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3.7/5 (sur 166 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/03/1977
Biographie :

Ecrivaine, historienne et communicante française.
Docteur en histoire, responsable de collection chez Plon, directrice conseil chez EuroRSCG, elle a écrit des romans historiques consacrés à deux de ses ancêtres.

D’octobre 2017 à juin 2019, elle contribue chaque semaine à la nouvelle formule du Parisien Week-End par des chroniques historiques. Elle publie un recueil de ces chroniques, "Étonnantes histoires de l'Histoire". Depuis 2018, elle est membre du comité de mécénat du Centre des monuments nationaux.

Elle a épousé Igor Bogdanoff en 2009 et en a divorcé en 2018.

Source : franceinter.fr
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Alors que la papauté monnaye ses grâces pour affermir sa puissance politique, Amélie de Bourbon-Parme dresse le portrait romanesque et intime d'un homme d'Église au destin éblouissant, qui inspira à Stendhal « La Chartreuse de Parme ». Quelques mots sur « L'ambition » : Rome. XVe siècle, au coeur de la Renaissance italienne. Alessandro Farnese, jeune aristocrate provincial promis à une carrière ecclésiastique, met son ambition au service d'une seule religion : sa famille. Projeté dans les jeux de pouvoir entre Florence et Rome, soutenu par Laurent de Médicis, il compte sur l'influence de sa soeur, la sensuelle Giulia, maîtresse du pape Rodrigo Borgia, pour devenir cardinal. Usant de l'audace, de l'opportunisme et de l'élan amoureux, Alessandro s'impose au sein d'une papauté corrompue et licencieuse sans se compromettre. Il profite de l'extraordinaire effervescence humaniste, artistique et politique qui règne dans la péninsule italienne pour poser les fondations d'une aventure humaine et familiale qui le conduira au sommet de l'Église et de l'Europe. Découvrez le livre https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/L-ambition Lisez un extrait https://www.edenlivres.fr/p/784893

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai renoncé à rien. Ni au pouvoir ni à la richesse, ni au savoir, ni à la beauté. Ni à l'amour, ni à ma charge. J'ai laissé à d'autres le soin d'être irréprochables et la folie des regrets.

(p.13) ( Alessandro, au soir de sa vie)


"Il n'est point de vent favorable pour celui qui ne sait où il va..." poursuivit Adriano di Castello.

(p.246)


Le cardinal Sforza est d'une vénalité sans limites: il évalue la moindre conversation en écus. Combien pèse celui à qui je m'adresse? Il n'a qu'une idée en tête: satisfaire sa vanité et faire valoir les intérêts de sa famille...Un vrai sacerdoce !

(p.248)



Avant qu'il ne put répondre, César ( Borgia) se tourna vers Giovanni :
- Le cardinal Alessandro Farnese doit être considéré comme l'un des membres de notre famille. Donnez-lui toutes les faciltés dont il aura besoin. Il est l'un des cardinaux les plus prometteurs de notre Sacré Collège. Vous ne regretterez pas de l'avoir aidé car les premiers temps sont difficiles...

(P.263)

Je ne voulais pas me résoudre à être un cardinal pauvre et éffacé comme l'était le Français Raymond Peyraud, un homme brillant et d'origine modeste qui n'eut de cesse de lancer une nouvelle croisade. Car le Sacré Collège n'était pas composé que d'hommes avides et ambitieux.

(p.295)

Alessandro se leva pour servir un nouveau verre de vin mélangé. Le terrain des femmes était le plus scabreux de tous ceux que pratiquait César (Borgia), on ne s'y aventurait qu'à ses dépens.
- Tout le monde n'est pas obligé d'aimer les courtisanes...
- Je ne les aime pas, justement, je les baise ! hurla César en se redressant brusquement, posant ses deux mains sur ses genoux, les yeux écarquillés où flottait une lumière démoniaque. Et elles aiment ca, je crois être le meilleur amant de cette ville (Rome). Sais-tu que j'ai eu jusqu'à huit femmes différentes en une seule nuit ?

(p.368)

Contrairement à ce qu'Alessandro espérait, le décès de Giovanni Batista Crispo ne passait pas inaperçu. Le caractère naturel de cette mort surprit le pape et quelques cardinaux habitués à ce que personne ne trépasse sans y avoir été aidé. Elle attira la curiosité, intrigua jusqu'au cérémoniare du pontife qui la mentionna dans son journal.

(p.433)

Jean ne put s'empêcher de glousser :
- Tu sais ce que dit le cardinal Carafa: " le pape prend un espagnol pour confesser ses péchés pour être sûr que Dieu, qui parle italien, ne le comprenne pas."

(p.488)

Le corps du pape Alexandre VI ( Borgia, dont César était le fils ainé ) était si corrompu que le poison lui-même eut du mal à en venir à bout.

(p.491)
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Alors que commence ce récit, je ne suis qu'un jeune ambitieux, nourri de convictions et d'espoirs, aussi obstiné que malléable, aussi indomptable que perméable aux événements, rêvant de gloire et d'aventure.

(p.14)

Le désir de revoir la belle Isabelle (d'Estrée) autant que celui de rencontrer cette figure militaire avaient emporté ses réticences.
- Je ne manquerai cette invitation pour rien au monde !
- Si tu veux t'amuser, lorsque tu seras là-bas, pour te changer des discussions bucoliques, continua Jean, tu pourras aller écouter les prêches de Jérôme Savonarole...
- Qui est-ce ?
- Un moine qui nous a prédit la fin du monde et que l'on a fait éloigner de Florence. Il a repris ses études à Ferrare et y enseigne à nouveau.

(p.150)

Le duc de Ferrare fit un petit discours pour célébrer le départ en Hongrie de son fils de sept ans, Hippolyte, dont le destin ecclésiastique avait pris un tour exceptionnel. Grâce à sa tante, qui avait épousé le roi de Hongrie, il venait d'être nommé administrateur de l'archevêché d'Esztergom, principal archevêché de l'église de Hongrie.

(p.152)

Celui que l'on appelait messire Jean avait recu la tonsure à l'age de sept ans.
(...) Il courrait encore derrière les ânes et les animaux de la ferme près de la villa de Poggio a Caiano lorsqu'il était devenu chanoine de la cathédrale de Florence et de Fisole, archevêque d'Aix - en Provence, Il se contentait de verser les importants revenus attachés à ces charges dans sa cassette personnelle : elle lui servait à assurer son train de vie et à entretenir sa suite déjà nombreuse.

(p.153)

Laurent( de Medicis) souriait avec toute la douceur dont il était capable lorsqu'il s'apprétait à faire plier son adversaire.

(p.207)

César (Borgia) était sûr de son statut et de sa prééminence. Son impulsivité et son intelligence se mélangeaient à parts égales. (...) Il ne croyait qu'à la stratégie et à la froideur des calculs pour arriver à ses fins. Le compromis était pour lui un aveu d'échec. (...) pour César, tout ce qui n'était pas immédiat était capitulation.

(p.240)

César n'était pas du genre à se laisser faire par la providence. Mais les bénéfices et les titres qu'il avait déjà reçus auraient contenté les plus exigeants. On évaluait à 16000 ducats les revenus attachés à ses charges.
- N'as-tu pas déjà pu en mesurer l'intérêt ?
César sourit d'un air désabusé.
- Pour le moment, peut-être, mais je n'aspire ni à être riche, ni à être craint .
Je souhaite avant tout laisser une trace. Et pour cela, je dois pouvoir exprimer mes talents qui ne sont pas ceux de la pensée ni ceux de la diplomatie, et encore moins ceux de la foi !

(p.258)

Ce sentiment ne reflétait pas la moindre culpabilité, mais plutôt une sorte d'embarras ou de gêne. La vérité était plus crue, moins belle qu'elle n'en avait l'air. Ce vêtement ( de cardinal) était trop grand pour moi (Alessandro Farnese). Mes geste s'y perdaient, mes pensées y étaient mal ajustées, mon âme n'avait rien à y faire.

(p.265)

Comme toutes celles à qui on a tout donné et tout refusé en même temps, Lucrèce (Borgia) était capricieuse.

(300)

Depuis Florence, Savonarole fulminait (...) Ses sermons redoublaient de violence contre l'Eglise "débauchée", " la curie, putain fière et menteuse".. Il n'en finissait pas d'insulter le pape (...) L'accusant d'être un simoniaque, athée et pécheur public.

(p. 342)

Bien que sa figure ait changé, le regard de César était toujours le même. Il était habité par ce mélange d'ardeur et de folie, cette conviction que personne ne pouvait lui résister.

(p.366)
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Le premier moine, le plus âgé des deux, était celui qui devait sonder les âmes : le dos voûté sous sa robe, le sourire presque caressant, en forme de confession. L'autre, grand et mince, le visage sec et jeune, mettait à exécution les intuitions de son acolyte : du haut de sa silhouette, il flairait le relâchement par-delà les tonsures.
Traversés par leur mission comme par la foudre, les deux serviteurs de l'Inquisition se tenaient sans bouger au milieu de l'atelier.
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La voix de Castellesi résonnait encore dans le conduit en pierre, qui parlait de la cour de Laurent de Médicis : une Olympe peuplée d'érudits, d'hommes de lettres et autres philosophes. Il avait, retenu ses paroles « A Rome, nous sommes environnés de ruines ; à Florence, l'Antiquité est vivante : des hommes mettent en pratique ses concepts philosophiques et leur donnent de nouveaux développements. »
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Neuf fois je suis allé en Haute Allemagne, six fois je suis passé en Espagne, sept en Italie, dix fois je suis venu au Pays-Bas. (...) Quatre fois en temps de paix ou de guerre je suis entré en France, deux en Angleterre, deux autres fois, je suis descendu en Afrique, ce qui fait au total quarante voyages...
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La rébellion de Pic contre un destin programmé depuis sa naissance lui avait fait sentir qu'il y avait dans les livres, la connaissance, les idées, plus d'aventure, plus de risque que dans n'importe quelle trajectoire militaire. D'autres combats pouvaient être menés différemment, et d'autres victoires pouvaient advenir sous la forme de révélations ou d'enrichissement, d'élévations ou de conquêtes.
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Ses étendards arboraient la puissante devise « Le temps revient » en forme de convocation : Laurent revendiquait ce retour vers un âge d'or où les valeurs de l'Antiquité s'imposaient à nouveau aux hommes de sa cité. Il s'y mêlait une nostalgie pour ce monde perdu, idéalisé, que les fouilles et les traductions d'ouvrages exhumaient chaque jour davantage.
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Un petit col ourlé de fourrure noir, des surpiqûres de satin, une coupe parfaite. Au premier regard, le vêtement était superbe. L'empereur le trouva sinistre. Il était d'un noir plus profond que d'habitude, d'une matière plus riche, comme si tous les deuils et les séparations étaient venus se noyer dans la trame du velours pour en épaissir la matière, en brosser le tissu. Que le tailleur avait voulu coudre ensemble, dans une sorte d'apothéose funèbre, tous les désastres et les chagrins de son existence. Tout cela dans l'épaisseur du velours.
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Sans plus d'émotion, l'empereur fit signe de la main de continuer lorsqu'il vit surgir l'épée et la gaine sur laquelle était inscrire la devise « L'Autriche régnera sur le monde entier. », la tiare et le globe impérial en or.
Il fut saisi par l'inutile beauté de ces pièces; elles n'avaient pas empêché la chrétienté de se déchirer, ni son pouvoir d'être contesté par ceux-là mêmes qui auraient dû être à ses côtés contre les Infidèles.
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Les grilles de la forteresse se refermèrent sur un bruit interminable. Construit sur la rive droite du Tibre, ce gigantesque chaudron de murs circulaires enfermait les hommes et leurs questions dans un exil sphérique. En période troublée, les papes s'y réfugiaient pour se protéger des armées étrangères, mais surtout des ennemis de l'intérieur, ces forces hostiles qui contestaient leur pouvoir à l'intérieur des murailles. En pénétrant dans la galerie qui menait au premier étage, Alessandro sentit le poids du temps s'abattre presque physiquement sur ses épaules, le mur en brique suintait l'humidité. Dans l'air, une odeur de poussière, de suie et de passé. Au coeur de ce cylindre de pierre, il y avait un tombeau construit treize siècles plus tôt pour recueillir l'urne funéraire de l'empereur Hadrien. Ce mausolée était devenu une prison et les cellules funéraires avaient été converties en geôles.
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