Tout ce que je veux, c'est réussir. Je suis trop jeune pour avoir honte de mes ambitions. Au tribunal, je veux qu'on me juge uniquement en fonction de mon talent - pas en fonction de mon nom ou de la pilosité de mon visage - en fonction de ma capacité à arracher un peu de justice à un système grippé, tombé en léthargie. J'entrevois deux grandes sources de joie dans l'avenir : le succès dans les prétoires et l'acquisition d'un confort.
Effacez ce petit sourire narquois, Milord, et mettez-vous au travail
Nous avons des musulmans à brûler Leurs maisons à piller, leurs hommes à estropier
Leurs délicieuses femmes si claires de peau à posséder Au nom d'un train en flammes
Et d'une lointaine mosquée bâtie sur un ancien temple Tout ça c'est historique, patron, ma bite est en chaleur
Reviens à la maison, fils !
Il est temps que tu transpires dans une chaleur familière
Tout le monde a besoin de revoir les paysages de naguère
De réapprendre les sons oubliés
Laisse tomber tes casques audio blancs
Pour presser ton oreille contre le sol de la terre-mère
Parfois tu aimerais bien que la chasse d'eau t'expédie, toi aussi,
dans les toilettes,
Mais tu crains de les boucher
Dans un immeuble bondé
Dans une ville, un pays, et sur une planète
Dont toutes les coutures craquent
Vu à travers la vapeur de ce breuvage à cinq roupies
L'avenir bat des ailes comme un poulet sans tête
Crachant des iPod et du carburant plein pot
Plus vite on boit, plus vite on est réduits
A contempler la poussière de thé au fond de son gobelet de plastique