Citations de Andrea Kane (35)
L’effet du temps est aléatoire et quelquefois surprenant, reprit-il. Parfois, il efface les souvenirs, d’autres fois, il les fait resurgir. Il n’est pas rare que des témoins se remémorent une scène plus distinctement au bout de quelque temps.
Je perçois toujours ces vibrations conflictuelles. Obscurité et lumière. Volonté et incertitude. Tout cela est mêlé de douleur, mais pas seulement physique. Une douleur émotionnelle. Des remords, et malgré ça une détermination de fer, comme si Paul était constamment déchiré en deux. Entre celui qu’il était et l’homme qu’il voulait être. Son énergie… Elle surgit d’un coup et disparaît aussitôt. Par saillies.
Je sais que tu n’as pas froid aux yeux, du haut de ton mètre soixante-deux, mais tu ne pèses quand même pas bien lourd et, que je sache, tu n’es pas ceinture noire de judo. Si jamais nous sommes bel et bien suivis, je serais plus à même de leur mettre une raclée et de leur coller une bonne frousse.
Il y a d’abord cette douleur atroce, tellement vive… Mais aussi de la colère et de la haine. Evidemment, si Paul est toujours vivant, cette colère est légitime. Mais même lorsque j’envisage qu’il est peut-être mort, je continue de lui en vouloir. Plus le temps passe et plus je redoute de connaître la vérité. Il est inutile que je me voile la face.
L’intuition n’est pas quelque chose qui se commande. Soit je sens quelque chose, soit c’est le trou noir. Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi.
Amanda était tout sauf une femme fragile et soumise. Elle avait vécu seule depuis l’université, et appréciait la liberté que lui procurait son indépendance. Sa rencontre avec Paul avait été une totale surprise. Mais c’était arrivé et, depuis ce moment, elle avait pressenti que sa vie était sur le point d’être profondément bouleversée. Le perdre avait été tout simplement insupportable, en particulier après s’être rendu compte qu’elle portait son enfant.
Savoir son nouveau-né entre la vie et la mort, ne rien pouvoir faire pour lui venir en aide… Casey ne pouvait imaginer plus atroce supplice pour une jeune maman.
Elle devait sauver son bébé. Même si elle devait, pour cela, se mettre à genoux et supplier un homme qui l’avait traitée comme la dernière des dernières.
Amanda ne perdait jamais une occasion de prendre son bébé dans ses bras. C’était à peu près tout ce qu’elle était en mesure de lui offrir, à ce stade. La chaleur de son corps, les douces berceuses qui l’apaisaient, ses constantes prières. Et son amour infini. Le tenir dans ses bras éveillait toujours en elle des émotions contradictoires. La joie de le serrer tout contre elle, de le voir enrouler ses doigts minuscules autour des siens… C’était chaque fois une sensation indescriptible. Mais à celle-ci venait se mêler la culpabilité de ne pas pouvoir l’allaiter ni lui donner le biberon. La seule façon de le nourrir était ce cathéter IV. Et plus les jours passaient, plus elle se répétait que tout cela était sa faute. Sa respiration sifflante, son infection — une infection qu’elle lui avait elle-même transmise. Cette pensée la rongeait, comme le plus venimeux des poisons.
Un nouveau-né était vraiment la réaffirmation de la vie. Si elle l’avait ignoré jusqu’alors, elle en avait maintenant la certitude absolue. Il était son enfant, son miracle. Sa responsabilité, aussi.
Certes, chez nous, ce n’était pas La Petite Maison dans la prairie, mais ce n’était pas non plus le cas classique du père toujours absent et de la mère mondaine qui néglige ses enfants. Nos parents se sont impliqués dans nos vies. Simplement, leurs priorités étaient différentes des vôtres.
Mais on ne peut pas toujours faire ce que l’on désire, n’est-ce pas ? C’est la vie. Avec un peu de chance, on s'en sort, sinon on est perdu. Tout est entre les mains du destin qui, comme vos expériences récentes vous l’ont appris, peut se montrer cruel. Une fois de temps en temps, on arrive à maîtriser les événements.
C’était un être exécrable, dominateur, obsédé par le désir d'amasser toujours plus d’argent et de pouvoir.
les financiers ne sont pas les seuls à succomber à la cupidité et à l’ambition. Tout le monde veut le pouvoir.
Les capitalistes comme vous ne s’intéressent qu’à l’argent et à la manière d’en gagner toujours plus.
On lui avait enseigné dès son plus jeune âge qu'il fallait protéger la famille à tout prix. Ce qui signifiait qu’on évitait de laver son linge sale en public.
On dit que les contraires s’attirent.
Son charisme naturel lui permettait de captiver n’importe quel public. Sans le moindre effort, il amadouait journalistes, photographes et simples électeurs, en leur donnant l’impression que leurs rêves et leurs espoirs étaient aussi les siens. Qu’il le veuille ou non, Stephen finissait toujours par être le centre de toutes les attentions.
Julia, la vie est pleine de surprises. Parfois, elles te déroutent. Cela signifie qu’il faut savoir prendre des risques. Or, prendre des risques, c’est perturbant, surtout quand cela contredit tes projets. Suis ton instinct. Ne te laisse pas dominer par la peur.
La seule pensée qu’un parent puisse s’en prendre physiquement à son enfant la révoltait. Mais le fait qu’un grand nombre de parents exercent sur leur progéniture un harcèlement moral - en toute impunité, puisqu’il n’existait dans ce cas aucune preuve tangible - la choquait tout autant. Sans compter que la plupart de ces gens-là ne s’imaginaient pas une seconde avoir une conduite répréhensible.
Comment pouvait-on ignorer que la négligence et les violences psychologiques étaient des éléments aussi destructeurs que les coups, surtout lorsqu’il s’agissait d’enfants très jeunes, impressionnables, qui ne voulaient rien de plus que faire plaisir à leurs parents ?