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Citations de Anna Politkovskaïa (21)


Anna Politkovskaïa
Je refuse de me cacher et d'attendre dans ma cuisine des jours meilleurs.
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Pourquoi ai-je pris Poutine en grippe ? Pour sa nature criminelle. Pour son cynisme. Son racisme. Pour la guerre éternelle. Pour le mensonge. Pour le gaz répandu dans la salle du Théâtre Doubrovka. Pour tous les innocents tués au long de tout son premier mandat. Des morts dont on aurait très bien pu se passer. (…)
Après avoir reçu par hasard un pouvoir énorme, Poutine en a disposé avec des conséquences catastrophiques pour la Russie. Je ne l’aime pas parce qu’il n’aime pas les êtres humains. Il ne nous supporte pas. Il nous méprise. Il nous considère comme un simple moyen pour lui, et rien de plus. Le moyen d’atteindre ses objectifs personnels de pouvoir. C’est pourquoi il peut faire de nous tout ce qu’il veut, jouer à sa guise. Nous exterminer selon son caprice. Nous ne sommes rien. Et lui, bien qu’étant accidentellement monté si haut, il est maintenant notre tsar et notre dieu ; nous devons l’adorer et le craindre.
En Russie, il y a déjà eu des dirigeants avec une vision du monde semblable. Ce qui a conduit à des situations tragiques. A des bains de sang. Aux guerres civiles. Je ne veux rien de tout cela. C’est pour cette raison que j’ai pris en grippe ce tchékiste soviétique typique qui s’avance en foulant les tapis rouges du Kremlin vers le trône de la Russie.
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Anna Politkovskaïa
Ce n'est ni un tyran ni un despote-né. Il a juste été formé à réfléchir selon des catégories qui lui ont été inculquées par le KGB, dont l'organisation représente à ses yeux un modèle idéal, ainsi qu'il l'a publiquement déclaré plus d'une fois. C'est la raison pour laquelle, lorsque quelqu'un est en désaccord avec lui, Poutine exige "qu'on coupe court à cette hystérie". D'où son refus de participer à des débats électoraux. La discussion politique n'est tout simplement pas son élément. Il ne sait pas dialoguer. Son style, c'est le monologue de type militaire. Dans l'armée, le subalterne se tait, il écoute le chef et a le devoir de faire semblant de l'approuver. Dans l'armée comme en politique, toute insubordination ne peut que déboucher sur une guerre ouverte.
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De façon générale, il n'y a pas d'élan de compassion, ni de protestation sociale que les autorités soient obligées de prendre en compte. Bien au contraire, la société pervertie réclame de nouveau du confort et du calme au prix de la vie d'autrui. Et elle élude la tragédie de "Nord-Ost", préférant croire au bourrage de crâne de l'État plutôt qu'à la parole d'un voisin retenu en otage.
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"Elle [Anna Politkovskaïa] vit comme dans une morgue, m'a affirmé une fois un 'spécialiste en technologies politiques' très connu. Une personne normale ne peut se trouver continuellement dans un flot infini de morts et en parler sans arrêt."
Voici ce que je lui ai répondu :
"Une personne normale ne peut pas observer comment une partie de son pays se transforme en morgue sans en être affectée. Elle ne peut que résister à ce phénomène. Et elle ne peut se sentir assez bien dans cette morgue au point d'être capable d'y prendre du thé avec un gâteau.
Qui est le plus normal des deux : celui qui crie quand on lui fait mal ? Ou celui qui fait semblant en disant : 'Vous avez bien fait, et je n'ai pas mal, je suis heureux ! Et si possible, marchez-moi sur l'autre pied, s'il vous plaît, parce que... Parce que telle est votre volonté, et que vous avez tout pouvoir...' ?"

[Galina Moursalieva, "Je me souviens, nous parlions..."]
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Matricule U-729343,
Oublié sur le champ de bataille.
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" Chez nous on crée des partis politiques pour trois raisons, soit parce que l'on a trop d'argent, soit parce que l'on trop de temps libre, soit parce que l'on est en proie à un profond désespoir".
P110
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Qui sème Poutine, récolte Staline
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[Pourquoi je n’aime pas Poutine]

Qui a donné à la société russe sa forme actuelle ?

Le sculpteur en chef de la Fédération de Russie, en ce début de XXIè siècle, est sans conteste Vladimir Poutine. Pour ma part, je ne l’aime pas justement à cause de cette Russie qu’il a sculptée.
[...]
Pour moi, Poutine est une fonction, et non une personne. J’ai des exigences toutes simples quant à cette fonction : le président doit œuvrer à ce que mon pays devienne meilleur et plus prospère. Mais il ne s’est rien produit de tel chez nous. La Russie de Poutine est encore plus souillée moralement que celle d’Eltsine, elle ressemble à une décharge couverte de ronces et jonchée de débris.

Il y a beaucoup de raisons à cela, mais la principale se trouve être la seconde guerre tchétchène dans laquelle toute la société s’est enlisée, Poutine y compris. Depuis les élections de 2000 jusqu’à ce jour, la guerre reste sa grande cause. Poutine et, avec lui, son peuple, ont donné leur bénédiction en Russie à ce qu’aucun pays ne peut approuver, à l’exception de ceux qui ont un penchant pour le totalitarisme. A savoir une corruption basée sur le sang ; des milliers de victimes qui ne provoquent ni étonnement ni protestation ; une armée rongée par l’anarchie militaire ; un esprit chauvin au sein de l’appareil gouvernemental, qui se fait passer pour du patriotisme ; une rhétorique effrénée de l’État fort ; un racisme antichétchène, officiel et populaire, avec des métastases qui s’étendent à d’autres peuples de la Russie...

Je n’aime pas Poutine, parce que pour s’asseoir sur le trône et régner en maître (et avoir toujours de bons sondages), il a encouragé la gangrène morale de la Russie. (pp. 249-250)
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Qu’ai-je fait, vilaine ? J’ai seulement écrit ce dont j’ai été moi-même témoin. Rien de plus.
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Un jour, la paix sera rétablie.
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"Va t'on bientôt faire comme les tchétchènes qui se disent solennellement adieu chaque fois qu'ilsvont au marché"
P 296
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Lorsque tu as un chien malade au bout de la laisse, tu comprends à quel point l’odeur de l’argent nous a rendus féroces.
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"Les soldats sont toujours de la poussière sous les bottes des officiers", P 95
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Elle considérait que c’était de son devoir d’alléger la souffrance d’autrui
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« C'est ainsi que vont les choses dans la Russie de Poutine. On fabrique sans vergogne des accusations grossières contre tous ceux qui dérangent, sans même se soucier d’y attribuer un semblant de véracité. » (p. 280, Folio)
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"On pourrait faire des clous de gens comme eux, il n'y en aurait pas au monde de plus solide" Nicolas Tikhonov (poète)
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Il n'aurait pas compris. Après tout c'est un européen.
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"Que faire ? Naturellement, je ne souhaite pas de révolution. Ne serait-ce que parce que chez nous, les révolutions ne sont jamais de velours… Nous ne pouvons pas avoir, comme en Géorgie, une "révolution des roses" : chez nous, il ne saurait y avoir qu’une révolution d’épines. Mais il n’est pas supportable de penser que l’hiver politique que nous subissons en ce moment va durer encore des décennies. J’aimerais tellement vivre libre, que mes enfants soient libres et que leurs enfants naissent libres !"
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