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3.73/5 (sur 477 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , 1952
Biographie :

Anne Cassidy est une écrivaine britannique.

Elle a enseigné durant une vingtaine d'années avant de se tourner vers l'écriture à plein temps.

Elle a écrit beaucoup de livres pour adolescents et se concentre sur des histoires et récits à suspense. "Big Girls' Shoes" (1991) est son premier roman.

Son livre "L'affaire Jennifer Jones" (Looking for J.J., 2004) a gagné le Prix du meilleur livre pour adolescents en 2004 en Angleterre.

Il a aussi été sélectionné pour le Carnegie Medal et le Whitbread Children's Book Awards, les deux prix les plus prestigieux (adulte et jeunesse) en Angleterre, et a été adapté au théâtre.

son site : https://www.annecassidy.com/



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Bibliographie de Anne Cassidy   (10)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Elle n'avait pas été battue, tabassée, enfermée. Personne ne lui avait crié après, ne lui avait donné des ordres ou ne l'avait insultée. Elle avait seulement été mise de côté, oubliée. On l'avait laissée chez des amis et dans la famille, dans les services sociaux, de complets étrangers. Puis, quand rien de tout cela n'était plus possible, on l'avait laissée toute seule. Ce sourire [maternel] étincelant, cette bouche peinte de rouge à lèvres, ces yeux scintillants avaient été entièrement pour elle à une époque mais, quand elle avait grandi, ils s'étaient tournés vers autre chose. Jennifer était devenue un problème, et chaque fois que sa mère avait de nouveaux amis, un nouveau petit ami ou un nouveau contrat de mannequin, elle l'avait tout simplement rejetée.
Elle faisait cela en beauté, avec des promesses, des jouets et des baisers. Et chaque fois, Jennifer la croyait. C'était la dernière fois qu'elle allait rester chez sa grand-mère, ou dans un service social, ou chez Perry. Ensuite, tout rentrerait dans l'ordre, et elles se retrouveraient toutes les deux. RIEN QUE TOUTES LES DEUX.
Mais à chaque fois c'était le même choc. Les journées qu'elles passaient ensemble étaient lumineuses et pleines de couleurs. Puis, lentement, par un simple regard, un coup de téléphone, une heure de trop passée dans la salle de bain, Jennifer comprenait que tout était en train de basculer. Les journées multicolores viraient au noir et blanc, et elle se retrouvait seule ; sourires figés d'un autre service social, lassitude de sa grand-mère. Chaque séparation envoyait un souffle glacé au plus profond d'elle. Elle ne pouvait pas se mettre en colère. Elle n'avait qu'à attendre qu'un jour la porte s'ouvre et que sa mère apparaisse, resplendissante, les cheveux coiffés en mèches fines, la peau brillante, la bouche formant une petite moue qui signifiait que Jennifer devait lui pardonner, qu'elle en avait besoin.
(p. 110-111)
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Un très bon roman qui permet de comprendre comment une jeune fille ordinaire peut commettre l'irréparable.Ce qui pourrait être racoleur ou choquant est ici traité tout en finesse. La couverture est particulièrement intéressante à étudier avec des élèves dans le cadre d'une séquence sur le roman policier.
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Très souvent, elle avait partagé la chambre de sa mère et de Perry, et elle était restée allongée en tendant l'oreille. Parfois, elle s'était tournée vers eux pour regarder les silhouettes qui remuaient sous les couvertures. Un jour, il n'y avait pas de couverture, et elle avait plissé les yeux pour ne voir que quelques bribes de ce qui se passait. Après, pendant des jours, elle s'était sentie horriblement mal à l'aise.
(p. 56)
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Elle [sa mère] parlait toujours si doucement, avec des paroles de velours. Mais ces paroles avaient un sens caché, dur comme des petits cailloux.
(p. 203)
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Le jour où Christopher Dean sortit de prison, nous étions, maman, Billy Rogers et moi, au cimetière pour nous recueillir sur la tombe des parents de Billy. C'était le troisième anniversaire de leur mort. Personne ne parla de Christopher Dean. Ni même de sa libération.
Il y avait beaucoup de monde. Le cimetière était inhabituellement fréquenté en cette chaude journée. Des grappes de gens remontaient lentement les allées. D’autres se déplaçaient avec compassion sur l'herbe autour des stèles. Quelques uns dans cette foule portaient des vêtements de deuil. Mais la plupart étaient habillés de couleurs chatoyantes : rose, jaune, vert...
De petits rires nerveux éclataient ici ou là, vite absorbés dans la touffeur de l'après-midi.
L'endroit avait pris des allures de jardin public et ressemblait bine peu à ce qu'il était en réalité : un lieu où reposaient des morts. Peut-être était-ce mieux ainsi. Je regardais Billy qui s’était agenouillé pour arranger le bouquet de fleurs que nous avions apporté. Quant il eut fini, il plaça le vase dans l'ombre de la petite stèle.

James et Millicent Rogers
Qu'ils reposent en paix
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Que se passait-il dans la chambre de sa mère ? Elle n'aurait su le dire, mais tout au fond d'elle, sans savoir comment, elle le savait. [...] Pourquoi sa mère vivait-elle ainsi ? D'autres mères travaillaient. Mme Livingstone était secrétaire. Pourquoi sa mère ne faisait-elle pas un travail dans ce genre-là ? Même sa grand-mère fabriquait des vêtements. Pourquoi sa mère n'était-elle pas comme elle ?
(p. 179-180)
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Elle avait vraiment de la chance. Elle avait Rosie, Frankie, une place à l'université. Un sac à remplir et un voyage à Brighton en perspective. Elle envisageait même d'aller à Majorque, dans l'appartement de Kathy. Est-ce que tout ça n'était pas très normal ? Sa nouvelle vie s'avérait confortable, comme un fauteuil préféré dans lequel elle aurait pu se blottir.
Et cependant, le passé était toujours là. Il serait toujours là. « Tu ne peux pas changer ce qui est arrivé », avait dit et répété Patricia Coffey.
« - Peu importe que tu y penses souvent ou que tu pleures, tu ne peux absolument rien y changer. La seule chose que tu peux changer, c'est ton avenir.
- Je ne mérite pas d'avenir, avait-elle dit. Je ne peux pas reprendre une vie normale alors que j'ai tué quelqu'un. Ce n'est pas possible.
- Il le faut. Sinon, il y aura deux vies gaspillées. Tu dois continuer et avoir une vie exemplaire, pour racheter ce que tu as fait. »
(p. 116)

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J'étais bien ainsi. Mes pieds et mes jambes étaient gelés, mais je ne m'en rendais plus compte. Mes yeux s'habituaient petit à petit à l'obscurité, et je distinguais les voitures et les passants dans la rue, derrière le parc. L'éclat soudain des lampadaires me surprit. Je les observai. La nuit progressait, combattue par les lumières des maisons qui ressemblaient à des têtes d'épingle jaunes, piquées dans les ténèbres. En levant les yeux, j'aperçus la lune, comme une pièce d'argent dans la poussière scintillante des étoiles.
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Pendant quelques instants, je fus presque heureuse. Les arbres et les buissons paraissaient se serrer contre moi, comme pour me tenir chaud, et un long moment s'écoula avant que l'air glacial ne me lacère la peau. Ça m'était égal. Là, dans ce square, je ne pouvais rien faire d'insensé. Je ne pouvais faire de mal à personne. Et surtout, je ne risquais pas de perdre quelqu'un, comme j'avais perdu ma sœur.
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Son oncle est détective privé. Pour l'aider, Patsy pose des questions. Trop de questions ...
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