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Citations de Amanda Sthers (629)


Si vous fermez les yeux, vous entendrez les linges qui dansent au vent comme autant d'étendards, les mâts clinquants des bateaux , les voix qui rient ou qui crient au loin, la mer Tyrrhénienne qui s'en va et revient, quelques Vespa agiles, et tout ce choeur improvisé vous dira qu'un chemin est gravé sous les semelles de ceux qui foulent les pavés napolitains.
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On ne comprend une ville qu’en commençant par connaitre une porte, un immeuble, puis une rue, et celle qui vient la couper qui change encore la perception qu’on en avait. Le bas des murs est grignoté par le temps. Ils sont jaunes, ocres, rosés. Au-dessus de-ci de-là, des alcôves cachent des vierges de pierre à la peinture écaillée, des gravures saintes. Les numéros tombent, certains sont dans le désordre, résultat de fâcheries ou d’échanges, comme si la logique ne répondait pas aux Napolitains, qu’ils en faisaient une mascarade pour rendre leurs vies désordonnées plus belles, plus sonores, comme un cri qui finit sans cesse dans un éclat. De rires ou de verre. Dans Naples bigarré, des morceaux de sacs à ordures cohabitent avec le sublime. Le profane avec le sacré. Des chaussées ravinées font face à des bijoux d’architecture. Des bruits des rails des chemins de fer, des navires qui s’en vont en reviennent et moi qui ne pars pas, hypnotisé par la ville comme si j’étais né en retard. Dans les traverses, on peut basculer vers les bas-fond ou l’émerveillement nostalgiques. Quitte ou double, j’avance dans Naples.
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Tu ne réalises pas que la vie passe à toute vitesse. Et plus elle passe, plus elle passe vite. Comme un sablier qui s'écoule, on sent à la fin que tout se précipite, que tout se bouscule. Et le sable perdu ne reviendra plus jamais. Tu dois cueillir le temps, arrête de vivre dans la peur !
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- Quand on n'a jamais connu le chagrin, alors on ne mesure pas le trésor qu'est sa joie; même si elle nous emplit paisiblement, qu'elle n'est pas une immense réjouissance mais un simple contentement, le fait que la vie se déroule sans encombre. Si tu m'écoutais, tu aurais cette sorte de joie.
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Osso serait resté en Sicile où il aurait inspiré la Cosa Nostra, Mastrosso se serait embarqué pour la Calabre pour fonder la 'Ndrangheta et Carcagnosso arrivé jusqu'aux terres de l'ancienne "Campania Felix" aurait édifié la structure de la Camorra, qui sévit aujourd'hui à Naples.
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"Non, je ne suis pas son frère mais j'observe les gens et je connais la beauté de son cœur. Ne l'abîme pas. Quelqu'un a détruit le mien, et ça ne repousse pas. "
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Lucie n'est pas connectée au présent. Son corps l'est, mais sa tête songe à ce qui pourrait enfin lui arriver.
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Dans la langue italienne, on emploie peu le futur. Les choses qui vont arriver sont déjà inscrites, on les formule au présent. Les outils d'expression des Italiens expliquent fort bien leur tempérament; ils usent d'un passé formulé dans une syntaxe empreinte de nolstalgie aiguë, d'un conditionnel baigné de belles promesses et d'un temps qui même présent reste hypothétique et flottant. Ferdinand ne parle que le napolitain, version encore plus forte de la langue de l'immédiateté, de l'amour de la vie et comme on lui a interdit d'évoquer les jours d'avant, aujourd'hui est tout ce qui existe. La vie de Ferdinando, c'est maintenant, maintenant, maintenant.
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C'est la peur qui est restée dans la jambe, pas la douleur.
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Aussi, dès qu'un homme entrait dans le café, il était immédiatement affecté à une catégorie d'être humain : Maccus, Pappus, Dossenus et Kiricus. Et la cour de Nino approuvait. Quatre espèces, il n'y avait pas d'alternative. Je me suis toujours demandé dans quelle catégorie ils m'avaient rangé et lequel j'étais profondément. Les femmes, elle, c'était différent.
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Sa famille venait d'une longue tradition de commedia dell'arte qui d'après la plupart des pontes du théâtre antique était née des Atellanes, ces scènes improvisées lors de toutes les festivités par des paysans d'Attela, une ville de Campanie située entre la ville alors grecque de Naples et le centre étrusque de Capoue. Entre le quatrième et le neuvième siècle, on joua et rejoua avec succès autour de quatre personnages principaux supposés représenter l'Humanité tout entière : Maccus un goulu abruti, Pappus un vieil idiot libidineux, Dossenus un bossu très rusé et Kiricus, quasi animal, imbu de sagesse.
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"Non, c'est le foie. Son corps robuste révèle des gestes d'une douceur infinie et de cette contradiction naît une grâce peu commune chez les hommes mais une angoisse le rend jaune et irradie jusque son dos. Il vit avec un secret."
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Je le regardais comme on observe un autre enfant dans la cour de récréation, persuadé que nous pourrions être amis.
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Nous restions tous des heures sur nos bouts d’appartements décapotables pour nous observer, nous alpaguer, chacun avait son petit théâtre.
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Dans la langue italienne, on emploie peu le futur. Les choses qui vont arriver sont déjà inscrites, on les formule au présent. Les outils d’expression des Italiens expliquent fort bien leur tempérament ; ils usent d’un passé formulé dans une syntaxe empreinte de nostalgie aiguë, d’un conditionnel baigné de belles promesses et d’un temps qui même présent reste hypothétique et flottant. Ferdinando ne parle que sa langue natale, le napolitain, version encore plus forte de la langue de l’immédiateté, de l’amour de la vie
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Elle mord son sourire quand elle est émue. Une partie des lèvres de Lucie a perdu de ses pigments comme si sa bouche s’effaçait en l’absence de baisers. Elle les mord pour les cacher.
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Il y a dans ce qu'on appelle l'intuition, la part essentielle de la vie. Nommez-la : instinct, sensation, atmosphère ; je pense tout simplement à l'espace qui contient l'amour, abrite la haine avant qu'elle ne se loge dans les poings, l'espoir qui fait courir plus vite, la peur aussi, le dégoût, la méchanceté, et le plaisir avant qu'il ne devienne orgasme.
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Tu sais comme on s'abstrait de ce qu'on est quand on lit et comme à la foison est profondément soi soi-même ? Et bien c'est cela le sommeil.
Les livres se sont les rêves que quelqu'un nous prête.
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J ai besoin de te raconter ma vie avant de savoir si tu veux la lier à la tienne. Je vais essayer de te dire qui je suis de laid et de joli .
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Tu ne réalises pas que la vie passe vite et plus elle passe plus elle passe vite
Comme un sablier qui s ecoule, on sent à la fin que tout se précipite se bouscule. Et le sable perdu ne se attrape plus . Tu dois cueillir le temps, arrêtes de vivre dans la peur.
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