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Critiques de Anne-Marie Sicotte (87)
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

J'ai lu le 1er chapitre et je me suis dit : GENIAL ! Voilà un livre avec lequel je vais m'éclater !

Mais cette 1ere impression était mauvaise. Les chapitres sont d'une longueur et d'une langueur monotones. Beaucoup de descriptions de la vie quotidienne qui peuvent être intéressantes mais pas quand c'est répétitif et sans action. Ce qui m'a surtout pris la tête, ce sont les considérations théologiques ou moralistes. Cette société était certes très rigide, mais nous l'expliquer une fois avec éventuellement un rappel plus loin aurait suffit.

Bref, je me suis ennuyée et les seuls moments que j'ai aimés, sont ceux où on assiste à des accouchements et les soins apportés aux mères et aux bébés (chapitres trop rares dans le livre). Les superstitions liées à cet acte naturel étaient aussi intéressantes.

Finalement, un livre plus tourné vers la condition de la femme et sa place dans la religion et la société plutot que sur le métier de sage-femme.

Donc je ne lirais pas la suite. Une série en moins dans ma PAL.



Pioche de Novembre 2019 choisie par Chabe37
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Les accoucheuses nous plonge littéralement au cœur du Montréal de 1845, centre névralgique de la monarchie constitutionnelle du nouveau Canada-Uni.

Au travers de la famille Montreuil, on découvre, au fil des saisons, les paysages, le contexte politique, les mœurs, le pouvoir du clergé, la misogynie courante, les lacunes médicales et hygiéniques, les écarts sociaux, les épidémies, l'immigration, et l'émigration.



Mais c'est avant tout un livre profondément féminin.

On suit le combat d'une sage-femme, Léonie, pour faire reconnaître son métier face à ces médecins-accoucheurs (exclusivement masculins puisque la médecine est encore fermée aux femmes) qui sont en vogue et qui veulent, pour la plupart, minimiser leur rôle et leur savoir. À ses côtés, il y a Flavie, sa fille, qui suit ses traces et qui pourrait bien avoir des idées encore plus révolutionnaires que celles de sa mère...

Dans ce Montréal des années 1840, on ne peut espérer qu'une montée du féminisme et de l'anticléricalisme pour au moins atténuer les injustices dont sont victimes beaucoup de femmes.



L'écriture d'Anne-Marie Sicotte a complètement capté mon attention. Sans nous ennuyer, elle fournit une multitude de détails qui peuvent paraître inutiles mais qui, en fin de compte, nous permettent de combler tous les trous manquants dans la vie montréalaise qu'on se représente.

J'ai même suivi l'histoire d'amour de Flavie avec passion.

Et pour ce qui est des quelques mots et expressions typiquement québécois, on les comprend facilement et on termine le livre en les ayant totalement intégrés à notre vocabulaire.

J'ai vraiment hâte de découvrir la suite !
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Ce livre mêle à la fois le début d'une saga familiale, l'évolution des usages au XIXème siècle au Canada ainsi que le métiers de sage femme et les avancées de la médecine ainsi que du féminisme.



Au coeur de l'intrigue, Flavie, au départ adolescente de 16 ans qui va suivre les traces de sa mère, Léonie, pour devenir sage femme.



Métier, amour, vie quotidienne, colonisation et avancées historiques... On se retrouve plongé dans un tourbillon et l'on dévore les pages très rapidement.



Je recommande !
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Montreal (Bas Canada) 1845. Flavie Montreuil (seize ans), commence son apprentissage de sage-femme auprès de sa mère, Léonie. Elle vit avec ses parents, son frère ainé Laurent, et sa jeune soeur Cécile (que le métier rebute). Flavie quitte alors les bancs de l’école de Simon, son instituteur de père.



Mais ce n’est pas du goût de tout le monde, notamment du curé et des médecins du quartier … D’autant plus que Léonie a décidé d’ouvrir une école de sage-femmes – ce qui bien entendu est considéré comme un crime de « lèse-majesté » par ces messieurs du corps médical (une rivalité intolérable à l’encontre de l’école de médecine, réservée uniquement à la gent masculine ….) Léonie va se consacrer également, avec sa fille Flavie et son amie d’enfance prénommée Marie-Claire, à la bonne marche d’un refuge pour futures mamans « dans la peine » (La société compatissante) toujours au grand dam de l’église …



Les trois femmes courageuses ne se laisseront nullement impressionner par l’opinion publique, ni par leurs proches d’ailleurs ! Flavie, tout en apprenant son métier, découvrira ses premiers émois féminins et finira par trouver l’amour après avoir écouté son coeur.



Un premier opus très intéressant sur la pression de l’église sur l’état (qui sera de mise jusqu’au XXème siècle) et l’ébauche de l’émancipation de la femme dans une société très prude, où la liberté d’opinion ou d’expression n’est pas la qualité principale … Une écriture agréable, un tempo un peu lent il est vrai, mais soutenu par un récit pertinent. J’entame donc avec plaisir le second opus en refermant ce premier volet.
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Les Accoucheuses, tome 2 : La Révolte

J'ai commencé cette trilogie en sachant que j'allais aimer. Une belle fresque de personnages, un thème fort, une géographie que j'affectionne... Et je ne me suis pas trompée. Oui j'adore les personnages, l'histoire, les débats, les descriptions médicales. Mais je voulais surtout souligner les recherches que l'autrice a fait pour bien situer son histoire historiquement et médicalement. Je ne m'y connais pas du tout et pourtant, après avoir lu ces deux tomes, j'ai un rapport bien différent avec les accouchements ! Il me tarde de lire la suite des aventures de notre chère Flavie.
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Le Pays Insoumis, tome 1 :  Les chevaliers ..

C’est très difficile à lire. Je pensais que j’allais être rebutée ou gênée par les mots québécois mais en fait, c’est plutôt eux qui m’ont aidé à poursuivre mais pas très loin car je m’arrête au premier tiers. C’est l’Histoire et la politique le noeud du problème qui tue toute l’intrigue et noie le lecteur surtout si ce lecteur ne connait pas le fonctionnement du gouvernement anglais/canadien.



Challenge Multi Défis 2016 : un livre d'un auteur Québécois

Pioche dans ma PAL de novembre 2016
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Les Accoucheuses, tome 3 : La Déroute

Très déçue par ce roman...



J'avais beaucoup aimé le premier tome, un peu moins le deuxième et pas du tout le troisième.



Je n'ai pas compris pourquoi l'auteure nous emmenait sur cette histoire. Flavie se retrouve dans une secte au départ, il n'y ait plus trop question d'accouchement, les personnages sont caricaturés....



J'ai eu beaucoup de mal à lire et à finir ce roman. En résumé, je ne le conseille pas. Dommage pour cette trilogie qui avait pourtant bien commencé.
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Moi attendait impatiemment que ce livre sorte en format poche, pour l'acheter..... et bien, je suis vraiment déçue!



Premièrement, je pensais que l'histoire serait beaucoup plus centrée sur le métier de sage-femme, avec des récits d'accouchement, etc..



Deuxièmement, et là je rejoins l'avis de Ladymi, ce roman est presque uniquement porté sur le "féminisme". L'avortement y est banalisé, l'homme est l'ennemi de la femme... bref, à la longue c'est franchement rédhibitoire!



Il est clair qu'à cette époque les droits de la femme étaient quasi inexistant, mais je ne pensais pas acheter un livre sur ce sujet là... mais sur le quotidien d'une sage-femme....



Trop de féminisme, tue le féminin....



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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Les premiers chapitres j'avoue avoir été sceptique... D'autant qu'avec le nombre de pages de ce livre, je me suis dit qu'il était probable que je n'aille pas au bout... Mais une fois habituée au style, je me suis laissée embarquer par l'histoire de Léonie et Flavie. La conviction que les femmes aussi peuvent contribuer à faire avancer les choses, la conviction qu'elles peuvent et doivent être libres tant sur le plan intellectuel que sexuel. À présent, bien loin de mes premières impressions, j'ai hâte de lire le second tome !
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Les Accoucheuses, tome 2 : La Révolte

Un petit peu déçue par rapport au premier tome...

On assiste ici aux désillusions de Flavie, son nouveau rôle d'épouse et d'accoucheuse aux côtés de son mari...



Le roman est un peu trop tourné "féministe" et un petit peu trop bâclé je trouve.. Malgré tout, il reste agréable à lire et l'on y découvre encore pas mal d'informations sur la vie des femmes et du Canada au XIXème siècle.
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Les Accoucheuses, tome 3 : La Déroute

La saga historique d'Anne-Marie Sicotte est idéale pour découvrir Montréal au coeur du XIXe siècle.

On sent que l'auteur a effectué de nombreuses recherches pour étoffer son roman de faits véridiques.

Évidemment, c'est avant tout la condition de la femme à cette époque qui reste en mémoire à la fermeture du livre. Entre résignation pour certaines, atterrement pour d'autres ou volonté farouche de changer les choses pour les rares courageuses, on visite cette époque au travers de regards féminins. Mais tous les pans qui constituent une vie sont abordés.



Si je n'ai mis que quatre étoiles à ce tome, c'est parce que durant la première moitié du livre, soit durant une année, Flavie, notre sage-femme avide de savoir et de liberté, vit au sein de la communauté utopiste créée par John Noyes à Oneida aux États-Unis où se pratique le communisme sexuel. Si j'ai été sensible aux raisons (oppression de la femme par les hommes et les catholiques) qui ont poussé notre Flavie à s'y réfugier, j'ai trouvé le développement des idées religieuses de cette communauté long. Il faut dire que je suis une athée convaincue et que toute idée me parlant d'amour de Dieu me laisse un peu de marbre...

Mais ce n'est qu'un tout petit bémol personnel.



Oeuvre instructive et passionnante que je recommande vivement !
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Commencer il y a quelques mois, j'ai eu bien du mal à me laisser embarquer dans l'histoire. Tout d'abord de par son genre qui ne m'est pas familier, ensuite à cause de son phrasé. Je ne sais pas si c'est parce que c'est écrit par une Canadienne, ou bien parce que ça se déroule à la fin du XIXème siècle, mais dans tous les cas, le français, les tournures de phrases et les expressions m'ont beaucoup perturbés.

Pourtant, le sujet avait de quoi m’intéresser, peut-être parce que je suis dans l'âge où tous les amis parlent d'avoir ou ont des enfants. Ou peut-être parce que fille de médecin, je suis curieuse d'en savoir plus sur les débuts de la profession. En tout cas, j'avais beaucoup apprécié l'idée d'Anne-Marie Sicotte et j'avais hâte de la lire.



Quand est il du cœur du récit ? L'alternance de point de vue entre Flavie (la fille) et Léonie (la mère) m'a un peu perturbé, je n'étais pas toujours sur de savoir qui parlé. Tout comme certains passages mon semblait long pour rien, l'entrée surtout, avec tous ces protagonistes à mettre en place m'a perdue. La mère, la fille, le frère, la sœur, le père, le voisin, l'épicier, l'oncle paternel, le fils du meilleur ami du père, la mère de la mère de la patiente, le cousin de l'arrière oncle du père de la fille du conducteur de chariote ... Bref, quand on a pas l'habitude de se plonger dans ce genre d'histoire, il est très facile de s'y perdre et c'est bien dommage.

A vrai dire, une fois que l'étau se resserre sur la famille Montreuil uniquement et sur la Société Compatissante, l'intrigue démarre et m'a emballé. Mais bon, il faut avoir le courage de se taper les 12 premiers chapitres tout de même.

Axé sur un point de vue féminin, l'auteur a bien sur pensé à placer de fortes têtes dans son récit, nous distillant un propos très féministe, surtout vers le dernier quart de ce tome. Certes, il s'intègre bien dans l'histoire, mais j'ai trouvé que certains dialogue ne faisait pas vraiment avancer le schmilblick plus que cela.



Au final, malgré le démarrage lent, j'ai été conquis. Un livre mûrement réfléchi et bien travaillé qui peut nous en apprendre beaucoup.
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Les Accoucheuses, tome 2 : La Révolte

Suite de la bataille des accoucheuses canadiennes afin que leur profession soit reconnue : Léonie a réussi à ouvrir son école mais la pression du clergé est toujours forte. Les médecins (et surtout l'odieux Rousselle) ne cessent de rappeler la position inférieure de ces pauvres femmes!

Alors quand Flavie et son amie Marguerite décident elles aussi de devenir médecins!

Une période bien difficile pour Bastien, un homme très respectueux des envies de sa femme mais quand même! Sa clientèle le fuit et il risque la faillite.

Un deuxième tome toujours passionnant, tant sur les pratiques des sages femmes que sur la société québecoise de l'époque : le clergé, la place des femmes ou encore les conditions d'hygiène mais aussi la politique (et les rapports de force entre anglais et français) et les communautés utopistes du XIXéme siècle.

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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Belle découverte !

Pourtant, ce n'est pas un coup de coeur car j'ai déploré des passages longs, fastidieux et des descriptions un peu trop théoriques qui alourdissent le texte .

Masi j'ai beaucoup appris !

Sur l'histoire du Canada, les relations avec l'Angleterre, le mode de vie, les émigrés irlandais, le climat et bien entendu le métier de sage-femme.

Si le style est par moments trop académique, le texte est truffé d'expressions québécoises que j'ai adorées .

Evidemment, d'est l'aspect féministe que je retiendrai . J'ignorais complètement l'histoire de ce mouvement. Grâce aux portraits de Léonie et de Flavie, l'auteure rend hommage à ces femmes qui se sont battues pour leur liberté, pour leur droit à l'instruction, pour sauver leur vie et celle des autres femmes. Leurs attitudes frappent par leur modernité, elles sont à l'aise dans leur corps, elles défendent leurs idées et montrent combien il reste de chemin à parcourir.

L'auteure n'épargne pas l'Eglise qui, à coups de semonces, de menaces déguisées veut maintenir ces femmes dans l'ignorance et la servitude. Et ce comportement inadmissible se remarque chez les médecins.

C'est aussi une belle page de fraternité. Fraternité qui unit les femmes à des moments cruciaux de leur vie.

Bravo, mesdames !

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Les Accoucheuses, tome 3 : La Déroute

1853. Flavie a quitté le Bas-Canada et a rejoint son amie Marguerite en Amérique, dans la communauté d’Omeida, dirigée par Father Noyes.



De son côté, Léonie sa mère voit ses souvenirs de jeunesse bouleversés par la mort du Docteur Nicolas Rousselle, terrassé (pratiquement dans ses bras) par une crise cardiaque foudroyante, lors d’une visite professionnelle à la Société Compatissante.



S’il se montrait régulièrement méprisant et arrogant avec les sages-femmes, il n’en fut pas moins son premier amoureux quand elle avait à peine dix-huit ans, dans sa ville natale de Longueuil …



Il sera remplacé par son fils, Jacques Rousselle, au grand regret de Léonie qui aurait préféré que son gendre Bastien lui succède, quand bien même Flavie et ce dernier s’étaient séparés (provisoirement ne pouvait-elle s’empêcher d’espérer …)



Ce troisième et dernier opus m’a un peu moins passionnée que les précédents, je dois bien l’avouer. Ceci étant probablement dû au fait que Flavie puisse être séduite par une communauté sectaire, détail relativement incompatible avec le personnage auquel l’auteure nous avait habitué … On y espèrait de même une ouverture vers une émancipation féminine qui n’est pas encore au rendez-vous (il est vrai qu’il faudra encore attendre près d’un siècle pour en voir l’épanouissement …)
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Les Accoucheuses, tome 2 : La Révolte

1850. Flavie a vingt et un ans. Elle est à présent mariée avec le Docteur Bastien Renaud et a terminé ses études de sage-femme. Vivre chez ses beaux-parents n’est pas toujours aisé pour Flavie, peu respectueuse des conventions. Et si elle partage une certaine complicité avec son beau-père Edouard, il n’en va pas forcément de même avec Archange sa belle-mère (pourtant dépourvue de méchanceté) et encore moins avec Julie, sa belle-soeur.



Ce nouvel opus, fidèle au premier tome, nous relate les évènements sociaux-politiques de l’époque. L’auteure aborde le sujet délicat du socialisme et les relations particulièrement complexes entre le Canada anglais (le haut Canada) et le Québec (le bas Canada) du XIXème siècle. Les femmes ont toujours autant de difficultés à faire accepter leur désir d’indépendance et de reconnaissance.



Flavie qui s’est rapprochée de son amie Marguerite parviendra-t-elle à trouver l’équilibre nécessaire à sa vie professionnelle et à l’harmonie de son couple ? Un second volet de qualité égale au premier qui donne envie de persévérer dans la lecture du dernier et de connaitre enfin l’épilogue de cette trilogie historique.
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Les Accoucheuses, tome 3 : La Déroute

Et voilà, c'est fini...

Ayant adoré les deux premiers tomes, je me suis empressée de commencer le dernier. J'ai préféré la deuxième partie, même si elle commence sur un évènement assez tragique. J'ai été assez dérouté par les choix de Flavie dans la première partie, car j'avais pensé quelle était plutôt contre ce genre d'idée.

Évidemment, sans vouloir me répéter, l'écriture, les personnages, les quelques faits historiques relatés m'ont enchanté. Au terme de ma lecture je me sens assez triste de devoir dire au revoir à Flavie et Léonie, Bastien, Catherine, Marguerite, Simon, Marie - Claire et Françoise...
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Les Accoucheuses, tome 3 : La Déroute

Peut-être mon tome préféré parmi les trois !

La première partie alterne les histoires de Flavie à Oneida et de Léonie à Montréal. C’est toujours aussi intéressant, mais assez frustrant de voir Flavie s’écarter et s’endoctriner, même si elle tente de garder l’esprit clair. On doit aussi se farcir peut-être un peu trop de théologie… Mais la deuxième partie… J’ai tout simplement adoré. Moins de politique, moins de sociologie, juste l’histoire qui se dévide, avec son lot de rebondissements et d’émotions.



Flavie a une psychologie un peu spéciale dans ce tome : elle essaie de se construire une carapace contre les émotions quand elle souffre ou qu’elle doute trop. Mais son couple avec Bastien est vite devenu mon couple littéraire préféré. Tout simplement parce qu’ils sont incroyables, mais vrais.



L’évolution de l’histoire donne envie de la reprendre depuis de début, pour mieux suivre et comprendre les changements dans les personnalités et les relations des personnages.



Un petit bémol : après trois livres de l’auteure, on commence à se rendre compte que son écriture comporte pas mal de répétitions ! Des « débougriner » en veux-tu en voilà, par exemple, et beaucoup de phrases exclamatives dans la narration, ce qui fait un peu étrange.



C’est une grande fresque historique, qui dépeint sur une dizaine d’années la vie quotidienne à Montréal au 19° siècle, avec pour toile de fond les combats des sages-femmes pour faire reconnaître leurs aptitudes, envers et contre les préjugés masculins, les dogmes religieux et la société bourgeoise !



Une très belle découverte !!
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Histoire inédite des Patriotes

« (...) un récit historique s'est imposé : les habitants ont été entraînés sur la voie d'une coupable insurrection par des chefs égocentriques qui, au premier revers, se sont enfuis comme des couards. » C'est à peu près dans ces mots que mon père me racontait sa version (ou celle qu'on lui avait racontée) des événements de 1837-1838 dans le Bas-Canada. Ainsi, cette révolte des Canadiens de langue française envers la gouvernance de la colonie par les Britanniques est longtemps restée taboue et honnie, autant envers ses leaders (Louis-Joseph Papineau, Wolfred Nelson, Denis-Benjamin Viger, entre autres) qu'envers leurs objectifs et buts ultimes.

Anne-Marie Sicotte reprend donc le récit du début dans cet ouvrage illustré et nous livre la version maintenant admise parmi les historiens de ce qui a abouti à cette rébellion attisée par les riches commerçants anglais et leur clique au pouvoir. Bien sûr c'est un survol, un instantané du climat qui prévalait à l'époque, mais une large bibliographie publiée à la fin du livre nous incite à aller plus loin si on le souhaite.
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Les Accoucheuses, tome 1 : La Fierté

Montréal, au milieu du XIXème siècle. Léonie Montreuil aide les femmes, quelques soient leurs conditions sociales, à accoucher.

L’église a, à cette époque, une position dominante et une influence inévitable sur la vie quotidienne. Ainsi, lorsque Flavie, sa fille de 16 ans, veut elle-aussi apprendre ce métier et donc assister à des accouchements, le prêtre et la société voient cela d’un mauvais œil. « Je suis fort étonnée que le curé de votre paroisse soit d’accord avec cette nouveauté ».

La femme est destinée à être une épouse et une mère et doit garder un « digne maintien même au plus du creux du lit ». On craint pour la pureté et l’innocence de Flavie, qui aurait dû être préservée des choses de la vie.

Mais mariée à Simon, instituteur aux idées libérales, anticléricales, Léonie est une femme libre et c’est ainsi que ces filles Flavie et Cécile, ont été élevées.

Hélas, les mentalités n’évoluent que très lentement : les femmes ne peuvent sortir qu’accompagnées de chaperon. Alors lorsque Léonie crée un refuge qui accueillera toutes les femmes puis fonde une école de sages-femmes, c’est un outrage : cela « mettrait en péril la naturelle pudeur féminine ».

Hormis la condition féminine, ce roman aborde aussi les difficiles conditions de vie des immigrants irlandais, venus en masse à cette époque de gangrène de la pomme de terre, mais également la situation politique conflictuelle avec les anciens colons anglais, éprouvant un complexe de supériorité, car estimant être « une race plus industrieuse, plus inventive et plus méritante. »

Les personnages féminins s’offusquent des différences sociales et des préjugés : on cache le ventre des femmes enceintes, même mariées. Les filles mères sont cachées jusqu’à l’accouchement, cible de la honte mais aucune conséquence pour les séducteurs. Le port du corset, prison au niveau du corps, révolte Flavie.

On trouve également les médecins : arrogants et méprisants envers les sages-femmes : « la médecine est une profession qui exige des capacité qui sont hors de portée des femmes ».

Roman historique, engagé, passionnant !

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