Citations de Anne-Sophie Hennicker (126)
— Tu n’as aucune raison d’avoir peur.
À cette affirmation, Jill exhala un profond soupir et appuya les mains sur ses hanches.
— Aucune, alors que je viens de transgresser les règles ?
— Pourtant…
Gabriel s’interrompit pour faire quelques pas de plus dans sa direction, le regard plein de défi.
— Il n’y a aucun mal à les transgresser de temps en temps.
À cet instant, impossible de détacher son regard du sien ; il l’hypnotisait et la privait de sa capacité à raisonner.
— Je te fais confiance, répéta-t-elle, le souffle coupé.
Son regard sombre pénétrait en elle, en son cœur, comme pour la sonder jusqu’au plus profond de son âme.
Ce sont les ténèbres qui doivent s'évanouir devant la lumière et non la lumière qui doit céder aux ténèbres.
Le destin aura plus d'un tour dans son sac pour nous tendre de mauvais coups, mais il y aura toujours de bonnes personnes qui déjoueront les plans du mal. Partout, où que nous soyons. Malgré un passé difficile, rien n’empêche de trouver quelqu’un qui nous comprenne et nous accepte tel que nous sommes, à notre juste valeur. Être et rester soi-même est le plus important.
L’amour rendait stupide. Il s’était emparé de son cœur et l’avait broyé.
L’amour, l’amour, l’amour… Il causait des ravages. Mais la mort, bien plus forte, les attendait, bras ouverts. Elle était là, bien présente, à les guetter jour et nuit.
La relation entre un dragon et un dragonnier fonctionnait un peu comme les relations humaines. Chacune évoluait en fonction du lien qu’elles entretenaient, mais également des expériences qu’elles vivaient.
Elle avait réellement cru qu’elle y passerait, mais la mort ne voulait pas encore lui ouvrir ses bras. Ou plutôt, Manu faisait tout pour ne pas la laisser partir. Les larmes lui montèrent aux yeux. Dans un élan d’affection profond et sincère, elle le tira vers elle et le serra dans ses bras.
— L'amour peut disparaître à tout moment, murmura une voix, venue de derrière les buissons.
— Insulte-moi encore une fois et je te l’enfonce dans les yeux pour te les faire passer par les oreilles ! C’est clair !? menaça froidement Miya.
— Je pense qu’il a tellement paniqué que ses fesses ont dû faire « bravo » ! continua-t-il.
Rien n’arrive par hasard, le destin vous observe toujours.
Tu n’es plus celle que tu crois
Je suis Vicky Orwell, et je viens de la Terre. Je suis la représentante d’une race que beaucoup méprisent ici. Une race qui passe son temps à s’entre-tuer, à s’approprier et à détruire la planète sur laquelle elle vit. Une race en passe de se détruire. Malgré tout, elle est aussi extrêmement résiliente, capable d’apprendre et de créer de belles choses, d’aimer et de préserver cette vie qu’elle s’acharne parfois à détruire. C’est une race qui mérite une seconde chance.
Carmen : Si je n'essaye pas de te castrer avec le maître nageur, c'est que ce n'est pas moi !
Carmen : CASER*, PAS CASTRET ! Foutu correcteur !
Lorsque Gabriel la remit sur pied, Jill sentit son estomac se contracter dangereusement. Les images d’horreur se succédaient dans sa mémoire, l’empêchant de réfléchir. Malgré le froid ambiant, elle transpirait et frissonnait à la fois. Elle ne pouvait plus respirer. Elle allait étouffer.
Jill retira maladroitement son masque en se détournant de Gabriel et ne put réfréner son envie de vomir.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle, presque dans un murmure.
— Je surveille, lui répondit Gabriel.
— Tu surveilles quoi ?
Jill s’autorisa à tourner légèrement la tête sur le côté, dans sa direction. À travers un simple regard, il lui fit comprendre qu’il était avant tout ici pour la surveiller.
— Désolée, prononça-t-elle.
— De ?
— De… De t’avoir tenu par le bras, bégaya-t-elle sans parvenir à soutenir son regard. J’ai eu l’impression que ça te dérangeait.
Gabriel soupira en enfouissant les mains dans les poches de son manteau.
— On va dire qu’il ne faut pas que ça devienne une habitude.
Jill ne répondit pas, sentant sa gorge se nouer. Sans parvenir à l’expliquer, ces mots provoquèrent chez elle une certaine déception.
— Je ne serai pas toujours là pour t’aider. Il faut que tu apprennes à te débrouiller seule.
Son cœur devint alors plus lourd.
Avant de le quitter, une pensée soudaine traversa son esprit, et Jill ne put s’empêcher de lui demander :
— Tu comptes rester ici… toute la nuit ?
Gabriel acquiesça d’un simple hochement de tête.
— Je veille sur toi.