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Critiques de Andréa Bescond (60)
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Une simple histoire de famille

A peine sorti, ce livre rencontre déjà un beau succès. Andréa Bescond, auteure des « chatouilles », une écrivaine que je découvre à l’instant.



Ce serait dommage d’en dire trop sur ce livre au risque de spolier l’histoire. J’en dirai donc le moins possible.



Trois protagonistes : Louisette, Hervé et Lio. Louisette, 1964, elle s’enfuit le ventre rond chez sa sœur cadette, elle fuit une famille défaillante. Hervé lui, 2016, il essaie de relever la tête de l’eau après le décès prématuré de son grand amour Magnolia. Maintenant c’est sa mère qui décède. Et il n’est pas au bout de ses peines.

Lio, 2018, elle a vingt ans, sa mère n’est plus et elle n’a qu’une idée en tête, la vengeance.



Ces trois-là se connaissent, un peu, beaucoup, presque pas mais quelque chose les relie au-delà des liens du sang, c’est la fatalité, le destin qui s’est acharné sur eux tous. Comme une pierre qui roule et roule et pousse le malheur à chaque génération. Ça porte un nom il me semble, constellation familiale, généalogie.



J’ai beaucoup aimé la première partie du roman où l’on découvre l’histoire de chacun. Le suspens et la tension sont menés tambour battant. Arrivent les révélations, le puzzle s’emboîte et la mayonnaise est retombée de mon côté.



Ça part un peu dans tous les sens sans apporter un ancrage psychologique ou émotionnel. Ça parle beaucoup de sexualité, de beuh aussi, je n’adhère pas avec cette sexualité pornographique que décrit l’auteure sous prétexte que c’est l’époque qui veut ça.

Je suis aussi assez sceptique sur cette relation père-fille peace and love, passe-moi ton joint.



Si l’histoire démarrait vraiment bien, je regrette cette seconde partie qui aurait mérité plus de fouille, plus d’envolée émotionnelle, plus de troubles, plus de profondeur en somme.



Une lecture en demi teinte.
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Une simple histoire de famille

J’ai l’impression d’une erreur de casting… Un comble pour une autrice qui est également réalisatrice !

Quelle mouche m’a piquée ? Ladybirdy avait bien fait un retour sur ce bouquin, mais en ne mettant que 3 étoiles, je ne devais pas avoir les yeux bien en face des trous ….

Au début pourtant ça ne partait pas trop mal, j’étais dans ma zone de confort avec ces trois personnages cheminant cahin-caha dans les années 60 : Louisette, sa sœur aînée Suzanne et son mari Jean.

Entrait ensuite en scène en 2016 un certain Hervé dont on comprend très vite qu’il est le fils de Louisette, apparemment il est le seul à ne pas être au courant et se croit le fils de Suzanne. Et puis arrive Lio, la fille d’Hervé, et là ça a commencé à partir en cacahuète…

Déjà, cette Lio qui passe sa journée à fumer de l’herbe, de la beuh, de la sativa, de la chaispasquoi, rabâché à longueur de pages par l’auteur, j’avais l’impression de sentir l’odeur dans mon salon jusqu’à la nausée (et puis, elle paye tout ça avec quel argent au juste ?), mon agacement s’est encore aggravé quand la fille se fait la séance de fumette avec son père, comme une volonté effrénée de l’auteure de vouloir faire « djeuns ». Dans la même veine, Andréa Bescond parsème son texte de scènes de sexe qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire, et d’un soupçon de vulgarité dont je me serais volontiers passée (exemple en parlant de la sexualité de femmes âgées en ehpad (p.227) qui m’a laissée plus que dubitative).

Ce livre m’a semblé coupé en deux, d’un côté, les chapitres avec Louisette, Suzanne, Jean, Hervé qui sont cohérents et racontent quelque chose, et, de l’autre, les passages avec Lio qui m’ont horripilée ; ça part dans tous les sens, sans queue ni tête entre sa soif de vengeance, les voyages en Inde ou à Londres. J’ai regardé ce train passer en me demandant ce qu’il venait faire dans le paysage, à part gâcher l’histoire des autres personnages.

Tout cela m’a semblé beaucoup trop capillotracté, pas crédible pour deux sous, de plus comment croire qu’à cinquante ans passés Hervé n’a jamais eu son acte de naissance entre les mains ?

Morale de l’histoire : je m’y reprendrais dorénavant à deux fois à compter les étoiles données par mes amis babéliotes ! je ne peux même pas me plaindre que je n’étais pas prévenue !

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Une simple histoire de famille

Dans les années 60, une jeune femme quitte sa famille, pour s’épargner les semonces de son entourage. Elle attend un enfant qu’elle n’a pas pu « faire passer ». Elle se réfugie chez sa soeur, devenant témoin malgré elle des difficultés du couple.



Quelques décennies plus tard, de nos jours, le narrateur pleure le décès prématuré de sa compagne, tandis que sa propre fille imagine mille scénarios pour venger sa mère des humiliations qu’elle a subies naguère.



Je n’apprécie pas beaucoup le fait d’être baladée entre les époques, à moins que cela ait un vrai sens dans le scénario.

De plus, le roman coche toutes les cases du politiquement dénonçable de notre société du vingt-et-unième siècle. Certes tous ces combats sont légitimes et il n’en est pas un que je laisserais pour compte. Mais dans un même roman, ça fait beaucoup (avortement, homosexualité, homophobie, pornographie, violences faites aux femmes ….)



Le risque est fort d’oublier vite le propos, tant ces sujets sont constamment repris dans la littérature contemporaine. Rien donc ne retient l’attention, le détail qui ferait qu’un mot-clé restitue immédiatement la mémoire de cette histoire.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Une simple histoire de famille

C'est l'histoire de trois personnages : Louisette, Hervé, Lio, Louisette, 1964 , s'enfuit le ventre rond chez sa soeur cadette——-s'épargnant ainsi les remontrances et la colère de sa famille —— chez Suzanne et son mari Jean ,dont elle est témoin , bien malgré elle, des rapports conflictuels , le couple tangue .

Un soir , l'irréparable se produit : Louisette se retrouve en psychiatrie pour des décennies …



Entre en scène ensuite un certain Hervé en 2016 , qui pleure le décès prématuré de sa compagne, tandis que sa fille Lio enquête sur sa mère….



L'auteure déroule des vies plombées par les non- dits , les secrets , un texte de va - et - vient entre Paris et la Bretagne des années 60 à 2020.



Ce puzzle très complexe se dénoue à la fin , une histoire pas si simple , noyée dans les méandres d'un passé recomposé .

Je n'en dirai pas plus …Ce serait dommage ! .





Trois générations , trois destins , trois époques , au coeur d'un roman qui explore les violences faites aux femmes, et aux enfants, le proxénétisme, l'homosexualité féminine, la privation de liberté , le sexe, la pornographie , la lenteur de l'évolution des moeurs, le poids des mensonges , les convenances, les comportements déviants .



Beaucoup de thèmes , trop ? .



Les secrets doivent - ils être révélés ? .



La vérité vaut - elle mieux que l'ignorance ? .



Je n'ai pas beaucoup aimé la crudité des scènes de sexe , ce récit recèle et coche nombre de cases des violences de notre société,, il interroge la filiation et la maternité , les relations hommes - femmes, le désir de vengeance , les protagonistes prisonniers de leurs non- dits, les ravages du chagrin…..



Mais l'écriture trop impersonnelle,———ce n'est que mon avis bien sûr ———pas assez littéraire gêne, empêche , comprime l'émotion.



Ça part dans tous les sens sans vrai ancrage psychologique intense, du moins à mon humble avis .

À mes yeux , c'est l'essentiel ….

En plus, la relation fille - Père : «  passe moi ton joint, la beuh » m'a gênée ….



Pour faire moderne ? .



Trop de sexualité pornographique jusqu'à la caricature …. Tue ,amoindrit , étouffe, profondeur, sentiments vrais .



Non décidément , je n'ai pas adhéré malgré les douleurs et le chagrin , les destins fracassés ….



«  Faire en sorte que la vérité anéantisse la douleur .

Confronter les secrets, pour être enfin libres et en paix ».

Oui , sans doute ….

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Une simple histoire de famille



Bonjour par ici après un moment d'absence découragée. Je ne reçois ni messages, ni les notifications :((

Je poste malgré tout et l'on verra bien après la mise à jour qui j'espère sera efficace.





Une histoire de famille intergénérationnelle avec ses secrets et ses violences. Elle implique, Louisette, Hervé et Lio.



Je connaissais l'autrice à travers le film les chatouilles que j'avais beaucoup aimé.

Ce sera une découverte mi-figue mi-raisin pour ce roman et peut-être qu'en version papier, j'aurais pu mieux apprécier et m'imprégner de l'histoire comme quoi cela diffère…le



Son récit ponctué d'intonations de voix très fortes vous donne la chair de poule et de la rage au ventre mais à contrario c'est également gênant lorsque la conteuse raconte des scènes très vulgaires qui me dérangent et qui à mon sens gâche cette fiction aux multiples thèmes sociétaux dans lesquels, il n'est pas nécessaire d'en rajouter une couche.

Peut-être est-ce une écoute trop difficile pour moi…

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Une simple histoire de famille

Pas si simple que ça cette histoire de famille.

Il y a Louisette qui, enceinte sans être mariée, se réfugie chez sa sœur.

Il y a Hervé, son fils, qui se remet mal de la mort de sa femme.

Il y a Lio, la fille d'Hervé, qui part sur les traces de sa mère.

Et tous les trois vont nous emmener au cœur de cette famille pleine de non-dits.

C'est un très beau roman.

Une histoire qui laisse des traces chez chaque membre de la famille.

Des êtres sensibles et émouvants.

Une écriture efficace et précise, pleine de sensibilité, malgré quelques passages un peu cru qui m'ont légèrement dérangée dans cette histoire toute en nuance.

Beaucoup d'empathie pour ces personnages et cette famille.

Pour une fois, les sauts dans le temps ne m'ont pas dérangée, ils servent bien l'histoire.
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Une simple histoire de famille

Les histoires de famille ne sont jamais simples.

Il y a les non-dits, les mensonges et les secrets.

Le poids des convenances, les comportements jugés déviants, le reniement.

L’incompréhension, la solitude, les combats perdus d’avance.



Il y a aussi le besoin de savoir, qui l’on est, d’où on vient, pourquoi on nous a menti.



Les secrets doivent-ils restés enfouis ou être déterrés ?

La vérité fournit-elle un socle plus solide que l’ignorance ?

Comment ne pas se sentir trahi, quand



À travers trois personnages incarnant trois générations et trois époques, Une simple histoire de famille explore également les thèmes de la monoparentalité, des violences conjugales, du proxenetisme, de l’homosexualité féminine, de la privation de liberté et la (lente) évolution des moeurs et des mentalités.



La plume d’Andréa Bescond est délicate, sensible et sensuelle, évoque avec douceur l’écorce rugueuse du magnolia, la laine mouillée qui colle à la peau, l’odeur de chlore de la piscine, l’haleine de l’amant, la fraîcheur de la citronnade.

Ses personnages sont attachants dans leur douleur et dans leur quête.
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Les chatouilles ou la danse de la colère

Danseuse, comédienne, metteur en scène, Andréa Bescond a écrit un spectacle sur la pédophilie dans lequel, parti pris incroyable, on rit.



On y suit 20 ans de la vie d'Odette, une petite fille qui se fait violer à 8 ans par un ami de la famille. Cet homme charmant, marié, père de 3 garçons et investi dans la vie associative, va abuser d'elle pendant 4 longues années. Sous son emprise affective, cette enfant va s'enfermer dans une intimité perverse.

Pour Odette, le traumatisme va s'exprimer autrement que par des mots. Sa résurrection se fera par la danse, la passion dans laquelle elle excelle depuis qu'elle a 4 ans. L'art lui sert de caisse de résonance. La danse lui permet d'exprimer beaucoup de choses sans que les gens ne comprennent trop.



Cette pièce est largement autobiographique. C'est avec grâce, humour et délicatesse qu'Andrea Bescond brise le silence de son enfer. Cette histoire n'est pas seulement la sienne, elle se veut universelle: la construction d'un enfant qui a vécu l'insoutenable et qui, face au déni, doit affronter seule sa colère et sa souffrance. Et c'est avec aplomb qu'elle réussit le tour de force de nous faire sourire autant que frissonner lorsqu'elle nous raconte cette histoire.



Même si je préfère voir le théâtre plutôt que le lire, j'ai adoré ce texte et la tension dans laquelle il nous plonge. Pas de mélodrame, mais une plume féroce, drôle et sincère.



Sur scène, Andréa Bescond joue tous les rôles de cette pièce. Elle a reçu le Molière 2016 du seul en scène. Elle et son mari (Eric Metayer, qui a signé la mise en scène) ont adapté cette pièce en film, lequel a reçu (entre autres) 2 césars.
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Une simple histoire de famille

Selon la biographie du site Babelio, l’auteure est avant tout comédienne. Donc la lecture par elle-même de son ouvrage pour le format audio s’imposait. Ainsi, elle nuance bien la narration relative aux trois personnages principaux : Louisette, Hervé et sa fille Lio. En effet, par exemple, elle sait user d’un ton d’adolescente quand il s’agit d’un chapitre consacré à Lio, d’où la dynamique intéressante pour l’audition.



Les révélations de secrets de famille, accablantes ou libératrices, sont une source intarissable de rancœurs, de jalousies ou d’interrogations. Comme la littérature fourmille sur ce sujet, voici quelques titres avec ce lien, et celui-ci, et celui-là. Cette « histoire de famille » n’y déroge pas : Hervé devra faire face aux non-dits enfouis depuis des lustres sur son identité. Il regrette même que la vérité éclate, car sa propre identité devient bancale avec les confessions concernant sa mère. Et les déclarations enregistrées de son épouse décédée destinées à Lio ont fragilisé les certitudes et l’insouciance de la jeune fille.



Faut-il dire toutes les vérités ?



Le personnage d’Hervé est le plus crédible de tous. Son attitude de colère, cette sensation d’avoir été manipulé pendant toutes ces années le rend assez réaliste et compréhensible.



L’histoire de Louisette est sociologiquement intéressante outre que l’on en devine une partie. Mais là encore, l’exagération gâche la crédibilité : comme si une adoption, un internement se soldaient d’un coup de baguette magique…



En revanche, Lio apparait comme une mauvaise caricature de sa génération, totalement exagérée, carrément insupportable. Je n’ai pas du tout aimé les chapitres relatifs à cette fille libérée. Tellement imprégnés d’un vocabulaire emprunté aux jeunes, ils deviennent si indigestes que sans la version format audio, je les aurais passés. La jeune fille enchaîne les « mecs » comme les joints. Et l’approbation fantaisiste, voire nigaude, de son père qui la vénère alors qu’on ignore ce qu’elle fait à part se laisser vivre m’a exaspérée. En plus, je n’ai pas apprécié cette soif de vengeance pour le viol de sa mère où l’on retrouve trop le politiquement revanchard de « me too ». L’auteur a surfé sur la vague de l’air du temps. Too much pour moi.



J’ai du mal à adhérer à l’intégralité du récit, mais on passe un bon moment avec cette famille.



Attention : Les scènes de sexe ne se prêtent pas à tous les publics.



Remerciements aux éditions Audiolib et au site Netgalley.

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Une simple histoire de famille

Un narrateur extérieur raconte l’histoire de plusieurs personnages : Louisette, Hervé, Lio, Suzanne et Magnolia. Dans une alternance de chapitres, consacrés aux trois premiers, leurs destins sont déroulés et reliés.





En 1964, Louisette fuit la maison familiale. Âgée de trente ans, elle va bientôt accoucher. Elle aurait voulu avorter, mais la faiseuse d’anges a été arrêtée. Aussi, elle a décidé d’élever son bébé seule. Elle est certaine que sa sœur l’accueillera. Cette dernière « n’avait pas eu le choix, il avait fallu qu’elle se marie avec celui qui l’avait fécondée. » (p. 17)





En 2016, Hervé, qui savait déjà que celui qui l’a élevé, n’est pas son géniteur, est sidéré par les révélations de sa mère : ce n’est pas elle qui l’a mis au monde. En colère, il refuse d’écouter ses confidences. Hélas, deux semaines plus tard, Suzanne est victime d’un accident cardio-vasculaire et ne peut plus parler. Hervé ne connaîtra la vérité qu’à la mort de la vieille dame.





Lio, la fille d’Hervé, a perdu sa maman, quand elle était petite. Elle a maintenant vingt ans. Son père lui tend un DVD : « c’est ton cadeau de la part de maman, pour tes vingt ans, elle m’a fait promettre de ne pas le visionner, j’ai respecté sa volonté. » (p. 50) Le message post-mortem de Magnolia est terrible, tel un poids tombant d’un immeuble et écrasant les épaules de sa fille.





Louisette rêvait de liberté, mais elle a passé sa vie enfermée. Elle a commis l’irréparable, pour sauver sa sœur, et a été internée. Lio se croyait libre, mais elle a été rattrapée par les révélations maternelles. Elle est enchaînée par son besoin de réparer les souffrances de sa mère. Hervé se débat entre le passé familial et son envie de sérénité. Pour le père et la fille, il y a un sentiment de « retard ». Pourquoi ne pas avoir parlé avant ? Les vivants se retrouvent seuls avec ces confessions. Que faire de cette charge foudroyante ?





J’ai ressenti un puissant sentiment d’injustice en découvrant l’histoire de Louisette. J’ai été touchée par le désarroi d’Hervé. C’est un homme sincère et authentique, confronté aux mensonges et aux non-dits des femmes de sa vie. J’ai été moins proche de Lio, cependant, j’ai été, extrêmement, bouleversée par le destin de sa mère. J’ai, d’abord, été en colère. Je ne comprenais pas pour quelle raison elle avait parlé à sa fille, sachant qu’elle ne pourrait pas répondre à ses questions légitimes. Puis, j’ai compris que cette réaction était liée à mes questionnements. Saurais-je trouver les mots à dire à ma fille avant de ne plus être là ? Sera-t-il nécessaire de le faire, puisque j’ai coupé la chaîne d’une autre manière ?





Les secrets de famille sont au cœur de ce roman délicat et sensible. A travers trois générations, l’auteure traite de la transmission du silence, des séquelles des traumatismes sur la personne concernée et leur héritage inconscient, ainsi que de la nécessité de briser la spirale du non-dit, comme le montre la fin emplie d’espérance. Une simple histoire de famille est un coup de cœur pour moi.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Une simple histoire de famille

Une simple histoire de famille, déroule des vies plombées par les secrets et la violence intra-familiale. le texte fait des va-et-vient entre la Bretagne et Paris des années 1960 à 2020, il n'est pas linéaire .le puzzle se reconstitue à la fin, parce que les personnages Hervé et sa fille Lio ont besoin de tout savoir sur leurs origines et le talent de l'auteur réside dans le fait que partant d'un fait réel de l'histoire de sa famille elle bâtit une fiction qui tient la route si le lecteur a quelque indulgence pour les invraisemblances …

Le récit interroge la filiation et la maternité, les relations hommes-femmes.

Louisette, trentenaire célibataire et enceinte, fuit de chez ses parents pour aller rejoindre sa soeur Suzanne mariée à Jean.Hervé naît,il met de la joie dans la famille mais le couple Suzanne -Jean tangue .Jean est violent. Louisette est témoin de cette domination et lorsque Jean frappe Suzanne , Louisette, qui veut sauver sa soeur commet l'irrréparable.Embarquée le soir,même elle se retrouve en psychiatrie pour des décennies .Hervé est orphelin. Suzanne va l'élever dans le mensonge. Ce n'est que dans son lit d'hôpital qu'elle commence les révélations et lors de ses obsèques Hervé va apprendre la vérité de la bouche d'Henri. le second mari de Suzanne. Non Suzanne n'était pas sa mère non Jean n'était pas son père .

Il y a Lio la fille d'Hervé qui elle aussi enquête sur sa mère…
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Une simple histoire de famille

Trois histoires, trois vies qui sont liées les unes aux autres. Dans les années 60, la voix de Louisette, puis plus tard, celle de son fils Hervé et enfin celle de la fille d'Hervé, Lio. Trois destins qui souffrent chacun à leur manière. Louisette, d'être une fille mère, de voir sa soeur prisonnière d'un homme violent. Hervé, la douleur de se rendre compte à cinquante ans qu'on ne connait pas son passé. Et Lio, elle, connaît trop bien les souffrances qu'ont enduré sa mère et cherche une vengeance qui n'est pas la sienne.



J'ai écouté ce livre, et j'ai eu quelques difficultés à entrer dedans. Déjà en raison de la voix de l'autrice, que j'ai trouvé parfois trop agressive, et ensuite, parce que le style d'écriture est aussi agressif, parfois cru, alors que je ne le trouve pas toujours justifié. Je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour les personnages. Ils vivent des choses très dures, mais qui n'ont pas su m'émouvoir....



Merci à Netgalley et Audiolib pour cette écoute.
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Une simple histoire de famille

SECRET DE FAMILLE

Membre du jury "Coup de cœur des lectrices"@Version Femina, j'ai pu découvrir le dernier roman d'Andréa Bescond!



De Quimper à Paris, Andréa Bescond retrace la vie de trois destins brisés, de trois générations.

Louisette invisible auprès des siens, fuit sa vie et sa condition de femme, son ventre trahissant son désir de liberté.

Lio rédige des posts sur les réseaux pour dénoncer le sexisme que chaque femme peut subir au quotidien.

Hervé réalise avec stupéfaction, avoir vécu plus de la moitié de sa vie dans le mensonge.



Hervé, Lio et Louisette héritent tous, de terribles secrets de famille.

Lequel prisera le silence le premier?



Un roman d'une grande puissance sur la sororité et de lourds secrets de famille laissés en héritage. Il décrit avec justesse une réalité encore trop prégnante sur les ravages des violences à l'encontre des femmes. Un récit entre obscurité et possible renaissance.



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Une simple histoire de famille

Les secrets de famille, on en a tous. Des plus ou moins graves, des plus ou moins lourds à porter. Nous sommes ce que nous sommes jusqu'au moment où ces secrets s'imposent à nous. Comment alors les assimiler sans changer notre nature? Comment vivre avec sans tout remettre en question? Le besoin de vengeance, la résignation, le silence, l'ignorance, la renaissance, le courage de tout affronter? Chacun va réagir de façon différente.

Andrea Bescond explore dans ce récit l'histoire d'une famille. L'écriture est très fluide et les mots bien choisis. Sans virer au mélodramatique, ce qui peut être difficile lorsqu'on écrit sur ce thème, on découvre la vie et l'histoire, au fil du temps, de cette famille composée de Louisette, Hervé, Suzanne, Henri, Jean, Lio.

Quand tout ce qu'on croyait est remis en question, il faut faire en sorte de rester tel que l'on est. C'est plus facile à dire qu'à faire!



Sortie le 4 janvier.



Merci aux éditions Albin Michel et à Version Femina pour l'envoi de ce livre.
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Une simple histoire de famille

SECRET, VIOLENCE, VENGEANCE, DOULEUR



Du Finistère des années 1960 au Paris d'aujourd'hui.

Trois personnages.

Trois générations.

Trois destins brisés.



Une simple histoire de famille retrace les secrets de famille et explore les racines de la violence.



- Louisette, née en 1933, est une femme libre et indépendante, quitte le domicile pour fuir quand elle apprend qu’elle tombe enceinte.

- Hervé, cinquante ans, un veuf en colère.

- Lio, née le jour de la coupe du monde de football (France-Brésil) a perdu sa maman très jeune

et ne pense qu’à se venger.

Ces trois personnages sont prisonniers des non-dits. Qui brisera le silence ?



Ce roman est poignant et décrit avec justesse une réalité sur les ravages du chagrin, de la violence faites à l’encontre des femmes, et nous questionne

sur les rapports homme-femme. Quelle noirceur

et quelle violence dans ce livre. Les chapitres sont courts et efficaces.

Quant à la plume de l’auteure, elle est d’une fluidité incroyable, fine et délicate.

Les mots sont forts que j’ai ressenti beaucoup d’émotions malgré la dureté des faits. Les protagonistes sont forts et attachants. L’auteure nous pousse dans notre propre réflexion, nous amène à libérer les secrets de famille et à briser les non-dits.

Ce roman puissant est empli d’espoir.

Je vous recommande de le glisser entre vos mains.
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Une simple histoire de famille

Andréa Bescond, après le succès « les chatouilles » où elle racontait son histoire intime, nous livre avec « une simple histoire de famille » un roman complémentaire sur les violences faites aux femmes par les hommes. Un thème cher à l’autrice qu’elle exploite au travers de 3 générations d’une même famille, de 1960 à nos jours, en Bretagne et à Paris, en passant par Londres.



Trois personnages principaux, et des secrets de famille tus pendant des dizaines d’années. Louisette jeune femme libre, mère célibataire en 1965, va se réfugier chez sa sœur Suzanne et son mari. Jusqu’au drame qui va bouleverser sa vie entière. Hervé, fils de Suzanne, découvre à 50 ans passés que sa mère biologique est Louisette et qu’il a été élevé par sa tante et son oncle. Quant-à Lio, fille d’Hervé et de Magnolia décédée lorsqu’elle n’était encore qu’une toute petite fille, elle hérite à 20 ans, d’un DVD réalisé par sa mère où elle lui révèle son passé de jeune femme violée et prostituée.



Leur vie se craquelle à l’enfance, l’adolescence, ou à l’âge adulte. Les révélations faites sur le tard engendrent malaise, désamour, sentiment de trahison et idées de vengeance. Mais est-ce que la vengeance libère, soulage la colère ? Ne rien faire, n’est-ce pas se laisser consumer ?



Dans cette famille, la tragédie semble se poursuivre de génération en génération. Chacun réagit à sa façon : voyage initiatique en quête d’identité pour Lio en Inde, tomber amoureuse d’une femme pour Louisette, passer par l’hypnothérapie pour Hervé. La résilience prend le dessus, la malédiction familiale sera cassée. Le bonheur n’est pas si loin.



Andréa Bescond nourrit cette histoire avec une écriture fluide, réservée mais toujours juste et émotive. Les chapitres alternent avec les années et les personnages pour mieux décrire leur fêlure, leur comportement parfois borderline, leur comportement, leur vie.



Un roman sincère qui bouscule les idées reçues et mêle force et vulnérabilité. On sent le vécu, on ressent les émotions. Une vraie réussite, qui reste dans la tête bien après avoir tourner la dernière page.

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Une simple histoire de famille

"Faire en sorte que la vérité anéantisse la douleur. Confronter les secrets, pour être enfin libres et en paix."

Un roman qui questionne les rapports hommes-femmes, les ravages du chagrin et le désir de vengeance...



Après "Les Chatouilles", "Une simple histoire de famille" est le premier roman de l'autrice Andréa Bescond que j'ai découvert en version audio grâce à @audiolib et @NetgalleyFrance que je remercie. Il traite de plusieurs thèmes tels que : les violences conjugales, le viol, le meurtre, l'homosexualité, mais aussi les secrets de famille et la quête d'identité.



La structure narrative alterne entre deux temporalités : les années 60 avec le récit de Louisette à Quimper et les années 2020 avec celui d'Hervé et de sa fille Lio à Paris. Trois personnages qui sont prisonniers des non-dits avec pour héritage la violence et les secrets de famille refoulés. Trois personnages écorchés vifs qui font face à la douleur et au cercle infernal de la violence...



C'est l'autrice qui prête sa voix à ce livre audio en incarnant ces trois protagonistes. J'ai trouvé que son interprétation était juste car l'on perçoit facilement toute l e sentiment de colère et d'injustice qui émane de ce récit où les fantômes du passé ressurgissent . La souffrance psychologique des personnages est aisément perceptible car la voix de la narratrice véhicule bien les émotions en accentuant les mots importants. La déconstruction narrative reflète l'instabilité mentale du trio au travers de la violence du langage grossier employé.



Cependant, j'ai trouvé que l'intrigue manquait de crédibilité et de vraisemblance car les nombreux thèmes abordés le rendent plutôt indigeste et maladroit. Certains détails insignifiants n'apportent pas grand chose au récit, ce qui finit par rendre le récit assez ennuyeux à la longue.



Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages : Lio est agaçante car trop narcissique ; Hervé est trop immature car impitoyable envers sa tante Suzanne qui l'a élevé comme son fils : Louisette est trop caricaturale : lesbienne en H.P., elle a une sexualité débridée en EHPAD. Tous manquent cruellement de profondeur psychologique....

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Une simple histoire de famille

Lecture décevante... L'écriture est très hachée, avec des petites phases sèches comme à la mitraillette. Les personnages sont flous, par exemple un couple qui passe de la complicité à la haine et à la violence en une demi page, on ne comprend pas bien pourquoi... Une autre femme dont on apprend à la page 75 qu'elle est noire ; non pas que j'y attache tant d'importance que ça, mais il me semble que c'est bizarre de définir un personnage sans donner cette caractéristique, comme il est intéressant de savoir s'il est jeune ou vieux, grand ou petit etc. Et des maladresses, comme la confusion entre une crise d'angoisse et une crise d'épilepsie, ou des termes comme "ceinture scapulaire" attendu dans un livre d'anatomie plutôt que pour la description d'une femme. Et puis une apologie de la "beuh" comme dit l'auteure, qui personnellement me dérange.



#Challenge plumes féminines
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Une simple histoire de famille







Une famille se déploie sous nos yeux, elle a traversé les décennies, deux Guerres, des souffrances et la violence. Chaque membre patauge dans sa vie, en quête de réponses à des questions pénibles à formuler.



Louisette, Lio et Hervé. Il y a aussi Suzanne, Henri et Jean. Ils convergent vers la douleur au fond du cœur et réclament l’apaisement et la paix intérieure. Mais cela induit la vérité et parfois elle peut renverser une vie, faire exploser les fondements.



Avec Louisette nous parcourons le Finistère d’antan, avec Lio et Hervé nous déambulons dans Paris, le XIXieme d’aujourd’hui.

Louisette a vécu une grossesse seule, en 1964 l’avortement n’était pas d’actualité. Elle s’est réfugiée chez sa sœur Suzanne qui elle est embourbée dans un mariage forcé. Elle y découvrira la réalité sur la vie de couple de sa sœur, un drame surgira. Celui qui remet une vie en question.

Hervé est le « fils » de Suzanne, révélation se fera sur sa vraie mère à l’aube de la mort de Suzanne.

Lio, fille de Hervé, écope de tout ces mensonges, d’une mère décédée trop tôt. De génération en génération, les mensonges prennent de l’ampleur.



Le langage est cru, net, nous transporte rapidement dans les émotions des personnages à vifs. C’est un roman sur la famille, celle terrassée par les mensonges, la cruauté qui s’est insinuée dans les gènes et qui pour être libérée demande justice.



Le mensonge comme fondement de leur vie à tous, la boucle doit être rompu pour que la famille soit enfin apaisée, que chaque membre puisse vivre dans la sérénité.



« Une simple histoire de famille » ou l’écho d’une universalité ?
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Une simple histoire de famille

L'histoire : dans les années 60, Louisette décide de vivre sa liberté comme elle l'entend, quitte à choquer, quitte à rompre avec ses paretns. Aujourd'hui, Hervé découvre tout soudain la vérité au sujet de sa mère, Suzanne, et c'est elle qui lui révèle qu'elle n'est pas sa mère. Lio, elle, de nos jours, vit sa vie comme ça lui chante, mais quand elle apprend la passé de sa mère (morte quand elle était enfant), elle a besoin de se confronter à certaines choses. Entre ces trois personnages, des liens forts, dont certains qu'ils ignorent encore eux-mêmes.







Mon avis : un superbe roman ! Tout en douceur, et sous une plume d'une grande et délicate légèreté, nous entrons dans cette histoire de famille chaotique, et allons avec les protagonistes en démêler certains fils, entre les années 60 et aujourd'hui. Sans en faire des tonnes, sans virer au psychodrame, la narration nous amène à comprendre, à aimer ces personnages ordinaires, à se laisser porter par leur tendresse contagieuse, à compatir à leur histoire tragique. Un beau roman !
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