Citations de Ann Rule (179)
Sans doute Liysa a-t-elle toujours eu des secrets, sans doute a-t-elle refoulé des souvenirs. Peut-être nourrissait-elle des ambitions folles, des rêves impossibles, des frustrations nées de déceptions cruelles. Toujours est-il qu’au lycée sa personnalité réelle était encore en germe, ou alors si étouffée que personne ne réussit à la percer à jour.
Quand on apprenait par la radio locale qu’un type s’était enfui, on faisait attention le premier jour à verrouiller nos portières et nos maisons, mais le lendemain, on reprenait vite nos anciennes habitudes
Elle avait de beaux yeux, certes, et un joli sourire, une chevelure abondante qu’elle coiffait à la Farrah Fawcett, encadrant un visage un peu trop large, des joues rondes d’enfant. Pour faire tourner les têtes, il aurait fallu qu’elle se tienne un peu plus droite, qu’elle marche avec plus d’assurance, qu’un appareil lui redresse les dents…
Elle est de ces femmes dures avec elles-mêmes, qui savent rester belles et féminines tout au long de leur vie.
Les humains ont de multiples raisons de s’entre-tuer.
L’amour peut tourner à la haine. Infidélité et jalousie empoisonnent souvent un mariage ; les émotions éclatent, brûlent comme un feu de forêt incontrôlé.
Les femmes se tirent rarement une balle dans la tête.
La vie est une question de choix.
Les professionnels font commerce de leur temps, de leur savoir, de leurs efforts, de leur expérience pour en tirer des compensations… de préférence pour de l’argent.
Chaque avocat a des rêves et des objectifs différents... Les miens tournent autour de la main tendue aux faibles, des affaires que beaucoup refuseraient pour leur difficulté, des questions légales impossibles, de la reconnaissance de l’accomplissement d’un travail difficile. Dans un sens, je rêvais d’être un héros, de participer à l’élaboration de nouvelles lois en voyant un de mes dossiers faire jurisprudence.
Quand on grandit en voyant sa mère se laisser brutaliser par son père, sans jamais cesser de l’aimer, on finit par croire que la violence fait partie de l’amour.
Le suicide ne constitue jamais une réponse à un problème. La vie s’améliore toujours si on s’accroche.
Toute investigation sur un décès est une procédure des plus délicates. Les meilleurs enquêteurs doivent toujours commencer par envisager l’homicide, ensuite le suicide, puis l’accident et, enfin, la mort naturelle. Ils arrivent sur la scène d’un désastre et se doivent de recueillir aussitôt tout ce qui pourrait devenir d’éventuelles pièces à conviction, témoignages et indices à soumettre au laboratoire – taches de sang, traces d’ADN, cheveux et fibres, marques de dents, etc. Après quoi, ils intégreront à leur enquête les résultats de l’autopsie, les analyses balistiques et toutes sortes de preuves susceptibles d’incriminer ou d’innocenter un suspect.
Il faut parfois posséder un sixième sens et une totale confiance en soi pour oser arrêter un véhicule dont on ne distingue pas les occupants. Certains conducteurs à l’allure des plus inoffensives, interpellés pour un feu grillé ou un excès de vitesse, peuvent être en fait des criminels en fuite.
Nous nous inquiétons silencieusement, surveillons la pendule, jusqu’à ce que tout notre monde soit là. À mon sens, ce sont les mères qui souffrent le plus. Même lorsque nos enfants ont grandi, nous préférerions les garder à l’abri sous notre aile, et parfois nous regrettons le temps où nous les mettions dans un berceau en sachant que nous pouvions les protéger de tout danger.
Un nouvel amour peut susciter la peur de perdre quelque chose de plus précieux que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.
Néanmoins, quel que fût le résultat de cette audience, cela ne m’empêcherait pas d’écrire un livre sur la mort de Ronda. Cette histoire présentait à peu près autant de facettes qu’un kaléidoscope. J’ignorais si j’allais rapporter l’histoire d’un crime de sang ou d’un suicide désolant. Je savais seulement qu’il faut parfois dire toute la vérité, aussi gênante ou déplaisante soit-elle.
Quand un être cher décède de mort violente, on ne tourne jamais vraiment la page.
A en croire les habitants de Wilmington, tous ceux qui vivent dans cette ville, même s'ils ne se connaissent pas directement, sont liés de trois façons : par le mariage, le travail ou la coïncidence. Confier un secret au sein d'un tel microcosme équivaut presque à le divulguer dans un journal à potin.
A minuit, des coups retentissent contre la porte. C'est Bart, hurlant qu'il veut parler à Dorothy. Ni Jon ni Dorothy ne répondent. Terrifiée, la jeune fille tremble de tous ses membres et supplie Jon de ne pas ouvrir.