AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anjali Mitter Duva (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Adhira, fille de la pluie

Tout d'abord, j'aimerais remercier Babelio et les Editions Tallandier pour cette découverte tout à fait « dépaysante ».

L'action de ce roman se passe au XVIème siècle, au Rajahstan (nord-ouest de l'Inde). La narratrice du récit, Adhira, ce qui veut dire « née de l'éclair et de la pluie », doit son nom au fait d'être venue au monde un jour de pluie après cinq années de sécheresse.

L'auteure a su donner vie à un milieu original et fascinant, celui des devadesis, les danseuses sacrées. Les devadesis sont consacrées aux dieux dès leur plus jeune âge, à neuf ans en ce qui concerne Adhira. Mais cette consécration entraîne de lourdes contraintes : les devadesis ne peuvent se marier, elles doivent s'offrir à un riche protecteur qui fait des dons au temple où elles exercent leur activité.

Anjali Mitter Duva a su aussi créer des personnages attachants et dotés d'une vraie profondeur psychologique, dont Adhira raconte l'histoire sur une quinzaine d'années, de 1554 à 1569.

Ces personnages, ce sont évidemment les membres de sa famille : un père, Gandar, maître de danse au temple voué au Seigneur Krishna à Jaisalmer, qui souhaite impérativement que ses enfants se consacrent eux aussi à la danse sacrée ; une mère déchirée entre des aspirations contraires, l'amour et le respect envers son mari mais aussi le souhait de voir ses enfants libres et heureux, ce qui implique de ne pas suivre forcément les ambitions paternelles ; un frère aîné, Mahendra, qui justement choisit la liberté et quitte sa famille ; et enfin un deuxième frère, Hari Dev, négligé par son père parce qu'infirme, et donc incapable de danser.

Un autre personnage est particulièrement important, une devadesi nommée Chandrabai : celle-ci tombe amoureuse du frère d'Adhira, Mahendra, ils vivent une relation passionnée, mais elle est incapable de renoncer à ses voeux et doit continuer à voir son protecteur.

Si tous ces personnages sont mis en scène de manière particulièrement vivante, en revanche le personnage d'Adhira paraît singulièrement désincarné en de nombreuses circonstances, y compris lors de moments déterminants. Je prendrai deux exemples : après le viol qu'elle subit, aucun de ses sentiments n'est exprimé, alors que ceux de son frère Hari Dev le sont de manière précise ! Il en va de même lorsqu'elle danse devant le rajah...

J'émettrai une seconde réserve concernant le choix de l'auteure de faire d'Adhira la narratrice du roman : dans de nombreux chapitres, les pensées intimes des personnages sont indiquées alors qu'elle n'est pas présente et qu'il n'est mentionné nulle part qu'on lui en ait fait le récit. Puisque le narrateur est omniscient, il aurait sans doute mieux valu écrire un récit à la troisième personne.

Ceci dit, Adhira, fille de la pluie est un premier roman tout à fait prometteur et on suivra avec intérêt la suite du parcours littéraire d'Anjali Mitter Duva, qui pourrait d'ailleurs écrire la suite des aventures de son héroïne...



P.-S. : on évitera de lire la présentation du roman en quatrième de couverture, car elle en dévoile la fin !
Commenter  J’apprécie          586
Adhira, fille de la pluie

****



Avant tout, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Tallandier pour l’envoi de ce beau roman...



En 1554, au Rajasthan, existent encore les temples et les fidèles dévoués au culte de Krishna. Lorsqu’ Adhira voit le jour, son père, alors professeur de danse dans le temple de Jaisalmer, voit en elle le salut de leur famille et lui dessine un destin de devadasi, une servante de Dieu. Malgré les changements politiques qui se trament, et contre la volonté de son épouse, il veut en faire une danseuse d’un temple, sous le joug d’un protecteur à qui elle devra obéir. Mais rien ne se déroulera comme il l’avait prévu et Adhira devra affronter seule son destin...



Voici un premier roman réussi !! Tant au niveau de l’histoire que de l’écriture. L’auteur, Anjali Mitter Duva, nous emporte totalement dans ce pays reculé, aux côtés de personnages attachants et entravés par des principes familiaux. Dévoués à leurs Dieux, à leurs protecteurs, à leur familles, chacun à leur façon tente de se libérer des chaînes qui les emprisonnent. Adhira est une jeune fille particulièrement touchante, prise entre la dévotion de son père et la clairvoyance de sa mère.

Grâce à une écriture simple et toute en finesse, l’auteur réussit à nous envoûter entre culture, art et religion...
Commenter  J’apprécie          200
Adhira, fille de la pluie

Anjali Mitter Duva nous offre ici un très beau roman historique, qui se déroule à Jaisalmer, petite ville du Rajasthan, au nord de l’Inde. Le récit nous transporte au 16ième siècle et aborde un monde qui m’était totalement inconnu, celui des danses sacrées hindoues, et leur servantes : les devadasis.



Adhira sera l’une d’elles. Née en 1554 par un jour de pluie, le fait est exceptionnel dans le désert et son père y verra un signe divin. Maitre de danse dans un temple sacré dédié au Seigneur Krishna, il scellera ainsi le destin de sa fille.



L’histoire nous est racontée par Adhira elle-même, femme singulière qui a le don de lire dans le cœur et les pensées de ses proches. Elle se penche ainsi tour à tour sur chaque membre de sa famille et quelques personnes du temple, dressant un portrait en mosaïque de la vie des gens en ce temps-là.



J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure et sa façon de traiter chaque personnage, avec profondeur, douceur et pudeur. Il émane de son récit une grande humanité, une chaleur et des descriptions très imagées qui m’ont d’emblée transportée dans ce désert hindou, rythmé par les danses sacrées, coloré par les saris chatoyants des femmes, et le son des bangles à leurs poignets.



La danse sacrée et le monde des devadasis sont bien sûr l’axe de ce roman, mais au-delà, l’auteure nous parle de destinée, de la nécessité de s’adapter aux changements pour survivre et continuer de transmettre la tradition, même si c’est sous une autre forme.



Elle nous parle aussi d’amour, sous toutes ses formes, l’amour d’une mère pour ses enfants et son besoin de les protéger, l’amour d’un père pour son art, l’amour entre frères et sœurs, celui d’une enfant pour le Seigneur Krishna et toute la création.



Elle nous parle aussi de désillusion, de déception, de chagrin…



Elle nous parle de la vie et des choix qui sont les nôtres, leurs répercussions sur notre avenir et sur celui de nos proches.



Merci, Anjali Mitter Duva pour ce magnifique voyage dans le temps, il a été pour moi très enrichissant.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
Commenter  J’apprécie          80
Adhira, fille de la pluie

Une très belle lecture qui nous fait découvrir le Rajasthan au XVIème siècle. Nous pouvons y voir la difficile cohabitation entre l'hindouisme et l'islam, mais également le poids des traditions et les luttes pour essayer de s'en émanciper pour certains, tandis que pour les autres l'étau se resserrent peu à peu autour d'eux.

J'ai apprécié le style narratif de l'auteure donnant toujours la parole à Adhira (qu'elle soit petite ou adolescente) mais suivant un personnage différent à chaque chapitre.

Adhira est un personnage bien décidé et qui souhaite vouer sa vie à la danse et à Krishna. Malgré l'attachement que j'ai pu ressentir pour elle, j'ai surtout été touchée par son frère Hari (ou Hari Dev ? Dev est-il un mot affectueux attaché au prénom ?) qui est dénigré par son père, son handicap physique l'empéchant de danser. Son père semble aussi ressentir de la répulsion lorsque son fils est pris de crises (crises d'épilepsie ? crises d'angoisse dûes à l'agoraphobie ?).

Ce livre est poignant, les personnages souhaitent changer leur destin, mais ne trouvent malheureusement pas toujours leur voie, et les désillusions apparaissent au fur et à mesure.
Commenter  J’apprécie          50
Adhira, fille de la pluie

Bien que je n'étais pas très enthousiaste en commençant cette lecture, je me suis finalement laissé emporter par l'histoire d'Adhira et de ceux qui jouent un rôle important dans sa vie.



Mêlé entre traditions, culture et religion, ce roman est une porte ouverte sur l'Inde conservatrice et son art de la danse.

Elle est aussi une porte ouverte sur des côtés plus sombres que peut cacher ce somptueux décor.



Anjali MITTER DUVA, nous dévoile à travers la douce personnalité et l'innocence d'Adhira, une très beau récit.
Commenter  J’apprécie          40
Adhira, fille de la pluie

Adhira est née un jour de grande pluie, une pluie arrivée comme une bénédiction après de nombreuses années de sécheresse. Adhira est née au pied de la citadelle de Jaisalmer d'un père venant d'une longue lignée d''artistes dévoués à la danse sacrée. C'est donc tout naturellement qu'Adhira a baigné dans la danse depuis sa naissance et que c'est son destin de devenir une devadasi, une danseuse de temple. Pourtant, cet avenir tout tracé n'est pas du goût du reste de la famille d'Adhira. Une devadasi c'est sacrifier un enfant qui ne pourra jamais se marier car elle devra s'unir à Krishna. De plus, une devadasi devient la propriété d'un homme et devra se livrer à des services à d'autres.

Adhira deviendra-t-elle une devadasi ou suivra-t-elle le même parcours des autres femmes indiennes ?



"Adhira, fille de la pluie" est l'histoire d'Ahira de sa naissance à sa puberté. C'est également l'histoire d'une personne qui passe de l'innocence de l'enfance à la dure réalité de la vie.

C'est surtout un magnifique roman qui nous transporte au XVIème siècle à Jaisalmer au Rajasthan, à la découverte de l'art de la danse sacrée et du page décisive de l'histoire de l'Inde.

Une lecture sublime et une histoire touchante. Un coup de coeur que je vous invite à découvrir.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          30
Adhira, fille de la pluie

Jolie lecture, dépaysante. Les descriptions des couleurs, senteurs, émotions relèvent une intrigue un peu plate bien que ne lassant pas; disons que c'est une belle découverte estivale.
Commenter  J’apprécie          10
Adhira, fille de la pluie

Une chouette découverte !

Avis aux amateurs de romans historiques conjuguant famille, traditions et faits historiques.

Le seul bémol que je mets : une 4e de couverture un peu trompeuse, je m'attendais à autre chose ... mais heureusement la plume et le récit parviennent à nous envoûter jusqu'au point final :)
Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anjali Mitter Duva (15)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
191 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}