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Citations de Allen S. Weiss (23)


Chaque image, chaque souvenir est une allégorie de sa propre disparition. Je trouve une boîte remplie d’un enchevêtrement de photographies représentant l’entourage de mes parents – prises pour la plupart juste avant ou juste après la Seconde Guerre mondiale, en Pologne, en Hongrie, en Allemagne, quelques-unes peut-être au Canada et aux États-Unis – un enchevêtrement de fils du temps, inextricablement noués, de fils inutiles, de visages inconnus qui, pour la plupart, me regardent directement avec des expressions tantôt interrogatives, tantôt déterminées, mais le plus souvent en exprimant une émotion ou une intention indéfinies ; des visages qui ne sont plus identifiables, des personnes qui, selon toute vraisemblance, étant donné leur âge sur les photos, sont déjà trois fois parties : d’abord en exil, puis dans la mort, et enfin dans l’oubli. Au moment où j’écris ces lignes, ces pensées – tout comme Teddy, tout comme ma vie – glissent de la réalité vers la rêverie, puis vers le souvenir, pour finalement flotter dans le fleuve Léthé. Chaque minute qui passe, chaque jour qui s’écoule, chaque année, chaque décennie, je me retrouve séparé de ceux que j’ai aimés et perdus, de ces femmes que j’ai désirées et dont j’ai oublié le visage, de ces vins que j’avais envie d’apprécier, mais que je n’ai jamais réussi à savourer, de ces poèmes lus d’innombrables fois mais qui ne sont jamais entrés dans ma bibliothèque idéale. Autant de signes destinés à me montrer que je suis perpétuellement séparé de moi-même, que je suis toujours un autre. Alors que j’arrive à la fin de ce livre, je réalise que Teddy existe pour moi, et pour moi seul. Il est maintenant sur le point de disparaître pour toujours.
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À l’université, j’étais devenu adepte de la lecture rapide, et je n’ose pas dire à quelle vitesse je lisais pour ne pas provoquer l’incrédulité des lecteurs ou dégoûter les auteurs. Mais bien sûr, il est exagéré de qualifier la « lecture rapide » de lecture à proprement parler. C’est plutôt une sorte de distillation (certains diraient de dégradation), un moyen de recueillir rapidement un minimum de sens à partir d’un maximum de beauté, quelles que soient les raisons pratiques que l’on puisse invoquer. En anglais, on dit « écrémer un livre », pour « lire en diagonale », mais cette métaphore ne permet pas vraiment de savoir si l’on parle de crème ou d’écume, ni quelle est la partie que l’on assimile. Dans la plupart des cas, hélas, on prend l’écume et on élimine l’essence. À la résurgence de Teddy, la tâche d’écrire son autobiographie a nécessité un projet concerté de relecture, dont les joies sont sans limites, car je lis maintenant au bon rythme, c’est-à-dire à la vitesse du souffle qui vit, du cœur qui bat, de la main qui fait des gestes. Ces premières lectures rapides, il y a si longtemps, n’étaient qu’un prélude raté à mes activités actuelles, qui ont transformé ma façon de vivre ma bibliothèque.
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Les monstres les plus effrayants de tous, ceux de la cave, ont fini par perdre leur pouvoir de terrifier précisément à cause de leur invisibilité perpétuelle, et j’ai compris un jour qu’ils ne se dévoileraient jamais. Les créatures de The Thing ou d’Alien sont terrifiantes en raison de l’attente angoissante qui précède leurs apparitions extrêmement brèves, à peine assez longues pour que l’on puisse distinguer leur véritable physionomie, de sorte que l’imagination en conserve une image indéterminée mais horrible. Un monstre qui se révèle entièrement perd une grande partie de sa puissance de choc, et il en est de même d’un monstre qui n’est jamais visible. La réalité ne suffit pas, la seule imagination non plus.
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Mais le but de la littérature et de l’art n’est-il pas d’arriver à faire sienne l’expérience de l’autre, et vice versa ?
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Dans Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim soutient qu’il ne faut jamais lire aux enfants des contes de fées dans des versions illustrées, afin que chaque enfant laisse libre cours à son imagination et donne corps aux personnages en fonction de ses fantasmes. J’ai envie d’en dire autant des bibliothèques privées : il n’est pas nécessaire d’en révéler le contenu ; pour les découvrir, il faut les parcourir sans guide, car chacune a ses singularités, voire ses excentricités. C’est pourquoi, dans un texte entièrement consacré aux livres, il sera si peu question de titres.
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Holocauste, entièrement brûlé : on ne pense à la totalité d’une bibliothèque que lorsqu’elle est décrite, cataloguée, déménagée, vendue… ou brûlée. Cette totalité, sans valeur d’usage immédiate pour le lecteur ou pour l’auteur, reste généralement une abstraction qui n’émeut guère. Personnellement, étant à la fois un enfant de survivants et un amoureux des livres, je suis très ému par le mémorial consacré à cette horrible nuit, « La bibliothèque vide », créé par Micha Ullman en 1995 sous la Bebelplatz – une bibliothèque souterraine comprenant un nombre suffisant d’étagères vides pour contenir les vingt mille volumes disparus – que je visite sans faute chaque fois que je me rends à Berlin, seul et de nuit, guidé de loin par le faible rayon de lumière qui émane de ses profondeurs.
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L’affirmation terriblement prémonitoire de Heinrich Heine continue de résonner en moi : Dort wo man Bücher verbrennt, verbrennt man auch am Ende Menschen [« Là où ils ont brûlé des livres, ils brûleront des gens »], et je ne peux relire Je déballe ma bibliothèque de Benjamin sans penser au rôle que la perte de sa chère bibliothèque a joué dans son suicide. (Ou peut-être, comme pour Vincent Van Gogh et Antonin Artaud, devrait-on plutôt dire qu’il a été « suicidé par la société ».) Sigmund Freud – dont les livres ont aussi été consumés dans le même autodafé – a eu une réaction plus mesurée et plus sarcastique : « Quel progrès ! Au Moyen Âge, on m’aurait brûlé. Aujourd’hui, on se contente de brûler mes livres. » Il a eu la chance de mourir en 1939, avant de prendre conscience de sa terrible erreur de jugement.
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J’ai longtemps feint le nomadisme, prétendant vivre dans quatre ou cinq lieux différents (Dogwood Ridge, Paris, Nice, Kyoto, et une ferme isolée en Aubrac), mais, en réalité, je suis un sédentaire en série. Avec une bibliothèque de plus de dix mille volumes, il serait impossible d’être itinérant, et le psychisme s’adapte en conséquence. En outre, préférant me définir par mon écriture plutôt que par ma nationalité, mon genre, ma race, ma sexualité ou toute autre forme d’auto-identification, il est évident que ma bibliothèque est la matrice de mon identité, qu’elle exprime les linéaments de mon âme. De ce fait, l’antique injonction du « Connais-toi toi-même » devient presque impossible à réaliser, puisqu’une bibliothèque est, par définition, un labyrinthe dans lequel on est toujours perdu. Je n’ai donc pas été vraiment surpris d’apprendre récemment que Fritz Saxl, directeur de la légendaire bibliothèque de l’historien de l’art Aby Warburg, avait prévu d’en publier le catalogue, qui aurait constitué, à titre posthume, le dernier volume des œuvres complètes, arguant que ses écrits et sa bibliothèque participaient de l’unité de sa pensée. J’irais même plus loin, en insistant sur le fait qu’une bibliothèque est une forme d’inconscient de la personne, même quand de nombreux livres n’ont pas été lus. (Surtout, peut-être, quand ils n’ont pas été lus.) D’ailleurs, comme beaucoup d’auteurs, j’ai du mal à faire la différence entre lire et écrire. Je lis un stylo en main ; j’écris avec un livre en tête. Je rejoins totalement Walter Benjamin quand il dit, dans son très bel essai intitulé Je déballe ma bibliothèque, que certains auteurs écrivent parce qu’ils sont fondamentalement insatisfaits de tous les livres qu’ils ont lus sur un sujet donné, ce qui laisse entendre que le contenu des rayonnages qui contiennent mes publications personnelles constitue un commentaire sur le reste de ma bibliothèque. Parmi les citations, les notes de bas de page et les allusions qui parsèment mes écrits, quatre-vingt-dix-neuf pour cent ont leurs sources dans ma bibliothèque. Mes propres œuvres sont donc une sorte de distillation ou de sublimation de leur environnement : livres, œuvres d’art et souvenirs confondus. Où que je sois, je m’installe pour écrire, avec les quelques ouvrages qui m’accompagnent, et, dans ma tête, toute une bibliothèque fantôme. Irais-je jusqu’à dire qu’une bibliographie est une destinée ?
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Allen S. Weiss
Il est évident que ma bibliothèque est la matrice de mon identité, qu’elle exprime
les linéaments de mon âme.
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J'ai été éperdu de reconnaissance à l'égard de cet état d'esprit qu'ont les japonais de ne pas hésiter à consacrer des siècles pour transmettre la beauté dans un seul arbre.

Kawabata Yasunari
Préface : l'image de Kyôto - tout au fond de mon cœur.
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Autrement zen

Nicolas Bouvier - auteur fétiche des voyageurs- désacralise le mythe du zen, une manière de garder sa liberté, d'assurer son ouverture au monde, d'exalter sa passion du voyage. Désavouer le zen, c'est peut-être le comble du zen !

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Les temples zen sont à la fois des sites de méditation, de magie, de dévotion, de savoir, de curiosité, de créativité, d'érudition, et même de commerce, d'amusement et de profanation. On y trouve ce qu'on y cherche.

Allen S. Weiss
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Le pavillon d'or, une beauté inouïe.

Le sens aigu des aveugles.
À mesure que s'imposait davantage à mon souvenir l'image de ce qui avait été pour moi la Beauté, l'ombre se voyait rejetée en arrière, comme un fond sur lequel pût à loisir se dessiner mon mirage. La noire silhouette dissimulait tout entier dans ces formes ce qui pour moi était le Beau. Grâce aux puissances du souvenir, de fines parcelles de Beauté se mirent à jaillir, à scintiller dans l'ombre, une seule d'abord puis une autre ; et puis il y en eut partout. Finalement, dans l'éclairage de cette heure étrange dont on ne sait si elle est jour ou nuit, le Pavillon d'Or, par degrés, se précisa jusqu'à se découper, étonnamment net, dans le champ de mon regard. Jamais comme à cet instant sa fine silhouette ne m'était apparue si parfaite, si lumineuse jusqu'en ses moindres replis. C'était comme si j'avais acquis le sens aigu des aveugles.
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Des arbres ensevelis dans la mousse m'entourent comme si le monde autour de moi était frappé de caducité et j'entre dans l'éternité par le portique de la vieillesse. Devant moi il n'y a que la forêt et les premières marches d'un escalier qui monte, et ce temple vermoulu sous les branches a l'invitation moins du repos que de la halte, opacité du suprême témoin pour l'adieu assis là et gagné par la décrépitude. [...]
Ô moralistes, à quoi Dans le couloir elle a rencontré Corinne. Le même tuyau sort du nez et se balance doucement. Le sourire est timide, la robe de chambre cache à peine la maigreur du corps. Elles se sont regardées, elles n'ont rien dit. tant d'explications et de théories et de menaces, quand nous savons aussitôt que l'ordure en nous est inconciliable avec le saphir ? Que la couleur et le parfum délivrent nos sens au lieu de les asservir ! Il n'y a qu'une âme purifiée qui comprendra l'odeur de la rose.
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La cascade sèche

Graham Parkes est philosophe, spécialiste de Nietzsche et de la philosophie japonaise. Sa description de Saihô-ji souligne les aspects esthétiques et philosophiques de ce sublime jardin.

Au premier abord, la cascade sèche dans le jardin d'en haut à Saihô-ji donne l'impression d'être située dans un bosquet sacré ; un lieu emprunt d'une spiritualité naturelle. Les tensions, que créent autant la voûte des arbres alentours qui s'élance vers le ciel que la densité anguleuse portée par l'assemblement des rochers, entre immobilité de la pierre et dynamisme de la composition en étage, imprègnent ce lieu d'une puissance presque surnaturelle.
[...] Le jardin supérieur manifeste plusieurs antinomies. En tant que cascade sèche, l'ouvrage rend étrangement présente une eau qui est en fait absente. Plusieurs des plus gros rochers comportent stries verticales où les rainures créent l'illusion de la cascade. [...]
Si l'on peut s'arranger pour contempler le jardin dans la solitude par un jour sans vent, on s'aperçoit que le silence presque total est de temps à autre rompu par le rugissement assourdissant d'une cascade qui n'est pas là ! [...]
C'est peut-être l'évocation d'une absence à travers deux dimensions sensorielles en même temps qui rend compte de l'étrange pouvoir de la cascade sèche.
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Pour réussir les nuages, le secret réside dans le pinceau-encre. Il faut manier le pinceau de façon extrêmement légère et rapide. Il faut que les effets de l'encre soient variés, tantôt secs, tantôt mouillés. L'encre est "mouillante" pour suggérer le "pied" des nuages, lequel s'efface peu à peu sans plus laisser de trace. L'encre est "frottante" pour montrer la "tête" des nuages qui semble à la fois avaler et cracher. Que les traits tracés soient capables d'épouser toutes les formes de nuages, de ceux qui s'arrêtent au-dessus d'une vallée comme pour l'inspirer, de ceux qui voguent vers le pic lointain comme pour l'embrasser.

T'ang Tai. Nuages et montagnes.
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Le clair de lune obscurci.

Etsujin nous livre une double tristesse. La pleine lune du milieu de l'automne est le symbole du "mono no aware", signifiant la mélancolie des choses qui passent, le chagrin de l'impermanence.
Mais que cette lune déjà maussade soit dissimulée par les nuages est accablant.
Lune de pluie
Mais venue je ne sais d'où
Une vague lueur

Etsujin

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Un des plus beaux rites au Japon est un festival où l'on contemple la lune d'automne. [...] On boit à la fois le saké et la lune !

Allen S. Weiss
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Une utopie provisoire

À Kyoto, tout redevient forme et mélodie.
[...] Tout fait de la ville un havre de paix au milieu de la tempête. [...] Malgré la tourbe des tourments, on est heureux, serein. [...] Le séisme a suspendu le temps, l'a renversé, amplifiant démesurément le désir de vivre.
[...] Oui, il s'agit d'ouvrir la chance, de profiter de l'aubaine, de cette éclaircie nommée Kyoto dans le désastre noir venu du Nord - et qui se répand.

Fukushima. Récit d'un désastre. Michaël Ferrier.
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Ce moment de répit à Kyoto donne à l'auteur-narrateur l'occasion de réfléchir, et de se décider à faire son propre voyage dans le Nord. [...]
Tout en comprenant les réticences à décrire les catastrophes, dues à l'impuissance du langage face à la souffrance extrême, sa conclusion [...] est qu'en parler est quand même nécessaire. [...]
L'existence d'une fleur ou d'une personne est éphémère ; celle d'une ville aussi.

Allen S. Weiss
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Ugetsu (la pluie et la lune)

Un soir, pendant un de ses longs voyages, le poète Saigyô arriva devant une maison solitaire et délabrée au fond de la forêt, là où habitait un vieux couple. Il leur demanda de lui faire la faveur de le loger pour la nuit, mais le vieil homme répéta avec insistance que leur logement serait indigne de lui, tandis que sa femme, voyant que le voyageur était un moine bouddhiste, voulait l'accueillir. À vrai dire, leur but n'était pas du tout apte à recevoir qui que ce soit, [...] alors que la vieille dame aimait tellement le clair de lune qu'elle ne voulait pas faire réparer un grand trou dans le toit, son mari, au contraire, adorait écouter la belle musique de la pluie sur le toit [...]. Fallait-il choisir la lune ou la pluie ? L'automne, la plus belle saison pour contempler la lune, était arrivé. Mais c'est également la saison des douces pluies. Étant donné ce désaccord, il ne serait pas possible de recevoir un étranger, alors ils s'exclamèrent :
Notre humble hutte,
Faut-il la couvrir de chaume ou non ?
Saigyô répondit : "Voilà un poème à moitié composé !" Ce à quoi ils répondirent : "Si vous connaissez la poésie, complétez la strophe et en échange nous vous logerons". Sans hésitation il continua :
Le clair de lune doit-il ruisseler ?
La pluie doit-elle crépiter ?
Nous sommes partagés,
Et cette humble hutte,
Faut-il la couvrir de chaume ou non ?
Ainsi se fit-il inviter à passer la nuit, et au fur et à mesure que la nuit avançait, la lune brillait de plus en plus fort, illuminant les montagnes lointaines et entrant jusque dans la pièce. Et tout d'un coup il entendit l'orage qui approchait. Mais non, c'était des feuilles mortes qui fouettaient le toit, sous un ciel toujours clair. Une averse de feuilles au clair de lune.
Saigyô s'endort, le couple disparaît, et dans un rêve un "kami" (esprit) lui révèle qu'en fait le vieil homme est le dieu de Sumiyoshi, et par l'intermédiaire d'un prêtre possédé il lui divulge les secrets de la poésie.

Komparo Zenchiku (1405-1470)
Adapté par Allen S. Weiss
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Éloge de la pluie

Kyoto est particulièrement pluvieuse l'été, ce qui contribue à sa poésie, et à la beauté de ses jardins. [...]
La pluie [...] est bien autre chose qu'une précipitation d'eau (sa forme objective). Telle pluie ne tombe qu'en telle saison, voire à tel moment de la journée, parce qu'elle est inséparable de tout un monde de sensations, d'émotions, d'évocations dont l'enchaînement plus ou moins codifié l'enclave dans un certain paysage. La langue japonaise reflète ces nuances.

Augustin Berque
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La seule faute des cerisiers, c'est la foule qui se rassemble quand ils sont en fleur.
Saigyô (1118-1190)
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