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Critiques de Annette Hess (65)
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La Maison allemande

Le parcours captivant d'une jeune Allemande qui, par le biais de son métier d'interprète, va découvrir les horreurs de la Seconde guerre mondiale et l'implication à divers degrés de son propre entourage. Et aussi être confrontée au déni et au silence honteux des acteurs de l'époque.

J'ai trouvé la fin décevante car en contradiction avec l'image de la femme qui revendique son indépendance.

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La Maison allemande

Francfort en 1963. Eva, jeune fille d’une famille plutôt modeste, ses parents étant restaurateurs, se voit proposer un travail d’interprète pour ce qui sera le second procès d’Auschwitz. Son premier rôle d’interprète du polonais à l’allemand, sans commune mesure avec les traductions commerciales qu’elle fait d’habitude, lui fait entrevoir des faits qu’elle ignorait presque totalement. Elle en est perturbée et cela assombrit l’ambiance avec sa famille, ses parents et sa sœur aînée évitant le sujet, et avec son fiancé, petit bourgeois ambitieux mais un peu vain, qui préférerait la voir rester chez elle à préparer son mariage.



Un autre personnage intéressant du roman est l’assistant d’origine canadienne David Miller, très investi dans les recherches pour démasquer des monstres qui peuvent avoir pris des allures de bons pères de famille. Je crois n’avoir jamais lu de roman sur les procès des nazis et celui-ci, mené de manière vive, alternant les angles de vue et les commentaires des divers protagonistes dans des dialogues très réalistes, m’a captivée dès le début. Le point de vue choisi est celui des jeunes de vingt à trente ans dans les années soixante, trop jeunes pour être responsables, mais accablés toutefois par une très grande culpabilité, d’une manière ou d’une autre.

J’ai apprécié l’écriture, l’auteure est scénariste ce qui se ressent aux dialogues et à la vivacité de la progression. Que ce soit Eva, sa sœur Annegret, son fiancé Jürgen ou bien David Miller, il est passionnant de les voir évoluer, ouvrir les yeux ou non, réagir enfin chacun à leur façon. A part deux coquilles qui m’ont un peu étonnée pour une version poche chez un éditeur plutôt soigneux, cette lecture est une bonne surprise.
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La Maison allemande

Un vrai coup de coeur pour ce roman ! La difficile prise de conscience de la génération après guerre en Allemagne était pour moi une période de l 'Histoire méconnue. Bien écrit et bien traduit ce roman nous emmène au coeur de l Allemagne des années 1960 dans le retentissement du procès d Auschwitz
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La Maison allemande

C'est trop bizarre : aucun peuple n'est si traumatisé : les Espagnols ont exterminé 15 millions d'Indiens pour leurs mines d'or et d'argent, personne n'en parle. Les Américains, tous les Indiens pour vivre sur leur terre, tout le monde s'en fout. Et en France, on a eu les massacres de l'ile rouge et autres crimes coloniaux. Donc, je ne vois pas en quoi les Allemands seraient les seuls à avoir commis des choses. Je dis ça, car je connais une Allemande qui est libre dans sa tête, et qui n'a pas ce complexe qui est décris dans ce livre, qui est d'ailleurs assez stéréotypé. Les personnages sont assez creux et fortement stéréotypé. C'est un univers totalement livresque qui n'est pas crédible dans la vie réelle. Un peu comme un manuel de l'école d'Adorno, mis en place par l'occupant américains après la partition de l'Allemagne de l'après-guerre, C'était une école de "rééducation"qui a réussi à inculquer un sentiment de culpabilité aux générations allemandes. Ce qui s'est avéré très utile pour pourvoir mieux faire chanter la nouvelle nation pour des milliards après. Du très politiquement correct. D'ou sa large diffusion.



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La Maison allemande

Formidable cette maison allemande!

Passionnant, ce portrait de l'Allemagne des années 60. Un pays toujours antisémite, raciste, amnésique où le statut des femmes dépend du bon vouloir des hommes.



Une bonne petite famille unie et attachante, avec deux filles majeures, un petit garçon, et même un vieux teckel, vit au dessus du restaurant tenu par des parents aimants.



L'ouverture d'un procès qui doit juger la responsabilité d'anciens SS à la tête du camp d'Auschwitz bouleverse les esprits.



la dramaturgie enfle et gonfle jusqu'à exploser toutes les certitudes et rompre les équilibres basés sur le un négationnisme de confort.



Les accusés affichent une superbe indifférence lors du procès . Ces monstres n'ont pas le courage d'assumer leurs actes , leur déni arrogant est peut être leur dernier forfait.



Certains, dans cette famille ont leur part d'ombre nappée de silence. Eva, elle, va déclencher la curiosité et le courage d'interroger le passé. Cette histoire tue , inscrite dans l'inconscient guide pourtant toujours les pas de la deuxième génération .



Jamais ce récit ne tombe dans la facilité, cette histoire nous tient en haleine.

Bravo!
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