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Critiques de Anne Berest (1005)
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La carte postale

Je ne sais comment qualifier ce livre, car ce n'est pas selon moi un roman, mais plutôt un récit. Le récit d'une quête.

Anne Berest s'attache à retracer l'histoire de ces grands parents et arrières grand parents qui ont vécu l'horreur de la Shoah.

Le point de départ est une carte postale que reçoit la mère de l'auteur, qui ne comporte que 4 prénoms : celui de ses grands parents, de son oncle et de sa tante. Tous les 4 sont morts en déportation. Qui a bien pu envoyer cette carte postale et dans quel but ?

L'histoire est comme un puzzle, chaque début de piste en amène à une autre et ainsi de suite. C'est un long périple pour l'auteure et sa mère, il faut tout reconstituer.

Ce livre, au delà de raconter l'Histoire, soulève selon moi une autre question : celle de la nécessité de connaitre l'histoire de ses ancêtres pour se construire. Les secrets de famille, les non dits, sont au cœur de ce récit, et on voit bien comment, même si les choses ont été tues, les descendants peuvent ressentir. Et puis, il y des coïncidences troublantes : un métier exercé aujourd'hui qui était le même qu'un défunt dont on ne sait rien, un prénom...identique à celui d'un ancêtre...

Pour moi, ce fut une lecture passionnante et émouvante. Il n'y a peut être qu'une partie, qui m' a semblée plus fictionnelle, et pour moi, moins intéressante. Il y a des passages difficiles comme la vie dans les camps, la déshumanisation orchestrée des prisonniers, et le retour des déportés. La barbarie humaine est sans limite. Toutefois, il faut le dire et le redire, le dénoncer, et ne jamais oublier, pour que plus jamais cela ne se reproduise.
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La carte postale

Un roman poignant , vibrant avec pour contexte la seconde guerre mondiale ,essentiellement axé sur la Shoah puisque celui ci nous parle de la famille Rabinovitch ,remontant ainsi à un siècle en arrière pour nous décrire l'histoire de la famille d'Anne Berest ,au travers de multiples recoupements et documents qu'elle a pu retrouver.

Une lecture enrichissante dont on sort grandi.

Pour ne jamais oublier..
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La carte postale

En janvier 2003, une mystérieuse carte postale non signée arrive au domicile de la mère d'Anne, la narratrice. Elle comporte 4 prénoms, ceux des grands-parents et de leurs enfants morts à Auschwitz. La narratrice va remonter le temps pour comprendre qui est l'auteur de cette carte et percer les secrets de la famille Rabinovitch partis de Lettonie pour arriver en Palestine puis à Paris où les Juifs étaient perçus comme indésirables à la veille de la Seconde Guerre Mondiale et leurs libertés strictement réduites. Tandis que les parents Ephraïm et Emma ainsi que leurs enfants Noémie et Jacques sont arrêtés en 1942 puis déportés, comment Myriam, la fille aînée, a t'elle réussi à échapper aux rafles ? Et pourquoi après guerre, n'a t'elle jamais évoqué ce qui s'est passé ?



J'avais lu beaucoup de critiques positives de ce roman qui m'intéressait particulièrement car il se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale et je lis beaucoup de livres sur cette période.

Je l'ai trouvé intéressant et on est très vite plongé dans l'histoire de cette famille bien des années avant le début de la guerre. J'ai apprécié cet aspect de roman fleuve qui s'étale sur des décennies et plusieurs générations même s'il y a de nombreux personnages (attention à ne pas se perdre). Mais à certains moments, j'ai trouvé cela un peu long, je pense que l'auteur aurait pu réduire certains passages pour mieux condenser l'histoire.

J'ai apprécié particulièrement le récit du retour des survivants des camps de concentration au Lutetia, ce n'est pas souvent qu'on assiste à ces scènes avec autant de détails, je trouve.

J'ai trouvé l'extrême fin sur la découverte du mystérieux expéditeur de la carte postale habile et riche en émotions, je ne m'y attendais pas.

Pour terminer, je dirai que c'est un bon roman sur des secrets d'une famille juive pendant la Seconde Guerre Mondiale mais il faut prendre son temps pour lire ce roman.
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La carte postale

Difficile d'écrire une critique : cette histoire est passionnante. Merci à Anne Berest d'avoir partagé avec nous son enquête familiale. Encore une fois les coïncidences qui s'entrecroisent, montrent le chemin à arpenter pour mieux se connaître à travers des non-dits, des oublis cumulés au fil du temps.

Et un jour, tout ressurgit et une force nouvelle pousse à chercher le pourquoi du comment.

C'est quelque chose qui me fascine toujours autant.

Un prix bien mérité.
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La carte postale

Dans la famille Berest, après avoir découvert la plume de Claire, je découvre Anne et avoue au passage, que dans ma précipitation, je n’avais pas compris qu’elles étaient deux, sœurs et autrices…



Je vous parle aujourd’hui de La Carte postale d’Anne Berest, une saga historique et familiale dans laquelle elle retrace le destin de ses ancêtres, morts en déportation.



Une carte postale énigmatique est arrivée il y a vingt ans chez la mère de l’autrice : anonyme, une photo ancienne de l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de sa mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, Anne décide de retrouver l’origine de ce message, en explorant toutes les hypothèses possibles.



Celles et ceux qui me suivent savent que j’apprécie beaucoup ce type de récit qui mêle l’Histoire et l’intimité, quand les sphères publiques et privées se télescopent.

La première partie m’a paru un peu longue ; le canevas m’était malheureusement connu et je trouvais que la narration s’apparentait un peu trop souvent à un documentaire, même si le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine et, enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre, étaient captivants…

Et puis, j’ai trouvé une autre clé de lecture dans la vision du judaïsme, originalement proposée à travers la posture résolument athée des personnages. Que signifie aujourd’hui être juif ? Comment expliquer l’antisémitisme récurrent dans nos états laïques ?

L’enquête menée par l’autrice autour de la mystérieuse carte postale m’a véritablement embarquée, à la fois tentative de percer la personnalité complexe d’une grand-mère qui fut la seule à échapper à la déportation et quête mémorielle.



J’avais choisi la version audio, lue par Ariane Brousse qui prête admirablement sa voix à ce long roman, le rendant attrayant et vivant. Elle a su transmettre l’écriture fluide et efficace ainsi que les personnalités des personnages.



Après un début de lecture un peu laborieux, ce livre a fini par littéralement me happer.



#LaCartepostale #NetGalleyFrance


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La carte postale

Anne Berest s’attaque à un thème plutôt éculé qui a été traité un grand nombre de fois en littérature. Mais là où le texte pourrait n’être qu’une répétition des autres, il se démarque par son approche originale. En effet, elle décide d’écrire cette aventure suite à la réception d’une carte postale mystérieuse et à l’enquête qu’elle va mener sur sa famille.



Le récit se compose de deux parties. Dans un premier temps, on assiste au destin tourmenté de la famille Rabinovitch à travers l’Europe jusqu’à son dénouement tragique. Dans la seconde phase viennent les investigations de l’écrivaine qui essaye de relier tous les éléments de son passé.



L’autrice est juive non pratiquante et elle n’est pas historienne. Elle aborde donc tous les sujets difficiles liés à son peuple avec ses yeux novices et un véritable recul sur les faits. Il est donc appréciable d’assister à ses réflexions dépassionnées, uniquement basées sur les évènements. Mais ses recherches vont aussi la confronter à la dure réalité d’hier et d’aujourd’hui et lui faire perdre un peu de son innocence.



« La carte postale » ne se revendique jamais comme un livre historique mais nous raconte une période difficile à travers ses personnages fascinants. Ariane Brousse apporte dans sa lecture une interprétation réalistes des protagonistes qui sont les pièces centrales de ce drame. La sincérité et la bienveillance d’Anne Berest font le reste pour nous toucher en plein cœur.



Ce livre a reçu le Prix Renaudot des lycéens et c’est une bonne nouvelle. Il fait partie en effet des histoires qu’il faut raconter, surtout aux jeunes, afin qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs et que l’Histoire ne se répète pas. Ce roman est aussi utile que passionnant. Les émotions qu’il procure permettent de réfléchir sur notre condition et sur nos convictions. A lire ou à écouter absolument !
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La carte postale

J'ai enfin lu ce roman dont on a tant parlé et c'était magnifique. Anne part à la recherche du destinataire de la carte postale reçue par sa mère il y a quelques années, sur laquelle ne sont inscrits que les quatre prénoms de ses grands-parents et oncle et tante morts à Auschwitz.

Véritable saga familiale autobiographique, on va suivre et apprendre à connaître Ephraïm, Emma, leur famille et leurs trois enfants.

Des années 20 jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, de la Russie jusqu’à Paris en passant par la Palestine, des temps de paix au désespoir le plus noir, ce sont les vies de ces ancêtres qu'Anne va découvrir. Des personnages complexes, attachants et dont le rapport à la religion varie. Elle sera aidée dans son enquête par sa mère, véritable archiviste de la famille. Grâce à ses recherches, l’autrice, et nous, allons être témoins de la déportation, de la résistance, des fuites, des cachettes, la peur au ventre. Mais aussi des rencontres, des histoires d’amour, d’amitié, de courage, d’espoir, de culpabilité aussi...Il y a beaucoup de personnages intéressants, certains très attachants.



Si le judaïsme a pris une place importante dans la vie de ces ancêtres, ce n’est pas le cas pour l’autrice. Les découvertes qu’elle fait lui font entamer une réflexion sur son identité. L’importance de la transmission est présente tout au long du roman. Le choix inconscient des prénoms, des métiers,...un thème effleuré mais qui questionne.



J’ai beaucoup aimé me plonger dans ces vies et ces souvenirs. Certains passages sont terribles, d'autres très doux. La révélation sur l’expéditeur de la carte n’en est pas vraiment une mais je ne crois pas que c’était le but recherché. L’écriture limpide et sincère m’a tenu en haleine.

Un très beau roman hommage
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La carte postale

J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman consacré par le Prix Renaudot des Lycéens en 2021 ! Il est largement mérité.

Ce roman est le témoignage d’une jeune femme du XXIème siècle, d’origine juive : elle se questionne sur la place de la religion dans son existence alors même qu’elle n’a reçu aucune éducation religieuse en famille….Un regard acéré sur les idées reçues encore bien présentes.

C’est celui de l’héritière du passé d’un peuple martyrisé et demeuré silencieux sur ses blessures pour cause de déportation ou de traumatisme personnel lié à ce drame. Une vie faite de non-dits qu’il faut deviner et dépasser pour continuer à vivre malgré tout.

C’est le récit émouvant d’une épopée familiale faite d’ambitions, de départs et de reconstructions successives…puis celui de l’arrivée d’Hitler et de la Shoah qui s’ensuit dans le plus grand silence…

Un témoignage glaçant mais sobre sur une suite « d’incidents » qui auraient dû alerter… : la rafle du Vel d’Hiv, les disparitions inexpliquées, le pillage des biens des déportés…

Un roman construit comme un témoignage vibrant puis une enquête très intrigante sur cette fameuse carte postale venue du passé ! Certaines pages sur les dernières heures de Noémie et Jacques m’ont touchée ! Et quelle belle phrase pour conclure le roman ! Je le recommande vivement 😊



Le résumé :

En 2003, Lélia reçoit une intrigante carte postale du Palais Garnier avec inscrits au dos les prénoms de ses grands-parents disparus en 1942 : Ephraïm et Emma et leurs deux enfants, Noémie et Jacques. Puis elle l’oublie au milieu de ses dossiers…

Des années plus tard, alertée par les propos de sa propre fille rentrée de l’école, Anne, la fille de Lélia, réfléchit soudain à l’héritage que lui a transmis sa famille : être juive non pratiquante. Elle éprouve alors le besoin de résoudre ce mystère de la carte postale anonyme qui la remettra sur les traces du passé de sa famille, les Rabinovitch. Une famille de juifs ashkénazes qui ont fui la Russie pour la Lettonie puis la Palestine avant de s’établir définitivement en France juste avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Ils n’auront pas le temps d’obtenir la nationalité française.

Aidée d’un détective, d’un graphologue, Anne retournera sur les traces de sa silencieuse grand-mère Myriam, fille d’Ephraïm et Emma, à jamais marquée par son destin pour comprendre d’où lui vient ce témoignage étrange et décalé, mémoire d’un passé douloureux.

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La carte postale

Lorsqu'une étrange carte postale arrive dans la boîte aux lettres de sa mère, Anne n'y a guère fait attention. Vingt ans plus tard, elle décide de mener l'enquête, car ce sont les noms de ses arrière-grands-parents, grand-oncle et grand-tante, tous morts dans les camps de concentration, qui sont cités.

Une plongée dans l'histoire familiale et dans l'Histoire, une souffrance indicible face à ces destins brillants, subitement ravagés gratuitement et sauvagement.

Une magnifique roman, bouleversant et haletant.
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La carte postale

Je referme ce livre a l'instant, des larmes plein les yeux. Cette tragique histoire, il fallait la raconter, pour que personne n'oublie, pour que l'on sache l'histoire, qu'on sache que les relents de haine, qui ne sont jamais bien loin finalement, ont conduit un peuple entier vers l'horreur et le néant, et que les survivants de cette horreur disparaissant peu à peu, bientôt les victimes tomberont dans l'oubli collectif. Alors ces ouvrages de mémoire seront précieux, et ceux qui les ont lus ne devront pas les oublier, car c'est ce qui restera dans le temps qui passe. Merci Madame Berest de nous avoir conté l'histoire de votre magnifique famille.
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La carte postale

L’auteure réussit à nous associer à sa recherche en utilisant un style simple mais efficace.

En effet, les pages s’écoulent rapidement tant le besoin de savoir, de comprendre est intense.



L’horreur de la seconde guerre mondiale est connue. Nombreux sont les documentaires, films et témoignages qui nous la décrivent.

Mais lire une histoire personnelle rend encore plus présente et compréhensible cette horreur. Les êtres prennent forme, visage, caractère, ils existent.



Anne Berest nous décrit le cheminement de différents membres de sa famille directe, la peur, l’époque écrasante et nous apprend ou nous fait dé/re/découvrir des faits, des actes, des attitudes, des paroles qu’on n’imaginait pas.



La lourdeur qui se propage chez les descendants est présente. Une marque à jamais inscrite au fond d’eux-mêmes, une dichotomie de leur être.



Qu’est-ce qu’être juif en une époque où les relents de l’antisémitisme se manifeste de manière insidieuse ou carrément déclarée encore et encore?



Qu’est-ce qu’être lorsqu’on est partagé entre deux mondes?

L’auteure nous fait percevoir cette dualité douloureuse qui cherche une réponse notamment en nous livrant l’histoire de sa famille et d’elle née longtemps après la guerre mais empreinte de l’histoire atroce de ceux qui la précédèrent.



Portraits (l’admirable doctoresse Hautval, la soeur de Vicente Picabia…), des vies bouleversées (Myriam…), des lieux (l’arrivée des déportés au Lutetia…), une mère et ses filles (l’auteure), les ambiances glauques, violentes, la torture, les caps, la mort… tout est évoqué et vibre à chaque page.



Un livre témoignage dans sa réalité passée et dans sa recherche actuelle de l’être qui porte en lui tant d’âmes bafouées.

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Sagan 1954

Merci à babelio et aux éditions stock pour la découverte de cette nouveauté.

Un livre sur une grande dame.... Pas une biographie supplémentaire, non, non, juste une photo instantanée sur une année particulière dans la vie d'une jeune femme !

Une jeune fille qui n'était qu'une adolescente issue d'un milieu très privilégié et qui se retrouve bousculée par sa transformation en monument littéraire.

Curiosité de constater bien des années plus tard, l'importance et la fascination qu'a exercé ce roman et la révolution qu'il a représenté pour des générations de femmes.

Quel est l'intérêt de revenir sur cet épisode et de s'imaginer une histoire que personne ne pourra ni confirmer ni infirmer ?

J'avais 3 ans quand le roman qui a changé la vie de Françoise est paru.... Je ne l'ai donc découvert que bien des années plus tard.... Adolescente, ce fut un grand choc... . Première lecture avant 1968, dans l'air du temps en ce qui concerne l'évolution des mœurs... Mais pas vraiment de remise en cause politique, critique facile de l'avant garde du prolétariat de l'époque : ce livre ne concerne que les petites bourgeoises qui ne se préoccupent que de leur c...., peut être, mais Sagan n'a jamais souhaité être une égérie du grand soir de la révolution des masses populaires, juste vivre sa vie et profiter d'une sexualité débarrassée de préjugé et assumée...

Est ce vraiment important de revivre cette époque ?

Pour l'auteur certainement car c'est pour elle une façon de se sortir de la déprime qu'elle semble traverser et de s'affirmer comme femme, comme écrivain.

Pour nous c'est séquence nostalgie, et surprise les sentiments ressentis à l'époque de la découverte du livre, restent les mêmes près de cinquante ans après!

Finalement ce livre est une réussite.

Il ne nous reste plus qu'à relire bonjour tristesse pour avoir le plaisir de revivre sa jeunesse, ses espoirs, ses illusions pour nous les grands mères d'aujourd'hui (un vrai petit bonheur).

Et peut être rappeler à nos filles, combien cette lecture est nécessaire comme témoignage d'une époque pas si lointaine que ça pour que personne n'oublie que nous devons toujours rester vigilant et toujours continuer le combat contre les obscurantismes.

Bonjour tristesse.... Un vrai bol d'oxygène !
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La carte postale

La fameuse carte postale arrive dans la boîte aux lettres de la famille de l'autrice en janvier 2003. Son contenu est à la fois extrêmement riche et extrêmement pauvre : quatre prénoms, ceux de leur ancêtres, morts en déportation. Mais qui a bien pu envoyer cette étrange missive ? Rangée dans le fond d'un tiroir, bien des années plus tard, Anne la ressort lorsque sa fille est confrontée à l'antisémitisme. Elle ressent alors le besoin de savoir, de comprendre. Commence alors une incroyable enquête...

Ce livre a tellement été plébiscité que j'avais peur de me lancer et surtout peur d'être déçue. Finalement, la dimension historique, le cadre familial, la recherche d'identité et de racines m'ont emporté dans un tourbillon de réflexions et d'émotions et cela jusqu'à la dernière phrase. C'est un incroyable coup de cœur pour moi. La plume est très fluide, la lecture est ainsi rendue facile malgré le poids des événements dont il est question. Je n'ai pas vu les pages défiler, j'avais l'impression d'accompagner Anne et Lelia dans leur quête. En plus j'ai appris plein de choses et j'adore ça !
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La carte postale

Une carte postale arrive avec juste 4 prénoms : Ephraïm, Emma , Noémie et Jacques. Ce sont les grands parents de sa mère et son oncle et sa tante, tous morts en camp de concentration.

Vingt ans plus tard, l'auteur décide de découvrir qui l'a envoyé et d'en apprendre plus sur ses ancêtres. Sa mère Leila va alors lui parler des différents exils que la famille a connu sur plusieurs générations et lui raconter ce qu'elle a réussi à reconstituer de leur vie ainsi que de celle de Myriam, sa mère qui n'a pas été déportée.

Une magnifique histoire que celle de cette famille juive, même si bien sûr les évènements sont horribles. Un beau témoignage, des personnages forts comme on arrive à en avoir de temps en temps sur cette période sombre de notre histoire pas si lointaine.

J'ai lu plusieurs fois que les prix des lycéens étaient de très bons livres, je vais me pencher sur les nominations et trophées.
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La carte postale

Quelle belle manière de rendre hommage à la famille Rabinovitch.

J'ai été happée par l'histoire des ancêtres d'Anne Berest, submergée par le terrible destin de cette belle famille, qui a tout tenté pour se réinventer et s'adapter aux gré de ses migrations à travers le monde, sans jamais parvenir à trouver sa place.

J'ai eu, à plusieurs reprises, la sensation de lire l'histoire de la famille Rabinovitch comme un conte. C'était très étrange.

Peut-être que cela s'explique par la manière dont l'auteur a construit la 1ère partie du roman : un découpage de l'écriture très "visuel", et un récit ponctué par d'incessants allers-retours temporels qui donnent un rythme de lecture plaisant.

La première partie met en exergue la très belle complicité mère-fille qui existe entre Anne et sa maman, Lélia.

Quelle femme cette Lélia !

Sans elle, et sans son incroyable travail de recherche et d'archivage, il aurait certainement été encore plus difficile pour Anne de parvenir à "boucler" son enquête. On se demande d'ailleurs souvent si elle va y parvenir.

Mais Anne semble avoir été désignée pour remplir cette mission.

Ephraïm (l'arrière grand-père d'Anne) a toujours refusé de parler de ses origines, tenté de gommer son accent, refusé de pratiquer sa religion... Il souhaitait changer de nom, le franciser et se faire naturaliser.

Anne fait le chemin inverse. Elle remonte le chemin familial pour mieux comprendre ses origines, sa judéité.

Au fil de son enquête et de ses recherches, elle va découvrir l'importance des silences et des non-dits sur l'héritage familiale, l'influence d'un prénom sur une personnalité et sur les choix que l'on peut faire dans une vie rarement faite de hasard.

Une fresque familiale très forte.
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La carte postale

Touchée, captivée par ce roman qui suit les parcours d’une famille juive sur 4 générations. Depuis la fuite de Moscou par les arrières grands-parents jusqu’à la petite dernière née à notre époque. C’est quoi être juif ? A travers les diverses pérégrinations des membres de la famille, j’ai lu tous les cas de figures à Prague, en Pologne, en Lettonie et à toutes les époques, l’incompréhension, la peur, la décision bonne ou mauvaise qui fait que certains ont eu de la chance et d’autres pas. Oui, bien sûr l’horreur du génocide est là, pas seulement en toile de fond mais sans lourdeur, en rappel pour bien en mesurer tous les aspects. Cette famille et ses proches m’ont tenue en suspens. La généalogie qui rase beaucoup de monde est revisitée comme un conte. C’est très beau, intime et émouvant. Cette enquête familiale menée comme un roman policier est un tour de force, elle donner des réponses valables pour chaque individu concerné par les drames de l’histoire.
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La carte postale

D'une carte postale reçue en 2003, Anne Berest fait, une vingtaine d'années plus tard, un roman qui emporte le lecteur au moment de la deuxième guerre mondiale, en Russie, en Lettonie, en Palestine, puis à Paris.

Qui a bien pu envoyer cette carte sur laquelle figurent les quatre prénoms de ses arrière grands parents, des ses grands oncle et tante, morts en déportation?

Remontant le fil des évènements, avec l'aide de sa mère, pourtant peu encline aux confidences, Anne Berest, sur les traces de Myriam, seule rescapée des camps de l'horreur, retricote l'histoire, et offre à ses lecteurs un ouvrage documenté, mais surtout des émotions à fleur de pages, et une réflexion très actuelle sur l'intolérance et la haine.



Un beau témoignage, et un livre nécessaire!
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La carte postale

Suite à la réception d'une carte postale énigmatique, l'auteur se lance dans une enquête sur les origines de sa famille. C'est un roman sur les ancêtres de l'auteur, sur l'Histoire et un questionnement sur la signification du mot "juif". C'est plein de détails très intéressants avec des personnages célèbres. Même si le récit est souvent reconstitué par l'auteur, le fond est passionnant. Et les questionnements multiples sur le silence, les non dits, la difficile filiation juive, la question des choix apportent beaucoup au récit. De plus, l'écriture est fluide et le ton juste.
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La carte postale

Au début du roman, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, en effet raconter sans arrêt des faits sans émotion m'a quelque peu gêné. Par exemple, quand les enfants se font arrêter on ne parle pas des sentiments de la mère, il y a très peu de réactions émotives. Les personnages ne sont pas assez creusés. Et puis petit à petit j'ai apprécié ma lecture.

Bien évidemment quand on a lu Mendelssohn il est impossible de ne pas faire le lien. Ici l'auteur nous propose une version française et même si elle est de moindre envergure, j'ai appris beaucoup de petits faits historiques que je ne connaissais pas, j'ai rencontré Picabia et Buffet. le dénouement de l'enquête de la carte postale est un peu juste.

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La carte postale

Debrancher son cerveau qui crie le manque de temps et décider de n'ecouter que son cœur. Suivre les mots de @chroniquesessentielles : il faut lire ce livre.

Oublier tout ce qui a été écrit sur la Shoah. Poser un regard neuf, comme si pour la première fois, on nous racontait l'histoire des rafles, des camps, du retour. Suivre la quête d'Anne Berest, remonter le fil postal, se perdre dans les volutes de fumée des cigarettes de sa mère. Essayer de comprendre d'où vient cette carte, signe bienveillant ou menace venue du passé. Mémoire contre oubli. Les archives glanées pour reprendre possession d'une histoire. D'une religion, de rites, de chants qui n'ont pas été transmis.

Ralentir sa lecture pour ne pas quitter trop vite les Rabinovitch. Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Myriam. La survivante. Lélia, dont on imagine la voix cassée. S'interroger sur sa propre histoire. Si loin. Sa propre identité. Rien de commun si ce n'est ce lien aux femmes, aux sœurs, toujours. Un échange de mails entre Anne et Claire, l'émotion affleure. Être emportée, émue, n'entendre que ce qui palpite en nous.

S'insurger, maudire ceux qui toujours profitent, les lâches qui s'en lavent les mains.

Terminer la première partie au beau milieu de la nuit, glacée. Ne pas verser de larmes pour autant. Peut-être qu'elles ont toutes été déjà versées.

Rebrancher son cerveau et regarder le monde autour. Se dire que ce livre est salutaire et se féliciter de le voir en sélection pour de nombreux prix où les lycéens voteront. Se dire qu'il faut bien du talent à Anne Berest pour raconter de cette manière ce qu'elle porte en elle et que cela résonne si fort en chacun.



Refermer le livre. Le poser sur son cœur.
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