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Critiques de Alexis Salatko (61)
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Céline's band

Pas réellement une biographie mais un survol de la vie de Louis-Ferdinand Destouches dit Céline. Rien de nouveau mais si pour vous Céline se résume à son voyage au bout la nuit ce livre est parfait pour découvrir (un peu ) qui était Céline . Un auteur fabuleux mais aussi un emmer**** de première !

On y croise bien sûr l'inévitable Bébert , Lucette , Marcel Aymé et autre Le Vigan , on suit Céline de la banlieue parisienne au Danemark en passant par Sigmaringen .

On trouve également pas mal de citations de Céline bien intégrées dans le fil du récit ce qui rend le livre plaisant à lire .
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Céline's band

Max, vieil homme malade, orphelin de son fils mort prématurément dans un accident de voiture, se confie au narrateur, un jeune homme en rupture de famille. Il plonge dans ses souvenirs d'une première moitié de 20ème siècle déchirée par deux guerres. Max évoque sa jeunesse turbulente passée avec la "Céline's band", un groupe d'artistes, écrivains, poètes, acteurs, réunis autour du truculent Céline, en décrivant les relations complexes faites d'admiration, de jalousie et de répulsion, de chacun avec le génial auteur du "Voyage" devenu avec le temps et à cause de ses choix, un personnage aigri et déshumanisé. Malgré les divergences d'opinions et de prises de position face à l'ennemi allemand, c'est surtout l'amitié indéfectible de Marcel Aymé pour Céline qui est au centre du récit.
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Céline's band

Céline's band est une biographie romancée et j'ai vraiment trouvé l'idée bonne, car la plupart du temps les biographies sont un peu ennuyeuses... Tout commence lorsque la narrateur un ado de 17 ans décide de partir de chez lui et se retrouve chez sa marraine, Ginette Hardelot, et son mari, Max, tous deux effondrés après la mort de leur fils, deux mois auparavant. Ginette tente d'oublier son chagrin en se lançant dans la.......... Tandis que Max le noit dans l'alcool.

Le narrateur découvre alors la bibliothèque de Max, et une vitrine refermant des éditions originales signées de la plume de leurs auteurs : Marcel Aymé, Louis-Ferdinand Céline...

Max se lance alors dans le récit de sa jeunesse, avec sa bande d'amis : Le Vigan, Gen Paul, Aymé... et Céline!

J'ai adoré cette façon de raconter la vie de Céline et de ses amis à travers les yeux de Max. Nous découvrons la vie d'entre deux-gerres, la vie d'artistes, les errances morales des uns et des autres, la Seconde Guerre Mondiale, l'exil, les choix à faire pour sauver sa peau, le retour en France après la guerre, la déception face aux hommes...

Céline est ici décrit tel qu'il était, un homme broyé par la Grande Guerre, un homme bourré de contradictions, aimant les petites gens et les soignant gratuitement tout en haïssant l'humanité et sa bêtise.

On parle également de son antisémitisme,naissant après le départ d'Elisabeth Craig en Amérique pour se marier avec un juif.Celui-ci évoluera bien entendu et sera souvent sujet d'incompréhension antre lui et la bande.

L'amitié, la fidélité et l'admiration que lui voue Marcel Aymé sont particulièrement décrites. Jusqu'à la fin celui-ci l'aura soutenu, coûte que coûte.

Ce livre est, selon moi, un beau témoignage pour les 50 ans de la mort de cet immense écrivain qui suscite autant d'admiration que de répulsion...
Lien : http://leslivresdagathe.over..
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Céline's band

Proust, Céline et Gide, voici trois écrivains avec lesquels j'ai les pires difficultés à comprendre l'engouement littéraire qu'ils ont suscité. Aussi, cet ouvrage si bien construit, si haletant et perpétré avec un style "célinien" m'a-t-il permis d'approcher un peu la réalité du personnage et de son époque. Une vie qui valait sans doute d'être vécue, même si on est quand même très content qu'elle ne soit pas tombée sur nous.
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Céline's band

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Céline, beaucoup de témoignages paraissent chez nos libraires.

Je viens d'avoir l'occasion de lire Céline's band d'Alexis Salatko.

Salatko est parvenu à faire de cette fiction biographique un roman très vivant.

Pour cela, il a pris le biais d'un récit fait par Max Hardelot à un jeune homme un peu perdu qui vient de quitter son domicile familial. Une grande amitié naît entre ces deux personnages.

Max fait ainsi partie de la bande à Céline composée de le Vigan l'acteur, du peintre Gen Paul et de Marcel Aymé.

Max explore surtout l'amitié inconditionnelle que voue Marcel Aymé à Céline. Bien sûr, il évoque l'antisémitisme de céline, qui a peut-être commencé lorsque sa femme, l'américaine Elisabeth Craig, inspiratrice du Voyage au bout de la nuit, l'a quitté pour un juif américain.

Les pamphlets antisémites de Céline publiés en 1937 et 1938, ont sali sa réputation de grand écrivain. Accusé de collaboration avec les allemands, réfugié à Sigmaringen, repère des décideurs allemands et vichyistes, puis accusé et enfermé dans une prison danoise, Céline vieillit et s'aigrit de plus en plus. Il est un peu jaloux de la réussite de son ami Marcel Aymé, et réciproquement. L'un ayant le génie et l'autre le succès. Pourtant seul, Marcel Aymé, le soutiendra jusqu'au bout; Quand il est amnistié sous son nom de naissance, Destouches, Céline rentre en France, continue à écrire mais vit en reclus avec ses nombreux animaux.

Alexis Salatko écrit un roman captivant, s'abstenant de toute calomnie ou bienveillance. Le lecteur comprend surtout la volonté de Marcel Aymé à défendre cet ami, cet auteur génial qui a toutefois une verve agressive et un comportement rebelle.

L'auteur se plait à rappeler que le médecin Destouches a toujours exercé son métier avec compassion, tel le "Petit Père des Pauvres" et que si son antisémitisme était affiché, il ne l'aurait jamais poussé à dénoncer qui que ce soit.

Comme tant d'autres personnalités de l'époque, beaucoup ont choisi la mauvaise route, ce qui ne remet pas en cause le talent de l'écrivain.

L'histoire parallèle de Max Hardelot, déstabilisé depuis l'accident de son fils, est très touchante et ajoute à cette fiction une dimension émotive et humaine.

C'est donc un livre très agréable qui permet de découvrir la vie de cet auteur souvent critiqué mais qui est une référence scolaire des lycées.
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Céline's band

Voilà une biographie dont la construction évite l'ennui par le style épuré (mais ciselé) de l'auteur. On ressent parfaitement les liens qui unissaient les membres de la "bande à Céline", à la fois empreints d'amitié et d'affrontements. J'ai lu le "Voyage au bout de la nuit" il y a bien longtemps et j'en avais gardé une grande perplexité quant aux positions de "Ferdine" sur l'antisémitisme et sur la part qu'il avait peut-être prise dans la collaboration pétainiste. Je dois dire que malgré les efforts d'objectivité déployés par Alexis Salatko, le docteur Destouches n'est pas vraiment remonté dans mon estime. Marcel Aymé donne le sentiment (au travers des différentes situations décrites) d'être en soumission permanente à la tyrannie de Céline (mais au final, qui échappait à cela quand on entrait dans le premier cercle de l'écrivain ?). Les dialogues entre Max Hardelot (un des fidèles de la bande) et un jeune anonyme en rupture familiale constituent une trame très fine qui est un bon fil conducteur pour une réflexion sur cet étrange personnage qu'était Louis-Ferdinand Céline.
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Céline's band

Je n'ai jamais lu Céline, je ne connaissais que quelques fragments de sa vie tumultueuse. Ca fait pourtant longtemps que je projette de lire Voyage au bout de la nuit sans jamais trouver le temps. Je crois qu'après avoir lu le roman d'Alexis Salatko, lire Céline s'impose plus que jamais !



Ce que je n'aime pas beaucoup avec les biographies romancées, c'est qu'elles sont justement trop romancées. On a l'impression que l'auteur était dans la tête de la personnalité qu'il décrit tellement les actions et les faits sont décortiqués et analysés. Et finalement, ça manque complètement de crédibilité. Ici, c'est tout le contraire. Je ne sais pas exactement à quel point le récit est réel, toujours est-il qu'on y croit vraiment et que tout est cohérent. De plus, la structure du roman est vraiment réussie, avec cette relation parallèle entre Max et ce jeune adolescent .



Ce que j'ai aimé, bien sûr, c'est cette immersion dans le Paris culturel du XXe siècle. On en apprend plus sur les personnalités que l'on connait à travers les oeuvres, et on en découvre d'autres avec plaisir. Ce que j'adore en lisant un livre, c'est l'envie qu'il donne, après avoir tourné la dernière page, d'aller enquêter sur ce qu'on a lu. Et c'est ce qui s'est passé avec ce roman.



Enfin, j'ai apprécié le fait que le livre ne donne pas de leçons sur l'antisémitisme de Céline. L'auteur ne prend pas position, il tente de donner la version de chacun. Céline est parfois présenté comme une ordure, et parfois comme une victime. Il est en tout cas fascinant à étudier


Lien : http://libros-y-palabritas.o..
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China et la grande fabrique

Une visite récente du musée du four des Casseaux, à Limoges, m’a rappelé ce livre, lu il y a longtemps. L’envie de le reprendre avec encore dans les yeux, les images de ce four monumental, dernier exemplaire subsistant des neuf qui se dressaient au même endroit.



C’est l’histoire de Marc Dubreuil par la voix de sa fille, China. C’est aussi celle d’un tout nouveau fabricant de porcelaine de Limoges, américain : Simon Hollister, convaincu que New York et l’Amérique sont un magnifique débouché pour cette production d’un luxe délicat. Il est difficile de ne pas voir la famille Haviland en filigrane derrière le nom de Hollister...



Marc Dubreuil, misérable petit limousin né de père inconnu, qui subsistait difficilement dans une mégisserie de bord de Glane, et y subissait la tyrannie d’un patron vicieux, s’est enfui après une rencontre inattendue avec Corot et sa peinture de grand air : révélation de sa propre envie de dessiner et peindre. Il a gagné Limoges, pensant y trouver le moyen de donner libre cours à sa passion naissante.



Il réussit à s’introduire dans l’entourage de Simon Hollister qui a lancé la construction de sa fabrique, monumentale, et recherche des peintres modernes pour renouveler les motifs trop classiques de la porcelaine de Limoges. Marc fait son apprentissage sous la houlette d’un merveilleux et vieil artiste qui ne jure que par les réalisations japonaises, d’une infinie délicatesse de dessins et de couleurs sans pareil.



Roman d’aventures (oui, oui, à Limoges !), d’amours, de plongée dans le passé ouvrier de la ville au milieu du dix-neuvième siècle, d’évocation des premiers mouvements de révolte et de grève, et de descriptions des porcelaines et de leur fabrication. A défaut de prendre le train, ceux qui aiment Limoges, ou ont envie de découvrir son histoire, se régaleront avec les deux premiers tiers de ce livre !



La dernière partie, un peu rapide sur les évènements, d’une psychologie sommaire quant aux personnages, et tristounette dans son état des lieux autour des années 1920, me laisse un peu chagrine. Mais il n’en reste pas moins que le grand four des Casseaux, découvert il y a quelques jours au bord de la Vienne, a retrouvé vie, activité, chaleur et bruit, grâce à ce texte sous mes yeux.

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China et la grande fabrique

De la moitié du XIXe siècle jusqu'à la première guerre mondiale. A peu près. Nous sommes à Limoges. Dont l'activité principale est de fabriquer de la porcelaine. Une activité traditionnelle, avec des us et coutumes ancestraux. Mais là aussi va souffler le vent de la Révolution industrielle. Amené par un Américain, qui vient pour tenter d'adapter aux goûts de ses concitoyens cette production, et qui en vient à ouvrir sa propre fabrique, en modernisant la production et en amenant de nouveaux types de décors et d'esthétique. Et pour ce faire il va s'appuyer sur une nouvelle garde, dont Marc Dubreuil, venu de nul part et qui rêve de dessin et de peinture. Et qui va réaliser en partie son rêve dans le décor de porcelaine. Mais après l'expansion vient le recul, les fils du fondateur se disputent l'héritage, et le modèle décline.



Ce roman a l'ambition d'être un grand roman populaire, aux nombreux personnages, qui décrit une époque, un milieu, le monde de la porcelaine, ses us et coutumes, ses techniques et traditions. Tout en brossant les destins d'un certains nombre de personnages, des humbles et des puissants. Cela se lit sans peine et sans ennui mais aussi sans passion. Il manque un je ne sais quoi pour que la mayonnaise prenne. Peut être des personnages pas assez fouillés, des péripéties plus esquissées qu'exploitées. Il y avait me semble-t-il de la matière à plus que ce livre n'en donne au final. Dommage.

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Folles de Django

Un très bon roman pour découvrir l'homme derrière le musicien. L'écriture est fluide, les chapitres se dévorent et on a le swing du Hot Club dans la tête. Un roman qui mérite d'être plus connu !
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Folles de Django

Django who ?





Alexis Saltko publie en 2013 un nouveau roman , Folles de Django. Ce livre est une biographie romancée qui retrace la vie de ce fabuleux guitariste : 43 ans en 43 chapitres.



Ce livre donne envie au lecteur de comprendre le destin particulier de ce guitariste, de se laisser prendre au jeu de l'écriture envoûtante et musicale d'Alexis Salatko.



C'est l 'histoire d'un gamin qui aime jouer de la guitare et faire swinguer les gens. Il rencontre Maggie Kuipers et, il devient le célébre guitariste, Django Reinhardt, adulé par le monde entier.



Le début du roman est composé de flash-backs sur la jeunesse de Jean-Django. Le personnage de Maggie est introduit rapidement. Elle apparaît comme l'ange gardien de la star, toujours là pour l'aider, le surveiller, le conseiller.



Dans la suite de l'ouvrage, l'apparition d'un nouveau personnage surprend le lecteur : Jenny, la fille de Maggie. Le destin de Django est donc lié à ces deux personnages féminins. Maggie et Jenny sont décrites dans de brefs passages : on les trouve parfois détestables mais l'écrivain parvient à les rendre attachantes. Elles se démènent pour Jean Reinhardt et rien que pour ça, nous les aimons. Grâce à elles, il connaît un succès mondial, qui perdure.



Le style de l'auteur est intéressant car direct. Django est devant nous. Le lecteur est spectateur des scènes décrites. De plus, l’argot utilisé rend le personnage principal sympathique , attachant , comique « Té mate moi la crémière ; y'a du monde au balcon ! ». Malgré son caractère enfantin, de quelqu'un qui se fiche de tout , le lecteur a envie de connaître la suite de son parcours, de son histoire dans la musique. Malgré tout, sa vie personnelle reste énigmatique, comme pour préserver l'intimité de l'artiste.



Alexis Salatko s'est documenté sur la vie du musicien : son ouvrage rend un hommage respectueux à cet autodidacte talentueux, nous le découvrons grâce à sa plume. Le lecteur a en main un livre envoûtant qui revêt des allures de partition de jazz.

(Jeanne Jacquet )
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Folles de Django

J’ai aimé découvrir la vie de ce grand (le plus grand ?) jazzman. Sa vie swingue, elle brille, elle scintille, entre excentricités et petites folies au quotidien. Mais malheureusement, j’ai également trouvé que les choix narratifs swinguaient…. un peu mou.



En ouvrant le roman, j’ai immédiatement été charmée par la plume que j’ai trouvée colorée, vivante, et souriante… comme l’image que j’ai de ces Manouches (et de mon grand-père aux origines tziganes).



Mais après, les choses se sont un peu gâtées pour moi. En effet, j’ai trouvé l’écriture très inégale : parfois, des chapitres (trop rares) où l’on entendait résonner les accents de la voix de Django, mais surtout des chapitres (trop nombreux) où j’avais l’impression de lire une fiche encyclopédique résumant une année ou un épisode, une écriture trop « journalistique » et « technique » à mon goût, une écriture un peu froide et distante, qui manquait d’un petit supplément d’âme, du petit grain de folie de Django.



Par contre, du côté de la découverte du personnage en lui-même, là je n’ai point été déçue et j’ai aimé voyager entre les bistrots de Montmartre, Londres, New York, Bruxelles et même Blankenberge. En outre, on croise une multitude de clins d’œil aux grands noms qui ont fait cette époque : une brève référence à "La ruche" de Soutine et Modigliani, Louis Armstrong, Marcel Cerdan, Jean Cocteau, Joséphine Baker, Charles Trenet, ou encore Marlene Dietrich et Édith Piaf.



Et si tout ce monde semble rempli de paillettes, j’ai trouvé la vie de Django plutôt triste… Il ne m’a jamais semblé maître de son destin, ni jamais vraiment…. heureux. J’ai parfois aussi été un peu fatiguée par son côté d’éternel ado insouciant, lunatique, flambeur, galvaudant son talent, noceur, et de temps en temps arrogant. Un séducteur également, qui préfère « courir la jupe que le cachet ».





Malgré ces bémols, j’ai apprécié découvrir ce personnage flamboyant et je suis tout de même tombée sous le charme de cette histoire et surtout des femmes qu’on y rencontre, toutes « folles de Django ». Notamment Maggie, que j’ai trouvée forte, piquante et tellement passionnée.
Lien : http://www.plumedecajou.com/..
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Folles de Django

Dans un style vivant et direct,au rythme soutenu du jazz, du swing et du be-bop,Alexis SALATKO nous raconte la vie du prince tzigane aux doigts d’or, DJANGO REINHARDT….

Ce génie de la guitare, ne sachant ni lire ni écrire,inimitable,inconstant, totalement imprévisible comme un enfant avait un sens de l’harmonie et une rythmique exceptionnels….

Il lui suffisait d’apparaitre pour que tout s’enchante…

Ce marginal dont le seul désir était d’occuper le centre de l’espace, avait un irrésistible besoin d’être aimé et surtout d’être surmaterné…

Une belle biographie cadencée…

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Folles de Django

Je tiens à remercier Babelio pour cette lecture notée depuis 4 ans dans mon carnet. Django Reinhardt : un mythe, le musicien à trois doigts, un univers dès qu'il touche sa guitare.

Avec ce roman, Alexis Salatko donne sa vision vision de la vie du musicien en introduisant à ses côtés une femme et sa descendance, Maggie Kuipers. Qui est-elle ? Aucune idée, probablement un personnage de fiction car aucun des articles biographiques que j'ai pu lire sur le musicien ne la mentionne. Le privilège de l'écrivain, mais comme pour La clandestine du voyage de Bougainville, j'en viens à m'interroger : si de la fiction est introduite, jusqu'où va le réel ? Jusqu'où puis-je croire le portrait brossé par l'auteur de Django Reinhardt ?

Car il faut reconnaître que le personnage dépeint est plutôt inconstant, versatile, flambeur et impétueux. Il est possible que son mode de vie e sa culture manouches puissent expliquer en partie la difficulté à rentrer dans le cadre de la société gadgé, à respecter des engagements écrits, lui qui est issu d'une culture orale, quand l'envie de prendre la route et passer ses journées à pêcher l'embrase ! Néanmoins, pour qui ne connaît pas du tout cette culture, ce ne sont pas les bribes disséminées en filigrane qui permettent de le comprendre.



Folles de Django a le mérite d'être une porte d'entrée intéressante pour écouter d'une autre manière les morceaux créés par cet artiste. A prendre avec recul néanmoins quant à la véracité des faits relatés.
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Folles de Django

Dans le cadre de sa dernière "Masse Critique", Babelio m’a permis de découvrir "Folles de Django", un roman d’Alexis Salatko. A cette occasion je remercie très chaleureusement le site ainsi que les éditions Robert Laffont pour cette lecture musicale. Folle de Django, je n’oserais pas dire ça, mais j’aime beaucoup ce musicien. J’adore aussi le jazz manouche dont il est un des précurseurs. Je connaissais donc bien l’artiste mais je n’avais jamais pensé à l’homme qu’il cachait.



C’est une biographie romancée que nous propose l’auteur, ce qui me gêne un peu ne sachant pas du coup ce qui relève de la réalité et ce qui tient du roman. Mais finalement, peu importe, le récit est plaisant. L’auteur nous conte la vie et la carrière de ce géant de la guitare. Né dans un campement tzigane, il parviendra au firmament des musiciens, jouera avec les plus grands et sera reconnu dans le monde entier. Il sera aidé en cela par des femmes : la première à croire en lui sera Marie Kippers et puis sa fille prendra le relais et enfin sa petite fille. Il faut bien le dire, au-delà du musicien talentueux, Django était "un homme à femmes" qui savait jouer de son charme.



L’auteur a visiblement réalisé un énorme travail de documentation qui nous emmène aux côtés de l’artiste et de ceux qu’il a côtoyés tout au long de sa vie. Attaché à ses origines, Django n’a jamais oublié ni sa famille, ni sa culture. Il transformait, nous rapporte Alexis Salatko ses chambres d’hôtel, quel qu’en soit le nombre d’étoiles, en véritable "foutoir" rappelant sa "roulotte" et, panier percé avéré, dépensait au jeu le moindre sou gagné. Le roman fait également la part belle aux grands musiciens aux côtés desquels Django a joué avec au premier chef Stéphane Grappelli avec lequel il fut souvent comme chien et chat, mais aussi Luis Armstrong et bien d’autres.



Ce "roman" se lit facilement et avec plaisir. L’écriture est simple mais souvent malicieuse… "on pouvait avoir l’oreille absolue et l’oreillette mal foutue." Elle est en parfaite harmonie avec les chapitres courts, quarante-trois chapitres comme les années de vie du grand artiste qui "savait depuis tout petit qu’il avait un problème entre les côtes".



Un bon moment de lecture.

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Folles de Django

Pour rejoindre une critique déjà exprimée je me suis aussi interrogé sur la part de roman et de biographie de ce livre. S'il est agréable à lire, son principal intérêt réside dans la découverte par Salatko de Maggie Kuipers qui permit à Django de prendre son envol et de devenir célèbre (le reste de la "biographie" est déjà connue). En cherchant à en savoir plus sur cette Maggie je me suis rendu à l'évidence qu'elle était complètement oubliée et que son nom n'apparait jamais dans les relations avec Django ni avec celles de Jean Sablon (à qui Django devrait aussi beaucoup). Je n'ai rien trouvé non plus sur sa soi-disant intervention pour aider Mendès France ou Jacques de Gaulle (le frère handicapé de Charles) à passer en Suisse pendant la guerre. C'est l'abbé Pierre qui aurait porté Jacques de Gaulle pour lui faire franchir la frontière d'après les archives de l'école des mines. Ces doutes ont gâché ma lecture en m’amenant à me demander si le reste des infos étaient traitées de la même façon. Bien sûr tout romancier est libre de traiter son ouvrage comme il l'entend mais peut-être que l'auteur à découvert et utilisé des sources fiables et inconnues, ce qui serait dans ce cas remarquable. Dommage dans ce cas de ne pas l'avoir précisé.
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Folles de Django

Folles de Django est une biographie romancée du célèbre gitan musicien Django Reinhardt. Parmi les romans de la rentrée littéraire de septembre dernier (car une nouvelle rentrée se profile !), voici un livre qui swingue… Et qui permet de découvrir la vie de Django Reinhardt, ce très grand jazzman dont tout le monde a fredonné quelques-unes des mélodies ultra connues (Nuages, swing...).



Alexis Salatko a choisi de retranscrire la vie du musicien à travers trois figures féminines qui l'ont entouré, materné et aimé. Maggie Kuipers tout d'abord, veuve d'un aviateur mort lors de la grande guerre, qui s'émerveille devant ce jeune homme surdoué. Elle se démène pour lui, décidée à tout pour le sortir de sa misère et lui faire prendre le chemin du succès. Django devra beaucoup à Maggie qui sacrifie sa vie pour lui. A sa mort, sa fille Jenny prend le relais pour protéger le musicien. Et plus tard, Dinah, la petite fille de Maggie, accompagnera Django pour son dernier voyage…



Cette biographie est surprenante car la vie de Django est un véritable roman, bourré d’anecdotes sur son entourage familial et son itinéraire musical. Il faut dire que Django n’en fait qu’à sa tête : c’est un grand enfant qui vit au jour le jour, courant de concerts en concerts, campant ici où là, tandis que sa réputation et son génie se développent Alexis Salatko retranscrit cette trajectoire pas toujours linéaire avec une fougue et une énergie communicative, en usant parfois de l’argot de l’époque. Une très belle ballade musicale et humaine en compagnie d’un homme fantasque mais néanmoins génial !

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Folles de Django

La vie de Django Reinhardt, commencée dans une roulotte près de Charleroi, côtoyant les plus grands noms du jazz, coqueluche des cafés parisiens, acolyte de Stéphane Grapelli, mérite bien un roman. Je n’ai pas été cependant totalement séduite, gênée par les personnages féminins, Maggie Kuipers et sa fille Jenny, dont j’ai eu l’impression qu’elles étaient totalement inventées. Du coup, cela a jeté un doute sur le reste des évènements décrits : fiction ou réalité ? Toutefois, ce roman est d’une lecture agréable, avec en fond sonore un disque de l’incontournable guitariste.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Folles de Django

C’était ma première fois pour l’opération masse critique. Et je remercie vraiment Babélio et l’éditeur pour cette belle idée qui nous permet de découvrir des romans ou des auteurs.

Il y a quelques temps, le film, issu du livre est sorti avec Reda Kateb, dans le rôle de Django, et je vous encourage vraiment à le voir.

Le film couvre la courte période de son exil et passage en Suisse afin de fuir les allemands. Le livre raconte de sa naissance à sa mort. La biographie est romancée, donc quelle est la part réelle, je ne sais pas, ne connaissant que la musique et non, l’homme.

A titre personnel, je trouve souvent qu’il vaut mieux admirer quelqu’un sans trop se pencher sur son histoire, et dans le cas de Django, c’est un peu mon sentiment.

Narcissique, et très souvent égoïste, il a eu beaucoup de chance d’être soutenu par de fortes femmes.

Musicien talentueux, mais inadapté à la vie quotidienne, son existence est une succession de hauts et de bas, de succès et de déchéances…

C’est un roman pour les vacances, facile à lire, léger et qui donne envie de se pencher sur son œuvre musicale et c’est peut être là, l’essentiel !!

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Folles de Django

Né dans une roulotte près de Charleroi, Django et son frère se mettent très tôt à dessiner et à jouer de la guitare. Django devient vite un véritable virtuose, mais dans l'incendie de sa roulotte il est gravement brûlé et perd deux doigts. Tenace, il développe une technique particulière qui fera de lui un des plus grands guitaristes du siècle. Peu à peu il se fait connaître et réussit à devenir une véritable vedette bien qu'il garde des manières de vivre très peu conformes aux normes ! Mais son génie fait qu'il s'en sort toujours et qu'il sait s'entourer d'excellents musiciens, dont le génial Stéphane Grappelli.



La guerre viendra bouleverser cet équilibre. Grappelli reste à Londres, Django ne veut pas quitter la France mais il est arrêté plusieurs fois et risque le pire. Tout au long de ces années, une bonne fée veillera sur lui, Maggie, qui lui ouvre beaucoup de portes et vient à son secours si besoin. Sa fille Jenny prendra ensuite la relève. On connait la suite, des concerts fabuleux après la guerre mais une fin de vie à Sannois où il tombe presque dans l'oubli car il n'a plus l'énergie de ses débuts et il meurt à 43 ans.



L'auteur sait rendre le rythme de vie trépidant de Django et nous plonge en plein dans ces années glorieuses d'avant-guerre puis dans les années quarante. Django est vraiment un personnage hors du commun, un véritable héros de roman et ce roman (biographie romancée plutôt) le transmet vraiment très bien. A lire si vous aimez le jazz et Django !

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