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EAN : 9782207141960
256 pages
Denoël (23/05/2019)
3.5/5   21 notes
Résumé :
Rien de tel qu'un parfait inconnu pour se révéler à soi-même.
Lorsque Tina Hopgood écrit une lettre depuis sa ferme anglaise à un homme qu'elle n'a jamais rencontré, elle ne s'attend pas à recevoir de réponse. Et quand Anders Larsen, conservateur solitaire d'un musée de Copenhague, lui renvoie une missive, il n'ose pas espérer poursuivre les échanges. Ils ne le savent pas encore, mais ils sont tous deux en quête de quelque chose.

Anders a per... >Voir plus
Que lire après Il n'est jamais trop tardVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« À chaque fois que je ramasse des framboises, je parcours la rangée aussi lentement que possible, à la recherche de tous les fruits mûrs. Mais j'ai beau être attentive, quand je fais demi-tour pour remonter l'allée dans l'autre sens, je vois des fruits qui m'avaient échappé au premier passage. Je me suis dit qu'une « deuxième vie pouvait être comme un deuxième passage le long d'une rangée de framboisiers ; il y aurait de bonnes choses que je n'aurais pas connues lors de ma première vie, mais je me rendrais compte, j'imagine, que la plupart des fruits se trouvaient déjà dans mon panier. »

Tina Hopgood vient de perdre sa meilleure amie Bella, les souvenirs affluent surtout ceux de toutes les choses qu'elles n'ont pas faites alors qu'elles se l'étaient promis. Parmi elles rendre visite à l'homme de Tollund, alors elle prend sa plume et comme une bouteille lancée à la mer elle écrit au Pr Glob, musée de Silkeborg. A sa grande surprise Anders Larsen, le conservateur du musée, lui répond. Commence alors un échange de courriers...
le roman épistolaire n'est pas de manière générale la forme littéraire que je préfère mais je reconnais que Anne Youngson a su capter mon attention. Les lettres échangées sont pleines de vie avec tous les petits et grands évènements qui apportent joie ou tristesse. Une lecture facile servie par une plume agréable .





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Un beau roman épistolaire et un premier roman comme je les aime, avec un Fond dont on ne sait jamais avant la fin si l'on aimera ou pas.
Bien évidemment, pour avoir un genre de roman comme celui-ci, Anne Youngson est Anglaise et sait utiliser sa plume avec finesse tout au long de ce roman.
Au départ de l'intrigue, nous sommes donc imprégnés dans le contexte historique de l'Homme de Tollund et de ses vestiges conservés dans un musée à Silkeborg au Danemark.
Notre personnage principale, Tina va donc entamer une correspondance avec Anders qui travaille dans ce musée. Cette relation épistolaire va prendre une belle forme et nos deux personnages apprendront à se découvrir mutuellement au fil des échanges de courrier.
On voit la graduation de la relation s'étoffer en douceur et l'on apprécie le style de découverte de l'autre dans tout le respect qui se doit.
J'avoue avoir été sous le charme d'une relation telle que l'auteure nous l'a présentée et je trouve que ce fut une belle et savoureuse lecture.
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Un grand merci à nameless qui m'a donné envie de lire ce livre.... et heureusement que ma bibliothèque préférée l'avait !
Joli roman épistolaire entre deux personnages qui ont la vie davantage derrière eux que devant eux. Deux mondes différents, deux nationalités distinctes, deux caractères.... mais un profond sentiment partagé de solitude qui irradie dans ce texte.
Si je devais comparer cette lecture, je penserais à un bonbon sucré mais un peu acidulé, qui fond lentement en bouche. Un beau roman (premier roman à 70 ans ! waouh !) qui m'a fait passer un bon moment.
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Il n'est en effet jamais trop tard puisque Anne Youngson publie ce premier roman à l'âge de 70 ans. Total respect pour cette opiniâtre et talentueuse mamie puisque son coup d'essai est également un coup de maître.


Tina n'a pas oublié le Professeur Glob qui en 1964, lui a dédié ainsi qu'à 13 autres collégiennes, son ouvrage Les hommes des tourbières, après la découverte de l'Homme de Tollund en 1950 au Danemark. Aujourd'hui âgée de 60 ans, Tina se penche sur son passé et par l'intermédiaire du musée de Silkeborg écrit au Professeur Glob. Mais ce dernier étant décédé puisqu'il aurait 104 ans, c'est Anders Larsen, le nouveau conservateur qui lui répond.


Avec lenteur et pudeur, une relation épistolaire s'établit entre Tina, l'anglaise enlisée dans une vie de paysanne depuis que très jeune elle a dû épouser le père de l'enfant qu'elle attendait, sacrifiée par les exigences sociales de ses parents qui lui ont interdit d'avorter ou d'avoir un bébé seule, et Anders, le danois, archéologue fasciné par l'Homme de Tollund, qu'il étudie pour trouver comment un lointain passé peut éclairer le présent et permettre de trouver une place dans la chaîne humaine. Veuf, Anders mène une vie intellectuelle, austère et solitaire. Au-delà de leurs différences, Tina et Anders se trouvent des points communs. La plus grande partie de leur vie est derrière eux, mais ils sont encore à un âge où ils peuvent décider de modifier le cours des années restantes. Encouragés par la distance protectrice qui les sépare, ils sortent peu à peu de leur timidité pour échanger des confidences, évoquer des anecdotes de leur vie jamais révélées, des projets qui n'ont pas été réalisés, parler de leurs enfants, de leurs joies ou peines, des récoltes, de tricot ou de framboises ... le vide de leur vie actuelle, leur attirance réciproque peuvent-ils être comblés par un simple et facile voyage qui les réunirait ?


Quel beau roman doux-amer sur le temps perdu qui ne se rattrape pas, sur une tendre et saine amitié née tardivement entre deux personnes éloignées l'une de l'autre. Une grande et forte histoire, soutenue par une correspondance de haut niveau et des incursions archéologiques qui donnent envie de découvrir l'Homme de Tollund. Un épilogue émouvant qui laisse filtrer un peu de lumière... Que dire de plus ? Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
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J'ai lu ce livre un peu par hasard pour un challenge, le côté épistolaire donnant souvent une certaine lenteur, je me suis lancée un peu réticente.
Tina a écrit au professeur Glob au sujet de l'homme de Tollund. Mais elle a vieilli depuis le temps où le professeur avait écrit aux élèves de sa classe et le professeur, lui, est décédé. C'est Anders qui va répondre à Tina.
Va se mettre alors en place une correspondance entre cette femme enfermée dans un mariage et une vie à la ferme qu'elle n'a jamais voulus et cet homme veuf qui vit dans le passé de par son métier et les souvenirs de son mariage.
Au fur et à mesure de leur correspondance, le lecteur découvre leurs vies et eux découvrent une autre façon de voir le monde, se découvrent également un peu plus.
Alors bien-sur, il y a une certaine lenteur dans ce livre et il y a également des longueurs dans leurs lettres, mais je me suis prise au jeu et je me suis laissée portée voulant découvrir toujours un peu plus les personnages, leurs personnalités, leurs vies.
J'ai refermé ce livre en me disant que cela avait été une belle lecture.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je
m’imagine que les gens organisent leur vie comme un ensemble de boîtes en carton à
monter soi-même, les pièces s’emboîtant parfaitement les unes dans les autres (tout
en écrivant, je prends conscience que c’est comme vos Lego danois, même si je pensais
à quelque chose de plus artisanal, de moins industriel et coloré), et qu’ils peuvent
passer de l’une à l’autre avec assurance, certains que c’est le bon moment pour eux
de quitter une boîte pour entrer dans la suivante. Ma vie à moi ressemble davantage
à un tas de bois. Elle est en vrac.
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Je vois d’autres gens de mon âge dans le bus, dans la rue
quand ils promènent leur chien ou attendent leurs petits-enfants devant le camion
du glacier ; ils ont les mêmes traits que moi, ce mélange de sérénité, d’humanité
et de douleur. Mais il y en a beaucoup d’autres qui ne ressemblent pas du tout à ça.
Qui ont un visage indifférent, indéfini, pincé ou idiot.


La vérité, c’est que je voudrais être quelqu’un de spécial. Je voudrais trouver du
sens à ce lien qui s’est établi entre vous et moi en 1964 et qui remonte jusqu’à cet
homme enseveli dans les tourbières il y a plus de deux mille ans.
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Si vous êtes encore en vie, vous devez être un très vieux
monsieur et vous avez dû vous apercevoir que des choses que vous espériez quand vous
étiez jeune ne se sont en fait jamais produites. Par exemple, vous vous étiez peut-être juré d’essayer un sport ou un loisir,
une activité artistique ou manuelle. Mais vous ne l’avez jamais fait et, à présent,
vous n’avez plus les capacités physiques ou l’endurance pour vous y mettre. Vous aviez
peut-être vos raisons à l’époque, mais aucune d’elles n’est valable.
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Il n'est en effet jamais trop tard puisque Anne Youngson publie ce premier roman à l'âge de 70 ans. Total respect pour cette opiniâtre et talentueuse mamie puisque son coup d'essai est également un coup de maître.

Tina n'a pas oublié le Professeur Glob qui en 1964, lui a dédié ainsi qu'à 13 autres collégiennes, son ouvrage Les hommes des tourbières, après la découverte de l'Homme de Tollund en 1950 au Danemark. Aujourd'hui âgée de 60 ans, Tina se penche sur son passé et par l'intermédiaire du musée de Silkeborg écrit au Professeur Glob. Mais ce dernier étant décédé puisqu'il aurait 104 ans, c'est Anders Larsen, le nouveau conservateur qui lui répond.

Avec lenteur et pudeur, une relation épistolaire s'établit entre Tina, l'anglaise enlisée dans une vie de paysanne depuis que très jeune elle a dû épouser le père de l'enfant qu'elle attendait, sacrifiée par les exigences sociales de ses parents qui lui ont interdit d'avorter ou d'avoir un bébé seule, et Anders, le danois, archéologue fasciné par l'Homme de Tollund, qu'il étudie pour trouver comment un lointain passé peut éclairer le présent et permettre de trouver une place dans la chaîne humaine. Veuf, Anders mène une vie intellectuelle, austère et solitaire. Au-delà de leurs différences, Tina et Anders se trouvent des points communs. La plus grande partie de leur vie est derrière eux, mais ils sont encore à un âge où ils peuvent décider de modifier le cours des années restantes. Encouragés par la distance protectrice qui les sépare, ils sortent peu à peu de leur timidité pour échanger des confidences, évoquer des anecdotes de leur vie jamais révélées, des projets qui n'ont pas été réalisés, parler de leurs enfants, de leurs joies ou peines, des récoltes, de tricot ou de framboises ... Le vide de leur vie actuelle, leur attirance réciproque peuvent-ils être comblés par un simple et facile voyage qui les réunirait ?

Quel beau roman doux-amer sur le temps perdu qui ne se rattrape pas, sur une tendre et saine amitié née tardivement entre deux personnes éloignées l'une de l'autre. Une grande et forte histoire, soutenue par une correspondance de haut niveau et des incursions archéologiques qui donnent envie de découvrir l'Homme de Tollund. Un épilogue émouvant qui laisse filtrer un peu de lumière... Que dire de plus ? Merci Anne Youngson.
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u sens, au-delà de son aspect matériel,
pour les gens qui le regardent et le manipulent une fois que ceux qui l’avaient construit
et possédé ont disparu. J’en suis venu à penser cela parce que c’est ce que je ressens — tout
comme les visiteurs, je crois — quand je regarde un torque ou une amulette de fertilité.
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Vidéo de Anne Youngson
MA Creative Writing: How Anne Youngson wrote Meet Me at the Museum | Oxford Brookes University
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