Autour de nous, le manteau de la nuit se fit un peu plus lourd. Seule ma respiration, haletante, venait troubler la quiétude de l’instant. Lui, continuait de me regarder dans les yeux.
Subitement, il n’y avait plus rien en dehors de nous deux.
Alors, Michael s’avança doucement vers moi et posa ses lèvres sur les miennes, avec délica-tesse. Je ne songeai même pas à hésiter. Ou à me dérober. Et bien que son assaut m’eût surprise, tout au long des deux premières secondes, durant lesquelles, mon esprit tâchait de démêler mon rêve, de ma réalité, je compris par la suite, qu’une seule réponse pouvait être vraiment favorable à ce moment de poésie.
Dans un geste presque instinctif, j’entrouvris ma bouche pour l’accueillir enfin. Scellant par cet acte, ma totale et éternelle dévotion à l’ange qui m’avait ravie. Plus rien ne comptait, sinon lui et l’incroyable emprise qu’il avait sur moi.
Plus rien ne comptait, sinon le goût chaud et délicat de mon nouveau paradis.
Le murmure de nos lèvres dura pendant de longues minutes, tandis que derrière mes paupières closes, je ne voyais plus que Michael. De sa main droite, il me caressa lentement le dos puis s’arrêta à ma taille. Se servant de cette emprise, il me rapprocha un peu plus de lui, sans que je ne lui oppose aucune résistance. Ma poitrine vint s’écraser contre son torse dur. Et j’aurais pu jurer, à ce moment, que les battements de son coeur, s’étaient adjoints aux miens.
Je les ressentais dans tout mon corps.
Sa langue se fit curieuse durant un long moment et ses lèvres inquisitrices. J’avais du mal à croire qu’il puisse exister tant de volupté dans un simple baiser, ni même que sa douceur pût amoindrir davantage ma volonté, déjà si faible. Et tandis que le monde disparaissait autour de nous, je choisis de m’abandonner à lui.
Lorsqu’il ralentit sa cadence, ses lèvres se firent plus douces encore et je profitai de leur arôme pour les secondes qu’il me restait. Avant qu’il ne se sépare de moi, une pensée m’assaillit alors. Plus troublante que toutes les autres, plus magique que quoi que ce soit au monde : L’évidence était faite maintenant.
Je lui appartenais complètement.
Il apportait de la couleur à ce triste film muet en noir et blanc dans lequel nous jouions tous. Il était mon instant d’évasion, mon intermède inespéré. D’une beauté si dévastatrice, que l’on en viendrait presque à douter de son humanité. Il avait la perfection d’un ange. Des traits dessinés au pinceau, un regard sans égal. Il était de ceux, qui avaient tout, et que rien alentour, ne pouvait plus sublimer.
— Où étais-tu ? demandai-je.
— Trop loin de toi.
Je souris.
— Mais encore ?
— Trop loin de toi, répéta-t-il. Dans un endroit que je n’aime même pas, à faire ce que tout le monde pense être bon, pour moi.
— Si c’est le cas, soufflai-je. Qu’est-ce que tu fais là ?
Il sourit à son tour et répondit :
— Le mauvais choix.
Autour de nous, le manteau de la nuit se fit un peu plus lourd. Seule ma respiration, haletante, venait troubler la quiétude de l’instant. Lui, continuait de me regarder dans les yeux.
Subitement, il n’y avait plus rien en dehors de nous deux.
Alors, Michael s’avança doucement vers moi et posa ses lèvres sur les miennes, avec délica-tesse. Je ne songeai même pas à hésiter. Ou à me dérober. Et bien que son assaut m’eût surprise, tout au long des deux premières secondes, durant lesquelles, mon esprit tâchait de démêler mon rêve, de ma réalité, je compris par la suite, qu’une seule réponse pouvait être vraiment favorable à ce moment de poésie.
Dans un geste presque instinctif, j’entrouvris ma bouche pour l’accueillir enfin. Scellant par cet acte, ma totale et éternelle dévotion à l’ange qui m’avait ravie. Plus rien ne comptait, sinon lui et l’incroyable emprise qu’il avait sur moi.
Plus rien ne comptait, sinon le goût chaud et délicat de mon nouveau paradis.
Le murmure de nos lèvres dura pendant de longues minutes, tandis que derrière mes paupières closes, je ne voyais plus que Michael. De sa main droite, il me caressa lentement le dos puis s’arrêta à ma taille. Se servant de cette emprise, il me rapprocha un peu plus de lui, sans que je ne lui oppose aucune résistance. Ma poitrine vint s’écraser contre son torse dur. Et j’aurais pu jurer, à ce moment, que les battements de son coeur, s’étaient adjoints aux miens.
Je les ressentais dans tout mon corps.
Sa langue se fit curieuse durant un long moment et ses lèvres inquisitrices. J’avais du mal à croire qu’il puisse exister tant de volupté dans un simple baiser, ni même que sa douceur pût amoindrir davantage ma volonté, déjà si faible. Et tandis que le monde disparaissait autour de nous, je choisis de m’abandonner à lui.
Lorsqu’il ralentit sa cadence, ses lèvres se firent plus douces encore et je profitai de leur arôme pour les secondes qu’il me restait. Avant qu’il ne se sépare de moi, une pensée m’assaillit alors. Plus troublante que toutes les autres, plus magique que quoi que ce soit au monde : L’évidence était faite maintenant.
Je lui appartenais complètement.
— Tu t’attendais à ce que Lucas, se dresse contre toi, pour… moi ? lui demandai-je. C’est quand même exagéré.
Et, à ces mots, je ne pus m’empêcher de sourire.
— Je crois que ça n’amuse que toi, dit-il en remarquant mon expression.
Il n’était ni agacé, ni énervé. Seulement, il ne partageait pas ma joie. Ce qui me frustrait légèrement. Car si j’acceptais volontiers que mon effet soit tel, dans son monde, qu’il était devenu impossible au commun des mortels de me croiser, sans succomber à un infarctus foudroyant, j’espérais également, qu’il me fût possible, d’en rire un peu. Après tout, si je ne pouvais plus m’amuser de telles inepties, que me restait-il ?
— Ma petite personne ne mérite pas que vous vous arrachiez la tête, dis-je, en essayant de reprendre un faciès de circonstance. De plus, je crois qu’il existe encore, ailleurs, des filles plusjolies et plus intéressantes que moi.
— Merci pour le scoop, dit Michael. S’il est vrai. Mais je serais dans l’incapacité de te donner raison, malheureusement. Car cela fait bien longtemps, que je ne regarde plus autour.
Je passai mes mains dans ses cheveux et l’embrassai sur le bord des lèvres.
— Et pour répondre à ta question, ajouta-t-il après m’avoir rendu mon baiser, jamais je
n’aurais voulu, me confronter à Lucas. Car même s’il est évident que je me serais battu pour toi, je ne suis pas sûr, par contre, des forces que j’aurais pu mettre dans mon combat.
— Pourquoi cela ? m’étonnai-je.
— Car je serais parti avec un immense désavantage. De ce que j’ai entendu, les peurs les plus profondes ont tendance à affaiblir les plus courageux des hommes.
— Et qu’est-ce qui t’effraie à ce point ?
— L’idée de te perdre un jour.
"Je pense avoir eu une seconde après ça.
Une seconde de trop.
Une seconde seulement.
Une seconde... et c'est tous...
Avant de réaliser que tout était terminé..."
- Je secouai timidement la tête. Consciente du sacrifice que Mickael venait de faire. J'étais persuadée, cependant, que sa jalousie, son angoisse et ses mauvais sentiments ne prendraient jamais le pas sur son envie de me voir heureuse.
Il me l'avait toujours signifié et il prenait grand soin d'honorer ses promesses.
- Roseline était désormais inscrite, dans chacune des plus petites parcelles de mon corps. Mais je devais être fort. Je devais pouvoir m'en aller et convenir que mon sacrifice vaudrait toujours mieux que le sien. Je devais pouvoir lui offrir ça, quel qu'en soit le prix. Pourvu que je sois le seul à m'en acquitter.
L'idée d'être loin de tout cet hiver, loin de ceux que j'aimais, creusait en moi un vide dont j'avais déjà conscience qu'il serait dur à combler la douce odeur dans le foyer de la cheminée chez mes parents, alliée à celles d'un sapin coupé ou de cannelle propre à ces délicats biscuits que je mangeais par dizaine. La joie de voir mes premiers flocons de l'année, de retrouver les rires de ma famille, les plaisanteries de mes amis. Le confort d'une maison, inexistant dans ma vie ici, où seul un appartement décoré très sommairement m'empêchait chaque nuit d'être englouti par l'immensité de cette ville.
Elle me lança un regard perdu, comme si elle s'attendait à une énième approbation de ma part. Cette mesure venant d'elle était toute nouvelle pour moi. Et je n'étais pas sûr de l'apprécier, car c'était avant toute notre complicité qui me plaisait. Sa façon bien à elle, de faire partie de mon décor.
J'ignorais d'ailleurs comment faire pour qu'il en soit autrement. Surtout ici, chez nous, là où chaque mètre carré de cette ville semblait receler de nos souvenirs.
Je m'inquiétais, soudain. La gentillesse inattendue de ce Saint-Nicolas des villes m'avait empêché de faire preuve de méfiance. Mais en remettant les choses à leur place, il semblait que je venais d'accepter une friandise proposée par un inconnu, qui m'avait au préalable accueilli dans sa voiture, en me signifiant bien qu'il ne voyait aucun inconvénient à ne pas me ramener chez moi.
Une situation loin d'être rassurante, à la réflexion...