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Critiques de Anaïs Jeanneret (49)
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Dans l'ombre des hommes



Un roman vite lu, qui à première vue semble conter une histoire romanesque qui se passe dans les beaux quartiers de Paris .

Un couple, une romancière mariée à un secrétaire d'Etat. Une usure du couple, une affaire financière louche pour lui, un divorce.

Mais le plus intéressant est l'irruption par toutes petites touches de l'affaire dans les réseaux sociaux, des photos trafiquées, d'affirmations fausses qui touchent l'épouse. Elle est pourtant étrangère à l'infamie qui touche son époux!

Devant un tel déferlement comment se protéger quand presque tous vos "amis" se détournent de vous? Comment retrouver peut-être une vie normale?

C'est en cela que ce roman bien de notre époque est parfois glaçant.

je ne suis pas restée indifférente à cette lecture et au danger des écrans qui peuvent tuer.
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Dans l'ombre des hommes

Quand médias et réseaux sociaux s’acharnent



Le nouveau roman d’Anaïs Jeanneret frappe fort et juste. Il met en scène une romancière, épouse d’un homme politique corrompu et qui la trompe de surcroît. Elle devient alors la proie des médias et des réseaux sociaux, aptes à juger sans savoir.



Quand Louise sort de chez elle, elle a l'humeur aussi maussade que celle des manifestants bardés de leurs gilets jaunes. Et ses yeux rougis par le gaz lacrymogène sont à l'unisson de son état d'esprit. Après plus de vingt ans de mariage elle a découvert que Philippe, son mari secrétaire d'État à Bercy, possédait un compte off-shore et avait une liaison avec Mathilde, son assistante.

Autant dire que le dîner qu'elle honore de sa présence l'indiffère au plus haut point. Elle regarde les convives s'agiter et s'auto-congratuler, satisfaits du vernis dont ils ont recouvert leurs existences bourgeoises.

Elle a fait son choix. Demander le divorce et prendre l'air.

Dans ce coin perdu du Perche où s'est réfugié sa mère, qui l'accueille sans lui pose de questions, elle trouve la quiétude de la zone blanche, d'une nature figée par l'hiver. L'endroit est idéal pour poursuivre la rédaction de son nouveau roman.

Ici, elle se ressource, retrouve des souvenirs et prévient son fils Léo parti en stage en Australie de son choix. Qui ne l'étonne pas outre-mesure, ayant bien senti le fossé se creuser entre ses père et mère. À deux heures de route de Paris, la rumeur de la capitale la rattrape cependant. Elle découvre les insinuations fielleuses des journalistes après le rachat du groupe de presse Pressinvest orchestré par son mari: « Louise Voileret, l'écrivain des beaux quartiers a toujours su merveilleusement bien s'entourer, Dès le lycée, elle a noué des liens avec Pierre Bergot, aujourd'hui nouveau propriétaire de Pressinvest. Étudiante à la Sorbonne, elle fait tout naturellement un stage d'été au Figaro, bon sang ne saurait mentir. Le service littéraire accueille la jeune stagiaire quand d'autres passent leur été à travailler dans un fast-food, On ne s’étonnera donc pas de voir son premier roman publié deux ans plus tard. Puis elle épouse Philippe Dumont, bomme politique réputé pour son puissant réseau. N'en jetez plus! Pourtant, il lui en faut davantage. Pressinvest est à vendre. L'opportunité est trop belle. Elle fait le lien entre M. Bergot et son mari. Ce dernier ouvre les bonnes portes, ignorant le conflit d'intérêts. De son bureau de Bercy, rien n’est plus simple, L'homme d'affaires saura remercier Mme Voileret le moment venu, elle peut attendre sereinement le renvoi d'ascenseur.» La voilà punie pour une faute qu'elle n'a pas commise. La voilà prise dans une spirale infernale qui va la happer encore plus puissamment. Des amies prennent leur distance, son éditeur manque leur rendez-vous, les journalistes l'assaillent. Les révélations s'enchaînent, la forçant à réagir. D'autant que la vague devient de plus en plus nauséabonde, l'antisémitisme venant se mêler aux soi-disant mœurs dissolues.

"Au-delà du défoulement, la haine est devenue un moyen d'expression comme un autre. Elle semble sans limites, banalisée, décomplexée, auto-justifiée et nourrie par le conspirationnisme et la misère humaine."

Anaïs Jeanneret réussit parfaitement à dépeindre cette époque qui, par la force et l'instantanéité des réseaux sociaux, peut détruire en un instant une réputation, vider des tombereaux d'insanités et contre lesquels il n'y a pas moyen de lutter. Alors, il faut se blinder, alors il faut essayer de se construire une nouvelle légèreté. "Mais après l’implosion des derniers mois, elle n’est pas certaine de savoir recoller les morceaux. Pas sûre de retrouver cette légèreté." Le réquisitoire est aussi implacable que désespérant. Puisse ce roman nous aider à ne pas nous emballer, à ne pas crier avec la meute mais conserver un regard lucide sur une actualité qui s'emballe trop fréquemment, laissant le spectaculaire prendre le pas sur la réalité des faits. En ce sens, ce roman est un avertissement salutaire.




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Dans l'ombre des hommes

Louise Voileret, épouse Dumont, la cinquantaine, voit son environnement s'effondrer lorsqu'elle découvre que son mari, secrétaire d'État, a reçu des pots-de-vin.



Ils vivent dans un bel appartement bourgeois de la rue de Varenne. Louise est une auteure reconnue mais discrète. Elle est publiée et ses lecteurs lui sont fidèles.



Leur couple s'est peu à peu oublié et ils n'entretiennent plus que des liens polis et distants, à l'occasion mondains.



Un jour, Louise découvre l'existence d'un versement douteux qu'a reçu son mari ainsi que son infidélité avec sa jeune assistante. Elle quitte Paris pour rejoindre sa mère en Normandie et prendre du recul sur tout ça. L'occasion de souffler...



Ce roman est implacable et efficace. On assiste aux mécanismes impitoyables du harcèlement sur les réseaux sociaux et comment le scandale éclabousse Louise, en tant qu'épouse. Comme si la femme était coupable des agissements de son mari.



Elle voit ses «proches» prendre leurs distances. Heureusement, les vraies amies restent et la soutiennent quand elle est au plus bas, au point de ne plus sortir de chez elle et de ne plus pouvoir écrire.



Elle va se battre, espérant gagner la guerre contre son ex-mari et la foule anonyme qui l'acculent. Contre tous, seulement aidée de ses quelques amies, elle veut faire entendre sa voix, son innocence et son indépendance d'esprit.



Anaïs Jeanneret nous fait entrer sans effort dans la tête de Louise, malgré l'usage de la troisième personne. C'est un super portrait de femme et le récit glaçant de cette machine à broyer les âmes qu'est le cyber-harcèlement.



On tourne les pages, on veut savoir, jusqu'à la fin, abrupte et surprenante, mais pas tant que ça au fond.

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La solitude des soirs d'été

Enervée, voilà comment je suis après cette lecture.



Je ne connais pas cette auteure. Mais â la lecture de ce roman, je l'ai vue double. Oui double. Parfois, j'ai trouvé son écriture plutôt scolaire et parfois j'ai croisé des passages éblouissants. Non, là j'exagêre, je veux dire intéressants.



L'histoire, en elle même, est un condensé de poncifs dont je ne ferai pas la liste (trop longue).

Un jeune homme (Louis) croise, lors d'un vernissage, une femme (Alda) qui le subjugue aussitôt (c'est beau ça, hein ? La quarantaine, belle, fine, riche ET mystérieuse). Celle-ci, attirée également (il est jeune, beau, ET veut être écrivain), l'invite ainsi que son amie Lucy (elle est comédienne, jeune, très belle et fait tourner la tête de tous les hommes), à passer quelques jours de vacances dans sa propriété près d'Avignon. Là, il pourra écrire son livre. Si, si, c'est elle qui le dit. Elle lui dit aussi que pour son problème d'écriture, " il lui suffit d'écrire une histoire". Tiens celle-là, il faut que je la propose à Harry Quebert, il n'y a pas pensé.



Au cours de ce séjour, Louis va découvrir le secret de sa belle inconnue et lui ouvrir ses bras, en tout bien tout honneur. What did you expect ? Il couche avec les autres (il plaît à tout le monde mais lui ne sait pas qu'il est bô. Dans la rue, une inconnue lui offre des fleurs et hop !), mais pas avec elle. Non pas Elle.

Peut-être que si elle n'était pas morte après avoir avalé une abeille dans la piscine (si, si, ça peut arriver mais moi ça m'a fait rire, alors pour le côté tragique c'était foutu), peut-être...

What else ? Ah oui bien sûr, après ce choc, il a réussi à écrire un livre. Moi, je pense que c'est le coup de l'abeille qui l'a aiguillonné. Mais ça évidemment, ce n'est que mon simple avis qui vaut autant que le vol d'un bourdon, c'est à dire pas grand chose. (Désolée Nastasia mais ce bouquin m'a très énervée).



"La solitude des soirs d'été" un roman qu'il est très facile à lire et à oublier.

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Nos vies insoupçonnées

Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait de nouvelles et très rapidement , les liens entre les chapitres se sont révélés. J'ai compris que les personnages allaient se rejoindre dans une seule et même histoire, une belle histoire de discrétion, de pudeur, d'amour. Cela dans une écriture toute simple, jolie, sans fioritures. J'ai regretté que la fin soit un peu trop évidente.
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La solitude des soirs d'été

Alda et Louis n’auraient jamais dû se rencontrer, mais le hasard les réunira lors d’une soirée mondaine.

Qu’est- ce qui pousse alors Alda à inviter Louis dans sa somptueuse demeure Provençale alors qu’elle ne sait rien de lui ?

Alda est parfaitement heureuse, épanouie dans une belle vie partagée avec son mari et leurs deux enfants, rien ne la pousse à en déranger le déroulement, et pourtant…

Peu à peu Louis va pénétrer le secret d’Alda et une douce complicité les unira.

J’ai beaucoup aimé ce roman d’Anaïs Jeanneret tout en délicatesse, son écriture poétique nous fait presque entendre le chant des cigales.

Une très belle lecture.

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Nos vies insoupçonnées

Des histoires sous formes de nouvelles qui s'imbriquent les unes aux autres pour nous montrer les vies parfois difficiles des personnages mais où jailli l'espoir à chaque fois.

Mélancolique et beau, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Nos vies insoupçonnées

Autant vous avertir d’emblée : la construction très originale de ce roman demande une lecture attentive et peut-être est-il préférable de le lire d’une traite pour que les éléments de ce puzzle viennent parfaitement s’emboîter. Sans quoi vous risquez de vous perdre dans les histoires et les personnages. Ajoutons que la plume alerte et le joli style d’Anaïs Jeanneret vous rendront la lecture très agréable, même si ce n’est qu’à la fin du roman que le puzzle dévoilera l’image d’ensemble.

D’emblée, on est pris par le récit de cet enfant coincé sous l’armoire d’une salle de classe et qui tente de suivre la leçon : «Je découvre les élèves de ma cachette. Leur façon de s’agiter et leurs voix me suffisent pour imaginer leurs visages. On entend mieux quand on ne voit pas.» Comme la maîtresse qui finit par découvrir la petite fille, le lecteur ne sait pas qui elle est, comment elle est arrivée là, quel sera son avenir.

Le chapitre suivant ne lèvera pas davantage le voile, car un autre récit commence. Voici le parcours d’Emma qui se demande comment elle est passée à côté de la vie dont elle rêvait. Son premier amour étant parti au service militaire, elle a accepté d’accompagner ses parents à l’île Maurice pour y fêter le réveillon de ses vingt ans. C’est là qu’elle tombe sous le charme de Laurent. Un mois plus tard, est enceinte. «À partir de là, je n’avais plus rien maîtrisé. Ma vie avait été une succession d’erreurs et de renoncements. Ma seule certitude était que je n’étais pas amoureuse de Laurent. (…) Par fierté, j’avais persisté dans mon fourvoiement. Un mauvais aiguillage est si facile. Il suffit d’un moment d’égarement.»

Les jumeaux Victor et Louis naissent presque au même moment ou Laurent devient avocat. Emma s’efface derrière la carrière de son mari et s’occupe de ses enfants, mais sa frustration va croître au fil des enfants jusqu’au jour où le divorce lui semble inéluctable. «Victor venait de s’installer avec sa fiancée. Louis espérait être engagé dans l’entreprise lilloise où il effectuait son stage. Ainsi, je m’étais retrouvée pour la première fois seule chez moi.» Prête pour de nouvelles aventures…

C’est sur une plage bretonne qu’elle va croiser Manuel : «Il a surgi de l’océan, du vide, de la lumière du large que je percevais à travers mes paupières closes. Il a surgi du passé, de ma préhistoire.» Mais n’est-il pas trop tard pour entamer une nouvelle liaison ?

Entre temps, Manuel est devenu commissaire de police. Il est chargé de l’affaire Alice, cette petite fille prénommée ainsi par la maîtresse qui l’a découverte dans sa classe. Les liens entre les différentes histoires commencent à se tisser.

Anaïs Jeanneret nous propose alors de revenir sur le parcours de la maîtresse. Eloïse Jinkerson a maintenant 43 ans. Elle est seule, mais a trouvé un peu de sérénité après une relation difficile avec un écrivain. Mais était-elle amoureuse de l’écrivain ou de son œuvre ? Et lui, était-il sous le charme de la jeune fille ou éprouvait-il le besoin d’avoir une admiratrice à portée de main? Toujours est-il que le temps ne va pas tarder à user le couple. «Le jour où il n’a plus vu en moi qu’une contrainte, qu’un frein à ses désirs de liberté, il m’a quittée. Je n’ai éprouvé aucune surprise. La douleur n’en a été que plus vive.» Puis les années ont passé, jusqu’à ce jour où Alice est entrée dans sa vie.

Je vous laisse découvrir comment David Alejandro, sa mère adoptive et sa grand-mère viendront compléter le puzzle jusqu’aux révélations finales. Et si Nos vies insoupçonnées n’étaient pas avant tout des liens insoupçonnés ? Et si les liens du sang n’étaient somme toute pas aussi forts que ceux que l’on choisit de construire avec une fille ou un fils que l’on adopte ? «J’ai six ans et demi. Je m’appelle Alice Jinkerson. Je sais que ce n’est pas mon vrai nom. Mais qu’est-ce que ça peut faire. Quand je suis triste, je me le répète plusieurs fois. Chaque syllabe sonne dans ma tête, et cette musique me rend légère. Alors je peux vaincre les ombres.»
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Nos vies insoupçonnées

Une petite fille se cache sous une armoire d’une classe d’école. Une femme décide de divorcer et revoit son premier amour qu’elle n’a pas oublié. Elle revient un jour trop tard. Un commissaire, s’interroge sur la place de son travail dans sa vie privée. Une femme en colère face à l’injustice. Une journaliste, qui a piégé toutes les célébrités, est aveuglée par son ego. Un fils veut comprendre la souffrance de sa mère. Une fille s’échappe de la toxicité maternelle. Ce roman est découpé en sept chapitres, qui semblent être des tranches de vie juxtaposées. Pourtant, un fil les relie. Au départ, très fin, il s’épaissit, par un mot, un indice qui révèlent les connexions entre ces différents destins.





Avant de commencer ma lecture, je me suis souvenue de la critique de Hcdahlem qui recommandait de lire ce roman d’une traite. J’ai écouté son conseil et je crois, comme lui, que cela évite de se perdre dans les existences qui se croisent. Je pense, également, que ce choix offre, également, une totale immersion dans l’histoire.





Nos vies insoupçonnées est un récit doux qui décrit, pourtant, des évènements douloureux : une petite fille perdue, des regrets, des blessures d’enfance, des révoltes, etc. Cependant, ces faits sont relatés à un moment particulier de la vie des personnages : celui où ils peuvent décider de changer leur destin, celui où des choix s’offrent à eux. Ils peuvent rester sur le même chemin ou prendre une autre direction. J’ai beaucoup aimé ces vies entremêlées, qui se rejoignent pour faire émerger l’espoir.




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La solitude des soirs d'été

L'histoire se passe un été en Provence et pourtant on entend pas le chant des cigales, juste la complainte des personnages. Des personnages qui vont vivre en huis clos le temps d'un été et auxquels le lecteur aura du mal à s'attacher ou à trouver de la compassion.



Le livre est bien écrit, les phrases agréables à lire et la construction habile du livre permet de digérer sa lecture. En effet, l'histoire est banale mais elle aurait pu être un peu plus pimentée. L'auteure s'est enferrée dans une langueur qui frise souvent la longueur. Dommage car son style est dynamique et le roman aurait pu être passionnant. Le titre est plus prometteur que le déroulé. Peu de pages qui se transforment en pavé.
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Nos vies insoupçonnées

J'ai adoré le style fluide et clair, exprimant avec des mots simples les plus complexes des sentiments. L'opposition entre la légèreté de l'expression et le vide de la douleur me rappelle un peu le style de Marguerite Duras : un certain détachement de l'écrivain par rapport à son sujet qui est terrible. C'est un roman qui se déguste tout doucement comme on boit une tasse de thé chaud et quand on le ferme, on revient à la vie avec plus de couleurs.

Merci pour cette belle leçon de mélancolie.
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La solitude des soirs d'été

Des rencontres qui ne sont pas dues au hasard, des secrets lourds comme l'atmosphère orageuse de certains soirs d'été, mais des sentiments simples, une écriture légère pour décrire des drames à deux voix dont l'écho se fait entendre encore après avoir terminé ce beau roman.
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Dans l'ombre des hommes

Le thème est rarement traité et ici, la romancière montre parfaitement cet écrasement horrible vécu par les victimes collatérales des scandales. Anaïs Jeanneret met aussi un bon coup dans les dents à l'hypocrisie des relations parisiennes et c'est assez jubilatoire.

En revanche, je suis moins fan du style. De jolis passages et d'autres que j'ai trouvé trop tarabiscotés à mon goût.
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Nos vies insoupçonnées

Pour écrire une critique pertinente, il vaut mieux disposer d'arguments objectifs, au pire d'arguments subjectifs pour dire pourquoi on a aimé ou pas un livre. Nos vies insoupçonnées d'Anaïs Jeanneret me prend un peu dépourvu au moment d'en parler.

J'ai aimé sans aucun doute, mais peut-être pas littérairement parlant. Je crois plutôt que je me sentais bien dans ce livre ; il est agréable à lire, les personnages sont plutôt sympathiques, on n'en sait ni trop ni trop peu sur eux. C'est un peu quand on rencontre une personne juste une fois et qu'on apprécie sa présence sans connaître le reste de sa vie. C'est un roman doux, tendre, un roman-duvet, un roman "spécial cocooning", un roman caressant. Et puis, j'avoue que je me suis un peu identifiée à Héloïse, l'institutrice rousse qui prend en affection la petite fille abandonnée. Faiblesse de lectrice ...

Ce roman est presque trop court comme une nuit avec de beaux rêves, on aimerait rester sous la couette pour imaginer tous ces destins se croiser encore et encore ... bien gentiment.

Lisez-le, c'est comme une tisane : si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal !
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La solitude des soirs d'été

J'ai beaucoup aimé ce roman que je l'ai lu en quelques jours. J'ai eu l'impression d'être tenue en haleine par cette histoire alors qu'il y a très peu d'action. J'ai même envie de faire le parallèle avec un roman policier.

Pour le reste, je ne sais pas trop pas où commencer . C'est vraiment un roman plein de sensibilité, de sensualité et je dirai que c'est même un roman très féminin.

C'est l'histoire d'une rencontre entre un jeune homme qui essaie d'écrire et une femme mûre lors d'un diner. Cette dernière l'invite à venir passer quelques jours de vacances dans sa demeure dans le sud avec son amie de l'époque. Et quelques semaines plus tard il se retrouve chez elle dans sa famille sous le soleil de Provence. Ces quelques jours vont changer sa vie. Il va enfin décider d'écrire un roman en prenant acte des événements de sa vie.

Cette histoire nous interroge aussi sur des notions telles que l'intégration, les racines, la famille, le couple, l'amour et l'absence. On découvre que les gens qu'on aime (famille, frère, sœurs, mari, épouse... ) apportent ce qu'il y a de plus beau dans notre vie mais aussi ce qu'il y a de plus lourd à porter.

J'insiste en disant que ce livre est difficile à résumer car il aborde beaucoup de points mais ne se permet jamais de juger ou donner un avis. Je vous en donne juste mon ressenti mais il faut faire l'expérience de la lecture pour comprendre...
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Dans l'ombre des hommes

💣PETITE BOMBE 💣

On se retrouve dans la spirale infernale du bashing, sur les différents réseaux sociaux et dans la presse. Un roman tristement d’actualité, un harcèlement sans morale, sans pitié, sans tenir compte des dommages collatéraux que cela peut engendrer. C’est violent, cruel, sans pudeur, trash, une fine analyse du monde actuel ! Je l’ai dévoré.
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Nos vies insoupçonnées

Roman dont je n’avais pas entendu parler mais que j’ai découvert dans les nouveautés proposées à la bibliothèque : La couverture et la quatrième de couverture m’ont convaincue de l’emprunter !

La construction du roman n’est pas linéaire puisqu’on suit tour à tour différents personnages dont les histoires semblent indépendantes les unes des autres : une petite fille étrangère perdue dans une école, une femme qui réalise ses erreurs et décide de changer de vie en quittant son mari, une institutrice, un commissaire, une journaliste-vedette en fin de carrière, une directrice d’école et son fils adoptif…on découvre l’univers de chacun, sa personnalité, ses choix de vie…et toutes les histoires finissent par s’imbriquer très habilement à la fin en faisant découvrir au lecteur ce qui relie ces différentes personnes.

J’ai aimé cette trame originale et je me suis retrouvé dans pas mal des portraits faits : je pense que c’est là la force de ce livre : les personnages présentés sont tellement différents les uns des autres que chaque lecteur pourra se retrouver dans au moins l’un d’entre-eux ! C’est une lecture agréable et distrayante.

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Nos vies insoupçonnées

Plusieurs histoires : celle de cette petite fille qui se cache, celle d'une épouse de notable pas heureuse, celle de ce commissaire divorcé, etc. Au début, on se dit que chaque histoire se suffirait à elle-même, complète, enrichissante, utile à réfléchir et plaisante à connaître. D'ailleurs j'ai commencé par penser qu'il s'agissait d'une recueil de nouvelles. On a déjà des analyses psychologiques très intéressantes, discrètes mais fines, sans insistance mais justes, loin des clichés "développement personnel" actuellement à la mode mais un peu creux et lourds, et rien que ça c'est un grand plaisir. Et puis progressivement, les histoires se recoupent, les liens se mettent en place d'une histoire à l'autre, des croisements s'éclairent. Et ça nous rappelle avec d'autant plus de force que toutes les vies sont des romans, sont passionnantes, et le sont encore plus ensemble. C'est peut-être le rappel de ce roman très agréable, à la plume légère sur des sujets parfois lourds : tous les gens sont des protagonistes, toutes les vies sont passionnantes, et leurs entrelacs le sont aussi, voire encore plus.



Une vraiment très très jolie lecture ♥
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Dans l'ombre des hommes

J'aime l'écriture, qui dévoile les pensées de Louise, pudiquement. Une femme forte, qui subit injustement l'opprobre. Ce roman pose différents problèmes comment exister par soi-même, comment faire face au harcèlement, des réseaux sociaux, comment rester intègre?

Un ton juste, ni colère, ni lamentations, mais de la souffrance, de la sidération et la fin laisse à chacune, chacun le choix de l'issue. On pourrait poursuivre l'écriture...

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Dans l'ombre des hommes

Un récit glaçant, et d'actualité, sur le cyberharcelement.

Femme d'un politique accusé de conflits d'intérêt, Louise est considérée comme complice simplement car elle est sa femme.

Commence pour elle une descente aux enfers rythmée par le cyberbashing dont elle fait l'objet.

Petit  à petit ses amis s'éloignent, ne voulant pas être éclaboussés par le scandale. Elle se retrouve quasiment seule pour se battre contre les accusations qui pleuvent sur elle. 



La presse s'empresse de faire son procès, sans même avoir connaissance des faits.

Comment lutter contre ces calomnieurs qui se cachent derrière leurs écrans ? Comment se battre contre ce battage médiatique ? Comment faire-valoir son innocence quand votre vie privée est étalée dans la presse et sur les réseaux sociaux ?

Qu'il soit à tort ou à raison, ce jugement en place publique, ce grand déballage dont elle fait les frais est d'une violence inouïe. La traque qui est découle aussi.

Ce livre n'est pas sans rappeler certaines polémiques ayant secoué notre pays au cours des dernières années.

L'auteure décrit parfaitement les rouages de cette machine de guerre qu'est la presse lorsqu'elle décide que vous être coupable.

Elle pose aussi une question très intéressante, sur le statut de " femme de". Peut on être complice des actes de son époux simplement car on est mariée avec lui ?

J'ai beaucoup aimé ce roman dévoré en une journée.

A lire !
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