-... Moi aussi, j'oublie des trucs. Oublier, c'est normal.
- J'espère bien.
- Et puis, tu es plus vieille que moi. Tu as beaucoup plus de choses à te rappeler.
Mamie essaie de sourire.
- Ca c'est sur ! Quand je penche la tête, les souvenirs me tombent des oreilles.
On écoute un geai bleu.
- Zoé, il y a des moments, comme maintenant, où je sais ce qui est quoi. Mais entre nous, ce matin, c'est comme un rêve, et je ne sais pas comment je serai ce soir...
Qu'est ce que ça peut faire si Mamie est vieille et différente? Au moins, elle est libre...
Un grand drap blanc était déployé dans le hall d'entrée. Sur le côté, un crayon feutre pendait au bout d'une ficelle. Des dizaines de visiteurs l'avaient utilisé pour écrire sur le drap : « Tout le monde est soit infecté, soit affecté » ; « On ne peut pas changer le passé, mais on peut changer l'avenir » ; quand il y a de l'amour, il y a de la vie. Quand il y a de la vie, il y a de l'espoir » ; « Vivez au présent. » (p.364)
La gardienne des scandales a parlé. La malédiction est rompue. (p.346)
C'est affreux de mourir, mais c'est encore pire de mourir seul, dans la peur et dans la honte, avec un mensonge sur la conscience. (p.75)
Mme Tafa n'a pas tort : je sais parfaitement de quoi elle parle. A peine ouverts, les nouveaux cimetières sont déjà pleins à craquer. Officiellement, les gens meurent de pneumonie, de la tuberculose et du cancer. C'est un mensonge, et tout le monde le sait. (p.75)
J’ai adorer ! L’histoire est captivante ! Malgré tout j’ai été un poul déçu car je trouve que l’auteur n’approfondi pas le lien entre Jacky et Cameron et j’aurai aimer voir ces deux là ne jamais se lachez et pourquoi pas trouver Jacky vivant comme par harsard mais ce luvre rstera l’un de mes plus gros coup de coeur !
J'ouvre la porte d'un geste brusque. Une pièce minuscule apparaît, toute sombre et crasseuse. Peut-être une ancienne cave à charbon. La nuque me picote. Quelqu'un dans mon dos me regarde.
-Maman?
Silence.
Je me retourne avec lenteur. Je ne vois personne. Pourtant, il y a quelqu'un. Je le sens.
-Qui est là?
Un bruissement dans la cave à charbon. Je tourne les talons, verrouille la porte et me précipite vers l'escalier, manquant de m'étaler sur un vélo.
Du calme. Je m'affole pour rien. Qui pourrait être à l'intérieur ? Au premier coup d'œil sur cette baraque, un cambrioleur saurait qu'il n'y a rien à voler. Et quel gars s'introduirait par hasard dans une maison en pleine cambrousse ?
Mais si ce n'était pas un hasard ? Si c'était papa ? Il a pu laisser sa voiture au carrefour un peu plus loin et revenir à pied.
Arrête de te faire des films comme maman.
Pourquoi ? Le gars qui pète les plombs et qui tue toute sa famille, ça existe.
Papa ne ferait jamais ça. Hein ?
J'essaie de penser à tout et n'importe quoi sauf à la dernière soirée qu'on à passer ensemble. Peine perdue.
- Tu veux que je t'accompagne? lui ai-je proposé.
- Tu es sûre les gens risque de croire que tu as le sida, toi aussi.
- Et alors? Qu'ils pensent ce qu'ils veulent! Ça m'est égale