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3.72/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Estonie
Né(e) : 1971
Biographie :

Andreï Viatcheslavovitch Ivanov (Андрей Вячеславович Иванов) est un écrivain estonien de langue russe.

Il est diplômé en philologie russe à l'Université Pédagogique de Tallinn.

Il a travaillé comme gardien de nuit, soudeur, a émigré clandestinement au Danemark et vécu plusieurs années dans des camps de la Croix-Rouge.

Désormais, il se consacre à l’écriture et enseigne, de temps à autre, à l’université de Tallinn.

Pour écrire "Le Voyage de Hanumân" (2011), premier volet d'une trilogie, il s’est inspiré de sa propre expérience. Il est lauréat de nombreux prix littéraire.

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Andreï Ivanov et sa traductrice Hélène Henry étaient les invités de la librairie Charybde à Paris le mercredi 5 octobre 2016. Marianne Loing a présenté le roman "Le Voyage de Hanumân", qui a paru au Tripode le 1er septembre 2016, comme un de ses "plus grands chocs littéraires". https://www.charybde.fr/ https://le-tripode.net/livre/andrei-ivanov/le-voyage-de-hanuman

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Le refus de ce monde étranger le poussait à d’idiotes entorses à la loi. Il se roulait des pelotes de papier toilette, volait les Kleenex par paquets entiers. Jamais il ne quittait un café sans embarquer un cendrier ou une salière. On aurait pu le croire kleptomane, ou simplement fou. Il n’était ni l’un ni l’autre. Il se vengeait des offenses que ce monde lui infligeait ; il méprisait ces gens qui vivaient là si facilement. Il avait mille raisons… Il les méprisait. Parce qu’ils étaient si propres sur eux, qu’ils portaient des vêtements nets et bigarrés, que même les retraités s’habillaient comme des ados ; il vomissait leurs sacs à dos, leurs capuchons roses, leurs moufles vertes, leurs baskets rouges…
– Ces gens ressemblent à des bonshommes en pâte d’amande, disait Hanumân.
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Mais Dieu de Dieu, si les Danois pouvaient, ne serait-ce qu’une fois, avoir accès aux rêves des migrants ; entendre, ne serait-ce qu’une fois, gronder le courant de conscience des migrants. S’ils pouvaient comprendre ce qu’est ce fleuve, turbulent et terrible, combien il charrie de pierres, de caillasses, de peurs en suspension, combien pèse la bourbe de l’angoisse… Si les Danois savaient comme la tête leur fait mal, à ces migrants, ils leur pardonneraient tout, même d’être des voleurs.
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Hanumân vomissait la province danoise. Ces jardinières de fleurs sur les fenêtres des gammel kro, et, derrière la vitre, comme dans un aquarium, ces petits vieux recroquevillés qui, craintivement, découpent en rondelles une petite saucisse avec un couteau.
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Il n'y avait guère de Russes au camp, je me présentais à eux sous le nom d'Evguéni Sidorov (c'est pourquoi Hanumân m'appelait quelquefois Sid), ils me demandaient d'où je venais, je répondais du bout des lèvres que j'étais de Ialta, je changeais de sujet de conversation, et ils n'insistaient pas. Il n'y avait rien d'autre à dire. Mon air ombrageux les tenait à distance. Je m'étais tout de même fait un ami, nous avons même pendant un certain temps occupé ensemble sa piaule. Il s'appelait Stépane, il était de Samara. Depuis plus de trois ans il essayait de faire céder la bureaucratie de divers pays. Sans résultat. Il essayait toujours de se fixer: d'abord en Belgique, puis en Allemagne, il avait même séjourné en Suisse, d'où il était passé en Allemagne en nageant au fil d'un torrent ; il s'était échappé, parce que les Suisses menaçaient de l'expulser vers la France ou l'Allemagne, où il aurait été enfermé et, dûment menotté, réexpédié chez lui. Mais il s'était sauvé et s'était arrêté au Danemark, où il avait ouvert un nouveau dossier. Il ne me raconta pas sur quelle base il sollicitait l'asile. Il ne me dit qu'une chose, c'est que je ne devais pas répéter ses erreurs à lui, mais me trouver une femme au plus vite.
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Même le vent, ici, ils le frictionnent avec du patriotisme, pour ne pas attraper le rhume de la traîtrise, scanda Hanumân en faisant claquer ses dents. C'est inadmissible ! C'est quoi ce ce pays, man ! C'est quoi ce royaume ?
Le royaume des consciences pures et des chiottes propres, man, grommelai je à moitié endormi.
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Très tôt, tous les matins, ces matins de Farsetrup peuplés de la rumeur des voix et du crissement des savates, je recommençai à être réveillé par des cauchemars. Je rêvais, par exemple, que j’étais enfoui vivant dans du fumier, comme le commandant Gavrilov, le héros de la forteresse de Brest : comme lui, je suis jusqu’au cou dans le fumier, mais ce fumier s’étend à l’infini, il couvre le monde entier, la terre entière n’est qu’un vaste tas de fumier, et nous sommes, Hanumân et moi et les autres habitants du monde, ensevelis tout vifs dedans !
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