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3.5/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Anne Youngson a travaillé pendant de nombreuses années comme haut responsable dans l'industrie automobile, notamment à Land Rover.

Elle a été consultant dans le domaine des affaires et du développement des compétences.

Titulaire d'un M.A. en écriture créative à l’université Oxford Brookes, elle prépare une thèse de doctorat depuis 2015.

À 70 ans elle publie son premier roman, "Il n'est jamais trop tard" ("Meet Me at the Museum", 2018).

Mère de deux enfants, elle vit avec son mari dans une ferme en Oxfordshire.

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MA Creative Writing: How Anne Youngson wrote Meet Me at the Museum | Oxford Brookes University


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je
m’imagine que les gens organisent leur vie comme un ensemble de boîtes en carton à
monter soi-même, les pièces s’emboîtant parfaitement les unes dans les autres (tout
en écrivant, je prends conscience que c’est comme vos Lego danois, même si je pensais
à quelque chose de plus artisanal, de moins industriel et coloré), et qu’ils peuvent
passer de l’une à l’autre avec assurance, certains que c’est le bon moment pour eux
de quitter une boîte pour entrer dans la suivante. Ma vie à moi ressemble davantage
à un tas de bois. Elle est en vrac.
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Je vois d’autres gens de mon âge dans le bus, dans la rue
quand ils promènent leur chien ou attendent leurs petits-enfants devant le camion
du glacier ; ils ont les mêmes traits que moi, ce mélange de sérénité, d’humanité
et de douleur. Mais il y en a beaucoup d’autres qui ne ressemblent pas du tout à ça.
Qui ont un visage indifférent, indéfini, pincé ou idiot.


La vérité, c’est que je voudrais être quelqu’un de spécial. Je voudrais trouver du
sens à ce lien qui s’est établi entre vous et moi en 1964 et qui remonte jusqu’à cet
homme enseveli dans les tourbières il y a plus de deux mille ans.
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Si vous êtes encore en vie, vous devez être un très vieux
monsieur et vous avez dû vous apercevoir que des choses que vous espériez quand vous
étiez jeune ne se sont en fait jamais produites. Par exemple, vous vous étiez peut-être juré d’essayer un sport ou un loisir,
une activité artistique ou manuelle. Mais vous ne l’avez jamais fait et, à présent,
vous n’avez plus les capacités physiques ou l’endurance pour vous y mettre. Vous aviez
peut-être vos raisons à l’époque, mais aucune d’elles n’est valable.
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u sens, au-delà de son aspect matériel,
pour les gens qui le regardent et le manipulent une fois que ceux qui l’avaient construit
et possédé ont disparu. J’en suis venu à penser cela parce que c’est ce que je ressens — tout
comme les visiteurs, je crois — quand je regarde un torque ou une amulette de fertilité.
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Il n'est en effet jamais trop tard puisque Anne Youngson publie ce premier roman à l'âge de 70 ans. Total respect pour cette opiniâtre et talentueuse mamie puisque son coup d'essai est également un coup de maître.

Tina n'a pas oublié le Professeur Glob qui en 1964, lui a dédié ainsi qu'à 13 autres collégiennes, son ouvrage Les hommes des tourbières, après la découverte de l'Homme de Tollund en 1950 au Danemark. Aujourd'hui âgée de 60 ans, Tina se penche sur son passé et par l'intermédiaire du musée de Silkeborg écrit au Professeur Glob. Mais ce dernier étant décédé puisqu'il aurait 104 ans, c'est Anders Larsen, le nouveau conservateur qui lui répond.

Avec lenteur et pudeur, une relation épistolaire s'établit entre Tina, l'anglaise enlisée dans une vie de paysanne depuis que très jeune elle a dû épouser le père de l'enfant qu'elle attendait, sacrifiée par les exigences sociales de ses parents qui lui ont interdit d'avorter ou d'avoir un bébé seule, et Anders, le danois, archéologue fasciné par l'Homme de Tollund, qu'il étudie pour trouver comment un lointain passé peut éclairer le présent et permettre de trouver une place dans la chaîne humaine. Veuf, Anders mène une vie intellectuelle, austère et solitaire. Au-delà de leurs différences, Tina et Anders se trouvent des points communs. La plus grande partie de leur vie est derrière eux, mais ils sont encore à un âge où ils peuvent décider de modifier le cours des années restantes. Encouragés par la distance protectrice qui les sépare, ils sortent peu à peu de leur timidité pour échanger des confidences, évoquer des anecdotes de leur vie jamais révélées, des projets qui n'ont pas été réalisés, parler de leurs enfants, de leurs joies ou peines, des récoltes, de tricot ou de framboises ... Le vide de leur vie actuelle, leur attirance réciproque peuvent-ils être comblés par un simple et facile voyage qui les réunirait ?

Quel beau roman doux-amer sur le temps perdu qui ne se rattrape pas, sur une tendre et saine amitié née tardivement entre deux personnes éloignées l'une de l'autre. Une grande et forte histoire, soutenue par une correspondance de haut niveau et des incursions archéologiques qui donnent envie de découvrir l'Homme de Tollund. Un épilogue émouvant qui laisse filtrer un peu de lumière... Que dire de plus ? Merci Anne Youngson.
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C’est très aimable à vous de continuer de m’écrire. C’est un des avantages de la vieillesse,
à mon avis : les gens ont tendance à se montrer plus gentils. Par exemple, ils ramassent
ce que je fais tomber et ne perdent pas patience dans la queue derrière moi quand
je peine à enlever mes gants pour ouvrir mon porte-monnaie et payer mes achats. Mais
vous, vous ne me voyez pas ; vous êtes gentil avec une inconnue. Je vous en remercie.
Vous m’avez appris des choses que j’ignorais et j’en ai honte. J’ai vécu toute ma
vie dans cet environnement sans le comprendre.
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Anne Youngson
Une fois la cuisine rangée et nettoyée, nous sommes sortis nous asseoir dans le pavillon d’été qui se trouve dans mon jardin et elle m’a dit ce qu’elle était venue m’annoncer. Il faisait nuit et, comme il n’y a pas de lumières extérieures, je la distinguais à peine ; il en était de même pour elle et je crois que c’était mieux ainsi. Vous m’avez dit, dans votre première lettre (la première que vous m’avez adressée à moi et non celle envoyée au professeur Glob), que vous écriviez pour vous et qu’il n’était pas nécessaire que je continue à lire. Je vais faire pareil maintenant. Je vais écrire l’histoire que m’a racontée Karin pour m’aider à savoir ce que je ressens à ce sujet.
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Je dirais que le point clé n’est pas la violence mais le sacrifice. Prenez tous les
saints. Ils se sont sacrifiés par foi et sont encore présents dans nos vies, des siècles
plus tard : dans le calendrier religieux, dans les peintures et les sculptures de
tous les musées, sur les cartes postales ; des églises, des rues, des places, des
bâtiments portent leur nom. Le sacrifice devait bien sûr avoir un sens, comme celui
des saints ou de l’homme de Tollund dans le contexte de leur époque. C’était un sacrifice
qui les transcendait.
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Nous sommes devenues amies dès le jour de notre rencontre, c’est-à-dire dès notre
premier jour d’école. Elle était d’un caractère plus animé que moi : aventureuse, vivant dans le moment présent. Elle
me rendait plus énergique et plus assurée, et c’est ce que j’aimais chez elle. Chez
moi, je crois qu’elle aimait ma constance. J’étais toujours là, toujours prête à prendre
sa main dans la mienne. Nous avons été amies toute notre vie. Ou plutôt toute sa vie,
parce que moi je suis encore là, comme vous le savez, mais pas elle.
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Nos pensées, nos
discussions et nos préoccupations étaient accaparées par ces choses qui semblent importantes
quand on est plus ou moins au milieu de sa vie : l’argent, la santé, l’apparence physique,
nos maris, nos enfants. À cette époque-là, nous n’évoquions quasiment jamais l’homme
de Tollund même si nous savions toutes les deux, je crois, que nous voulions lui rendre
visite un jour, et que nous sentirions qu’il était temps le moment venu.
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