veut l''introduction amicale mais finalement ambiguë de Roman Polanski qui conseille ce livre.
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Jules et Joe

Jules et Joe Alexis Salatko









Alexis Salatko d'origine Ukrainienne est né à Suresne en 1959. 



D'abord co scénariste avec Roman Polanski. Il devient journaliste dans les années 80/90, notamment pour Ouest France.



Auteur de romans et de biographie, il a reçu plusieurs prix.





Dans ce récit romancé il retrace les vies de Jules et Joe Dassin. 



Il propose une trame originale où chaque chapitre retrace un vingt août, jour de la mort du fils, de 1938 à 1981. L'auteur alterne le récit et des bribes de pensées de Jules qui a le sentiment que le lien avec son fils s'est délité.





C'est le grand père, juif d'Odessa, qui va être rebaptisé Dassin suite à une erreur de compréhension du service des douanes américaines qui a fait un amalgame avec la ville d'origine.





Issus du Bronx, Jules a eu des débuts difficiles dans le monde du cinéma. Carté communiste puis déçu lors de l'alliance avec l'Allemagne Nazi, il devra partir lors des purges du Mc Cartysme. Perpétuel exilé il le restera puisque sa deuxième compagne, Mélina Mercouri, petite fille de l'ancien maire de Athènes et actrice, sera interdite de séjour en Grèce suite au putsch des colonels. 





L'auteur nous propose un voyage à travers le temps, à l'âge d'or du cinéma. Nous naviguons entre Hollywood, Londres, Paris. Il évoque les grands noms de l'époque. Hitchcock, Richard Widmark, Gene Tierney, Daryl Zanuck, Burt Lancaster, Françoise Sagan, Fernandel, Peter Ustinov, Costa-Gavras. La rencontre de Jules avec Mélina Mercouri, est un tournant et sa carrière est à son apogée. Cette femme fantasque à la parole libre, l'influence. Elle milite et rêve d'une Grèce Libre.





Outre la carrière de Jules, nous découvrons au fil des pages un père aimant mais absent. Il veut donner le meilleur à ses enfants et il passe à côté d'eux. Il s'avère qu'il ne s'est jamais trouvé avec Joe. Ce dernier a brûlé la vie par les deux bouts. Éternel insatisfait de son travail et cherchant sa place. 





C'est un livre nostalgique, sur des rendez-vous ratés entre un père et son fils. Mais l'auteur évoque, aussi la situation des sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 50. De nombreuses personnalités du 7e art ont été empêchées de travailler, voire inquiétées ou exilées. C'est aussi un livre qui évoque les convictions de gauche du réalisateur et le militantisme de sa conjointe qui est devenu ministre de la Culture en Grèce. 





J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre qui est surtout un livre sur Jules Dassin.





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Jules et Joe

Jusqu'à présent j'avais beaucoup aimé les livres d'Alexis Salatko : "Tube, La fille qui hurle sur l'affiche, China et la grande fabrique ,Un fauteuil au bord du vide.".. Mais j'ai été déçu par celui ci. Certes l'écriture est agréable et les alea des relations père/fils et la douleur du deuil quand le fils part avant le père sont étudiés finement. Le livre est aussi habité par les personnages célèbres et quelques événements marquants de la fin du 20ème siècle

Mais raconter la carrière cinématographique de Jules Dassin, ses amours avec Melina Mercouri , et la vie trop brève de Joe Dassin son fils , cela ne me parait faire un roman .
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La dernière enquête de Dino Buzzati

Dino raconte Buzzati après que la mort l'a fauché. Entre fiction et réel, le roman nous entraîne dans la biographie de l'auteur italien. On côtoie des gens célèbres à divers titres (le Duce... Gainsbourg et "sa" Jeanne, Camus et quelques autres rencontrés au cours de ses pérégrinations pour le compte du Corriere della sera). Son dernier périple l'emporte sur les traces d'un village, Attesa, dans lequel les habitants traversent des instants d'immobilité inexpliqués. Faut-il y voir la marque du subconscient de l'écrivain qui tente de voler encore un peu de temps à la mort ? A chacun son idée en plongeant dans un texte où Alexis Salatko livre l'étrange soulagement d'un homme qui, parce qu'il sait quand (ou à peu près) il va mourir, fait une critique sans concession des moments importants de sa vie.
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La dernière enquête de Dino Buzzati

Alexis Salatko a imaginé un dernier reportage pour le célèbre journaliste du "Corriere della Serra". Passionnant.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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La dernière enquête de Dino Buzzati

1970 .Dino Buzatti vient d'apprendre qu'il souffre d'une maladie qui , inéluctablement , va l'emporter et ,simultanément, est envoyé par son journal pour enquêter en Calabre sur une étrange épidémie de paralysie. Au fil du récit , l'auteur nous amène à douter , comme le héros, de la réalité de cette histoire . Alexis Salatko s'est amusé , dans un conte « à la manière de » à revisiter la biographie et l'oeuvre de Buzzati . Cet aspect du livre est le plus intéressant (on y voit passer le Duce, Camus, Gainsbourg et Jane ...) bien qu'un peu appliqué , car le côté fantastique est bien loin de la finesse et de l'ambiguïté du modèle.
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La dernière enquête de Dino Buzzati

Au soir de sa vie, le journaliste-écrivain Dino Buzzati enquête sur des phénomènes étranges dans le sud de l’Italie.



Mélangeant fiction et faits réels, l’auteur se met dans la tête de Buzzati et imagine une dernière virée journalistique avant fermeture définitive. L’histoire d’un immeuble dont les habitants ont été étrangement figés en statues de chair.



C’est très bien écrit, avec des tournures et des formulations très bien trouvées. L’humour et l’auto-dérision sont omniprésents. Le livre est évidemment truffé d’informations sur la vie de Dino Buzzati et sur l’Italie du XXème siècle en général, ce dont ma pauvre culture avait bien besoin.



L’histoire elle-même se laisse lire avec plaisir. Pas de réel suspense, mais une atmosphère fantastique originale, dans la lignée de l’univers du vrai Buzzati. Il n’y a que les premières pages dont j’ai eu du mal à saisir l’intérêt - une histoire d’ascension avec le Duce - ; mais sans doute me manquait-il les clefs pour saisir toutes les allusions du livre.



Au final, un LNI (Livre Non Identifié) plutôt réussi.


Lien : https://marc-torres.fr
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Céline's band

Pas réellement une biographie mais un survol de la vie de Louis-Ferdinand Destouches dit Céline. Rien de nouveau mais si pour vous Céline se résume à son voyage au bout la nuit ce livre est parfait pour découvrir (un peu ) qui était Céline . Un auteur fabuleux mais aussi un emmer**** de première !

On y croise bien sûr l'inévitable Bébert , Lucette , Marcel Aymé et autre Le Vigan , on suit Céline de la banlieue parisienne au Danemark en passant par Sigmaringen .

On trouve également pas mal de citations de Céline bien intégrées dans le fil du récit ce qui rend le livre plaisant à lire .
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Horowitz et mon père

Un début difficile, on se perd dans l'arbre généalogique de la famille, certains personnages ont plusieurs noms ou surnoms. C'est dommage parce que l’histoire est bien racontée. On y entre dedans un peu tard. La deuxième partie du livre est beaucoup plus captivante. On se laisse prendre par notre narrateur et sa famille. L'écriture est agréable.

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Céline's band

Proust, Céline et Gide, voici trois écrivains avec lesquels j'ai les pires difficultés à comprendre l'engouement littéraire qu'ils ont suscité. Aussi, cet ouvrage si bien construit, si haletant et perpétré avec un style "célinien" m'a-t-il permis d'approcher un peu la réalité du personnage et de son époque. Une vie qui valait sans doute d'être vécue, même si on est quand même très content qu'elle ne soit pas tombée sur nous.
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Céline's band

Voilà une biographie dont la construction évite l'ennui par le style épuré (mais ciselé) de l'auteur. On ressent parfaitement les liens qui unissaient les membres de la "bande à Céline", à la fois empreints d'amitié et d'affrontements. J'ai lu le "Voyage au bout de la nuit" il y a bien longtemps et j'en avais gardé une grande perplexité quant aux positions de "Ferdine" sur l'antisémitisme et sur la part qu'il avait peut-être prise dans la collaboration pétainiste. Je dois dire que malgré les efforts d'objectivité déployés par Alexis Salatko, le docteur Destouches n'est pas vraiment remonté dans mon estime. Marcel Aymé donne le sentiment (au travers des différentes situations décrites) d'être en soumission permanente à la tyrannie de Céline (mais au final, qui échappait à cela quand on entrait dans le premier cercle de l'écrivain ?). Les dialogues entre Max Hardelot (un des fidèles de la bande) et un jeune anonyme en rupture familiale constituent une trame très fine qui est un bon fil conducteur pour une réflexion sur cet étrange personnage qu'était Louis-Ferdinand Céline.
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