Citations de Annabel Buffet (29)
Et puis qu'importe le pourquoi de la naissance d'une toile;seule compte l'émotion qu'elle provoque.
Vous disiez m'aimer!Triste mensonge.Quand on aime les gens,on ne les plante pas là les pieds englués dans la souffrance et la culpabilité.
Je pense que la plus grande preuve d'amour que tu m'aies donnée a été de m'inviter dans ton monde imaginaire.
Tu étais possédé par le désir de peindre.Si je n'en ai pas été jalouse,c'est sans doute parce que j'ai compris dés les premiers instants que cette maîtresse là n'aurait aucune rivale.
La vérité est que je ne sais pas vivre sans toi,alors je fais semblant d'être.C'est épuisant de feindre sans cesse.
Autant la solitude est exquise quand on a la tête qui tourne rond,autant elle est pénible quand on perd pied.
Je suppose qu'on a bu un scotch...Je ne sais plus du tout ce qu'on s'est dit...Par contre,je me souviens du vert de tes yeux. Etranges sont ces instants qui restent en suspens,comme entre parenthèses...des arrêts sur image en quelque sorte,des repères indélébiles gravés dans la mémoire.
Je pensais que rien n'était pire que la douleur physique.Je me trompais.Grâce à toi,j'apprends que la souffrance morale est une plaie vive quasi intolérable.
J’en ai ras-le-bol de patauger dans l’eau claire. Je suis là à fouiller le passé, le présent, pour cerner les causes qui m’ont incitée à me désintoxiquer. Cette recherche peut m’aider à éviter une rechute ; quant à déterminer ce qui m’a fait entreprendre cette cure, c’est on ne peut plus simple, je n’avais pas le choix ! A moins qu’on ne considère que l’autodestruction en est un. Moi je n’y crois pas, en tout cas de cette façon. Vouloir, en toute connaissance des faits devenir un déchet humain est, à mon avis, du ressort de la maladie mentale. Or la folie que je prône parfois n’est que l’imagination débridée, pas celle qui mène à l’asile d’aliénés...
La pudeur des sentiments est superbe; elle interdit la pitié.
Comme c'est étrange, le chagrin! C'est un ennemi rusé; on croit avoir réussi à le juguler; on se persuade qu'il s'éloigne; on s'imagine, que, si l'on ne se retourne pas on le perdra de vue; on se trompe...Il faisait simplement la sieste avant de se réveiller pour revenir et se glisser insidieusement par la dernière brèche aperçue,comme l'eau vive,en un mince filet trop vite devenu ruisseau,puis torrent avant de s'étaler dans un lac où l'on se noie.
Tu ne dois pas laisser un lecteur t'espionner assis sous ton bureau.Tu dois te donner sans retenue,être sincère,spontanée.Laisse tomber la critique et le jugement d'autrui. Ecris comme on fait l'amour,sans pudeur,pour le plaisir.
(conseils formulés par Georges Simenon à Annabel Buffet)
Finalement,les moments exceptionnels sont rares; ce sont les détails qui font le bonheur au quotidien.
Une heure après ton suicide, la maison était déjà cernée par la presse. L'horreur absolue. Je ne le souhaite à personne. Les humains semblent avoir oublié le sens des mots tendresse, pudeur, amitié..
Tu disais: "L'argent ne fait pas le bonheur,mais il calme les nerfs!"
Vivre sans toi m'épuise.Si tu as l'occasion d'en parler à ton Dieu,dis-lui que tu me manques...que l'ennui est le cancer de l'âme.
Être une mère exemplaire c'est évidemment très bien mais je crois sincèrement que ça ne suffit pas.
Reste que tu t'es suicidé et c'est moi qui suis morte ce jour là.
Le pire est que tant de gens soient morts pour que la paix existe sans que jamais elle s'installe sur le monde.
C'est Tristan Bernard, je crois, qui disait: "Tout est faux dans les journaux même la date."Que les articles soient élogieux ou perfides,simplement anecdotiques ou teintés de réprobation,il s'y glisse toujours des erreurs.