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Critiques de Alice Renard (200)
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La Colère et l'Envie

Une pépite, d'une sensibilité extrême.. le 3/4 du livre raconte le handicap de la jeune fille, c'est bien présenté mais sans plus. Et j'aurai probablement abandonné cette lecture sans l'avis élogieux d'une amie au goût littéraire similaire.. et quelle serait la perte de ne pas avoir découvert cette fin du roman. Pure merveille ❤️
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La Colère et l'Envie

Isor est une enfant différente, autiste peut-être, mais le mot n’est jamais prononcé. Elle vit avec ses parents, qui, après de nombreuses errances médicales et scolaires, ont décidé de la garder à la maison et se sont progressivement isolés de tout le reste. Ils ont encore leurs activités professionnelles mais ont adapté leurs horaires pour se relayer auprès de l’enfant. Un jour, alors qu’il y a des travaux chez eux, ils confient la fillette de 13 ans à un voisin, un homme âgé, qui vit seul. Il a été photographe, il adore la musique. Entre lui et l’enfant se noue une relation de confiance et d’amour. Isor passe alors ses journées chez Lucien et s’ouvre petit à petit à la vie. Jusqu’à ce qu’un évènement vienne rompre les habitudes et pousse Isor vers le monde, vers le passé de Lucien.



J’ai beaucoup aimé ce livre, construit en trois parties.



Dans la première, le père et la mère s’expriment tour à tour et racontent leur vie avec Isor, le bouleversement qu’a amené l’arrivée de cette enfant pas comme les autres chez eux. Les deux parents sont très différents et chacun survit à sa façon. La mère est aimante, surprotectrice, centrée sur son enfant. Le père ne comprend pas sa fille, lui en veut, elle lui fait peur.



Dans la deuxième partie, c’est Lucien qui raconte sa découverte d’Isor, son irruption chez lui et le progressif apprivoisement qui s’établit entre eux. On perçoit que Lucien a vécu un drame et que la présence d’Isor vient combler un manque.

Dans la troisième partie, Isor a disparu, Lucien est à l’hôpital. Commence alors le récit d’une libération et d’un envol, au travers des réactions des parents et des nouvelles qu'ils reçoivent de leur fille. Même si l’épopée d’Isor est peu crédible, je l’ai perçue comme un conte, comme le récit d’une aventure initiatique dans laquelle elle s’embarque, comme pour se substituer à Lucien qui n’en a plus les moyens.



C’est un premier roman, Alice Renard est toute jeune, née en 2002, elle étudie la littérature médiévale à la Sorbonne. Donc rien à voir avec le sujet de ce livre ! Mais quel talent pour créer un univers, varier les styles, donner la voix à ses personnages et en particulier à Isor. Une histoire très forte et très maitrisée.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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La Colère et l'Envie

Isor. Lucien. Aniella.

Je vous ai tellement aimés.

Père. Mère. J'ai souffert avec vous.

J'ai adoré ce livre. Cette sensibilité.

Plus que tout, j'ai adoré les lettre d'Isor.

Et j'ai adoré découvrir sur le compte Instagram de son auteur qu'elle partait sur les traces de son héroïne en demandant à des inconnus de la recevoi, de lui apprendre la Sicile, car elle voudrait rencontrer "celles et ceux qui ont du turquoise dans les poumons".

On m'a prêté "La colère et l'envie" d'Alice Renard mais je crois que je vais l'acheter. Pour pouvoir le lire, le relire, m'y plonger, y rester...

Une pépite.
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La Colère et l'Envie

Beaucoup a été dit sur La Colère et l'Envie, il y avait tant de commentaires dithyrambiques dans les media à la rentrée que cela avoir coupé court à toutes velléités de le lire de mon côté. Quelques mois après, j'ai mis la main dessus, étonnée par la petite taille de ce prétendu nouveau monument littéraire, et je l'ai dévoré pour mon goûter en écoutant les oiseaux annoncer le printemps. Et je dois bien l'avouer, j'ai été bouleversé par ce texte et par l'écriture si particulière et personnelle d'Alice Renard. Cette jeune femme a-t-elle été touchée par la grâce? Un choix de mots si délicats, qui parlent avec profondeur et justesse de parentalité, de vieillesse, d'une enfant qui ne rentre dans aucune case, du langage, de son impossibilité jusqu'à la création d'une langue.
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La Colère et l'Envie

Isor est une enfant singulière. Son mutisme, son intransigeance font penser au spectre autistique mais elle résiste à tous les diagnostics, faisant passer ses parents de la perplexité et l’étonnement au désarroi. Cette fille qui vit tout avec autant d’intensité n’est pas de tout repos et le foyer se replie petit à petit sur lui-même. La rencontre avec Lucien, un voisin septuagénaire, va bousculer cet équilibre fragile…



D’autres l’ont dit, c’est incroyable d’écrire comme Alice Renard à 21 ans seulement. Je ne parle pas seulement de la limpidité presque poétique de ses mots, mais de la justesse avec laquelle elle se coule dans la peau d’une petite fille hors-normes, de ses parents ou d’un homme vieillissant. La voix de chacun s’impose d’emblée. J’ai été notamment touchée par la perspective des parents : la curiosité ressentie vis-à-vis de leur enfant, leur confusion de constater qu’elle n’est pas comme ils l’attendent, le bouillonnement des sentiments de culpabilité, de colère et d’acceptation et pourtant la tendresse qui affleure à chaque instant, leur solitude et leurs liens minés par les épreuves. Mais aussi la difficulté de voir son enfant grandir et se détacher, d’accepter de le laisser voler de ses propres ailes. Comment l’autrice imagine-t-elle tout cela alors qu’elle sort elle-même à peine de l’adolescence ?



Le roman donne à réfléchir au manque d’ouverture de nos sociétés à l’égard des personnes qui déroutent. Le passage où le père liste les réflexions reçues de part et d’autre de leur entourage à propos d’Isor serait franchement drôle si ce type de réactions n’engendrait pas autant de souffrances.



N’allez pas imaginer que c’est une lecture pesante. Comme le titre le laisse entendre, Isor a quelque chose de profondément intrigant qui éveille la curiosité. On pressent une part de lumière qu’il faudrait savoir apprivoiser. Je n’en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de vous laisser surprendre.



La narration chorale, particulièrement réussie, sublime le personnage d’Isor, éclairé de plusieurs perspectives qui dessinent le portrait d’une fille insaisissable.



Alice Renard a trouvé sa vocation et signe un premier roman incandescent, ode aux mots qui bâtissent des ponts entre nous et les autres !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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La Colère et l'Envie

Un livre surprenant pour un premier roman d’une jeune écrivaine, il est composé en trois parties dont l’intérêt est allé en diminuant (pour moi !).



La première partie est à deux voix : celle du père et de la mère d’Isor une enfant qui ne parle pas et dont aucun médecin ne peut dire exactement ce qu’elle a. On retrouve dans cette partie le désarroi des parents d’une enfant « pas comme les autres ». Sa mère sent que cette petite fille, sa fille, a des capacités qu’elle ne veut (ou ne peut) pas montrer, comme si elle avait peur du monde. Son père est souvent plus agacé par sa fille mais finit par trouver un lien avec elle à travers les DVD, ensemble ils regardent des reportages animaliers ou des films en langue étrangère. Elle imite très bien les animaux ou semble parler chinois ou arabe. Alors qu’elle ne dit pas un mot en français.



J’ai trouvé triste mais très bien décrite leurs démarches auprès du corps médical pour comprendre et aider leur fille. Tant de parents témoignent des mêmes errances quand ils veulent comprendre pourquoi leur enfant ne réagit pas comme tous les autres. Ils décident donc de s’en sortir seuls. Isore grandit et un jour elle veut faire ses propres découvertes, nous sommes dans la deuxième partie quand elle rencontre Lucien un vieil homme avec qui elle se sent bien. Dans la deuxième partie nous entendons la voix de Lucien, et je n’ai vraiment pas compris grand chose à cet amour absolu de Lucien pour Isore. Ce que la petite n’a jamais donné à ses parents (la communication) elle le donnera à cet homme qui partagera son secret avec elle : l’éloignement en Italie de sa fille Anellia ou Ani. Enfin, dans la troisième partie (un grand n’importe quoi – toujours pour moi) grâce à une correspondance fournie , Isor raconte à ses parents sa nouvelle vie en Sicile avec Aniella. Bref cette enfant qui n’a jamais eu aucune autonomie, n’a jamais parlé peut écrire est capable de se rendre seule en Sicile pour retrouver et vivre avec la fille de Lucien .



Une déception, après un bon début, pour ce roman qui visiblement plaît beaucoup. Cette toute jeune écrivaine a le temps pour écrire des romans qui, peut-être, me plairont davantage.




Lien : https://luocine.fr/?p=17734
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La Colère et l'Envie

Isor n’est pas une enfant comme les autres. Elle est spéciale. Une vie enfermée se construit autour de cette petite fille entière et sans filtre, qui refusent toutes les normes. Puis elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Une grande amitié débute entre ces deux âmes.

Mais alors qu’Isor a seize ans, Lucien a un grave accident. L’adolescente fugue aussitôt en Sicile accomplir une mission pour son ami mourant. Elle rencontrera en chemin un monde fascinant.



Ce roman qui est divisé en trois parties est si finement écrit par une auteure avec une plume juste sublime. Elle arrive à nous transporter dans un tourbillon d'émotions. La dernière partie où on assiste à cette éclosion phénoménal est juste touchant.

En plus, le message de ce roman qui dénonce le fait que certaines personnes ne rentrent pas dans les cases est sublime.

Un vrai coup de cœur pour ma part.
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La Colère et l'Envie

La rencontre fortuite et magique de deux personnes.



D’un côté, Isor, enfant mutique, muette, vivant en marge de la société; de l’autre, Lucien, septuagénaire effacé, renfermé, se refusant au bonheur.



Un roman en forme de « conte » des temps modernes. Deux premières parties douces-amères un peu poussives, puis un final d’une extrême beauté.



Indéniablement une jeune auteur dotée d’un maturité excellente: une écrivaine à suivre.
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La Colère et l'Envie

Isor est une petite hors du commun. Elle ne rentre dans aucune case, et personne ne sait poser un diagnostic sur sa différence. Mutique, elle rejette toute forme de norme. Ses parents l'entourent de tout leur amour. Un jour. La fillette rencontre Lucien, un voisin septuagénaire et une très belle relation se noue entre eux. Quelques années plus tard, un accident survient et Isor s'enfuit. Elle va alors découvrir le monde.

C'est mon premier coup de cœur de l'année.

J'ai été touchée et émue par cette histoire. Je pense que je n'aurai pas autant aimé cette histoire sans la version audio. Il est lu à quatre voix. Chaque personnage a sa voix. J'ai immergé tout de suite, touchée par la franchise des mots du père d'Isor.

C'est un livre comme j'en ai lu rarement. Les parents d'Isor aiment leur fille plus que tout mais ils ne cachent pas que la situation est très dure. Ils souffrent, s'inquiètent, tatonnent et se trompent. Ils livrent leurs sentiments, sans fioritures avec une franchise déconcertante, libre de tout jugement.

J'ai aimé la relation entre Isor et Lucien, une amitié hors du commun qui se noue. Deux âmes solitaires qui se trouvent et s'aident mutuellement à avancer.

Lucien est un homme très touchant.

Le travail sur les personnages est excellent. Chacun est très réaliste et reconnaissable, plein de qualités et de défauts. Le livre n'est pas très long mais les personnages évoluent.

J'ai été plusieurs au bord des larmes et le cœur serré.

En somme, c'est une pépite mise en valeur par l'audio.

Je vous le conseille chaudement.
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La Colère et l'Envie

J'ai lu 'La colère et l'envie' d'Alice Renard dans le cadre du prix littéraire 'Lire à l'hôpital' organisé par les bibliothèques de l'AP-HP.

Le début du livre m'a dérouté : deux voix, celui de la mère et du père d'Isor, sur des paragraphes courts. Chacun raconte sa relation, son vécu, avec leur enfant différent. L'errance diagnostique, l'incompréhension, l'amour quand même... Je me suis demandée si tout le livre allait être structuré de cette manière. Ce format m'a fait prendre du temps à rentrer dans l'histoire.



Ensuite, vient la voix de Lucien, un voisin septuagénaire qui se lie d'amitié avec cette enfant atypique mutique. Les paragraphes se transforment en chapitres, l'écriture me plaît plus. Pas besoin de mots entre ces deux-là, leurs âmes se comprennent. Mais Lucien va avoir un grave problème de santé. Isor va alors s'évader, partir, et trouver un monde assez vaste pour elle.



Ce roman lumineux ouvre le regard sur la différence. Et si c'était nous qui changions de perspective ? Un premier roman très réussi pour Alice Renard dont j'ai hâte de découvrir d'autre oeuvres !
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La Colère et l'Envie

Une plume délicate que l'on découvre dans ce premier roman, à côté duquel il ne faut pas passer.

C'est un texte fort qui raconte un quotidien différent : comment agir en tant que parents d'une enfant dite "spéciale" ? Comment ne pas se sentir démuni ?

Entre ombre et lumière, entre silence et cris, Isor grandit et s'affirme, découvre l'amitié, l'émancipation.

Roman très court mais percutant.
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La Colère et l'Envie

Eh bien, je suis toute retournée par cette lecture tout juste terminée... IL me fallait ouvrir d'autres portes pour d'autres horizons après le dernier Leonardo Padura. Je suis contente car c'est Alice Renard qui a attiré mon attention ! Cette jeune et déjà talentueuse auteure est parvenue, avec beaucoup de délicatesse et de tendresse à nous faire entrer dans le monde D' Isor. Mais qui est Isor me direz-vous ? C'est une enfant pas comme les autres, qui interpelle les uns et les autres tout comme les médecins qui s’intéressent à son "cas" pour très vite la rejeter...

C'est Lucien, le voisin qui va permettre à cette jeune adolescente de lui ouvrir la vie, comme elle lui écrit bien plus tard.

Une histoire touchante à souhait, magistralement construite, hors des normes habituelles à l'image de son personnage principale.

Une révélation !
Lien : https://www.instagram.com/un..
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La Colère et l'Envie

Isor est une ado mutique et sauvage qui échappe à tous les diagnostics médicaux. Maude et Camillo, ses parents, cohabitent maladroitement avec cette enfant qu’ils ne comprennent pas et avec laquelle ils ont peu de lien. Une rencontre avec Lucien, un voisin septuagénaire, changera la vie de cette famille hors normes.



On a frôlé le coup de cœur! Quelle maestria dans l’expression des ressentis et des états d’âmes des personnages! J’ai eu du mal à croire qu’Alice Renard ait seulement 21 ans tant ce qu’elle écrit semble authentique… Comment peut-on décrire avec tellement de précision ce qu’on n’a pas vécu? Si c’est là la marque des grand·es auteurices, alors Alice Renard a réussi son entrée en première division.



Si j’ai été complètement emportée par le début, j’ai été un peu moins séduite par le dernier tiers du roman auquel je me suis, par la force des choses, moins identifiée. On a raté de peu la cinquième étoile!



Le roman choral se prête généralement bien à l’audio car chaque personnage a son interprète, ce qui intensifie le côté “ensemble”. Cela se confirme avec cette version à quatre voix.

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La Colère et l'Envie

En allant à la médiathèque de l’hôpital, je suis tombée sur une sélection pour le prix « Lire à l’Hôpital »

Fortement intriguée, j’ai choisis un des livres proposés et en avant pour la découverte.



Et quelle belle découverte !



La Colère et l’Envie est le premier roman d’Alice Renard. De sa plume il en ressort tellement de maturité que l’on pourrai croire qu’elle a déjà eu 10 vies.

Les mots choisis sont justes et nous emporte jusqu’à la dernière page.



L’écriture est différente d’un roman classique. Une première partie donne la parole aux parents, comme un interview.

La seconde partie (ma préférée) donne la parole à Lucien.

La dernière redonne la parole aux parents.

Dis comme ça, cela peut paraître étrange mais laissez vous surprendre.



La Colère et l’Envie c’est l’histoire d’Isor, une petite fille atteinte d’autisme.

Un autisme assez important qui vont d’abord conduire ses parents chez de nombreux spécialistes, pour finalement la garder dans leur cocon familial protégé du monde extérieur et du regard des autres.

Malgré tout, la Colère et l’Envie ce n’est pas qu’une histoire d’handicap. C’est avant tout une histoire de vie. D’une vie pas toute lisse, pas toute rose mais d’une vie qui vous prend la main et qui vous réserve des surprises.

Au delà de la difficulté pour les parents, il y a cet enfant qui veut découvrir le monde.

Il y a Lucien, (que j’ai aimé tellement fort) qui vit pas loin et dont la rencontre avec Isor va tout chambouler. Les mots qu’il dit sont tellement juste, poignant, criant vérité que j’avais envie de noter chaque phrase dans un carnet, pour les garder toujours prêt de moi.



Ce livre c’est un voyage que je vous conseil de faire !
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La Colère et l'Envie

Dans ce court roman, Alice Renard commence par une alternance des pensées entre la mère et le père. Elle c'est Maude, elle est pompier, lui s'appelle Camillio. Ils sont parents d'une petite fille autiste. Ils racontent avec toute leur douleur la difficulté de communication avec Isor. Isor est dans son monde, ne parle pas, ne peut pas être scolarisée et les médecins n'arrivent pas à « poser » un diagnostic. C'est très émouvant…

La deuxième partie sera le récit de la rencontre entre Isor 16 ans et son voisin de 70 ans.

Enfin la dernière partie met en scène la poésie et la différence d'Isor. C'est cette partie qui m'a le plus plu.

A lire comme un conte plutôt qu'un récit réel…
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La Colère et l'Envie

Gros coup de cœur pour ce roman dont j'ai tout aimé.

L'écriture fine, précise, forte, juste.

Les personnages Isor et Lucien resteront dans mon cœur et ma mémoire longtemps. Ils sont attachants, sincères et émouvants. Les parents d'Isor également, tellement vrais, perdus.

L'histoire est poétique, douce et cruelle à la fois et la musique y tient une grande place.

Je suis émerveillée, touchée et impressionnée par ce premier roman de cette jeune auteure très prometteuse, à suivre assurément.





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La Colère et l'Envie

Lecture facile et rapide. La place est faite à l’irrationnel.

Je me suis laissé porter par le récit, attendant au fil des pages un petit plus qui n’est pas venu, ce qui explique mon avis mitigé. C’est la 4eme page de couverture qui m’a donné envie de lire ce livre. Isor, petite fille mutique « n’entre pas dans les cases ». Sa rencontre avec un voisin septuagénaire qui l’accueille comme elle est et qui – on le comprend tardivement – cache un secret qu’Isor découvre.

La construction du livre en trois volets est intéressante. Le premier donne la parole aux parents, à leurs pensées intimes, à leur (in)compréhension du problème de leur fille, à leur impuissance après des années de suivi médical, Père et mère ne sont pas en phase, chacun réagit différemment. Le quotidien est dur à vivre mais on ne doute pas de leur amour pour Isor.

Le deuxième volet s’attache à la rencontre avec Lucien, le voisin septuagénaire et à l’affection qui se noue entre eux suscitant un peu de jalousie chez la mère, mais là n’est pas l’important. Isor s’enfuit un jour pour accomplir une mission.

Et on bascule dans le troisième volet qui compile des lettres d’Isor à ses parents où elle raconte son périple en Italie, son ouverture au monde. Le lecteur découvre qu’Isor qui n’a jamais parlé sait écrire, exprimer ses sentiments, rassurer ses parents, leur dire qu’elle les aime… C’est improbable, inattendu mais pourquoi pas.

En revanche, dans ce troisième volet, j’ai été gênée par l’écriture déstructurée, sans syntaxe, enfantine, mais … sans aucune faute d’orthographe. Pourquoi ce choix ? C’est tellement chargé d’invraisemblances et tellement puéril qu’il m’a fait décrocher. Quant à la fin, je la trouve d’une grande banalité. Ce troisième volet a quelque chose d’inabouti. Dommage car c’est lui qui emporte l’impression finale après les deux premiers volets prometteurs !

Pour conclure, je reste sur une impression partagée. Je salue la jeunesse de l’autrice et peut-être les faiblesses de son écrit ne sont elles que le fruit de sa jeunesse.

J’ajoute que cette lecture n’a pas suscité beaucoup d’émotions en moi. Le climat général est assez froid, les évènements sont évoqués de manière factuelle, peu de place à l’expression des sentiments. L’autrice a -t-elle fait ce choix délibéré en référence à l’étrangeté de la petite fille et à sa maladie ? Je m’interroge.

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La Colère et l'Envie

D'abord éblouie par la maturité de cette toute jeune auteure et par la poésie de sa plume, j'ai moins adhéré au développement final, pourtant lumineux, sur lequel se referme ce roman.

Il n'en reste pas moins que les deux personnages solaires de la jeune Isor qui flamboie hors des cadres et du vieux Lucien dont elle ranime la flamme sortent littéralement des pages tant ils sont évoqués avec une intensité et une justesse qui touchent profondément.

J'espère une très longue et belle carrière littéraire à cette auteure incroyablement prometteuse, et déjà d'ailleurs largement remarquée.
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La Colère et l'Envie

Premier roman de notre jeune autrice, que j'ai même préféré écouter par Audible : le choix de quatre orateurs fait d'autant mieux ressortir les quatre narrateurs que sont le père, la mère, le voisin et Isor bien-sûr, qui se partagent cette histoire. Roman qui tourne autour de ces enfants différents, renfermés, mutiques. Ce long parcours des parents face aux médecins qui inventent des pronostics au gré de leur spécialité. Ce quadruple point de vue avec ce voisin qui prend Isor sous sa protection, est une bonne idée. Qui est Isor ? Qui va enfin pouvoir leur expliquer ? Jusqu'au jour où elle décide de fuguer : les réponses, c'est elle qui va en donner quelques unes.
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La Colère et l'Envie

Une pépite ce livre !





Un premier roman choral d'une toute jeune autrice et des pages empreintes de douceur, de tendresse et d'une immense humanité.



Une construction originale, surprenante, ingénieuse pour parler de la différence, de l'amour, de l'amitié, pour raconter le parcours chaotique d'une enfant qui ne rentre pas dans le moule et l'impuissance de ses parents aimants. 



« Je sais qu'lsor se souvient, je sais qu'elle avance quelque part. Dans son désordre, dans sa colère, dans sa panique même, elle avance. Je le sais. »



Isor n'est pas comme tout le monde et à travers les mots, les émotions de ses parents si bien retranscrites et celles de son ami Lucien, pourvu d'une grande sagesse, nous apprenons à la découvrir jusqu'à un final bouleversant.



Ce livre raconte les silences, les difficultés traversées, les angoisses, la rage, la frustration, il raconte aussi les petits bonheurs, la complicité entre deux écorchés que bien des années séparent, la lumière qui s'invite dans le cœur de chacun d'entre eux.

Il bouscule, saisit, interroge sur la place que nous accordons dans une société si normée, si rationnelle à ceux  qui marchent un peu à côté du chemin tracé - que fait-on de leurs  ris, de leurs souffrances ? 



Un livre désarmant de beauté, vibrant d'émotions et chargé d'espoir.



Coup de ❤. 



« Dis, ma petite Isor, tu te rappelles ça ? Quand tu as mis ta petite bouille sur mes genoux calleux et durs, le tressaillement que j'ai eu, la crispation que j'ai dû surmonter, et que tu m'as laissé le temps de faire redescendre. Ce n'est que deux semaines plus tard qu'à mon tour j'ai réussi à te toucher, à poser ma main maladroite sur tes tresses, ne sachant pas vraiment comment te câliner pour te montrer que mon affection t'était acquise, et qu'il était trop tard pour faire demi-tour. Si j'ai autant hésité ce jour-là, si ma main a tant titubé dans tes cheveux, c'est que j'étais encore un peu en colère que tu m'aies forcé, comme ça, à t'aimer. »

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