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Critiques de Andy Kubert (85)
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Batman : Qu'est-il arrivé au Chevalier noir ?

De la même façon qu'Alan Moore a pu écrire Whatever Happened to the Man of Tomorrow, l'éternelle dernière histoire de Superman, DC a ici offert à Neil Gaiman d'écrire la dernière histoire de Batman.



On y retrouve donc tous les héros et vilains de Gotham à l'enterrement de Bruce Wayne. À tour de rôle, ils expliquent comment de la Chevalier Noir a perdu la vie.



Aucune de ces histoires ne concordent, mais tout cela met bien l'emphase sur les multiples vies de Batman depuis sa création. Chaque histoire est dessinée dans un style différent qui correspond à l'époque de l'histoire des comics à laquelle Gaiman rend hommage.



L'histoire d'Alfred est particulièrement marquante.



Tout cela se termine dans une finale bien onirique comme l'auteur de Sandman les aime, le tout est excellent.



(L'édition française recoupe, de ce que je comprends, d'autres histoires de Batman de Gaiman. J'ai personnellement lu tout criss dans une édition anglaise qui ne contient que cette histoire-là, ma critique s'arrête donc ici. )
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1602, tome 1

1602 est une série créée par Neil Gaiman (scénario) et Andy Kubert (dessin). Elle est parue fin 2003, début 2004 aux Etats-Unis, avant d'être publiée par Marvel France, sous la forme de deux recueils de quatre épisodes. Elle a fait l'objet d'une suite, 1602 : New World, écrite par Greg Pak et dessinée par Greg Tocchini. Le concept est de placer des personnages phares de la Maison des Idées dans le contexte de l'Europe de 1602, sous le règne d'Elisabeth 1ère, alors que l'exploration du nouveau monde ne fait que commencer.



L'époque est troublée. D'étranges phénomènes climatiques se déchaînent, un peu partout sur le continent, et beaucoup croit à l'imminence de la fin du monde. La reine Elisabeth est vieille et affaiblit par la maladie. Jacques 1er, roi d'Ecosse, se tient en embuscade, prêt à s'emparer du trône d'Angleterre dès le décès de sa souveraine. A cela s'ajoute les manigances incessantes du comte Otto von Fatalis. Le contexte est donc difficile pour la reine qui, heureusement, est bien entourée : sir Nicholas Fury, espion et protecteur, s'avère extrêmement compétent, de même que le Dr Stefen Strange, médecin attitré, qui est aussi le lien de la souveraine avec le monde de l'occulte. Ce dernier apprend que le trésor des Templiers est réapparu. Il pourrait, entre de mauvaises mains, devenir une grave menace pour le royaume et le monde. La reine charge donc Fury de le récupérer...



En réalité, la trame narrative est un peu plus complexe que cela puisque nous suivons, au début, trois histoires, qui finissent par n'en faire qu'une seule : la recherche du trésor des Templiers, l'arrivée, en Angleterre de Virginia Dare (et son protecteur indien), la première enfant à être née dans une colonie du nouveau monde et le duel, à distance, entre Carlos Javier et le Grand Inquisiteur pour le contrôle des "prodiges". Le scénario est vraiment prenant, l'histoire bien menée et l'univers convoque la surprise tout en étant familier. L'intérêt ne réside donc pas uniquement dans le fait de reconnaître qui est qui mais, indéniablement, ça participe beaucoup au charme de cette série. Sachez que tous les personnages utilisés par Gaiman le sont toujours dans le respect de ce qui fait leur identité, même s'il s'amuse, pour certains, à les décaler plus ou moins fortement de l'original. Juste deux exemples pour illustrer mon propos, sans gâcher le plaisir de la découverte : Captain America est ici un indien (plutôt costaud), il n'en demeure pas moins le symbole de l'Amérique, sauf qu'il n'en est pas le futur mais le passé, ou, à tout le moins, le présent sur le déclin. Magnéto est ici le Grand Inquisiteur. dans un renversement de situation savoureux il déteste, au nom de sa foi, les "prodiges" (mutants) et cherche officiellement à les détruire. Officieusement, Dieu peut faire des miracles, il s'agit donc de trier le bon grain de l'ivraie satanique pour le mettre au service de ses ambitions. Tout cela à la tête d'une des plus importantes institutions de l'époque lui qui est, normalement, plutôt en marge de la société. Pour finir, le dessin de Kubert est une vraie réussite, très subtil au niveau de l'encrage, qui donne une ambiance de fin de règne et d'incertitude tout à fait appropriée à l'histoire.



Bref, si vous ne connaissez pas encore cette bd n'hésitez surtout pas à vous la procurer. Il est tout de même préférable d'avoir une certaine connaissance des personnages de Marvel, et de leurs origines, pour la savourer pleinement, même s'il n'est pas nécessaire qu'elle soit encyclopédique.
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1602, tome 1

Quel super concept que cette revisite des super-héros de Marvel.

il faut dire qu'avec Neil Gailman au scénario, on ne pouvait pas en attendre moins.

Ici, nous retrouvons de nombreux personnages transposés en 1602. Non pas comme si ils avaient voyagé dans le temps mais bien comme si ils étaient nés à la fin du XVIe siècle, en pleine période d'inquisition.

Le destin que leur imagine Neil Gaiman est absolument génial et on sent qu'il s'est bien amusé à analyser quels choix auraient fait tel ou tel personnage. Charles Xavier (Carlos Javier ici) a ouvert une école mais les moyens technologiques ne sont évidemment pas ceux du XXe siècle...Dardevil est un musicien errant, Dr Strange un médecin et Nick Fury est le patron des services de renseignements de la reine Elisabeth Ier.

Certains personnages sont moins faciles à identifier (j'ai eu un peu de mal à associer Captain America et le géant indien) mais une fois que le lien est fait, la logique des choix de l'auteur est évidente.

Heureusement, l'intérêt de ce comic ne se limite pas à une transposition judicieuse de personnages et l'histoire de fond est également bien pensée et Gaiman nous propose une histoire relativement complexe jouant avec diverses lignes narratives tout ça sur un échiquier politique assez bien pensé.

Côté dessin, c'est assez riche et plutôt agréable à regarder.

Une bonne idée de départ jusqu'ici bien menée.
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Wolverine les Origines

Ce gros comics de presque 280 pages renferme trois arcs scénaristiques concernant Wolverine.

« Origin » (la prime jeunesse de celui qui va devenir Logan, et son premier amour), « Origin II » (qui révélera son côté le plus animal) et « The End » (Logan, vieil homme qui affrontera son double sous les traits de ...)

Si j’ai bien apprécié les deux premières parties, aussi bien la narration que les graphismes (surtout dans le premier « Origin » avec les admirables dessins « à l’ancienne » d’Andy Kubert), il n’en va pas de même pour le dernier arc. J’ai bien moins aimé les dessins plus contemporains, plus tempétueux... et encore moins le scénario, obscur et nébuleux.



Mais le maître-mot que je retiens de cette lecture est « souffrance ». Wolverine sort certes chaque fois vainqueur des affronts que la vie lui oppose, mais ces victoires vont de pair avec une grande douleur morale.

C’était globalement une bonne lecture, que je ne regrette aucunement, mais qui me laisse un peu le vague à l’âme.
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Batman versus Predator

Pour la première fois en 1992, un héros de DC Comics croise une entité cinématographique de l’univers Alien-Predator, et ce sera loin d’être la dernière.



Tel Danny Glover dans Predator 2 (datant de 1991, comme par hasard…), Batman doit défendre sa ville face à un guerrier extraterrestre au jeu macabre difficile à cerner au départ. Le scénario, dit ainsi, ne va pas bien loin, mais Dave Gibbons (connue « notamment » pour l’inclassable Watchmen) réussit à y mêler efficacement le polar à la Batman et l’intérêt de voir Gotham traversé par un Predator : chacun des deux adversaires joue parfaitement son rôle ; on en attendait pas bien davantage. Cela sonne donc bien et l’ensemble se lit plutôt vite. Le dessin peut, bien sûr, être jugé archaïque, mais nous sommes au début des années 1990 et, surtout, cela sert parfaitement le récit. Puisque la vision thermique du Predator est toujours autant un élément caractéristique. La fin, très classique, permet au moins de lancer comme il se doit la série des « versus » où Batman, Superman et Green Lantern affronteront désormais Aliens et Predators.



Tout un programme, me direz-vous, mais captivant quand on s’intéresse aux phénomènes inter-médias !



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Batman versus Predator

Publié par Dark Horse, au début des années 1990, à peu près en même temps que le film "Predator 2", ce crossover, scénarisé par Dave Gibbons et dessiné et encré par les frères Kubert (Andy et Adam), s'en tire plutôt bien.



Vers la fin des années 1980, Dark Horse avait acquis les licences d'Alien, Terminator et Predator et encouragé par le succès du comic "Alien vs Predator", ils commandèrent à Gibbons ce "Batman vs Predator". Bien sur ça sent le truc promotionnel et commercial, mais le résultat est globalement sympathique bien, qu'à mon avis, non essentiel dans la bibliographie du chevalier noir.



Alors qu’il regarde tranquillement un match de boxe diffusé à la télévision pendant la nuit, le gardien de la décharge est dérangé par les aboiements de son chien. Il sort pour voir, et remarque trois petits faisceaux lumineux qui apparaissent sur son torse et celui-ci explose. Ce n’est pas la seule victime… Un peu plus tard, le grand gagnant du combat de boxe se fait lui aussi tuer dans d’atroces circonstances. Bruce Wayne qui assiste à une soirée mondaine, prétexte un rendez-vous en voyant le « bat signal » et revêt son costume de chevalier noir. Son investigation le conduit assez logiquement auprès de l’autre boxeur. Là-bas, il n’a guère le temps de l’interroger, qu’ils sont aussitôt attaqués par un mystérieux tueur. Batman découvre sa position, lui fait face et ne se fait pas tirer dessus : l’agresseur semble respecter certaines règles… Ce dernier disparaît et réapparaît dans le bureau d’un des caïds de la ville, qu’il assassine avec quelques uns de ses hommes. Batman est là aussi et s’interpose et découvre une étrange créature à la force colossale...



L'ambiance de ville corrompue et certains éléments (comme l'armure de Batman, à la fin) rappellent quelque peu "Dark Knight Return" de Miller. Le traitement, entre Batman et Predator est équilibré, en terme de présence, et,bien que ce dernier soit inévitablement le "méchant", on insiste beaucoup sur le fait qu'il respecte un code de l'honneur, certes "brutal et sauvage" mais un code de l'honneur quand même. L'affrontement entre les deux protagonistes se déroule lors de deux temps forts et, logiquement, Batman se prend d'abord une (méchante) dérouillée avant de triompher, grâce à son ingéniosité (oui, parce que la première option "opposition frontale" n'a pas été des plus efficace...) Le paysage urbain de Gotham sied bien à l'alien aux rastas et renvoie au deuxième film de la série, sorti peu de temps avant.



En ce qui concerne le dessin, je n'ai jamais été très fan des frères Kubert. Certains passages sont plutôt réussis, d'autres me laisse dubitatif et l'ensemble laisse, au final, une impression mitigée. Les couleurs ne sont vraiment pas tops et le découpage des planches parfois un peu monotone.



Dommage, car avec une aspect graphique plus recherché, mettant davantage en valeur l'ambiance de polar noir, mâtinée de chasse à l'homme, j'aurais pu me laisser aller à mettre quatre étoiles. L'ensemble est néanmoins plaisant, à l'image d'un bon vieux Predator (le film).
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Superman : Up In The Sky

Superman est ennuyant.



C'est pourquoi les meilleures histoires de Superman sont des "What if". Et si Superman était soviétiques (Red Sun Superman)? Et si Superman sautait un câble et devenait un tyran (Injustice)? Et si Superman prenait sa retraite, dépassé par les jeunes superhéros plus violents (Kingdom Come)? Et si Superman disparaissait (Whatever Happened to the Man of Tomorrow)?



Tout ça pour dire que le génie de Tom King, dans Superman: Up in the Sky, est de trouver le moyen de rendre le Superman "classique" intéressant. Au lieu de faire une escalade d'enjeux, au lieu de placer des antagonistes de plus en plus forts, de plus en plus intelligents, il opte pour la simplicité.



Superman part, loin dans l'univers, à la recherche d'une fillette kidnappée par des extraterrestres. Voilà ce que racontent les 150 pages de ce comics. Pas de scène d'action, elles sont en ellipse. De toute façon? Qui veut encore voir une énième scène de combat où l'on ne craint pas une seule seconde pour le héro?



Au lieu de cela, des dilemmes moraux.



22 pages à se demander si Superman est responsable de ce qui risque d'arriver sur Terre, s'il part plusieurs semaines pour remplir sa mission.

22 pages d'un combat de boxe dans les règles de l'art sans superpouvoir.

22 pages dans les tranchées de la Grande Guerre.

22 pages d'un aide soignant au chevet de Superman.

22 pages d'une course contre Flash.

22 pages d'une partie de vérité conséquence avec Superman.

Et 22 pages de Superman qui accepte de tuer un innocent, après avoir fait un marché avec le démon (Darkseid pour les intimes) : cette partie-là, spécialement, est un pur chef d'oeuvre.





Et si tout cela semble ennuyant, c'est volontaire, et c'est justement pourquoi ce ne l'est pas. J'ai eu les yeux humides quelques fois.



Je l'ai déjà écrit ailleurs, mais Tom King est l'un des plus grands auteurs de comics qui soit.
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Flashpoint, tome 2

Geoff Johns (et son équipe) poursuit son impressionnant cross-over et la grande "renaissance" par la maxi-série Flashpoint. Niveau récit, on est servi : Barry Allen tente de redevenir Flash, on découvre la destinée, dans cette réalité, de Batman, de Superman, de Wonder Woman et d'Aquaman, mais c'est véritablement dans les derniers épisodes qu'on saura à quoi s'en tenir sur le devenir de l'univers DC. Car peu importe comment on l'appelle, "Relaunch", "Reboot" ou "Renaissance", c'est bien avec la série Flashpoint que cela commence !



Flashpoint est ici précédée d'une mini-série, Batman - Knight of Vengeance, scénarisée par Brian Azzarello et Eduardo Risso et scénarisée par Patricia Mulvihill (le trio créateur de 100 Bulletts pour les connaisseurs). Cette histoire, annexe de Flashpoint, détaillé un peu mieux les origines du Batman Vengeur de cette réalité. Par la même occasion, le trio revisite magnifiquement le mythe du Joker en une intrigue courte et heurtée, mais passionnante et lourde de sens.



Encore une bonne pioche pour la nouvelle maison d'édition Urban Comics, dont le travail éditorial est une fois de plus à louer. Avec ses éditoriaux détaillés (et utiles) et ses résumés intermédiaires, Urban Comics nous donne les clés avec l'arrière-pensée de nous insérer au mieux dans cet univers DC en plein changement. les couvertures (ici merci à Andy Kubert) sont toujours flamboyantes et on sent un gros travail derrière. Depuis quelques mois donc, Urban Comics me réconcilie avec les comics en kiosque, et durablement je crois !
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Batman Saga : Hors-série N° 6

Quand il reprend le scénario des aventures du Chevalier Noir dans Batman 655 (septembre 2006), Grant Morrison revient sur une idée évoquée dans le graphic novel Son of the Demon (1987), à savoir que Batman a un fils : Damian. Né de l'union, aussi passionnée qu'éphémère, de Bruce Wayne et Talia al Ghul (la fille de Ra's al Ghul), Damian est d'abord élevé par sa mère, au sein de la Ligue des Assassins, dans le but de devenir un tueur impitoyable, sorte de parangon maléfique de la ligue. Confié, par la suite, à son père, Batman découvre un enfant au tempérament farouche, fier et ombrageux. Hélas, il réalise également que son fils fait preuve d'une effroyable absence de considération pour la vie humaine. Il s'en prend d'ailleurs rapidement à Tim Drake, le Robin de l'époque, afin de prendre sa place.



Lors du crossover "Final Crisis", Batman disparaît, perdu dans les méandres du temps. Il est alors considéré comme mort et Nightwing (Dick Grayson, le premier Robin) endosse l'identité de Batman. Revenu de son exil temporel, Bruce Wayne reprend son rôle et fonde l'organisation Batman Incorporated, une sorte d'association internationale de héros, inspirés par Batman, et officiellement financée par Bruce Wayne. Cet organisation se heurte bien vite à Léviathan, son équivalent criminel, dirigé par Talia al Ghul. Damian doit faire un choix et opte pour son père. Alors qu'il était perdu dans le temps, Batman a eu une vision d'un futur apocalyptique dans lequel Damian avait pris sa succession. Cette vision, dans le run de Morrison, est restée à l'état de rêve et Andy Kubert s'en est inspiré pour écrire et dessiner cette histoire, intitulée Damian : son of Batman.



Disons le tout de suite je ne suis pas très fan du dessin d'Andy Kubert. Les expressions des visages sont parfois surjouées et, je trouve, manquent de finesse. Tout n'est pas raccord au niveau anatomique et la multiplication des plans rapprochés, lors des scènes d'actions, n'est pas toujours très heureuse et la lisibilité s'en ressent. Néanmoins, il faut bien reconnaître, même s'ils se font rares, que certains décors d'arrière plan créent une ambiance fantomatique des plus sympathique. Pour finir, je n'apprécie pas vraiment l'encrage, mais c'est là plus une histoire de goût qu'autre chose. En ce qui concerne le scénario (à noter qu'Andy Kubert est habituellement davantage dessinateur que scénariste), bien que linéaire, il est plutôt rythmé et on ne peut pas dire que l'on s'ennuie. Il débute de façon tragique, avec la mort de Nightwing (alors qu'il est le Batman officiel, comme lors de l'absence de Bruce Wayne suite à Final Crisis), ce qui oblige Damian à devenir le Chevalier Noir. Mais sa motivation première demeure la vengeance, ce qui le place en contradiction avec l'éthique de son père qui, dès lors, est obligé de sortir de sa retraite pour recadrer son fils (au passage, Kubert nous livre une version très "beau gosse" d'un Batman vieillissant, contrairement à Miller dans Dark Night). C'est sur cette opposition entre la nature brutale de Damian, inculquée par sa mère, et l'idéal que représente son père, que repose toute la tension dramatique, proposant, en creux, une réflexion sur l'éducation et les rapports père-fils. Je ne dis rien de la fin mais, comme l'on peut s'en douter, elle n'est pas nécessairement des plus morale.



Au final, ce Son of Batman est plutôt sympathique, même s'il est préférable d'adhérer au style graphique d'Andy Kubert pour l'apprécier réellement.
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Batman : Les derniers jours du chevalier noir

Je ne lis pas de comics, ne connais rien aux super héros, me contrefous des guerres marvelousDCiennes.

Et puis il y a Batman

Qui a bercé mon enfance avec la série bimpahwow des années 60, ensuite via la trilogie de Burton, puis transportée dans un hôtel froid à Singapour avec mask of the phantasm, pour finir avec les adaptations de Nolan.

Batman il a tout et pourtant il est torturé, tordu, autant que ses Nemesis.



Mais je ne l'ai jamais lu. Trop vaste, diverse, sa collection me fait peur.



Et puis j'ai vu ce tome avec Gaiman aux commandes. Je me suis dit que quitte à commencer une lecture, autant passer par là.

J'ai eu bien raison je pense, puisque Neil Gaiman offre en guise de veillée funèbre, une fin à Batman recolorée par chacun des super vilains venus lui rendre hommage. Fantasque, divers, qui ne requiert aucun historique.

J'ai regretté cependant qu'il n'y ait pas plus de versions. Que la BD s'arrête si vite.

Un peu léger pour en faire un livre. Sans doute est ce pour cela qu'en fin de livre figurent les crayonnés des planches.



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Marvel 1602

"Omnia mutantur nos et mutamur in illis." La locution latine illustre dans Marvel 1602 la condition des mutants, transposés dans l'ère élisabéthaine, donc transposés dans le temps et dans l'espace. Les mutants n'étaient, ne sont et ne seront ni tout à fait les mêmes ni autres. Ils se laissent étrangement reconnaître dès lors qu'ils nous sont familiers. En effet, ils ne portent plus les mêmes noms : Peter Parquaugh, Rojhaz, Carlos Javier, etc. La transposition apparaît comme une anomalie dans le continuum espace temps et les personnages qui ressentent cette anomalie enquêtent sur le phénomène. L'anomalie est au coeur de l'intrigue et les mutants sont perçus comme une anomalie génétique par leurs contemporains, considérés comme des hérétiques par l'Inquisition, des abominations sataniques. Ils retrouveront les Quatre Fantastiques, personnages d'une chanson de marin, sur le modèle des récits de voyage. Les Mutants traverseront l'Atlantique pour rejoindre l'Amerique, plus precisement la colonie disparue de Roanoke où naquit Virginia Dare, la première enfant Britannique née au Nouveau Monde (Son protecteur est Rojhaz ...) Une lecture ludique, sympathique, qui réécrit l' Histoire mais il y a comme un hic ( comme dans ma critique). Car l'histoire est changeante et les mutants changent en elle.
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Batman : Les derniers jours du chevalier noir

Suite aux événements de Batman: R.I.P. et Final Crisis, Batman est considéré comme mort. Les éditeurs de chez DC proposent alors à Neil Gaiman de réaliser une histoire commémorant le souvenir de Bruce Wayne, intitulée Whatever happened to the caped crusader ? en écho aux histoires écrites par Alan Moore (Whatever Happened to the Man of Tomorrow? / Les derniers jours de Superman) lors d'une mise à l'écart passagère de Superman.



Le présent recueil regroupe les numéros 686 de la série Batman et 853 de Detective Comics, en couleurs et leur version crayonnée tirée de Batman Unwrapped by Andy Kubert.



L'histoire nous convie à la veillée mortuaire du corps de Batman à laquelle se rendent ses amis et ses ennemis de toujours pour évoquer la mémoire du défunt. Ces scènes sont également observées par l'esprit désincarné de Bruce Wayne juste avant qu'il ne quitte cette réalité, ainsi que par une mystérieuse femme.



Neil Gaiman est très à l'aise dans cette histoire qui évoque une autre veillée funèbre, celle de Morphée (dans la série Sandman). Il fait du Gaiman à l'état brut, c'est à dire qu'il rend hommage au personnage de Batman, aux créateurs les plus marquants qui lui ont donné vie depuis sa création en 1939 et qu'il développe ses thèmes favoris, à savoir l'inéluctabilité du changement et la pérennité des héros de fictions. Le scénario se déroule suivant l'axe des souvenirs évoqués par les participants à la veillée (une incarnation de Selina Kyle, une variante d'Alfred Pennyworth, un Robin du passé...) et suivant l'axe du décryptage de ces mêmes souvenirs par l'âme de Bruce Wayne.



Comme on est en droit de s'y attendre, tous les personnages du mythe sont là ou presque (Joker, Alfred, Robin, Ra's al Ghul, Catwoman, Harley Quinn, Mad Hatter, Penguin, Riddler, James Gordon, Barbara Gordon, Superman, Poison, Ivy, Two-Face, Renee Montoya, Harvey Bullock...). Le meurtre des parents de Bruce Wayne est évoqué (sous un angle relativement original). De son coté, Andy Kubert rend hommage aux dessinateurs les plus représentatifs (Bob Kane, Dick Sprang, Carmine, Infantino, Neal Adams, Brian Bolland, Jim Aparo, Frank Miller...) en évoquant leurs styles. Globalement ses dessins sont vraiment fouillés, chaque case montre qu'il a passé du temps pour réaliser ses illustrations et chaque page ressort comme une composition travaillée. À mon goût, Andy Kubert ne dispose pas d'assez de personnalité pour pouvoir élever ses illustrations au dessus d'un travail fonctionnel plaisant à l'œil. Ses planches trahissent un manque de parti pris esthétique, ce qui affadi le résultat et en fait un simple produit de consommation, vite contemplé, vite oublié.



Au final, Whatever happened to the caped crusader ? est une histoire agréable à lire qui évite l'écueil de la nostalgie facile et qui constitue une belle déclaration d'amour au personnage de Batman et aux créateurs qui l'ont façonné.
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Before Watchmen - Intégrale, tome 6 : Le hibou

« Before Watchmen, Minutemen, volume 6 » est une œuvre sombre, profonde et très bien maitrisée mettant à nue les fêlures de deux personnages clés des Watchmen, le Hibou adolescent mal dans sa peau, s’identifiant à un personnage masculin fort et Rorschach, au profil presque similaire, mais qui lui va s’orienter vers une action plus radicale et moraliste contre le crime.



Ce numéro aborde plusieurs thèmes intéressants malheureusement toujours d’actualité : les femmes battues et le traitement des prostitués, avec en toile de fond l’attirance trouble d’un homme pour une dominatrice sado-maso.



Malgré le trait un peu simpliste à mon gout de Kubert, un des meilleurs numéros donc de la série car plus intelligent et sensibles que les autres !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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1602, tome 1

Ce premier tome de 1602 replace les héros de l’univers Marvel dans le début de la conquête du Nouveau Monde. J’ai adoré les dialogues mais venant de Neil Gaiman ce n’est pas très étonnant, il a le don pour rapidement mettre dans l’ambiance et donner de la profondeur à aux personnages. L’inquisition est très présente et chasse les mutants comme s’ils étaient l’œuvre du diable, j’ai bien aimé ce mélange d’Histoire avec l’univers Marvel, on reconnaît assez facilement les personnages, les dessins et couleurs sont magnifiques, et la réécriture est totalement réussie.

La bande dessinée se lit très vite, il se passe toujours quelque chose pour maintenir le lecteur en haleine, et ça fonctionne très bien sur moi. C’est une idée originale et qui fonctionne à merveille.

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Before Watchmen - Intégrale, tome 6 : Le hibou

N° 6 de la série des Before, on sait que le Hibou est un super-héros les plus attachants car très gentil avec un bon fond. Son histoire d’amour avec Laurie avait ému le public autant que son engagement progressif en sortant de sa retraite. L’autre particularité est qu’ils sont deux personnes à avoir enfilé ce costume à savoir Hollis Mason (des Minutemen) et son successeur Daniel Dreinberg. En l’occurrence, on va surtout s’intéresser au second hibou.



Je peux dire que c’est l’un des titres les plus réussi de la saga Before Watchmen car on découvre un peu mieux ce personnage qui était apparu un peu fade et assez complexé dans l’œuvre originale. J’ai beaucoup aimé sa relation amicale avec Rorschach qui s’associe avec ce dernier ayant pour point commun une enfance malheureuse. Il y a également sa relation sentimentale avec une femme de la nuit surnommé la dame du crépuscule ou la reine du vice. Elle le mènera au doigt et à la braguette.



On retrouve pour la quatrième fois la même scène concernant la réunion provoquée par le capitaine Métropolis qui voulait former le groupe des vigilants. On sait que cela sera une tentative avortée du fait de la violente réaction du Comédien. Cela commence à faire réellement répétition.



Je regrette également le fait qu’il y a une absence totale de volatiles ou de quelque chose qui rappellerait l’ornithologie. Ce n’est qu’un petit détail mais cela aurait apporter de la crédibilité dans la cohérence de l’œuvre. A noter que Laurie Jupiter possède bien un oiseau en cage dans sa chambre. Je chipote bien sûr.



On a également assez reproché à ce titre de faire la part trop belle au personnage de Rorschach qui joue d’ailleurs un meilleur rôle que dans son propre one shot. C’est dire ! Il y a du vrai mais il faut le voir comme une imbrication dans la mesure où ces deux personnages vont souvent collaborer ensemble. Dans Watchmen, le Hibou n’hésitera pas à faire sortir de prison son compagnon. D’où il fallait bien expliquer les prémices de cette relation.



Outre ces défauts, ce tome a énormément de qualité à commencer par une excellente toile de fond qui rappelle le bouleversement politique et social des années 60 et 70. Puis, il y a surtout ce traumatisme lié à l’enfance et à la violence sexuelle du père envers la mère. On arrivera mieux à cerner ce personnage qui semble si enfermé. On verra également l’origine du désaccord entre le Hibou et Rorschach qui n’ont pas les mêmes méthodes pour venir à bout du crime.



J’ai également trouvé les dessins assez agréables avec une prestation assez correcte et une colorisation adaptée. Bref, nous avons là le plus humain de ces super-héros et pour notre plus grand plaisir.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4,5/5 – Note Globale : 4.25/5
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1602, tome 2

Après un premier tome que j'a trouvé magistral, cette suite et fin (dans un premier temps),m'a un peu déçue.

Certes, les personnages et la dynamique sont toujours bonne mais je regrette que l'histoire n'ait pas continué comme le premier tome le laissait présager : les super-héros connus nés 400 ans plus tôt sans autre justification et c'était très bien comme ça.

Ici, Gaiman semble être rattrapé par la vieille dynamique de Marvel et des voyages temporels...les supers sont une anomalie temporelle et doivent être corrigés.

Dommage.

Mais ça reste une chouette lecture ceci dit.
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Wolverine les Origines

MARVEL en général c'est pour la bagarre, les grandes onomatopées, les doubles pages pleines de héros en collant qui se regardent fièrement et partent tête la première dans une mêlée générale à grand renfort de pouvoir !

Ici, on n'est plus dans le feutré avec ces origines, du moins en ce qui concerne la première partie. Le style graphique est à la palette soulignant le côté passé du déroulé. Un non aficionado du comics book peut s'y laisser prendre, c'est gentillet, bien écrit et bien pensé.

Ici on prête attention aux sentiments, à l'humain, on insiste sur la ntion de différence, ici celle d'un enfant avec des griffes en Os qui sortent des mains lorsqu'il est en colère.
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Superman : Up In The Sky

• Superman : Up in the Sky

• Tom King (Scénario) & Andy Kubert (Dessin)

• Urban Comics



Ce volume de Superman a une histoire un peu particulière vu qu'au Etat-Unis, il a été conçu (avec un titre Batman) spécialement pour être vendu dans les Wallmart.

Ainsi, pour cette opération, DC avait décidé d'échanger les places de Tom King et de Brian M. Bendis, officiant respectivement sur Batman et Superman.

Ainsi, King laissa le chevalier noir pour écrire sur l'homme au slip par dessus le pantalon. Et Bendis laissa le fils de krypton pour écrire sur l'homme chauve-souris.

Et d'après les échos que j'avais eu, si le run de chacun des deux auteurs sur leur personnage respectif était assez critiqué, leur one shot sur le personnage opposé avait été plutôt apprécié.



Pour ma part, si j'avais trouvé des hauts et des bas sur le run de Tom King sur Batman, dans l'ensemble j'avais plutôt apprécié, et je vais le dire tout de suite, j'ai préféré son Batman que son Superman.



Pour ce Superman : Up in the Sky, j'ai trouvé des points positifs, comme par exemple la bonne compréhension du personnage de Superman avec de bonnes réflexion et une bonne morale. Mais aussi des points négatifs, notamment sur la construction du récit, dont chaque chapitre est presque indépendant. Si cela est intéressant, c'est aussi perturbant et l'histoire que l'on suit avec l'enlèvement d'une petite fille est au final assez simple et assez peu intéressante.
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Wolverine les Origines

Sûrement un de mes comics préféré. On y découvre enfin les origines bestiales du fameux mutant à travers un coup de crayon tout juste splendide et des dialogues courts mais percutants. Le côté sauvage, la puissance de ce personnage est très bien retranscrit ici et les auteurs décrivent très bien l'immense pouvoir qui est en lui mais aussi toute la souffrance que cela génère. A chaque relecture, c'est un vrai plaisir de pouvoir se replonger dans les origines de ce mutant mythique.
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Batman versus Predator

Ce tome contient une histoire complète, initialement parue en 3 épisodes en 1991/1992, écrite par Dave Gibbons, dessinée par Andy Kubert, encrée par Adam Kubert et mise en couleurs par Sherilyn Van Valkenburgh.



Sur le ring, Bull Bersaglio et Marcus King s'affrontent pour le titre de champion. Dans les gradins, Leo Brodin (patron de Bersaglio) et Alex Yeager (patron de King) se toisent avec animosité. Pour eux ce match est également le symbole de leur rivalité dans les affaires illicites de Gotham, et le gagnant disposera d'une sorte d'avantage psychologique sur l'autre. Dans une casse d'automobiles, le gardien regarde le match à la télé, lorsque ses chiens se mettent à aboyer. Il est sauvagement éventré alors que l'agresseur invisible s'imprègne de l'identité du champion (de boxe). Peu de temps après le champion est retrouvé éventré dans son penthouse alors qu'il fêtait sa victoire au lit avec sa femme. La police arrive sur place et James Gordon permet à Batman d'inspecter les lieux. Alors qu'il repart, il est observé depuis les toits par un individu qui semble le regarder avec une vision infrarouge. Batman est persuadé que ce meurtre est lié au milieu de la pègre, une forme de vengeance déguisée du perdant.



Il fut une époque (plusieurs même) où des éditeurs de maisons différentes pouvaient réussir à bâtir un montage juridique et financier permettant à leurs personnages de se croiser (par exemple Spider-Man & Superman). À la fin des années 1980, Dark Horse agrandit son catalogue en achetant des licences pour publier des comics d'Aliens, de Predator, et aussi de Terminator. Dans la première préface, Dennis O'Neill explique que Dark Horse a proposé ce crossover et qu'il n'a eu qu'à donner son accord, le reste s'est fait tout seul. Dans son introduction, Diana Schutz explique que ce fut un vrai plaisir de travailler avec Gibbons et les frères Kubert, malgré les contraintes générées par l'obligation de faire approuver chaque planche par les propriétaires des droits des personnages (DC et 20th Century Fox). Dave Gibbons explique que l'idée de départ lui a été proposée par Mike Richardson (éditeur en chef de Dark Horse), après avoir constaté le succès de Aliens versus Predator (publié en 1990, le premier film AvP datant de 2004).



Dave Gibbons doit s'accommoder de contraintes très fortes, pour bâtir son scénario. Il faut que les 2 personnages (Batman et Predator) soient traités de manière à peu près équilibrée (qu'une licence ne donne pas l'impression d'écraser l'autre, de se faire de l'argent aux dépends de l'autre). Il faut qu'il respecte les caractéristiques principales des 2 personnages. Il faut également qu'il donne aux lecteurs ce que promet le titre : un affrontement en bonne et due forme entre Batman et Predator. Avec ce carcan, le lecteur se doute bien que le résultat suivra un chemin bien balisé, et n'a aucune chance d'être une histoire dans laquelle le scénariste peut laisser libre cours à son imagination, ou se laisser aller à philosopher. Avec ces limitations en tête, il faut reconnaître que Gibbons s'en sort assez bien. À l'évidence, il a lorgné du coté de "Dark knight returns" de Miller pour le ton du récit. C'est ainsi que le lecteur peut repérer l'usage modéré des journalistes de télévision, une société gangrenée par la corruption (Julius Lieberman, le maire de Gotham, fréquentant ouvertement Leo Brodin et Alex Yeager), un Batman stoïque et inaccessible à l'humour, une armure de Batman haute technologie qui évoque celle du final de "Dark knight returns". Malgré tout, Gibbons n'est pas Miller, et le cynisme réactionnaire est absent du récit. Gibbons reprend les formes des dispositifs narratifs de Miller, mais pas leur substance. L'intervention des journalistes n'établit pas des points de vue croisés sur les valeurs véhiculées par la société du spectacle. La corruption des élites n'est qu'un élément de décor peu convaincant. L'ajout d'un prédicateur très intéressé par le montant des offrandes se révèle au final totalement gratuit, juste un élément de décor supplémentaire, sans incidence sur l'intrigue principale.



Pour ce qui est du respect des personnages et le combat attendu, Gibbons effectue un travail honorable. Il a choisi un Batman sans Robin, avec un Alfred Pennyworth plus dans l'aide logistique que dans le sarcasme. Il a même l'idée intelligente et originale (dans le contexte des comics de Batman) de montrer que les blessures reçues lors du premier combat ne guérissent pas en 24 heures. Coté Predator, Gibbons reprend l'idée d'un guerrier dont l'objectif est de prouver sa valeur en se mesurant aux combattants les plus valeureux du monde où il se trouve. Le lecteur retrouve les caractéristiques physiques de la race du Predator, les trois points rouges du viseur, les armes tranchantes, le filet, et la capacité de répéter 3 mots captés dans une conversation pour un effet comique de répétition (mais pas si désagréable que ça). Du coup le lecteur a droit à une histoire qui tient ses promesses (2 affrontements entre Batman et Predator, le dernier occupant les 3 quarts du dernier épisode).



Lorsque ce récit est paru, la mise en couleurs par infographie n'existait pas encore. Van Valkenburgh choisit une palette de couleurs qui évite les teintes claires et vives propres aux superhéros, mais elle a du mal à obtenir des nuances permettant des contrastes suffisants, ce qui donne quelques planches noyées dans un violet qui mange toutes les formes. Les frères Kubert sont encore au début de leur carrière et ils réalisent des dessins agréables, détaillés, avec une mise en page parfois un peu surchargée, choisissant des angles de vue qui privilégient le mouvement à la lisibilité. Ils sont encore fortement influencés par le style de leur père (pour le meilleur), mais déjà avec une approche plus réaliste et plus détaillée que lui. Ils savent reproduire l'allure et les mouvements du Predator, conformément aux postures établies par le film, sans s'en trouver limités. Leur Batman est convaincant sans avoir la présence de celui de Miller, en étant un peu plus proche de la série mensuelle, mais déjà destiné à de jeunes adultes. Il n'y a que l'armure technologique qui souffre d'une composition un peu trop simple, trop enfantine.



Eux aussi abordent le combat final, avec le sérieux nécessaire, et une vision intéressante des échanges de coups, des déplacements dans l'environnement, des mouvements des 2 combattants au fur et à mesure des coups, et entre 2 échanges. Le combat n'est pas chorégraphié à outrance, et il prend bien en compte l'agencement des lieux. Les frères Kubert bénéficient d'un scénario qui ne se limite pas à "Batman et Predator se tapent dessus pendant 15 pages", mais qui réservent des surprises, et qui comprend des stratégies construites.



Cette édition se termine avec un portfolio de dessins pleine page réalisés par Mike Kaluta, Chris Warner, Art Adams, Tim Sale, Walt Simonson, Adam Hughes, Matt Wagner, Joe Kubert, John Higgins, Tom Yeates, Steve Rude, Sam Kieth, John Byrne, Jackson Guice, Mike Mignola, Arthur Suydam.



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Ce premier affrontement entre Batman et Predator tient ses promesses, sans être d'une intensité ébouriffante. Si vous venez chercher un comics d'action qui respecte les 2 personnages, avec un minimum de scénario, vous serez satisfait (4 étoiles). Si vous venez chercher une histoire essentielle dans le mythe de Batman ou du Predator, vous serez déçu (3 étoiles).



Pour les amateurs de ce genre de croisement improbable, sachez que le Predator est revenu affronter Batman 2 fois encore : Match de sang et Liens de sang. Batman a également affronté les Aliens dans Batman / Aliens. Superman n'a pas été épargné par ces bébêtes : Superman vs Predator et Superman / Aliens. Et pour les plus gourmands : Superman & Batman versus Aliens & Predator.
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