Ann Brashares

Quelle piètre mémoire que celle qui ne puise que dans le passé.
(Lewis Carroll)

Et maintenant ? Si elles ne pouvaient être pleinement heureuse les unes sans les autres, qu'allaient-elles devenir ?

J'ai peur de ne pas avoir assez de temps, précisa Bailey. Pas assez de temps pour comprendre les gens, savoir ce qu'ils sont vraiment, et qu'ils me comprennent aussi. J'ai peur des jugements hâtifs, de ces erreurs que tout le monde commet. Il faut du temps pour les réparer. J'ai peur de ne voir que des images éparpillées et pas le film en entier.

La chance ne donne pas, elle prête.

" Les enfants d'abord. " Les deux couples en avaient fait leur devise. C'était l'un des rares points sur lesquels ils étaient d'accord. Sans jamais la respecter.

"La réalité est certes capricieuse, indomptable, mais infinie et pleine de ressources."

“C'est vraiment idiot, le désir. On désire ce qu'on n'a pas et, une fois qu'on l'obtient, on n'en veut plus.”

Il l'aimait. Pouvait-il le lui dire ? C'était tellement simple de l'aimer et encore plus simple de ne pas se l'avouer [...]
- Je t'aime, souffla-t-il dans ses cheveux.
C'était facile de prononcer ces mots quand elle ne pouvait pas les entendre.

Quand on est amoureux, on se met à admirer de drôles de choses chez l'autre.

Où que tu sois, à n'importe quel moment, si tu penses à moi, tu peux être sûre que je pense à toi.

"Les gens se divisaient en deux catégories : normaux ou bizarres. La première était droite et rigide tandis que la deuxième était beaucoup plus étendue, mais tout aussi rigide. Peu importe où se situait la bizarrerie et en quoi elle consistait. Il n'y avait pas de degré dans le bizarre. Pas de variétés de bizarre. Il n't avait que deux possibilités : on était bizarre ou pas. Point final."

"Il n'y a que des parents pour aimer leur enfant d'un amour inconditionnel. L'amour des autres, il faut le mériter."

Mais les gens d'ici ont une drôle de manière d'agir pour éviter le désastre. Ils organisent la journée mondiale de la planète et achètent des produits bio pour se donner bonne conscience. Comme s'il suffisait de porter des chaussettes en chanvre et de dormir dans des draps en coton produits sans pesticide pour y changer quelque chose. En revanche, personne ne s'attaque au plus important. Parce que ça leur coûterait trop. Personne n'est prêt a faire les sacrifices nécessaires.

Si, par la force des choses, on compare sans cesse ce que l'on est à ce que l'on a été, il faut un réel effort d'imagination pour comparer ce que l'on est à ce que l'on pourrait devenir dans le futur.

Faites quelque chose sous prétexte que la vie est trop courte, et vous pouvez être sûr que, justement, la vie sera assez longue pour vous le faire regretter.

Le monde fait plein de gens trop fragiles pour qu’on puisse s’appuyer sur leur épaule.

on pouvait decider de se fermer , pour se protéger , mais dès qu'on s'ouvrait aux émotions , il n'y avait plus moyen de faire le tri . c'était quand on les laissait entrer , elle mettait une belle pagaille .

mais tu parles d'un choix : soit tu te drapes dans ta douleur , soit tu l'évites et elle te tombe dessus au moment ou tu t'y attends le moins.
- Il n'y a pas d'autres alternative?
- Tu en vois une ?
- Aller de l'avant?

Les vraies tragédies n'arrivent pas progressivement. La tension ne monte pas petit à petit comme dans les films ou les romans. Il n'y a pas d'épilogue pour en tirer une leçon ou une morale.

Quinn n'essayait jamais d'imposer à quiconque son point de vue. Elle écartait les mains et le laissait s'envoler telle une libellule. A son interlocuteur de l'attraper ou pas. Et même si on refusait de l'attraper, on le sentait qui vous tournicotait autour, c'était perturbant.