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Citations de André Blanc (15)


Le visage de Joseph s'était figé, tétanisé, la bouche ouverte, cherchant de l'air, le regard tourné vers son effroyable combat intérieur. Oublié le ministre, la Légion d'honneur, le grand salon et ses dorures. Son corps vibrait comme une chaîne secouée par un forçat fou, ses mains s'accrochaient désespérément aux bras tendus. Joseph Kaiser ne voulait pas mourir.
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Véritable chef de meute, il avait su par une gestion humaine rappelant les commandos, transformer et imposer son équipe, amenant d’autres groupes à fonctionner selon les mêmes schémas. Anticiper la réaction de la proie, la manipuler, la surprendre pour l’acculer dans une situation sans issue, dont elle ne pouvait sortir que par la mort ou la reddition. Les pragmatiques rêvaient de rejoindre ce groupe, les timorés l’évitaient, redoutant d’avoir à faire des choix difficiles.
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Je ne comprendrai jamais ces mecs, leur ego, leur volonté à laisser une trace dans les mémoires, leur fidélité à des amis qu’ils n’ont jamais eus.
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- (...) La police judiciaire va enquêter sur la vie de Kaiser, avec logiquement des perquisitions à son domicile, dans les locaux du siège social de FerMétal, les comptes bancaires personnels et professionnels, tout cela sera passé au tamis fin. Même sa vie sentimentale, parce que votre ami, le bellâtre manouche, avait la queue baladeuse…
— Ne soyez pas vulgaire.
— Ne jouez pas les innocents, Kaiser n’était qu’un parvenu vulgaire… Et puis souvenez-vous, son frère est mort il y a deux ans et un an plus tard il épousait la veuve… Pourquoi cette urgence ? Elle a beaucoup d’argent. Un héritage compliqué à l’époque. Aujourd’hui se profile un nouvel héritage, avec Nathan, le fils de son frère. Comment est et sera la répartition des parts de la société et des autres biens, entre la veuve et Nathan ? La Financière va immanquablement s’en mêler vu les montants financiers et la succession…
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— Ne me faites pas les gros yeux, monsieur le ministre… C’est évident, ce qui va se passer… Vous rouvrez un vieux dossier, classé, enfoui. Et à l’examen, bingo, il est pourri. Parce qu’il le sera : commissions, appels d’offres truqués, la totale. Qu’est-ce que vous croyez ?
— Je ne crois rien.
— Comment rien ? Alors imaginez : une fuite dans la presse, une simple photocopie anonyme, envoyée par courrier à Bercy et à la presse, mise sur les réseaux. En moins d’une demi-journée, vous serez catapulté en première ligne, montré du doigt comme le ministre qui aura voulu étouffer une vilaine affaire pour protéger Kaiser ou je ne sais qui… Tous pourris, hurlera la vindicte populaire, tous pourris comme d’habitude.
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— Si le procureur saisit un juge, c’est que le rapport du légiste est sans équivoque.
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Le vrai problème c’est que les industriels qui fabriquent les appareils, ménagers ou médicaux, n’ont aucune culture de la sécurité et vendent des machines qui sont des portes grandes ouvertes sur ta vie privée… Ils s’y mettent depuis quelque temps, mais doucement. N’oublie pas que lorsque tu es cardiaque, tu confies ta vie à une puce glissée sous ta peau… Tu as intérêt à ce que ce soit nickel et bien protégé.
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— Il y a, ajouta Jimmy, mille causes possibles de défaillances d’un stimulateur cardiaque. Outre les indications et les gestes médicaux de chirurgie implantaire, il y a la puce ou la pile, un bug dans le programme, une absence de sécurité, un piratage… Et puis aussi la santé branlante des hommes. Un pacemaker ne donne pas droit à l’immortalité.
Balme eut l’air surpris. L’informatique était pour lui un monde maléfique dans lequel il avait toujours refusé de plonger.
— Comment ça piratage ? dit-il. Tu es encore dans tes délires de science-fiction, de Big Brother et d’aliens des réseaux ?
— Pas de délire, lui répliqua Jimmy. Tu as lu 1984 d’Orwell ? Eh bien on est en plein dans Big Brother, qu’est-ce que tu crois !
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— Respecte-les, sale gamin, dit-il. Ce n’est jamais facile pour les mecs de la BAC. N’oublie pas qu’ils sont en première ligne et ne savent jamais sur quel fou furieux armé ou camé ils vont tomber.
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C’est vrai que Farel ne laissait personne indifférent. Depuis son passage à la BRI, sa réussite dérangeait. Sa relation privilégiée avec la juge Fournier, sa détermination à traquer ses proies, suivant même parfois son intuition plutôt que la procédure, en avaient fait un commandant de police judiciaire redouté.
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Seuls quatre hommes en civil, isolés près de la grande baie, n’avaient pas levé les yeux, marquant là leur différence.
— Pacasse et ses sbires sont là, dit Lucchini, comme toujours depuis des années.
— Tocards un jour, tricards toujours. Laisse tomber, ce n’est pas nous qui avons piqué du fric et subi les conclusions accablantes de l’IGPN.
— Je n’ai jamais compris, ajouta Balme en se dirigeant vers une table, pourquoi il n’avait pas été viré.
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Joseph Kaiser ne voulait pas mourir.
Puis la fureur cessa dans un souffle léger. Sa tête s’inclina contre son épaule, un filet de salive coula sur son revers et la médaille, puis ses jambes lâchèrent et son corps agrippé au ministre glissa doucement, l’entraînant dans sa chute.
Le front de Joseph heurta le bord de l’estrade, le sang jaillit sur le parquet, éclaboussant les chaussures du maire, dans un brouhaha indescriptible.
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Il n’était déjà plus qu’un foudroyé s’enfonçant à demi dans la terre… Son corps vibrait comme une chaîne secouée par un forçat fou, ses mains s’accrochaient désespérément aux bras du ministre…
Joseph Kaiser ne voulait pas mourir.
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On y est, soupira Kaiser, les vannes sont ouvertes, l’histoire de France est convoquée. Honneur est fait au petit-fils du patti. Le nom Kaiser est célébré. Qu’il est bavard !
Patience, Joseph, sois beau joueur. Ton ego ne brille-t-il pas sous les ors de la République ? Que demande le peuple ? Savoure. Tu l’as tant attendue cette foutue breloque que personne dans la famille n’a jamais eue.
Imagine-toi devant un miroir : petite rosette au revers d’une veste sport à un bouton de chez Cifonelli, d’un demi-ton gris à chevrons anthracite. Rien à redire. Tu seras beau comme un banquier milanais, surtout avec tes Berluti noires, les Bergen.
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— Voici soixante-cinq ans, Joseph Kaiser, vous naissiez au lieu-dit Jérusalem, sur le chemin du gué qui permettait aux pèlerins en route vers l’Orient de traverser la Saône au nord de Lyon.
Adolescent, vous avez commencé très tôt, pendant vos vacances avec votre grand-père Zébédée, un chiffonnier, un patti comme on disait à l’époque. Il faisait les peaux de lapin, les chiffons, la ferraille… Et comme c’était une tradition familiale, bien des années plus tard vous avez pris la succession de votre père.
« Il y a trente ans, je cite votre interview télévisée de 2013, on cramait des alternateurs et des moteurs avec leurs bobines en cuivre, pour chourer, comme racontait mon grand-père, ce fabuleux métal rouge qu’on nous payait au prix d’or. Directement. C’était la belle époque… »
Alors oui, je suis d’accord avec vous… Une belle époque, surtout parce que l’administration fiscale était moins pointilleuse… Que de chemin parcouru depuis toutes ces années !
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