Nostradamus ou le prophète en son pays : débat
Tribunal de l'impossible : Débat avec
Michel SUBIELA, le docteur
Gaston FERDIERE (vice-Président de la
société française de l'expression),
Serge HUTIN (écrivain),
Jean-Pierre DUBOIS-DUMEE (journaliste),
André BARBAULT (astrologue) et Michel ROUZÉ (journaliste
scientifique). Peut-on accorder
foi aux célèbres centuries de
Nostradamus ?
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Nous verrons qu'à certaines époques, certaines lunes en signe n'ont pas les caractéristiques courantes habituellement attribuées à ce "mariage" planète-signe. Il s'agit de périodes durant lesquelles des planètes lentes, Pluton, Neptune, Uranus, traversent un signe en particulier et colorent de leur influence la Lune qui s'y trouve : ainsi de 1914 à 1938, Pluton est entré en Cancer et notre Lune s'est alors trouvée terriblement "plutonisée". Il est vrai que les enfants nés durant cette période auront plus souvent que d'autres des mères "veuves" ou angoissées (la guerre étant passée par là)...Lorsque plus récemment, Uranus est entré en Cancer, de 1949 jusqu'à 1956, nous avons vu se dessiner un autre type de femmes Lune/Cancer, plus indépendantes, plus émancipées que la Lune en Cancer traditionnelle, celles qui ont participé et profité de la révolution de Mai 68...
Saturne est aussi un grand modérateur d'élans qui inhibe la spontanéité : une Lune/Bélier, habituellement fougueuse, devient fort pâle dans ses manifestations et timide dans son expression. Quant à Neptune, au contraire, il mêle son "Eau" à celle de la Lune et féminise, sensibilise, poétise, "symbiotise" ...
Comme toujours en astrologie, on se rend vite compte qu'il est fort difficile d'isoler un seul facteur, comme celui de la lune en signes sans considérer les aspects qu'elle effectue avec les autres planètes. Le secteur qui la contient amène aussi sa coloration, une lune en VIII ressemble à bien des égards à une Lune/Scorpion ou en aspect de Pluton...
Le thème présente une optique profonde de l'individu, mais sans fournir aucune précision sur la "classe" de celui-ci ; ce thème est comme le plan d'un édifice dont on ne connaît pas l'échelle ; on connaît l'économie générale de l'oeuvre et les problèmes qu'elle pose, mais on ignore quels matériaux de construction prendra l'architecte : le marbre ou le carton-pâte. L'index particulier de cette richesse ou de de cette pauvreté relative nous échappe.
Cette lacune ne diminue pas pour autant la valeur et la portée des informations que présente la constellation de naissance à qui sait la lire. Mais pour déchiffrer ce livre de la nature, il faut savoir apprendre la leçon qu'elle nous apporte avec chaque nouvelle carte du ciel.
Tout vient à point pour qui sait attendre dit le proverbe qui nous rappelle que les événements qui ont lieu ont aussi leur temps, lequel survient lorsque l'instinct vient orchestrer la conscience, le moment astrologique devenant ici le "moment psychologique".
p. 221
Pourquoi la dissonance Lune-Saturne en ciel féminin donne-t-elle un ensemble constipation-avarice-frigidité dans un cas, seulement une seule ou deux au plus de ces possibilités dans un autre ? Pouquoi plutôt une inhibition physiologique que matérielle ou affective ? Et pourquoi, dans un autre cas, s'agit-il surtout d'une faculté de détachement et de spiritualisation ? L'analogie ne donne pas un point préférentiel à un plan plutôt qu'à un autre. Sans doute, "du dedans", s'agit-il de phénomènes subjectifs équivalents (et par suite relativement interchangeables), mais, "du dehors", ce n'en sont pas moins des faits bien différents. Ne connaissant pas le plan exact d'expression que "préférera" la tendance, ignorant au surplus l'index particulier de pauvreté ou de richesse de cette tendance, l'astrologue doit s'en tenir à une énumération de "possibilités" dont seulement une partie se trouvera vérifiée, concrétisée dans les faits.
Si guide il y a, puisqu'on ne peut s'en passer, le seul qui puisse s'imposer est le thème lui-même, par la leçon qu'il nous donne ; maître unique suivi en ayant soin de se plier à son message formateur. Voilà pourquoi ma visite guidée -une nouveauté- va consister à me laisser piloter parmi les thèmes les plus frappants afin de faire parler les cas les plus typiques d'uraniens, de neptuniens et de plutoniens. C'est d'eux en direct que nous devons recevoir l'information livrant ce qu'ils sont. Car plutôt que d'imposer ses vues personnelles, il faut aller aux choses elles-mêmes, s'installer au coeur du fait pour en dégager le sens. C'est cela cueillir le symbole en chair et en os à l'école du réalisme par le style du modèle exemplaire.
(Introduction)
Dans un univers où tout se tient et où l'on découvre une solidarité de plus en plus étroite et étendue entre l'âme et le monde, ce que prétend rendre compte cette grande méconnue qu'est l'astrologie, c'est de ces réseaux d'associations psychologiques, de ces chaînes de "correspondances" du Moi à l'univers, dont témoigne tout le clavier de nos affinités électives, "où les parfums, les couleurs et les sons se répondent", et à travers lesquelles l'être humain se sent effectivement solidaire de son étoile... Ce monde-là, c'est le monde familier du créateur, du poète, de l'artiste, du mystique, de l'amoureux, de l'enfant...de la femme aussi. Il est donc naturel que celle-ci sente mieux que l'omme l'ordre des valeurs que revouvre l'astrologie.
A l'inverse de l'uranien qui cultive sa différence en intensifiant son noyau central, le neptunien approfondit sa communion dans une dilution par une participation au monde. Son état d'âme profond est fait d'une grande plasticité psychique, tout en réceptivité et en large diffusion. Pour cet être qui peut ne pas bien savoir qui il est, vivre c'est fermer les yeux pour mieux ressentir son état hallucinatoire, appartenir à sa révélation spirituelle.
C'est l'âme romantique ou romanesque, fluente, visitée par l'étrange, en quête d'une évasion : errance de paradis artificiels, échappée vers un irrationnel, une mystique.
Personnage impressionniste, plus ou moins enveloppé d'un halo d'inexprimé, d'indéfini ou d'ineffable.
p. 491
Thème de Marie Duplessis, la Dame aux Camélias
Naissance en pleine-lune : on voit le Soleil du Capricorne et la Lune du Cancer en face à face ; et leur opposition est renforcée par la présence dans les mêmes signes de trois planètes. Sous la signature astrale d'un Saturne culminant, ce thème bipolaire raconte le conflit intime de la mélancolique courtisane écartelée entre l'ambition et l'amour, incapable d'appartenir exclusivement au vertige de sa volonté de puissance, ni de s'abandonner intégralement à la grâce du bonheur.
P. 244