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Citations de Alfonso Zapico (31)


[1947]
- Comment va ta mère* ?
- Mal. Elle est en train de se laisser mourir sans qu'on puisse rien y faire.
- Je comprends. Elle a terriblement souffert, d'une manière que nous autres ne pouvons même pas imaginer.
- Je voudrais juste qu'elle redevienne celle qu'elle était avant la guerre.
- Rien ne sera plus jamais comme avant. Ta mère est revenue d'entre les morts, mon petit. La couleur du ciel ou l'arôme du café ont complètement changé pour elle. Et tu n'y peux rien.
(p. 79)

[ * rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau ]
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[ Jérusalem, 1947 ]
- Uri, il est tard. Tu n'aurais pas dû venir.
- Ecoute-moi, ce ne sera pas long. Nous avons besoin de ton aide, la situation se complique.
- Sûrement pas, tu sais bien que j'ai laissé tomber la politique.
[...]
- Bien, il y a d'autres manières de soutenir la cause.
- Vous voulez de l'argent ? Incroyable ! Pour quoi faire ? Pour acheter des explosifs destinés à faire sauter une mosquée ? Tu crois vraiment que je vais financer la mort de tes ennemis ?
- Ce sont les ennemis d'Israël ! Nous sommes arrivés ensemble à Jérusalem, Yosef. Nous avons mangé à la même table, nous avons dormi sous le même toit pendant des années... et aujourd'hui, tu me trahis.
- Maudit fanatique ! J'ai aussi partagé mon toit et mes repas avec des Arabes, des Anglais, des Arméniens et des Turcs. Et je ne compte absolument pas lever la main sur eux aujourd'hui.
(p. 74-76)
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[ Budapest, 1947, un fils adulte à sa mère ]
- Oncle Yosef m'a envoyé un mandat postal qui couvre nos frais, et il y a un bateau qui part de Rijeka vers Tel-Aviv ce mois-ci. C'est une formidable opportunité. Il y a de l'espoir pour nous là-bas [en Isräel]. Mère...
- 'Keine Hoffnung für die Juden'. Voilà ce qu'ils nous disaient, mon fils. Jour après jour et nuit après nuit, nous avons entendu cette sombre litanie à travers les hauts-parleurs du camp [Birkenau]. Une litanie sans fin... Aucun espoir pour les Juifs. Aucun espoir pour les Juifs...
(p. 9-10)
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On ne pouvait pas mourir de faim en silence, avoir honte face à sa propre famille ou mourir dans un puits les yeux fermés. Il a dit qu'au-delà des droits de la Compagnie à les exploiter ou du Gouvernement à les soumettre, il y avait leur droit à réclamer la justice. Leur droit à se rebeller contre tout et contre tout le monde.
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Rome seems to me like someone making money by showing off their grandmother's corpse.
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Après le départ des Anglais [1948], des miliciens armés reprennent leurs postes à Bevingrad, le quartier général fortifié de la ville [Jérusalem]. Ce sont les guérilleros juifs de la Haganah. Telle est l'absurdité de cette guerre : des étrangers qui viennent mourir pour défendre la terre des Juifs. Des Juifs qui abandonnent leur terre pour fuir la guerre. Et des Arabes qui s'enfuient avec des Juifs pour continuer à vivre leur vie loin de là.
Comme dit l'oncle Yosef, « Jérusalem est une ville sacrée dont tous les habitants sont maudits. »
(p. 144-145)
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Un même printemps peut avoir beaucoup de couleurs.
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La révolution sociale se fait avec tous le monde
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Le mal, c'est la désertion de ce qui est meilleur.
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Il était exaspéré par la droiture même de son existence. Il sentit qu'il avait été proscrit du festin de la vie.
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Le café doit être noir comme l'enfer, fort comme la mort et doux comme l'amour.
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Tue toi si tu veux, vous les bourgeois vous avez le luxe de choisir votre mort.
Mais pas les ouvriers ! Ils se crèvent par dizaines chaque jour dans tout le pays, et il leur reste à peine de quoi se payer un enterrement.
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Le 9 mars 1948, les troupes britanniques abandonnent Jérusalem. Le Haut-Commissaire pour la Palestine, le Général Cunningham, observe pour la dernière fois la côte de Jaffa depuis le Prince Albert. Derrière lui, une flottille anglaise avance lentement. Sur un de ces bateaux voyage un professeur d’art de Cambridge. Sur un autre, un officier de marine canadien. Des cornemuseurs écossais jouent sur le pont d’un navire de guerre sous le regard de quelques enfants qui ne comprennent pas ce qui se prépare. La Grande Bretagne a été pour la Palestine un tuteur inapte, qui abandonne maintenant ses protégés au bord du gouffre. Après le départ des Anglais, des miliciens armés reprennent leurs postes à Bevingrad, le quartier générale fortifié de la ville. Ce sont les guérilleros juifs de la Haganah. Telle est l’absurdité de cette guerre : des étrangers qui viennent mourir pour défendre la terre des juifs, des juifs qui abandonnent leur terre pour fuir la guerre et des Arabes qui s’enfuient avec des Juifs pour continuer à vivre loin de là. Comme dit l’oncle Yosef, « Jérusalem est une ville sacrée dont tous les habitants sont maudits. »
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- Mais...vous n'avez pas peur des Arabes ici ?
- Non, Jérusalem nous appartient à tous, juifs, musulmans, catholiques, orthodoxes,...
- Et aux Anglais aussi.
- Oh, les Anglais ne sont là que pour un temps. Cette ville est faite pour Dieu, pas pour les hommes. Elle a vu passer les Romains, les Byzantins, les Croisés, les Ottomans... mais ce ne sont que des ombres, tout comme le seront les Anglais lorsqu'ils partiront.
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Budapest, 1947

Yechezkel Damjanich a 23 ans. Yechezkel joue du violon. Mais les temps sont durs et la vie n'est pas facile pour un violoniste. Si le violoniste en question est juif, l'affaire se complique et si le violoniste juif vit seul avec sa mère dans la capitale hongroise, le futur s'annonce bien sombre. Cependant, le destin peut parfois nous surprendre et éclairer l'obscurité la plus totale.
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Chez moi à Burdéos, J'ai une douzaine de chats. Ils vous tiennent mieux compagnie que la plupart des hommes.
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"(...)
- L'amour est une balance qui doit rester en équilibre, car si celle-ci penche plus d'un côté que de l'autre, elle finira par céder sous le poids de l'égoïsme.
(...)"
La guerre du professeur Bertenev, Alfonso ZAPICO, 2006, éditions Paquet (p. 59).
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"(...)
- Ça, c'est le comble ! Vous, les demoiselles, vous vous amusez à vous critiquer mutuellement tandis que les soldats souffrent et meurent pour l'Angleterre !
- Je te signale que ta mère aussi a souffert quand elle t'a mis au monde, ignorant. Tous les maudits hommes qui sont sur Terre sont sortis du vendre d'une femme ! N'oublie jamais cela et ne m'adresse plus la parole.
(...)"
La guerre du professeur Bertenev, Alfonso ZAPICO, 2006, éditions Paquet (p. 31).
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Rien ne sert de regarder de vieilles photos,
Rien ne sert de s'accrocher de s'accrocher aux vieux souvenirs. (Page 11)
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Les traits nationaux. Distribuons les sept péchés capitaux. L’orgueil est français, mon ami Shwarz. La colère espagnole. La luxure allemande, même si sa paraît faux. La paresse slave. Le péché italien est l’avarice. Pour les irlandais, je me suis réservé l’envie bien sûr. Et les juifs ? Quel est le péché des juifs, Joyce ? Les juifs, ils n’en ont pas excepté le péché mortel par excellence qu’on leurs attribue toujours. Vous savez celui d’avoir crucifié Jésus.
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